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Chapitre 17 : Enfouis dans les profondeurs
6216 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 11 mois
Rappel : Je tiens à rappeler que le manga ou l'anime Dragon Ball/Z/Super/GT ne m'appartient pas. Sur ce bonne lecture.
Un son résonnait. Une respiration coupante. Des foulées désespérées dans un couloir immergé par les ténèbres. Dans sa course, un son aigu émergea tel le signal de la fin. Le corps de la personne s'ankylosait dans son élan. Elle tenta de crier de toutes ses forces, mais aucun son. Un sentiment indésiré s'accrocha à la personne. Un effroi ineffable. En pantelant avec la panique qui toquait à sa porte, elle essayait de se repérer parmi l'abîme qui, lui, s'esquissait d'un sourire malfaisant. La personne ferma les yeux. Les frissons la saisirent quand elle parvint à sentir des présences étrangères qui semblaient lui tourner autour. L'atmosphère sinistre la submergeait, elle les sentait se rapprocher... Dans ce moment de pure terreur, elle ouvrit les yeux, révélant la couleur cyan. Il y avait dans son reflet l'océan qu'elle traversait à toute vitesse. Les yeux de la blonde demeuraient sans vie, son cerveau s'était éteint. Elle suivait un individu, elle ne savait pas trop pour quelle raison, mais elle était tellement perdue qu'elle lui donna une confiance aveugle.
Alors qu'elle le voyait bondir sur de vastes distances avec son long manteau anthracite, elle se rappela ces paroles : 'Nous avons seulement 3 minutes.' Trois minutes ? Pourquoi ? Elle n'arrivait point à faire le lien, peu importe à quel point elle essayait, pourtant, elle ressentait une pression écrasante en elle. C-18 baissa la tête et aperçut, dans sa main gauche, le garçon brun inconscient. En croisant ses yeux éteints, un flash traversa son esprit, revisionnant le dernier regard qu'elle perçut sur le visage de l'Android 17. L'un des seuls éléments de son passé qu'elle connaissait, arrachée.
D'îles en îles survolées depuis les airs, elle vissait un regard évasif vers les clairières et apercevait une silhouette bondir de pinèdes en pinèdes.
Suite à cela, elle dirigea ses yeux vers sa main droite et perçut le saiyan inerte qu'elle tenait par le poignet. Elle se rappela leur première bataille, puis de leur seconde, davantage plus féroce. En voyant l'expression du saiyan marqué par la fébrilité. 'Alors c'est peut-être comme ça qu'il doit se ressentir aussi ? Comme moi qui n'avais que mon frère, lui n'a que seulement sa fierté... C'est pour ça peut-être que cet idiot s'acharne autant... S'il la perd, il perd tout, comme moi qui ai tout perdu... He he... Quelle ironie... Je sais même pas pourquoi je viens sympathiser avec cet abruti...'
...
Que ressentait-elle en ce moment ?
...
Rien.
Le vide complet, ce même sentiment familier qui venait envahir ses entrailles. Son visage demeurait stoïque, avec la froideur de ses yeux fades.
Elle avisa l'individu masqué qui bondissait désormais sur l'eau. Ce dernier vira la tête vers la direction du cyborg, et d'un signe de tête lui disant de venir, il plongea dans l'eau avec le corps de Piccolo dans la main. Sans hésiter, elle quitta les airs pour rejoindre aussitôt la mer.
Pendant qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs de l'océan, elle eut le temps d'apercevoir une légère aura de jade entourant le corps de l'individu. L'aura protégeait ses bandages de s'humidifier dans l'eau. Il bondissait d'un rythme calculé, la puissance de ses bonds faisait fuir toutes espèces de la faune maritime en bas de l'échelle alimentaire. Quelques minutes plus tard, alors qu'elle le suivait, C-18 le remarqua entrer dans une grotte sous-marine. La cyborg jeta un coup d'œil rapide vers les deux personnes inconscientes qu'elle tenait et vit que l'eau commençait à envahir leur palais. Ainsi, elle se rapprocha sans plus tarder de l'individu.
Arrivée au cœur de la grotte, ils perçurent un vaisseau de la taille moyenne d'un avion terrestre. L'individu aux bandelettes révéla une montre de son manteau et cliqua sur un bouton : De la mécanique s'actionna bien que le son englouti par les profondeurs de la mer. Sur ce, une sorte d'escalier roulant, se défila devant eux. Alors qu'ils s'immiscèrent avec les blessés dedans, sous les bulles qu'elle produisait par ses mouvements dégingandés, les escaliers de la machine se replièrent sur eux-mêmes.
