Festival à Magnolia
Chapitre 1- La requête.
Gajeel Redfox était autrefois le plus redoutable des membres de la guilde Phantom Lord et il n’avait besoin de personne ! Il était fort, indépendant et sans pitié. De toute sa vie, il n’avait jamais demandé de l’aide à qui que ce soit. Cependant, cette fois-ci, il était bien obligé de s’y résoudre s’il voulait arriver à quelque chose parce qu’il détestait perdre. Sa soif de victoire était sans limites et il avait bien l’intention de l’étancher.
Il avait besoin d’aide mais ne savait pas comment s’y prendre et cela l’énervait fortement. De plus la personne à qui il devait demander de l’aide n’était pas n’importe qui, il s’agissait de Levy… et cette fille avait le don de le perturber.
C’est quand même un peu gêné pour ne pas dire un peu angoissé que Gajeel partit à la recherche Levy. Il ne comprenait pas pourquoi ça le m’était dans des états pareils. Lui, Gajeel Redfox, un des plus puissants mages de Fairy Tail, dragon slayer d’acier, avoir… peur… d’une femme, d’une petite mage faible et fragile ! Jamais de la vie ! Or de question ! !
Cela faisait un moment qu’il la cherchait mais il ne la trouvait pas.
Soudain, il eut une idée… La bibliothèque ! Mais oui, cette fille c’était un "rat de bibliothèque"; il était sûr de la trouver là-bas.
Cette fois, c’est plus déterminé qu’il poursuivit sa recherche, mais lorsqu’il l’aperçut, assise à une table, penchée sur un énorme bouquin, plongée dans sa lecture, toute sa détermination et sa confiance en lui avaient disparues. Il faillit même faire demi-tour mais renoncer ce n’était pas la façon de se comporter d’un « Homme », comme le disait si bien Elfman et encore moins celle d’un mage qui se respect, mage de Fairy Tail et dragon slayer qui plus est.
Cette fille allait le rendre dingue. Elle éveillait en lui des sensations nouvelles, des sentiments contradictoires et il était totalement perdu lorsqu’il s’agissait d’elle. La preuve il n’était pas un lâche et à cause d’elle il avait été à deux doigts de se comporter comme tel et il détestait ça.
D’une part il ne supportait pas son côté sage, fragile et faible ; elle lui faisait penser à une crevette ; c’est d’ailleurs pour ça qu’il la surnommait ainsi.
D’une autre part cette faiblesse et cette fragilité l’attiraient également, le poussaient à vouloir la protéger, à l’abriter dans la sécurité de ses bras.
De plus il émanait d’elle une grande force intérieur, elle avait un mental d’ACIER, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il appréciait aussi son intelligence, sa vivacité et sa force de caractère ! C’est qu’elle ne se laissait pas marcher sur les pieds la crevette ; elle pouvait être douce comme un agneau mais aussi féroce qu’un lion !
Physiquement elle était pas mal non plus, il faut l’avouer ! Elle était plutôt mignonne. Il en venait à apprécier sa petite taille ; il aimait l’idée d’être plus grand qu’elle car il pouvait ainsi faire rempart de son corps pour la protéger… Il aimait ses cheveux bleus, sa peau blanche et crémeuse… Non mais il déraillait sérieux là !
« Reprends-toi mon vieux ! C’est quoi ces pensées débiles !! », se sermona-t-il.
Il décida de ne pas se laisser impressionner, d’aller la voir et d’ainsi couper court à ses divagations.
Le dragon slayer d’acier observait la jeune femme depuis plusieurs minutes déjà sans qu’elle ne le remarque, trop absorbée dans sa lecture. Il s’avança à pas de loup, se pencha doucement vers son oreille, au creux de laquelle il murmura :
- Alors crevette, encore entrain de lire ?
La mage aux cheveux bleus sursauta lorsqu’elle entendit une voix, sa voix, lui murmurer à l’oreille.
- Gajeel… ?, dit-elle en se retournant.
- C’est mon nom, ironisa-t-il.
- Ha, ha ! Très drôle ! Qu’est-ce que tu veux ?, s’énerva-t-elle.
Le jeune homme n’ayant pas prévu d’aborder le sujet tout de suite fut prit de court et ne trouva pas les mots.
- Et bien…euh…c’est que…je…, balbutia-t-il.
Voyant qu’il avait du mal à trouver ses mots elle se radouci.
- Gajeel ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Je ne t’ai jamais vu…, fit-elle, interloquée avant qu’il ne la coupe.
- C’est bon, laisse tomber !, grogna-t-il avant de faire demi-tour.
- Gajeel ! Attends !, s’écria-t-elle, attirant les regards des autres personnes présentent dans la bibliothèque.
