Eragon et Eliana : les lois du Destin
Suite à la bataille, durant 2 jours Eliana eu besoin de dormir afin de recouvrir ses forces. Pendant ce temps, elle ne cessait de revivre la bataille, mais aussi sa vision. Cette vision qui lui faisait terriblement peur. Elle se blessait mentalement à chaques minutes revécues. Seul Smaragd était au courant de sa vision. Elle avait fait croire à Eragon qu'il lui avait simplement drainé trop d'énergie. Elle s'en voulait de lui avoir menti, surtout depuis qu'il faisait attention à ne plus recommencer et pour cela il s'éloignait d'elle physiquement. Tout comme sa vision, elle gardait ses sentiments pour lui profondément enfoui en elle. Elle savait qu'il ne les partagerait pas : il aimait Arya. Avant elle en parlait avec Smaragd et Murtagh. Murtagh... il avait disparu, kidnappé par les jumeaux avec Adjihad à la fin de la bataille. Il lui manquait beaucoup. Elle espérait de tout cœur qu'il n'était pas mort.Repenser à ses choses firent remonter le chagrin caché d'Eliana. Ressentant ses émotions, Smaragd, son dragon ronronna en lui envoyant des pensées plus positives.
" Ne repense plus à cela, la bataille est finie et nous sommes toujours ensemble. Murtagh saura s'en sortir et pour ce sui est de tes sentiments envers Eragon, ils seront en temps voulu partagés. C'est normal que tu éprouves du chagrin. Un Dragonnier en ressentira tout au long de sa vie."
La fille ne lui répondit pas. Elle savait qu'elle ne pouvait le contre-dire : il avait raison. Peu après, Eragon arriva sur le dos de Saphira.
- Lève-toi, les membres du Conseil des Anciens souhaitent nous voir.
- Bonjour à toi aussi. Laisse-moi dix minutes et j'arrive. Bonjour à toi Saphira.
"Bonjour à toi jeune Eliana, tu as meilleure mine, c'est un plaisir de te revoir sourire, Eragon en pense de même c'est pour ça qu'il est aussi grossier"
- Moi grossier ? s'exclama le garçon. Jamais !
"N'est-ce pas toi qui vient de rentrer chez elle sans frapper, sans t'annoncer et sans saluer Eliana ?"
- Absolument pas ! dit-il en souriant.
Comme prévu, Eliana était prête en dix minutes. Eragon la regarda en riant quand elle monta difficilement sur son dragon vêtue d'une robe pourpre et d'une ceinture contenant son épée. Une fois en place, ils quittèrent la grotte en s'envoyant de drôles de piques que leurs compagnons avaient du mal à comprendre. Ils s'envolèrent afin de déposer leurs Dragonniers dans le creux où était construite la cité des nains. ils rejoignirent Orik, membre du Dûrgrimst Ingeitum (groupe de famille nain), le clan des nains des forgerons, qui les attendait près d'une immense porte faisait deux fois la taille de Smaragd.Farthen Dûr était une cité magnifique, malgré le carnage qui avait eu lieu quelques jours plutôt, elle ne perdait rien de sa beauté. Chaque mur, chaque maison, chaque recoin avaient été minutieusement construit afin qu'elle soit la plus belle cité jamais construite. Rien n'avait été fait par hasard : chaque partie de la ville racontait l'histoire des nains.A leur arrivée, le nain les observa d'un air déconcerté en les voyant rire.
- Qui-a-t-il de si drôle ?
- Oh rien, pas grand chose, répondit Eragon, on va dire que c'est une histoire d'homme !
- Je dirais plus une histoire d'humain, le corrigea Eliana.
- Je ne suis pas sur, après tout, tu te bats comme un homme même si tu porte des robes !Il éclata de rire, elle en profita pour lui envoyer un coup dans le bras qui lui laissera un joli bleu.
- Je n'y comprends rien ! Si vous avez fini, suivez-moi, je vais vous emmener auprès du Conseil des Anciens, les coupa Orik. N'êtes vous pas censés vous comportez comme des adultes ?
D'un geste de la tête ils acquiescèrent, retenant chacun l'envie de lui dire "Si, mais uniquement censés !". Alors qu'Orik se retournait, ils se regardèrent et rirent en silence en suivant le nain. Eragon avait beau s'y être baladé plusieurs fois, les tunnels-couloirs lui donnait toujours la même impression. Il se sentait aussi insignifiant qu'une mouche à côté d'une maison.Après une heure de marche, Orik s'arrêta près d'une porte et après avoir été annoncés, Eliana, Eragon, Saphira et Smaragd rentrèrent.