***
Chez les Briefs dans la salle d'étude, le regard du géant durcit, il déclara "Mon détecteur est en alerte, une puissance phénoménale vient de surgir vers le nord, la même qui était peut-être égale à la mienne, elle s'est accrue. Le visage prit d'horreur, Mr Brief s'écria "Un des cyborgs se serait fait avoir ?!" C-16 répondit "Les chances sont probables, que oui." Le front qui perlait, Mr Brief s'exclama "Bulma, on augmente la cadence !" En nage, la fille du scientifique passa une main sur son front et affirma avec espoir "D'accord papa, il doit nous rester 3 grosses heures... Il faut que tout ça s'arrête..."
***
En haut, au temple de Kami, sur le sol frais, Chiaotzu se tenait les yeux frémissants de terreur, il bredouillait "Krillin, il y a quelque chose... À l'instant..." D'une allure hésitante, il observait les nuages d'un mouvement alangui, puis continua "Ce n'est pas normal... L'énergie de Piccolo..."
À genoux, Krillin tremblait un peu, le cauchemar devenait de plus en plus intense, les ténèbres les anéantissaient de plus en plus... Chiaotzu baissa la tête, et dans cette atmosphère anxiogène, sa voix diminua "Piccolo... C'était comme si... Il avait... Disparu."
Les yeux de Krillin s'écarquillèrent.
Est-ce qu'il devrait se déplacer maintenant pour les récupérer ?? Non... Pour l'instant, c'était trop dangereux, ce monstre devait encore être dans les parages, ça serait vraiment stupide de foncer tête baissée. Le visage ridé, Chiaotzu s'exprima à nouveau "D'ailleurs, juste après sa transformation, j'ai senti que le flux de puissance de Cell à différer pendant un court instant, comme si quelqu'un avait coupé durant une milliseconde le flux de son ki, tu penses que quelqu'un serait à l'origine de tout ça ?" Krillin le laissa sans réponse, il était tout aussi perdu que lui, c'était incroyablement dur à supporter.
***
Dur à supporter ces événements... Dur aussi pour cet android vers le bas-monde. Sur un sommet ovale d'un bâtiment élevé, il explorait des yeux la capitale Est méconnaissable. L'air paraissait être infecté par les dégâts qu'elle avait subis. Entre les sirènes des urgences qui se propageaient en écho dans les rues, le mouvement désordonné des citoyens sous la panique, les hurlements, les gémissements de souffrances qui éclataient dans chaque recoin de la ville. Face à cela, ce que les yeux de l'Android 13 ressortaient, semblait... Indescriptible. Ses yeux marqués d'une profondeur, presque semblable à un air introspectif, mélangé à un fond de vacuité.
He he... Comment je vais trouver ce putain de labo... !? Je tourne en rond... Je fais que tourner en rond... Merde j'ai trop hâte ! S'empressait-il dans son esprit. Android 13 se rappela un souvenir... Il se gaussa sur la mascarade de ce vieux fou, il savait depuis le début qu'en dehors de ses présupposés, deux compagnons d'origine : Android 14 et Android 15, il était le seul humain durant leurs créations. Il passa une main pour bien plaquer ses cheveux blancs en arrière. Cela l'étonna un peu, des souvenirs pourtant effacés commencèrent à revenir 'Comme si c'était hier, cette rencontre... Je saisis. Ce vieillard, ne fait qu'échecs sur échecs.'
Un homme en tenue de routier toquait à un lent rythme contre une immense porte blindée.
...
Un silence.
Sous le soleil qui s'intensifiait derrière son dos, le contre-jour de l'antre dans laquelle le routier se situait assombrissait son visage vide. Il toqua à nouveau en silence.
...
Soudain, un grondement.
La porte s'ouvrit lentement. Aussitôt, le routier à la trentaine se retrouva au sol, violemment plaqué par une main. Cela relevait d'une vitesse inhumaine.
Derrière la main de l'assaillant, se révéla un jeune homme au foulard orange. Il lança un mince sourire désinvolte "Oh, mais qu'est-ce que nous avons là ? Un visiteur ? D'où tu viens, vieux ?" Le routier demeurait silencieux, le visage sans vie. Le jeune au foulard orange remarqua cette expression "Oooh... Alors comme ça, nous avons affaire à un cas intéressant..." Le routier ne le quittait point des yeux, le jeune homme examinait ses rythmes cardiaques rien que par son ouïe. Le cœur battait normalement. En verrouillant le regard à nouveau avec lui, le jeune homme notifia "Ces yeux sont ceux d'une personne qui n'a plus rien à perdre. Intéressant..." Il le lâcha et s'envola dans les airs.
