Romen Avanture

À l'intérieur, un jeune homme aux cheveux châtain clair, à la peau beige, possédant les mêmes traits et portant les mêmes habits que Barley est assis sur une banquette. Il me regarde attentivement:

«Barley?» dis-je. 

« Ian ?» dit Barley

«Barley!» dis-je. 

« Ian ! » dit Barley. 

Il court vers moi et me serre dans ses bras. Je lui rends son étreinte et je sanglote:

« Je croyais que je t'avais perdu pour toujours... » 

« Moi aussi mon petit frère..., me confie Barley, mais, comment tu as fait pour venir ici ? Pourquoi on est humain ? C'est quoi que ce Monde ? Oh j'ai tellement de questions à te poser..., il regarde Lélio et Soraya, Et qui sont ces gens ? » 

Je lui promets:

« Je t'expliquerai tout quand on sera sorti d'ici. » 

La policière nous explique que Barley a été retrouvé dans la maison de personnes qui ne le connaissaient pas. Elle nous dit aussi qu'il racontait des histoires à dormir debout en guise d'excuses. Elle déclare qu' elle va pouvoir le relâcher car il n'avait pas l'air d'avoir de mauvaises intentions mais qu'elle lui conseillait de consulter un psychiatre. 

Une fois dehors, Soraya ouvre le camping-car afin que Blazey puisse sortir. Il se jette alors sur Barley en aboyant et en sautillant de bonheur. 

« C'est toi Blazey ? Et bah dit donc, quelle drôle d'allure... » 

Je présente ensuite Lélio à Barley. 

« Enchanté ! Tu nous en as fait voir de toutes les couleurs tu sais ? » dit le magicien. 

« C'est le grand magicien de la montagne aux esprits... » dis-je doucement à Barley. 

« Quoi ?! Le grand magi...»

« Chut ! Hé hé hé..., j'affiche un faux sourire devant Soraya, et voici Soraya ! Elle nous a aidé à venir te chercher... » 

« ¡Holà Barrley ! » 

Barley devient tout rouge et fixe Soraya. Après quelques secondes assez gênantes, il lui demande:

« Êtes-vous une sirène dans le corps d'une humaine à tout faire ? » 

Elle rit aux éclats:

« Mais tou es oun peu especial toi! Jé pense qu'on va bién s'entendrre ! » 

Je ris d'un rire nerveux:

« Hé hé hé !... Je crois que j'ai besoin de parler un petit peu seul à seul avec mon frère, après tout on vient de se retrouver ! » 

Je tire la manche de mon frère pour qu'il se retourne et je lui chuchote:

« Ici, les humains pensent que la magie et les créatures comme nous n'existent pas... » 

«Ah! Tout s'explique alors... Et comment va-t-on faire pour rentrer chez nous ? » 

« Lélio connaît sûrement un moyen de le faire... » 

« D'accord... Et cette créature qui vous accompagne là, elle est vraiment magnifique ! »

Lélio a en effet un certain charme.

« Oui c'est vrai qu'il est pas mal mais... »

«Il ? Non je parle d'elle ! Soraya c'est ça ? J'espère qu'elle n'est pas humaine... »

C'est à mon tour de rougir. Pourquoi ai-je cru que c'était de Lélio dont il parlait ? En tout cas je lui réponds:

« Soraya est bien humaine. Et pour l'instant, il faut qu'on rentre au plus vite, maman doit être folle d'inquiétude...»

On se retourne et Lélio me dit:

« Pour rentrer, il va falloir tenter de faire de la magie. Mais j'ai besoin de beaucoup d'énergie et surtout d'un humain pour jeter le sort. Il apparaîtra avec nous dans le monde magique. J'ai parlé à Soraya, et elle m'a dit qu'elle voulait bien nous accompagner. » 

« Oui ! Vous êtes très sympaticos et plou jé souis loin des autrres houmains mieux jé souis. Oun monde magique ? Pourrquoi pas! L'homme est bién allé sour la loune... » 

Barley lui prend la main et la lui embrasse:

« Oh gente demoiselle, vous êtes notre sauveuse ! » 

Soraya rit une fois de plus de son rire cristallin. 

Nous allons donc dans un parc, Lélio vérifie que personne ne peut nous voir, prend une branche par terre et déclame:

« Transporte nous jusqu'aux régions fantastiques, 

Lesquelles ravivent en moi des souvenirs antiques, 

Et qui jamais ne perdront leur éclat magique! » 

Une lumière vive nous éblouit. 

Quand elle disparaît, nous nous retrouvons dans un parc que je connais bien et qui se trouve dans mon quartier. 

« On a réussi ! » je m'exclame les larmes aux yeux.

Soraya s'évanouit et Barley la rattrape. Il panique:

« Elle n'a pas tenu le choc ! Comment va-t-on faire ? Je suis prêt à lui faire du bouche à bouche s'il le faut.»

Lélio dit faiblement et en vacillant:

« Non ça ne servirait à rien, il faut juste l'allonger un peu et attendre qu'elle se réveille. » 

Blazey décide de lui lécher la main. 

Au bout de quelques secondes, elle entrouvre les yeux. Elle se relève doucement, nous voit dans notre apparence d'elfe et ouvre grand les yeux:

«¿Entonces, es la verdad ? ... Tout cé qué vous m'avez dit est vrrai ? » 

Barley lui répond:

« Oui nous sommes des elfes... » 

« Es extraodinario... » souffle-t-elle. 

Lélio prend la parole, mais chaque mot semble lui demander beaucoup d'efforts:

« Si tu veux rentrer chez toi à un moment... Je pourrais t'y amener... » 

Elle sourit jusqu'aux oreilles:

« ¡Es extraordinario! Jé vais rrester oun petit peu jé pense pourr fairre la tourista dans esta mundo maravilloso ! » 

En regardant Lélio, je remarque qu'il a retrouvé ses cornes et ses ailes mais je remarque surtout la pâleur inhabituelle de sa peau:

«Ça va aller ? » lui demandé-je. 

« Ouais... » répond-t-il. 

Il vacille, perd l'équilibre et se rattrape à moi. Mes joues prennent malgré moi des teintes violettes. 

Il dit:

« Je crois... Que j'ai besoin d'un peu de repos... » 

Barley propose:

« Il peut venir chez nous, on lui doit bien ça... » 

Je passe le bras de Lélio derrière mon cou, et nous partons en direction de notre maison. Les créatures magiques que nous croisons ont l'air surprises de voir Soraya et Lélio, qui ne ressemblent en effet à personne dans ce monde. Soraya, elle, semble émerveillée par tout ce qui l'entoure, et pose plein de questions, toutes plus saugrenues les unes que les autres, à Barley. 

En voyant enfin ma maison, mon cœur se serre, et je courrais jusqu'à la porte d'entrée si je ne portais pas Lélio. Il me tarde de revoir ma mère. 

Une fois devant la porte, Barley appuie la sonnette. La porte s'ouvre.