La réunion avait pour but de faire en sorte que les Dragonniers prêtent serments au Conseil et grâce à l'enseignement de Brom, ils réussirent à y échapper.Après être sortis de la pièce, ils prirent tous les 4 le chemin de la cuisine. Eragon remarqua le long et inhabituel silence de son amie. Il essaya de s'introduire dans ses pensées, mais fut bloqué par ses barrières mentales. Il lui attrapa avec attention son poignet, la forçant à se retourner pour la regarder droit dans les yeux.
- Que t'arrive-t-il ?
- Rien pourquoi ? Je n'ai pas l'air normale ? lui répondit-elle.
- Si justement.- Est-ce bizarre d'être normale maintenant ?
- Pour toi oui, car nous ne sommes pas normaux, tu es exceptionnelle. C'est donc anormale que tu ne sois pas normale et je te préfère maintenant qu'avant.
Ses paroles la laissèrent sans voix. Il lui avait dit qu'elle était exceptionnelle ! Mais il avait aussi dit qu'il la préfèrait maintenant qu'avant ... Etais-elle trop faible pour lui ? Il préfèrait peut-être les femmes fortes comme Arya...
- Merci Eragon, ça me touche, mais ne t'inquiète pas, il n'y a rien. Mise à part mon estomac qui cris famine !
- Comme toujours, plaisanta Eragon.
- Faux, tu es plus gourmand que moi Tueur d'Ombre.
- Non, s'il te plait, ne m'appelle pas ainsi. Pour toi je suis juste Eragon.
- Si tu veux, dit elle en tentant de lui faire lâcher sa main.
- J'insiste, lui dit-il en l'enlaçant. Avec toi je ne serais qu'Eragon, pas le Dragonnier, par le Tueur d'Ombre, ni Main d'Argent, juste Eragon. D'accord ?
Elle s'empourpra. Comment ne pas fondre d'amour quand il était ainsi ? Elle aurait voulu que cette étreinte ne s'arrête pas mais son coeur commençait à s'emballer et elle ne voulait pas qu'il s'en rende compte. Doucement, elle s'écarta de lui en restant dans ses bras et laissa ses bras autour de ses hanches à lui. Soudain, elle sentit que les pensées d'Eragon s'étaient figées et sa respiration accélérée.
" Derrière toi " lui conseilla Smaragd.
Elle regarda par dessus son épaule. Voilà pourquoi Eragon souriait, derrière elle, Arya venait.
- Arya ! l'appela-t'il en s'écartant d'Eliana.
- Bonjour Tueur d'Ombre, Main d'Argent, et à vous puissants Dragons, dit elle en se tournant respectivement vers Eragon, Eliana et les Dragons. Quel bon vent vous ammène par ici ?
- Le Conseil des Anciens ... commença Eragon.
- Nous avaient parlés d'une salle consacrée aux Dragonniers et nous allez voir cette pièce avec eux. le coupa Eliana. Nous nous dirigions à présent vers les cuisines.
Elle prit le bras de son ami mais il ne bougea pas.
" Qu'est ce qui te prends ? Je peux le savoir ? C'est Arya, on peut tout lui dire ! Tu es stupide ou quoi ? "
" Moi je suis stupide ? Le Conseil nous as dit de garder le secret sur cette réunion ! Arrête d'être aveuglé par tes sentiments, moi malgré les miens, je ne le suis pas ! " répliqua-t'elle avant de s'en aller.
" Saphira, Smaragd, qu'a-t'elle voulu dire par là ? "
" Petit homme,elle a raison tu es bien aveugle... " répondit Saphira
" Saphira, ce n'est pas à nous de le lui faire comprendre, il doit le découvrir par lui même. Je vais la rejoindre "
" Comment ça je dois le comprendre par moi même ? "
" Eragon, n'insiste pas auprès de lui" l'arrête sa dragonne.
- Eragon ? Que se passe-t'il ? Ai-je offensé Eliana ?
- Non Arya, je me demande bien ce qui lui arrive d'ailleurs.
- Ne sois pas triste Eragon, va la voir, toi tu peux arranger la situation. Ne nie pas ton chagrin, tu peux faire quelque chose alors que d'autres ne le peuvent plus. Va la rejoindre, son chagrin est plus fort que le tien, je le sens.
- Le chagrin de qui ?