Suite à ce moment-là, un vieillard sortit de la grande porte en trombe, il grogna "Tch. Espèce de..." Télécommande à la main, il appuya sur un bouton : le routier vit le jeune dans les airs se figer. Soudain, le corps de ce dernier s'ankylosa et il finit par s'écraser dans la forêt à une centaine de mètres de la grotte.
Ainsi, quelques instants plus tard, voyant le vieillard revenir de la forêt avec le jeune homme sur son dos, il assista à un autre exploit : le vieillard sur le sol bondit pour finalement être de retour à sa grotte. Le routier croisa le regard froid du vieillard qui lui adressa la parole "Puis-je savoir d'où venez-vous ? Ne savez-vous point que cette zone est interdite ?"
– Je vous repose la question, monsieur Docteur Gero ?
Le vieillard se figea. Il sourcilla, puis pointa un doigt autoritaire vers ce dernier "D'où provenez-vous, jeune homme ? D'où connaissez-vous ce prénom ?"
"Docteur Almon Cohol, du défunt gang le plus dangereux de la planète, L'Armée du Ruban Rouge. Cela ne vous dit rien ? Je suis le fils de ce spécimen."
La surprise frappa le docteur. Il répondit "Almon ? Jeune homme, pourquoi êtes-vous venu ici ?"
– Faites-moi devenir comme vous et ce gars-là.
Déclara le routier en fixant le jeune homme sur le dos du docteur.
– En quoi ferai-je cela ?
Demanda le docteur d'un ton intrigué, sachant qu'il notifiait mentalement que pour repérer sa grotte et y accéder sans véhicule relevait d'une volonté de fer pour un simple humain. Cet homme lui intéressait.
Le routier aux cheveux blancs lui lança un sourire stoïque
– Donnez-moi le pouvoir, laissez-moi jouir entièrement de la vie... J'ai un but précis à atteindre. Mais comme deal, je ferai tout ce que vous voudrez."
Le Docteur Gero le fixait dans un long silence lugubre, avant qu'un sombre rictus finisse par se former sur le coin de ses lèvres.
À la réminiscence de ce souvenir, Android 13 lâcha un ricanement méprisant... ce Gero, il savait tôt ou tard qu'il allait finir par le trahir, alors pourquoi ce vieillard avait accepté ? Cela cachait peut-être quelque chose... Mais peu importe, Android 13 se concentra sur l'ensemble des dégâts qu'il avait causés. Ses yeux lambins parcouraient la ville. Dans une position debout, en ouvrant grand les bras en croix, ce dernier notifia sous un air satisfait "L'ambiance... me plaît... Je me demande à quel point cela doit être mieux, "là-bas"..." Ainsi, son corps se détendit et comme un serpent, il descendit le bâtiment en toute furtivité.
Dans un studio pas très loin de là, un trente mètres carrés. Première chambre à la droite du salon, contre le mur près de la porte, un homme était avachi au sol. Il avait une barbe mal rasée, des cheveux châtains entremêlés, les yeux gonflés et cernés, la peau blême, sur sa main, il disposait de nombreuses scarifications encore fraîches et cet homme avait les yeux secs. Un téléphone sonna en écho dans la pièce, son silence fut perturbé. L'homme le sortit de sa poche, puis décrocha, une voix émergea dans l'alerte totale "Allo ! Hal ! T'es dans ta chambre ?! On est sur la route là ! On vient te chercher, soit devant chez toi, on se barre de cette ville !"
...
"Hal ! Hal ne reste pas là je sais ce qu'il s'est passé, tu risques ta vie pour rien ici !" Téléphone à la main, le nommé Hal raccrocha sans dire un mot. Ses yeux frémissaient, il les coulissa vers une photo au sol, puis la saisit. De son regard réminiscent, son corps tremblait.
Sur la photo : il était là, en costume noir, avec une femme en robe blanche dans les bras. Elle avait des yeux marron et les cheveux auburn, le visage rayonnant. En voyant l'éclat de son visage, l'expression d'Hal se déforma. Sa main se mettait à trémuler à nouveau, les larmes montèrent à ses pupilles.
Pendant quelques instants, ses yeux se figeaient, mais le flot n'arrêtait guère de couler. Soudain, un grincement de porte produit un haut-le-cœur chez Hal.