Il s’arrêta, puis se retourna pour lui faire face mais il ne la regarda pas et resta silencieux.
- Vas y. Dis-moi ce qu’il y a. Je t’écoute.
Il se concentra, prit une grande inspiration puis se lança.
- J’ai besoin de toi pour écrire des chansons, est-ce que tu veux bien m’aider ?, s’enquit-il en plongeant son regard dans le sien.
Levy en resta sans voix, troublée par sa demande et par l’intensité de son regard. Le grand Gajeel, lui demander de l’aide…à elle… ! C’était incroyable !
- C’est pour le concours de musique et…, reprit-il, puis voyant qu’elle s’était statufiée sur place, qu’elle ne réagissait pas, qu’elle ne disait rien, il cru qu’elle allait refuser.
- J’ai compris, dit-il avant de se diriger vers la sortie.
Son mouvement ramena Levy à la réalité.
- Gajeel, attends ! C’est d’accord !, s’écria-t-elle.
Tous les regards convergèrent une fois de plus vers elle et elle se sentit rougir.
Elle ramassa ses affaires, rangea son livre et rejoignit le dragon slayer.
Ils sortirent et se dirigèrent vers la guilde en silence, perdus dans leurs pensées. L’un avait du mal à croire qu’il avait demandé à Levy de l’épauler et qu’elle ait accepté et l’autre n’en revenait pas qu’il soit venu la trouver elle pour lui demander de l’aide.
La jeune femme finit par briser le silence qui s’était installé.
- Je suis flattée que tu me l’ais demandé à moi. C’est gentil.
Il détestait être assimilé à ce mot :… gentil ; gentil, il ne l’était pas ! Il fallait qu’il rétablisse la situation.
- Ne te fais pas trop d’illusions je ne voulais pas de ton aide au début. En fait c’est Mirajane qui m’a conseillé de venir te voir et qui m’a convaincu… Elle a raison après tout t’es la mage des mots, tu es la mieux placée pour ce travail.
Levy se figea. Elle s’empourpra de colère, sentit la déception l’envahir et son cœur se serra.
- Non mais tu me prends pour qui ? Tout d’abord tu ne m’as même pas remercié et maintenant tu me dis ça ! Ben tu sais quoi Gajeel ?.... Va te faire voir !, explosa-t-elle avant de fuir à toute jambe.
Gajeel qui n’avait pas vu qu’elle s’était arrêtée avait continué à avancer ; il se retourna mais elle était déjà loin pour qu’il la rattrape.
Il se rendit à la guilde, dépité. Mais qu’est-ce qu’il avait encore fait ! Encore une fois il avait tout foutu en l’air.
Il s’assit au bar et attendit que Mirajane vienne prendre sa commande.
- Alors ? Tu as demandé à Levy ? Elle va t’aider ?, s’enquit celle-ci en le servant.
- Oui j’ai demandé et non elle ne va pas m’aider, répliqua sèchement le dragon slayer.
- Ha ! Pourquoi ?, s’étonna la mage-démone.
- Parce que j’ai tout foutu en l’air encore une fois !, répondit-il rageusement.
- Qu’as-tu encore fais ?, lui demanda-t-elle exaspérée.
- Ça te regarde pas !, râla le mage.
- Allez, dis-moi ce qui c’est passé, ça peut peut-être encore s’arranger, persista la jeune femme.
Pour toute réponse il émit un grognement, indécis, puis finalement il lui raconta.
- Elle m’a dit que j’étais gentil d’avoir pensé à elle et moi je lui ais dis qu’elle ne se fasse pas d’illusions, que je n’avais pas voulu de son aide au début et que ce n’est pas moi qui avait eut l’idée. Elle l’a mal pris et elle est partie en courant.
- Ce n’est que ça ! Ben ça peut s’arranger, le rassura-t-elle. Va la voir et excuses-toi. Dis-lui que tu as vraiment besoin d’elle et que c’est elle qui est gentille de bien vouloir t’aider…, lui conseilla la mage aux cheveux blancs avant d’aller servir quelqu’un d’autre.
Gajeel poussa un soupir de découragement et avala d’un trait ce qui restait au fond de son verre pour se redonner du courage.
Bon sang, voilà qu’il devait s’excuser maintenant ! Et ben il n’était pas sortit de l’auberge. Il se demandait si ça en valait vraiment la peine mais bon au point où il en était.
Décidément, c’était la journée des premières fois aujourd’hui.
Il se leva péniblement, en soupirant, sortit de la guilde et se rendit à Fairy Hills, la résidence des filles. Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de sa destination la détermination revint. Il était bien décidé à la faire changer d’avis par tous les moyens, même s’il devait pour cela employer la force !