- D'Eliana, n'as tu pas encore compris ? Elle a tout perdu, son héritage, sa famille, sa dot, tout en fuyant avec toi. Elle n'a plus de quoi fonder une famille, elle a perdu beaucoup de personnes qui lui sont chères.
- Si c'est la disparition de Murtagh qui l'attriste, elle n'est pas la seule ! Et je doute qu'elle le considère uniquement comme une simple personne qui lui est chère.
Des souvenirs refirent surface dans l'esprit du Dragonnier en colère. Il voyait Murtagh et Eliana s'entraîner ensemble, lui plus fort qu'elle l'avait immobilisée en l'enlaçant par derrière. Il les revoyait assis côte à côte observant le coucher du soleil. Murtagh corrigeant la position d'Eliana au tir à l'arc. Tout les deux riant, se souriant, se parlant, se ...
" Eragon ! " l'interrompit Saphira "Ne laisse pas ta peine et ta jalousie s'épendre ainsi"
- De qui est tu jaloux ? demanda Arya qui avait entendu la dragonne.
- M-moi jaloux ? Non, de personne
- Pourtant tu as du penser à des évènements passés lors desquels tu était jaloux. Assez dicutés, va rejoindre Eliana et excuse toi auprès d'elle, je ne sais ce que tu as pu lui dire mais tu l'a blessée. Va Eragon-finiarel (titre donné à une personne ayant un avenir prometteur) !
- Je prends en considération tes conseils Arya Svit-Kona (titre accordé à une personne d'une grande sagesse).
Sur ses mots, ils se quittèrent. Saphira et lui allèrent vers les cuisine.
" Que compte tu faire ? "
" Je en sais pas encore Saphira "
Pendant leur repas, tout deux restèrent silencieux. Il réfléchissait à ce qu'il allait dire à Eliana. Il ne demanda pas conseil à Saphira afin d'apprendre de lui-même.
"Smaragd ? Peux-tu m'emener au-dessus de la cité ? " lui demanda Eliana
" Monte et je t'enmènerais plus haut que les sommets des pointes des montagnes. "
Sans perdre de temps, elle monta sur son dragon et ils s'envolèrent. Quelle sensation merveilleuse de pouvoir voler. Elle se sentais libre de tout.Un peu plus tard, alors qu'ils volaient toujours, Eliana sentit Eragon tentant d'entrer en contact avec elle. Elle lui ferma son esprit.
" Si tu ne lui parle pas maintenant, quand le ferez vous ? "
" Pourquoi poses-tu toujours les bonnes questions ? "
" Je suis un dragon tout s'explique, mais la question se pose pour toi aussi "
" Je suis une humaine tout s'explique. Smaragd, je lui ai tout de même fait plus ou moins clairement comprendre mes sentiments... "
" On en discutera plus tard, Saphira me fait savoir que Dame Nasuada veux tous nous voir "
" Bien allons-y "
Eragon et Saphira étaient déjà dans l'ancien bureau d'Ajihad quand ils arrivèrent à leur tour.
- Dame Nasuada, veuillez nous excuser de notre retard.
- Ne vous excusez pas, merci d'être venus. Pourriez-vous vérifier qu'aucune oreille indiscrète nous écoute ?
- Atra nosu waise vardo fra eld hornya... (Puissons-nous être à l'abri des oreilles indiscrètes).
- Merci Eliana.- Nasuada, Ajihad, nous a demandé d'empêcher que le chaos tombe sur les Vardens, sache que nous ferons tout pour protéger les Vardens et nous n'essayerons pas d'usurper ton nouveau rôle, il ne nous intéresse pas. Lui fit savoir Eragon.
- Je le sais. Garder les dernières paroles de mon père pour vous, ils pourraient faire croire que mon père vous demandait de prendre la tête des Vardens. Mon autorité s'en retrouverait affaiblie. Ce que mon père voulait faire, je compte le faire également.
Une larme coula sur sa peau noire. Eliana rompit le silence après quelaues minutes.
- Quel sera notre rôle auprès des Vardens ?
- Agissez comme vous le sentez, vous êtes des héros. Acceptez mon autorité, je ne voudrais jamais me mettre à l'encontre de ce que vous souhaitez réaliser. Allez dans le Du Weldenvarden à Ellesméra pour votre formation et revenez dès que vous le pouvez.
Ils lui prêtèrent serment et elle leur demanda de s'en aller. Eliana n'avait toujours pas baissé ses barrières mentales. Soudain, Smaragd et Saphira poussèrent leur Dragonnier dans un couloir vide. Eragon pensa alors qu'ils allaient les forcer à se parler. Alors il se mit à parler...