À l'instant, il entendit des pas émerger du salon. Sur ses gardes, Hal se releva sans un bruit. Puis, il entrouvrit la porte de sa chambre et perçut une grande silhouette familière. Son visage se serra davantage. Alors qu'il tenait la portière avec précaution, il ne sut gérer la pression et par erreur fit bouger d'un léger mouvement la porte. De sa vision panoramique, l'homme aux cheveux gominés blancs avait la certitude que quelque chose s'était déplacé. Sur ce, il s'éloigna du salon et semblait rejoindre la cuisine. Hal se dirigea vers son accommode et sortit une arme blanche, le poignard de son père, ce poignard qui avait fait tant de morts durant la vie de soldat de ce défunt homme. Sueur sur le front, il empoigna bien le manche du couteau aiguisé. Il revint par terre près du mur. Un frisson parcourut son corps au contact d'une chose qui se posa sur son épaule. Il vérifia s'il n'hallucinait point : Hal releva les yeux vers la présence à ses côtés, puis aperçut l'intrus, cet homme à la chevelure blanche. La main qui restait sur l'épaule d'Hal, les yeux agrandis avec un ton sinistre, l'intrus le secoua d'un air dérangeant "Je peux t'aider, l'ami ?"
Le visage d'Hal se contorsionna, deux émotions livraient un combat à mort pour prendre le dessus dans son cœur. Android 13 le scrutait d'une légère surprise... il laissa échapper un long sifflement, et lâcha "T'en fais une tête ? Désolé, j'aurais dû dire bonjour peut-être avant d'entrer ?" Hal ignorait sa provocation, il le fixait tout simplement. L'android s'empara d'un paquet de cigarettes sur la commode près du lit, il lut "Oh, des "Blues"... Tu m'as l'air riche, alors pourquoi tu vis dans une piaule aussi petite ?"
Aucune réponse.
Sur ce, il s'assit sur le lit, allumette à la main, il expira la fumée de la cigarette de sa bouche. Android 13 se rappela un autre souvenir : ses moments de pause durant ses interminables trajets durant son ancienne vie de routier, c'était pas si mal, pensait-il.
À la vue du comportement déplacé de l'énergumène en face de lui, la sidération devenait lisible sur le visage d'Hal. Il murmura "Monstre... Tu ne peux pas être humain... N'as-tu vraiment aucune conscience ???" Essayant de canaliser toutes les paroles qui voulaient sortir de sa bouche.
À ces mots, Android 13 vira son regard vers l'homme assit au sol. D'un ton grave, il répéta "Monstre ?"
Il le pointa du doigt et déclara avec la cigarette dans la bouche "Oui, c'est ce que tu es." Cette bombe provoqua un haut-le-cœur à Hal. L'android 13 tira longuement sur la cigarette, expirant la fumée à nouveau, il répéta ""N'as-tu vraiment aucune conscience" Je suis une personne Horriblement Mauvaise ! En quoi tu te places pour me dire ça ? Monsieur le Juge ?" Demanda-t-il d'une voix qui mortifia Hal. Il pencha la tête en arrière, en énonçant dans un calme inquiétant "Mentir. Tromper. Voler. Tuer. Détruire. On est tous capables de ça, alors en quoi tu es différent ?" Hal demeurait bouche bée devant cette déclaration. Android 13 n'attendit point une réponse avant de reprendre la parole "On est tous des menteurs. Des trompeurs. Des voleurs. Des assassins. Des destructeurs." Sous le regard effrayé d'Hal, il haussa une épaule désinvolte en rajoutant "C'est dans la nature humaine. L'Humain est mauvais. Tu ne me crois pas ? Tout ce qu'il cherche à faire, c'est de se justifier du mal qu'il produit, c'est hilarant. En plus de cela, il dit à la foule "Regardez le bien que j'ai fait ! Sachant que lui-même se cache dans les ténèbres pour que personne ne sache ~les bêtises qu'il fait~ ! Il essaye de jouer à la balance ! En voyant s'il a plus produit de bien que de mal ! Hélas. La réalité : C'est que tu as quand même fait le mal, et qu'il n'y a rien que tu ne puisses faire, pour l'effacer."
Hal se défendit "I-Il doit sûrement avoir des bonnes personnes dans ce monde, qui cherchent à vivre justement, comment peux-tu dire cela ??! Toi-même, tu te positionnes en juge pour dire ce genre de choses !!" Android 13 sourit, et rajouta "Pourquoi tu t'agites ? Nous parlons calmement, non ? Suis-je un juge ? En quelque sorte, car mon jugement ne se limite pas qu'aux autres, mais à tous, y compris moi-même. Moi, je te le dis, je suis une pourriture, et je me sens vivant en étant une ! Je vais te révéler quelque chose. Même pour la personne soi-disant la "plus bonne", s'il fait le mal une seule fois, mélanger le bien avec le mal, c'est comme une pomme pourrie aux milieux de bonnes pommes, tout finit par pourrir." Hal pantelait, puis examinait ses mains et le poignard qu'il disposait en bredouillant d'une faible voix "Un humain... Ne peut pas causer tous ces dégâts autour de lui..." Les yeux d'Android 13 s'écarquillèrent et d'un ton amusé, il lâcha "Tu crois ?" Il finit la dernière bouffée de cigarette puis expira la fumée par le nez. La pièce étant à présent entourée d'un nuage de fumée, l'android éteignit le mégot, le frottant au sol, puis reprit
"Tu le nies ou même, tu n'y crois pas. Mais je vais être encore plus claire : tu es capable des pires atrocités, c'est juste que tu en manques le pouvoir. On est comme des animaux qui sont à la poursuite de leurs instincts... Nos instincts sont plus chez nous, je dirai... "Nos désirs", même les plus malsains. Je t'assure que tes désirs, tu les accomplirais si tu en aurais le pouvoir."
