Regarder l'avenir.
Chapitre 1 : Les dieux s’en mêlent et moi je craque.
1500 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:17
Harold fixait le croquis de Krokmou de son carnet, inquiet et déprimé. Son père venait de rentrer. Il ne restait plus qu’un cours avant l’examen final de tueur de dragon… Et, il ne savait vraiment pas quoi faire. Le seul moyen pour qu’il soit déchargé de tous ces soucis, c’était qu’Astrid soit choisie par l’Ancienne demain. Mais, malheureusement, au vue de sa popularité récente, Harold craignait que ce fût lui qui soit choisi. Il devenait, donc, de plus en plus évident que son seul choix soit de quitter Berk. Il ne tuerait pas le cauchemar monstrueux. Il ne les laisserait pas trouver Krokmou. Le dragon était son meilleur ami. C’était pathétique mais il avait été son seul ami jusqu’à ce qu’il fasse des « prouesses » avec les dragons dans l’arène.
La furie nocturne semblait être le seul être qui se souciait véritablement de lui. Ils se connaissaient depuis peu. Ils étaient censés être des ennemis mortels… Et, pourtant, Harold se sentait plus à sa place au côté du dragon noir que des gens de son propre village… De son propre père.
Harold soupira et effleura son croquis avant de fermer son carnet et de le mettre dans la sacoche qu’il portait. Une chose était certaine. Il ne regrettait pas que les dieux aient mis Krokmou sur son chemin. Et, il ne regretterait pas de quitter le village si les évènements les y obliger. Il ferait tout pour éloigner son meilleur ami du danger. Car si être viking signifiait passer sa vie, ou presque, à tuer des dragons : il ne voulait pas en être un.
De toute façon, il n’en était pas aux yeux de sa tribu. Et, surtout pas aux yeux de son père.
Harold se lève. Il était temps, justement, qu’il rejoigne Krokmou. Il se demandait ce qu’il pourrait encore découvrir sur les dragons aujourd’hui (il ne se passait pas un jour sans qu’il ne découvre quelque chose de nouveau) lorsqu’il fut englouti par une lumière dorée, très brillante.
Harold manqua de tomber lorsque la lumière le rejeta dans un tout nouveau lieu. Le cœur battant, effrayé, il regarda autour de lui. Impression approfondi par les rugissements animaux et les cris humains qui s’élevèrent aussitôt que la lumière disparue. Il fut légèrement soulagé de constater que ce n’était pas uniquement lui qui avait été transporté dans cette immense salle. Tout le village avait aussi eu droit à ce traitement… Ainsi que les dragons.
Harold grimaça lorsque les deux espèces, ayant réalisé qu’elles se côtoyaient réagir de la seule manière qu’elles connaissaient. Avec hostilité. Les dragons se cabrèrent et les vikings levèrent leurs armes en se précipitant vers les reptiles volants. Cependant aucune attaque, des deux espèces, ne se réalisa. Les armes des humains se fracassèrent contre une barrière invisible… Comme le firent les flammes, les épines et les acides des dragons.
Un doux son, comme un ronronnement, (bien connu d’Harold) fit sursauter l’apprenti forgeron qui se tourna. A sa droite se trouvait Krokmou. Assis calmement, les ailes repliées. Harold et lui avait été les seuls à ne pas bouger. Harold hésita et, constatant que personne ne lui prêtait attention (comme d’habitude), il tendit la main vers son ami reptilien. Il fut quelque peu surpris de constater qu’aucune barrière ne l’arrêtait, lui. Les oreilles de Krokmou frémirent joyeusement et il se pencha allégrement vers le touché d’Harold. Le jeune viking atypique sourit. Il appréciait toujours autant l’enthousiasme que lui manifestait Krokmou depuis qu’ils avaient formé un certain lien d’amitié. Lien qui, maintenant, était plus fort que tout ce qu’avait connu Harold jusqu’à ce jour. C’était un lien d’amitié pour la vie. Harold ferait tout pour Krokmou… et, il était certain que c’était aussi le cas de la furie.
« Ca va aller, mon grand. Ne t’inquiète pas. » Souffla Harold en voyant l’inquiétude du dragon.
« Silence ! » S’exclama Stoïck.
Harold se tendit à la voix puissante de son père. Il ne fut pas le seul à réagir à la voix puissante du chef.
L’ensemble du village, sans exception, se tut. Le chef de clan échangea un regard avec Gueulfor et s’approcha de la table de bois où un parchemin était posé, bien en évidence. Il s’en empara et le lu pour lui-même la première fois.
Les murmures inquiets commencèrent à se faire entendre dans la salle. Les villageois étaient déjà inquiets de se trouver avec des dragons (même s’ils étaient séparés d’eux par la magie) mais cette inquiétude s’accrut lorsqu’ils virent des expressions inhabituelles sur le visage de leur chef.
« Les Nornes, tisseuse du destin ; Tyr, le dieu de la justice et Balder, le Vaillant qui rend la justice ; vous ont envoyez ici, peuple viking et peuple dragon, pour vous donnez la chance de réparer une injustice. Les dieux ont vu que votre obstination, votre haine et votre incompréhension de l’autre espèce portera préjudice à deux êtres qui ont l’avale des dieux. Aussi, nous les Nornes, Tyr et Balder nous sommes accordé à vous donner un aperçu de l’avenir qui pourrait être ou aurait été sans notre intervention. Seuls les deux élus des dieux décideront quoi faire. Changer l’avenir ou non. »
Les murmures (et grognements) reprirent aussitôt que le chef viking eut terminé de lire l’annonce. Chacun était apeuré et impressionné que les dieux aient pris contact avec eux et leur donne l’occasion de voir un aperçu de leur destin.
Et, tout le monde, bien sûr, spéculait sur ceux qui avaient l’avale de dieux.
Harold avait de l’appréhension. Il échangea un regard avec son ami et su que lui aussi ressentait la même chose. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. Il était le premier viking a épargner un dragon… A devenir ami avec lui… Et, vlan ! Voilà que les dieux s’adressaient au deux peuples des concernés. Non, certainement pas une coïncidence !
« On est mal, Krokmou. » Chuchota Harold.
Si les humains n’avaient pas perçu les paroles d’Harold, ce ne fut pas le cas des dragons. Dont certains tournèrent vers lui. Pour son plus grand malaise. Les dragons étaient intrigués par cet humain qui ne semblait pas les craindre, qui portait l’odeur de dragon et que furie nocturne semblait protéger et apprécier.
« Silence ! Calmez-vous mes amis. Les dieux nous donnent une chance inouïe. Il est aussi claire que l’identité de ceux qui ont leur avale nous seras évidente très rapidement. Après tout, c’est leur avenir qui va nous être dévoilé. »
Harold retint un léger gémissement et s’installa, comme tous les autres, sur les épaisses fourrures qui couvraient le sol à l’ordre du chef de clan.
Aussitôt qu’ils furent tous installés (aussi bien humains que dragons), des images apparurent sur un mur, par magie, et commencèrent à défiler.