Histoire d'une Ombre
Une balade en forêt pour se changer les idées, un cercle de champignons... et une lumière aveuglante.
Voilà comment je me suis retrouvée à Eldarya, un monde fantastique où se mêlent des êtres légendaires peuplant les mythes et légendes de notre planète Terre. L'entrée dans un nouveau monde réserve parfois de bonnes surprises... mais aussi des mauvaises.
Comment faire pour s'adapter dans un nouveau monde, quand on vous balance dans un cachot sans explications, qu'on ne vous fait pas confiance du fait que vous êtes une misérable petite humaine ?
Et qu'on vous apprend que les « cercles de sorcières »(nom du fameux cercle de champignons blancs dans lequel je vous déconseille de sauter pour le coup) ne sont qu'à sens unique et qu'il y a peu de chance que je reparte chez moi et revois un jour ma famille?
Qu'est-ce qu' Eldarya ?
Qui est ce mystérieux homme tout de noir vêtu et caché sous un masque sombre qui m'a aidé à sortir des cachots ? A quoi sert la Garde d'Eel ?
Y-aurais- je ma place ?
La Garde Absynthe, de l'Ombre et la garde Obsidienne... Chacune a à sa tête, un chef des plus particulier... Ezarel, un elfe aux cheveux bleus et aux yeux d'un bleu turquoise des plus saisissants, très désagréable, qui ne fait que me rabaisser et cela avec un sourire des plus sadique. Nevra, un brun ténébreux au regard acier, vêtu tel un ninja, qui nous prend pour son prochain repas ou ce qui y ressemble, et Valkyon, une montagne de muscles à la peau ambrée, des cheveux blancs et un regard aussi lumineux que le soleil.... mais peu bavard et extrêmement discret.
Lorsque je ramenais mon second morceaux de cristal à Miiko, une « kistsune » chef incontestée de la cité, et qu'un étrange esprit s'éleva du grand cristal pour me désigner dans une langue méconnue, ils me firent passer un test pour vérifier si je n'avais pas du sang de « faerie » ce qui expliquerait en partie mon arrivée, ainsi que ma facilité d'après eux à trouver des morceaux du bien le plus précieux de ce monde. Les divers membres de la garde et moi même durent accepter ma condition de métisse, appelée là bas « Faelienne », lorsque le test s'avéra positif et qu'il n'était plus question à présent de me laisser repartir.
Et c'est ainsi que mes derniers espoirs de rentrer chez moi s'envolaient tandis qu'on m'offrait sans grand enthousiasme une chambre pour m'installer dans la grande tour blanche.
La poisse.
Ça s'était l'histoire de ma vie.... Des difficultés à retenir la moindre leçon que je m’éreintais à relire pour des résultats médiocre durant toute ma scolarité. Une vie de famille mouvementée notamment avec l'arrivée surprise d'une quatrième petite sœur à l'aube de mes 18ans qu'il me fallait gérer le week-end pour aider mes parents débordés.
Suivie d'une entrée à la fac des plus morose parsemée de grève de métro, de blocus par des élèves en colère qui avaient joyeusement bousillés une partie de mon premier semestre ainsi que mes partiels et finalement d'une installation dans un appartement minuscule aux murs fins comme du papier laissant passer le froid d'un automne déjà bien frisquet.
Ah oui et je ne parle même pas de ma vie sentimentale qui des plus vide et totalement chaotique grâce à plusieurs grandes désillusions...
Alors qu'est ce qui pourrait être pire que d'intégrer la garde de l'ombre et de ne pas savoir ce qui m'attendait dans les prochains jours, voir mois... ?