À la fin de ce discours, son regard tomba sur une photo étalée au sol, il la ramassa. À son contenu, il coulissa les yeux d'une expression pernicieuse vers Hal "Mmmh... La meuf de toutes à l'heure... C'était ta femme..." Les larmes ruisselaient des yeux d'Hal, la pupille noire emplit de rage, il pointa le poignard vers l'homme assis, puis vociféra "MÊME UN ANIMAL A PLUS DE DIGNITÉ QUE ÇA !!!" Les bras croisés, Android 13 demeura silencieux en le scrutant d'un regard torve. Hal sentait une force lui saisir, il n'avait plus peur de ce monstre, tout ce qu'il voulait, c'était d'en finir ! L'homme assis plissa ses yeux remplis de malice "Tu sais... Madame aurait dû être plus résistante, comme ça on aurait pu durer jusqu'au soir~..." L'homme animé par la colère se précipita vers le monstre aux cheveux blancs, prêt à enfoncer le poignard pointu dans le crâne de l'ordure. Alors que le poignard frôla le visage du cyborg, comme si elle s'était percutée contre du béton, la lame voltigea de son manche ! Hal fixe, réalisa, lâcha le manche qui tomba au sol, et recula de deux pas en arrière, apeuré. Un léger sourire mesquin se forma sur le visage de l'android, il dit "Tuer. Tu vois ? Ce n'est pas si difficile que ça, si j'étais le même que durant mon ancienne vie, j'aurais clamsé." Hal s'affaissa à genou, la colère lui ressaisit "Tu M'AS POUSSÉ À BOUT, ENFOIRÉ !" L'homme à la chevelure blanche rétorqua "Oui ! Mais je ne peux te forcer, tout ce que je fais, c'est t'inciter à révéler ta nature, c'est moi qui t'ai forcé à me tuer, ou c'est toi qui l'as tout simplement choisi ?" Hal frappa contre le sol ! Plongeant la salle dans un silence.
...
Puis, il frappa une deuxième fois !
...
Une troisième fois.
Ainsi, ce dernier fondit en larmes, submergé par l'ensemble de la situation actuelle.
L'homme se leva du lit, tout en l'observant dans un calme presque empathique. Dans cette pièce où il n'y avait que les larmes et les geignements d'Hal audibles, Android 13 accompagna d'une conclusion "Voilà la réaction naturelle, lorsque le monde de l'Homme se brise." Il saisit un des cahiers du bureau à ses côtés et lut.
Dans ce silence glacial de quelques minutes, Hal cessa de verser des larmes. Soudain, il s'asseya en tailleur, et la couleur de ses yeux était désormais fade. "Hal. C'est ton nom ?" Ce dernier ne le répondit point. Android 13 ferma les yeux, et sortit de sa poche... Une arme à feu. "Qu'a-t-il de bon ici ? C'est l'apocalypse. Tu sais ce qui te reste à faire." Hal saisit l'arme, les yeux du cyborg l'épiaient avec un étrange fond d'envie. Sur ce, ce dernier laissa Hal derrière lui, et sortit de la maison. Alors qu'il s'éloignait, un coup de feu éclata à l'intérieur du bâtiment.
...
Marquant un silence, Android 13 lança un sourire vicieux vers les cieux. Une autre âme, qui reposera merveilleusement en paix. En repensant à son objectif, il se hâta dans les airs ! Ce laboratoire caché, il le trouvera !
***
Dans la pénombre, une silhouette se profilait sous une lumière étrangement tapissée. Un silence presque matinal régnait. Soudain, la silhouette bougea. L'individu, au regard confus, s'avérait être sur un lit. Sous son second mouvement, sa vision floue s'acclimatait à la lumière qui devenait de plus en plus claire et distinguable. Les yeux cyan et familiers scrutaient chaque recoin de la salle avec prudence. Le jeune homme paraissait exténué. Les premiers mots qui vinrent dans son esprit furent 'Où suis-je ???'
