Regarder l'avenir.
Chapitre 31 : Nous choisissons notre destin
1496 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 10/11/2016 05:55
Harold déglutit. Ca y était ! Ils y étaient. Les dieux avaient choisi de leur montrer ces images pour une raison. Leur donner la chance de changer l'avenir. Mais cet avenir lui plaisait. D'accord, il aimerait garder sa jambe… Toutefois, si c'était le prix à payer pour que l'avenir soit aussi bon et plein d'espoir, alors, il était prêt à la perdre. Il voulait de ce monde sans guerre. Il voulait vivre avec Krokmou sans avoir à se cacher des siens. Et, il aimait l'idée de vivre avec des gens qui l'appréciaient, enfin. Il n'aimerait pas perdre cet aveni où son père était fier de lui.
Harold gratta doucement son fidèle ami qui semblait se sentir ausse anxieux que lui.
Le jeune viking regarda autour de lui. Dragons et viking se tenaient à proximité les uns des autres. Pourtant, il n'y avait pas d'hostilité et peu de peur chez la plupart. Au cours des visions, les dragons et les vikings s'étaient déplacés au-delà des barrières qui, au début, les séparaient.
Il vit que les jeunes gens de son âge s'étaient rapprochés des mêmes dragons que dans les images du futur. Ils avaient reproduis les gestes que lui-même avait effectué avec Krokmou et s'étaient efficacement liés à leur dragon.
Harold laissa son regard glisser sur la foule autour de lui. Tout le monde échangeait, avec animation, sur ce qu'ils avaient vu.
Harold regarda son père avec attention. L'homme se tenait près de Gueulfor, les bras croisés. Il laissait certainement à son peuple le temps d'apaiser leurs esprits et de faire la part des choses. De faire leur choix. Harold estima que son père semblait satisfait de ce qu'il voyait. Des vikings heureux, en paix et en sécurité. Son père le lui avait assez répété pour qu'Harold l'ait assimilé. C'était tout ce à quoi un chef aspirait la sécurité et le bonheur de son peuple.
Harold croisa le regard de son père qui lui adressa, aussitôt, un sourire heureux et fier. Harold sentit son cœur se gonfler de joie et lui répondit de la même manière.
Peut-être que l'avenir serait bon, même s'ils décidaient de changer celui qui s'était profiler avant l'intervention divine.
« Harold ? »
Le jeune homme sursauta et se tourna vers Astrid qui s'était approchée. Mais pas seule. Les autres adolescents de son âge étaient là, eux aussi. Leurs dragons pas loin derrière.
« Je voulais… On voulait s'excuser pour tout ce qu'on a fait et te remercier. »
« Me remercier… pour quoi ? »
« Pour ne pas avoir tué la furie nocturne et mit en place cet avenir. Pour ce que tu es prêt à faire pour un clan qui t'a tellement ignoré, pourtant. »
Harold cligna des yeux à ce constat abrupt. Mais, il ne fut pas surpris ou choqué. Les images divines lui avaient permis d'apprendre à connaitre la jeune fille.
Il haussa mollement les épaules et déclara que ce n'était rien. Bientôt, il fut embarqué dans une conversation sur les dragons. Il était heureux de les découvrir aussi intéressés d'apprendre ses méthodes et ses découvertes. Ils voulaient vraiment tout savoir. Comment était le vol ? Etait ce simple ? Est-ce que cela faisait peur ? Est6ce que les dragons communs ne mangeaient que du poisson ?
Toutefois, l'apprenti forgeron dû s'arrêter dans son explication sur les habitudes de pêche de Krokmou lorsque son père attira l'attention de tous. Mêmes les dragons cessèrent de s'agiter pour se tourner vers le chef viking.
« Il est temps de faire notre choix ! Mais je crois qu'il est bon d'être clair. Je dois vous dire que j'ai décidé que si nous décidions de changer l'avenir, ce serait pour nous allier aux dragons pour mettre fin à la tyrannie de… cette reine. »
Harold remarqua que les dragons semblaient soulagés.
Stoïck se tourna vers son fils et l'indiqua rapidement.
« Harold a prouvé les viking et les dragons peuvent accomplir de grandes choses lorsqu'ils sont réunis. Notre avenir ne pourra être bon que si nous nous allions. »
Stoïck se tut et balaya la foule pendue à ses lèvres. La plupart semblait d'accord avec ses propos. Ils étaient rares à s'être renfrognés à l'idée de vivre en pax avec les dragons. Harold haussa mentalement les épaules. Certaines personnes étaient ainsi faites. Toujours insatisfaites, incapables de changer, incapables de s'adapter. Harold ne s'en inquiétait pas beaucoup.
Mais, déjà, le chef reprenait.
« Votre choix est simple. Choisir la simplicité et ne pas changer l'avenir qui nous attend. Nous serons, alors, certains de ce qui nous attend. Certains d'être libre et en paix. »
Stoïck fit une pause. Et Harold sut que son père ne choisirait pas cette voie s'il le pouvait. Bien que lui-même, en tant que chef, ne voterait pas. Le regard que l'homme lança dans sa direction indiqua à Harold qu'il en était la principale raison. Nul doute que son père ne voulait pas qu'il fasse l'expérience de la perte d'un membre.4
« L'autre solution est de décider de changer l'avenir. De façon à limiter les dégâts et que tout le monde soit heureux. »
Stoïck préférait clairement cette solution. Cela s'entendait au ton de sa voix. Il laissa les bavardages durant quelques minutes puis laissa Gueulfor prendre la parole. Malgré ses gaffes, Gueulfor était souvent de très bon conseil. Et la remarque qu'il avait faite à Stoïck en toute discrétion avait piqué l'intérêt de Stoïck.
« Il me semble qu'Harold a gagné le droit de nous donner son avis. » S'imposa le forgeron.
Les cris d'approbation s'élevèrent aussitôt dans la mystérieuse salle. Harold grogna presque lorsque la totalité des regards se portait sur lui. Il aurait préféré, de loin, s'abstenir.
Toutefois, il ne se défila pas et donna honnêtement son avis. A savoir, ne rien changer. Oublier l'intervention des dieux et laisser les évènements se dérouler comme ils auraient dû.
Aux expressions qui s'affichèrent sur les visages, Harold put affiremer avoir surpris la foule qui l'netourait. Tous, surtout son père, avait sans doute cru (ou espérer) qu'il choisirait la seconde voie. Certainement à cause de sa jambe perdue.
Finalement, Stoïck se racla la gorge.
« Bien, nous connaissons l'avis d'Harold. Il est temps de voter, maintenant. »
Stoïck prit une profonde inspiration et tout le monde sembla retenir sa respiration.
« Ceux qui veulent changer l'avenir. »
La grande majorité leva la main. Les très rares à ne pas le faire étaient les vikings de nature prudente. Alors oui, ils étaient peu. Les autres voulaient tout faire de façon à ce que l'attaque contre le nid se fasse mieux que celle qui se serait déroulé sans les dieux. Ils voulaient moins de blessés et de morts. Que ce soit parmi les vikings ou les dragons.
Stoïck et Gueulfor hochèrent la tête, satisfaits.
« Bien. Alors, c'est décidé. Nous changeons l'avenir. »
C'était la phrase qu'attendaient les dieux pour les englober dans une grande lumière blanche. Ils rentraient chez eux pour forger un nouvel avenir.