Regarder l'avenir.
Chapitre 7 : Une conversation qui n’en est pas une.
1207 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 10/11/2016 03:51
Harold pénétra dans la maison et repéra aussitôt son père assis devant le feu, en train de le raviver. Le garçon tenta de se faufiler jusqu'aux escaliers dans l'attention d'aller dans sa chambre. Il éteignit la moitié de celui-ci avant que Stoïck ne l'interpella, sans se retourner.
« Harold. »
« Bien essayé, mon vieux. » Firent les jumeaux d'une même voix.
Les autres adolescents se contentèrent de rires. Harold y comprit.
« P'pa… Il faudrait que je te parle. » Fit il, résigné.
Harold descendit les marches qu'il avait franchies alors que son père se tournait vers lui.
« Faut que je te parle aussi, fiston. »
« J'ai décidé que je ne veux pas apprendre à combattre les dragons »/« Je crois qu'il est tant que tu apprennes à combattre les dragons »
Il y eu un moment de silence dans la salle puis tout le monde éclata de rire en dépit de la tension qui avait persisté depuis que le village avait découvert qu'Harold avait libéré un dragon.
Les dragons lancèrent un regard plus intéressé encore au jeune viking. Si déterminé à faire ce qui était bien malgré ce qu'il risquait.
« Quoi ? »
« Toi, vas-y. » Insista Harold en terminant de redescendre.
« Non, toi d'abord. »
« Très bien. Ton vœu est exaucé. Cours de dragons. Tu commences dés demain matin. »
« Oh, c'est pas vrai. J'aurais dû y aller avant. Euh, c'est que je me disais que… Tu vois, nous avons un surplus de vikings chasseurs de dragons. Mais avons-nous assez de viking boulanger ou bien de viking bricoleur. »
Stoïck ne put s'empêcher d'être attristé face à la nervosité évidente d'Harold. Harold avait bien changé alors qu'il était au raid. Stoïck l'avait bien observé depuis qu'ils étaient dans la salle des dieux. Harold se montrait plus confiant, plus sûr de lui… Et Stoïck savait que c'était uniquement grâce au dragon.
Autour de lui, on riait de l'échange entre le père et le fils, oublieux de l'acte commis par Harold précédemment.
« Tu auras besoin de ça. » Souligna le chef en remettant à Harold une grande hache que le garçon porta avec difficulté.
« Je ne veux pas combattre les dragons. »
« Bien sûr que tu veux ! » S'esclaffa Stoïck.
« Reformulation…Papa, je ne peux pas TUER les dragons. »
« Mais tu vas tuer des dragons. »
« Certainement pas. » Grommela Harold.
Il était prêt à quitter Berk plutôt que tuer un seul dragon.
« Non… Je suis positivement extra sûr que non. »
« Il est temps, mon garçon. »
« Eh bien… pour quelqu'un qui ne voulait pas le garçon en question entre en formation vous êtes très insistant, tout d'un coup, chef. »
Stoïck ne répondit pas à Morvik. Il n'était pas prêt à dire que c'était une tentative désespérée pour rétablir un semblant de relation entre son fils et lui en l'amenant à faire une chose dont ils pourraient, tous les deux, parler.
« Tu ne veux pas essayer de m'écouter. »
« C'est très sérieux, fils. Quand tu tiens cette hache, tu nous tiens tous avec toi. » Le renseigna-t-il en lui prenant la hache des mains.
« Tu ne m'as jamais dit ça, papa. » S'étonna Morvik.
Les autres adolescents étaient aussi surpris que leur camarade. Personne ne leur avait jamais dit une chose semblable non plus. C'était beaucoup de pressions et de responsabilités.
« C'est une chose de chef. La responsabilité du chef et de son héritier. » Expliqua posément Spitelout.
Harold écarquilla les yeux, ignorant cela et leva les yeux vers son père qui lui adressa un signe de tête encourageant.
« Alors, tu marches comme nous tous, tu parles comme nous tous, tu penses comme nous tous. Terminé… Tout ça. »
« Mais tu viens de me montrer au complet. » L'informa Harold, un peu exaspéré.
Mais intérieurement, Harold était blessé que son père l'apprécie même pas un peu lorsqu'il était lui-même. Il sursauta et leva les yeux lorsqu'il sentit une main forte se poser sur son épaule. Il écarquilla les yeux lorsqu'il réalisa qu'il s'agissait de son père. Son père qu'il malgré sa peur évidente de Krokmou (qui ne le quittait, prudemment, pas des yeux) s'était approché pour lui donner un signe d'affection rare.
« Ne change pas, mon fils. J'ai vu avec les images des dieux que mon fils est intelligent et bon. Je ne veux pas que tu changes. »
« Merci, papa. » Expira Harold, la gorge nouée par l'émotion.
Stoïck hocha la tête satisfait et soulagé.
« Peut être qu'on peut rétablir notre relation. » Songea le viking, encouragé par la réaction de son fils. »
« On s'entend. »
« Cette conversation à un petit côté unilatéral. »
« On s'entend. » Insista Stoïck, plus fermement.
Gueulfor secoua la tête à l'adresse de son ami. Franchement, ce n'était pas la bonne manière d'agir s'il voulait une bonne relation avec le gamin. Stoïck hocha simplement la tête pour dire qu'il avait compris. Il voyait ses erreurs.
Les vikings et les dragons ricanèrent à la phrase d'Harold. Tout le monde s'accordaient à dire que c'était courageux de sa part. Et effronté.
« On s'entend. » Céda Harold à contre cœur.
« Bien. »
Satisfait, Stoïck empoigne son sac de voyage.
« Entraines-toi fort… Je reviens bientôt… Probablement.» Fit-il en se couvrant de son casque.
« Et je ne bouge pas d'ici. Possiblement. » Répondit-il alors que Stoïck quittait la maison