Le lieu pouvait lui donner une vague impression de Capsule Corp, mais ce serait beaucoup trop pour être vrai d'être en ce moment chez Bulma-Obasan. Lorsque sa vision redevint totalement nette, il confirmait que cela n'avait rien à voir. La matière des murs, la structure de la salle, même l'accommode qui se trouvait en face de lui, tout lui paraissait étrange... Il braqua la tête vers un coin du plafond et avisa une caméra. Alors qu'il demeurait figé, les yeux du jeune homme virèrent vers la porte. Il ne savait guère dans quel endroit il se situait, cependant, en vue de la caméra, il s'inclina vers la prudence. En émettant quelques hypothèses sur le lieu où il se trouvait, une douleur l'amena à crisper le visage. Tenant son abdomen, il jura ! Des picotements, des brûlures, la douleur était rude ! Suite à une vingtaine de secondes interminables, il ressentit un apaisement... La douleur s'atténuait ? Alors qu'il scrutait son corps torse-nu entouré de bandages, dans l'incrédulité, il s'écria "Comment ? Je guéris ?!" Jusqu'à ce que ce dernier trouva même la force de se lever. Trunks observait son corps dans l'étonnement. Il avait remarqué que la température de la salle semblait un peu plus haute que la normale, puis le jeune homme inspecta ses mains : sa force revenait. 'Huh ?? Je me sens... Légèrement plus fort ?' Alors qu'il fit un pas vers la porte, il garda la tête froide, il ne savait toujours pas où il était. Arrivé près de la porte, celle-ci s'ouvrit de manière automatique.
Pendant qu'il longeait ce couloir aux couleurs froides, il prit le temps de l'observer. Le couloir était truffé de multitudes de câbles reliés et lovés les uns aux autres à chaque recoin du couloir. L'atmosphère, maussade. À la fin du couloir, une large porte mécanique s'ouvrit à lui, ainsi il pénétra une autre pièce.
À la vue spacieuse de cette pièce, il en déduit 'C'est sûrement la salle principale du propriétaire, le hall.' Trunks commençait à explorer la salle, dans la même prudence.
Arrivé vers une plateforme étrange, une plateforme semblable à la forme d'un beignet, il perçut un gant noir. Dans sa curiosité, il le saisit d'un œil analyste 'Un gant ? En plus, un gant de biker ? Sur un vaisseau pareil ?' À cet instant, il prêta attention à sa respiration, elle semblait bien plus lourde que lorsqu'il se trouvait dans la pièce. Son corps aussi d'ailleurs, le jeune homme sur le coup continua à se questionner 'J'ai définitivement pas l'impression d'être encore sur la planète, mais pourquoi y aurait-il quelque chose qui appartient à notre planète, ici ?' Dans son champ de vision, il tomba sur une petite fenêtre à côté d'une structure ovale qui formait un sort de banc. Trunks s'approcha, en maintenant la même allure, très lentement. Alors qu'il collait sa tête avec le bras en visière sur la fenêtre, il ne percevait qu'un vide profond, il faisait bien trop sombre pour déterminer ce qui s'y trouvait aux alentours.
"Enfin réveillé ?"
Cette voix sèche le détacha soudainement de ses pensées, il braqua sa tête vers la voix qu'il reconnaissait inévitablement. Cette personne, il ne voulait point lui adresser la parole pour l'instant, il n'avait pas encore digéré les précédents actes de barbarie... Mais d'un autre côté, il était mitigé...
Assise de profil sur une structure en hauteur qui formait un arc de cercle assez spacieux, et la jambe pendante dans l'air, elle l'ignorait.
Cette personne portait un regard si vide qu'il ne reconnut point sa génitrice. Grandissant avec sa mère, cette image imprimée de la persévérance, d'une personne impavide et battante ne perdant point espoir de sa mère fut bouleversée. Pendant quelques secondes, Trunks restait là, la bouche entrouverte, privé de parole à cause du choc. Voyant que l'atmosphère commençait à devenir beaucoup trop gênante, il saisit la parole avec retenue "Madame... Est-ce que ça va ?"
Un "hmph" amer sortit à la question. Elle soupira longuement. Puis répondit d'un air détaché "C'est une question qui devrait être interdite à certains moments." Trunks baissa les yeux. Puis, il reprit "Je suis désolé. Mais j'ai une autre question... Qu'est-ce qui se passe, où on est ?" C-18 sourcilla. Dans son coin, elle s'arrangea et recroisa ses jambes dans le sens inverse "Tu veux savoir ? On est dans un vaisseau à cause de quoi ? D'une horreur... C'est ça qu'il y a dehors. C'est ça qui a..." Il vit l'hésitation dans le visage de sa mère, l'effroi, ainsi elle reprit amèrement "C-17, c'est la première fois... Que... Eh merde ! C'était comme s'il ne s'était pas défendu ! Ce monstre... l'a
... Devant mes propres yeux..."
Cela faisait mal, de voir sa mère dans cet état, il ne pouvait absolument rien faire. Il était sous le choc, C-17 que lui-même percevait comme une montagne infranchissable... Il commenta "Cela m'étonne point que ce monstre m'ait eu en un seul coup... Mais lui comment est-ce possible..." C-18 lui envoya un regard, et rétorqua "Même si cette bête était monstrueuse, le pire c'est qu'il ne s'est pas défendu ! C'était comme s'il acceptait ce sort..." Le visage de Trunks se ferma, qu'est-ce que cela voulait dire ? Était-ce possible pour un être comme ce gars-là de tomber dans le désespoir ? Même s'il le détestait, cela ne lui correspondait point, il y avait quelque chose d'étrange derrière cet acte. En cela, il se sentait informé, il comprit que la situation était bien plus que critique. Le jeune homme hésita encore une fois, puis s'adressa à nouveau à sa mère "Une dernière question, est-ce qu'on est encore sur Terre ?"
– Au fond de l'océan. Maintenant, si t'es gentil, sors d'ici. J'ai besoin d'être seul." Trunks s'éloigna, le visage marqué d'inquiétude, il devait laisser le temps passer, l'enchaînement des évènements avait bien affecté celle-ci. En y repensant, il réalisa que son Némésis était mort. En voyant sa mère dans cet état, il n'arrivait point à se sentir soulagé, éprouvait-il... Une sorte de compassion pour C-17 ? Cela était étrange... Il ne le pensait pas, même si ce C-17 ne lui avait techniquement rien fait, il était pratiquement le même dans son essence. Tôt ou tard, il allait finir par s'en prendre aux innocents dans le but de ses jeux tordus. Même si cela faisait mal pour sa mère, son oncle était une menace. Il aurait préféré que C-17 soit tué autrement que par Cell, le plus important, c'était la sécurité de la Terre, il ne pouvait point être égoïste. En terminant son raisonnement, pendant qu'il s'en allait, le garçon du futur perçut, à droite de la porte mécanique du hall, une autre. Il y accéda.
L'exploration du vaisseau inconnu reprit son cours dans un autre couloir similaire au dernier. Il remarquait vers sa droite trois portes métalliques, cela devait être trois chambres. Pendant qu'il continuait à longer le couloir, il y en avait une autre devant lui qui coupa le couloir. Arrivé vers elle, celle-ci s'ouvrit, Trunks découvrit une partie différente du couloir qui semblait moins éclairée. Il examinait l'environnement autour de lui. Durant un certain temps d'observation, en dehors de quelques variations, rien ne paraissait anormal, jusqu'à ce qu'il avisât un peu plus loin, vers le mur côté droit du couloir, une allée. L'hybride balayait les alentours des yeux en s'avançant avec furtivité. Quand il eut rejoint l'embranchement de l'allée, il vit qu'elle menait à une autre salle. Il la longea pour découvrir une sorte de hall alternative. Son agencement était tout autant étrange. Devant lui, deux grands sièges arrondis de couleurs blanches et duveteuses à la vue. Derrière ces deux sièges, un plan de travail en métal. Dos à ce plan de travail, c'était sûrement le côté détente, ce que supposait Trunks en voyant la matière étrangement douillette au visuel des canapés anthracite. Les trois canapés venaient former un carré incomplet. Plus loin, derrière "l'espace détente", vers le fond de la pièce, sur son coin gauche, se situait la salle à manger, légèrement surélevée par trois larges marches d'escaliers pour y accéder. À côté, une cuisine américaine, ce qui surprit le jeune du futur, était-ce le vaisseau d'un humain ? Il percevait des plans de travail métalliques agglutinés côte à côte, une sorte de réfrigérateur même. Trunks se questionnait. Vers le plan de travail, il y avait un bocal. Dans ce dernier reposait un liquide d'un noir d'ivoire, il était non identifiable, de même pour ces bêtes à l'intérieur. À côté de ce bocal, il y avait un appareil, une sorte de fontaine à eau, qui sait si c'était vraiment de l'eau...
En inspectant les lieux de ses yeux, il avisa un individu sur l'un des canapés anthracite. Alors que ses yeux clignèrent d'une demi-seconde, le canapé fut, cette fois, vide. Les yeux cyan de Trunks s'élargirent de prudence, il murmura "Où est-ce que..." Ainsi, il baissa la tête en biais, puis, aperçut l'individu. Il était habillé d'une longue robe anthracite qui flottait jusqu'à ses talons d'Achille, la robe avait une double couche vers son col, la tête complètement recouverte de bandages. La chose distinguable chez cet individu beaucoup trop étrange du point de vue de Trunks était à travers la seule entrée de son visage, la visible pupille anthracite de son grand blanc d'œil. Trunks à sa vue pensa 'Pourquoi son ki à l'air... Si bizarre ?? Je ne l'ai pas senti bouger...' Bien qu'il restât sur ses gardes, le jeune n'hésita point et baissa la tête en signe de respect "Merci de nous avoir sauvés, sans vous la Terre serait probablement détruite." Alors qu'il avait les mains dans sa longue robe à manche longue, l'individu le fixait en biais sans un seul mot. Trunks aussitôt reprit la parole "Mon nom est Salshifi, je vous suis encore redevable." L'individu opina de la tête, et de sa bouche bandée une voix monotone sortit d'un léger souffle "Nukili." Sur ce, l'individu aux bandelettes montra sa main, elle était de couleur bleu céruléen. Dans sa légère surprise, l'hybride accepta cette demande et la présentation se termina d'une poignée de main au sentiment, inexplicable. Salshifi ne le quittait pas du regard, il remarqua un insigne sur l'épaule de l'individu, le propriétaire ne semblait point réagir au regard intrigué que ce dernier lui posait, ainsi il pointa un doigt d'un air détaché vers une minipancarte sur son réfrigérateur, Salshifi lut "Faites comme chez vous." Le jeune homme alla s'installer au canapé de gauche, canapé qui, au touché, le prit au dépourvu. La matière lui donnait une sensation qu'il n'avait pas l'habitude d'avoir, son corps se détendait à vue d'œil sur le canapé douillet. Salshifi se tint la gorge, au mouvement, le propriétaire du vaisseau fit le lien et se dirigea vers la cuisine. L'hybride ne se retourna point pour vérifier ce qu'il allait faire, il se contenta de son confort sur le canapé plaisant. Quelques secondes plus tard, un verre se dressa au côté de l'hybride. Il contenait un liquide inquiétant aux couleurs vert émeraude. Il coulissa les yeux vers le propriétaire du vaisseau, l'expression rigide, et s'exprima "Qu'est-ce..." Au même moment, Nukili lui coupa de sa voix semblable à un soupir froid "Du Vuvu, la boisson locale de ma planète." D'une expression hésitante, il opina de la tête. Il ne voulait point paraître impoli pour refuser l'hospitalité, il but en un coup sec ! À la digestion du liquide, il serra sur le moment les dents, ensuite dirigea son regard étonné vers Nukili "C'est incroyablement fort !" Nukili opina de la tête et s'installa sur un des canapés.
Quelques minutes plus tard, un silence pesant. Pendant tout ce temps, Salshifi lançait des regards furtifs vers le dénommé Nukili. Son analyse fut vaine, ce personnage ne semblait avoir aucune ouverture. Des questions trottaient dans la tête du jeune homme. Il ne préférait point les poser maintenant, après peu d'interactions, car il sentait que ce dernier était du type taciturne. Il devait s'acclimater et continuer à examiner l'environnement, peut-être qu'il pourrait en déduire de lui-même...
Dans le silence qui perdura, Nukili fut celui qui le brisa "Qui était... Ce monstre ?" Salshifi verrouilla son regard sur lui et soupira. Il dit "C'est une très longue histoire, mais en brio, il est notre ennemi à tous, une menace pour notre planète. Son nom est Cell." Une frayeur saisit l'hybride et il demanda "Le namek, est-ce qu'il s'est fait vaincre par Cell, est-il vivant ??? Et vous... Êtes-vous réellement débarrassé de ce monstre ??" Nukili balança "Il est sur pied depuis un bon moment. Et l'autre... Je l'ai juste retardé."
Dans un autre endroit du vaisseau, quelqu'un parcourait le couloir qui menait au hall dans le sens contraire. Sous ses yeux cyan noyés dans le vide, la personne lambinait sans but dans la pénombre. Un bruit étouffé émergea à ses oreilles. Alors qu'elle s'arrêta dans sa flânerie, la perturbation provenait de cette porte métallique à ses côtés. Sa curiosité la saisit, et elle n'hésita point à franchir la porte métallique. À l'entrée dans la salle, les yeux nonchalants de la cyborg parcouraient la pièce enchevêtrée de câbles et de choses similaires qui l'ennuyaient à mourir. Cela lui rappelait un endroit qu'elle voulait à tout prix oublier. Dans l'exploration de la salle sans intérêt, elle tomba à nez sur la pire des coïncidences. Elle perçut un lit parmi ce qui s'avérait être un lieu de soin. Il y avait une personne allongée sur ce lit. Elle croisa les bras et un long soupir s'échappa de sa bouche.
Parmi tous, il fallait qu'elle tombe sur lui.
À SUIVRE