Dragon Ball Z Super
Le plus puissant ennemi de tous les temps, Majin Buu, était apparu de nul part et la Terre était vouée à une destruction certaine face à son pouvoir écrasant.
À la surprise générale, c’est grâce à Mr Satan que toute l’énergie des terriens a pu être réunie pour permettre à Goku de lancer un super Genkidama, vaincre le démon et ramener la paix sur Terre.
Depuis, les jours ont lentement passé…
***
Goku et Goten, apprêtés comme des fermiers, se tiennent au milieu d’un large champ fraîchement défriché. Goten a 11 ans mais en fait 8, comme son père à son âge. Goku, lui, en a 41 et en fait à peine 30. Les saiyans ne sont pas simplement gâtés par la nature, en réalité, ils sont optimisés pour une vie de combattant.
Tel un instructeur, Goku se tient droit devant son fils, doigt dressé vers le haut.
“Aujourd’hui on va lier l’utile à l'entraînement, comme me l’a appris Kamé Sennin.”
L’enfant écoute attentivement.
“On va commencer par retourner la terre, regardes. On plante fermement une main et on la retourne délicatement, puis on fait pareil avec l’autre. On ramène la main qui ne sert plus en protection… Essayes d’être bien fléchi, à la fois souple et solide sur tes appuis et de garder le dos droit.”
Il lui montre le mouvement puis reprend :
“On part chacun d’un côté et on se rejoint au centre, celui qui en fait le plus a gagné. Ça te va ?”
L’enfant hoche la tête pour confirmer, heureux de s’entraîner avec son père.
Ce dernier lève de nouveau le doigt.
“Attention. Il faut bien avoir fini la ligne avant d’avancer. N’oublie pas que le but premier est de bien faire les choses. On ne fait pas la course, on prépare la terre pour que les plantes grandissent comme il faut, donc n’y va pas trop fort et on fait ça bien, d’accord ?”
“Oui, sinon maman va nous gronder.”
“Exactement !” s’amuse le père “Et pas de Super Saiyan.”
Les deux s’envolent pour se placer face à face, chacun de son côté du champ. Ils se font un rapide salut martial puis se mettent en position.
“Un !... Deux !... Trois !!”
Père et fils se lancent sur le champ. Ils retournent la terre à une vitesse folle. Goten avance plus vite, il se donne à fond mais son travail est plus brouillon. Goku fait les choses minutieusement, prenant soin de laisser à son fils juste un peu d’avance.
Goten gagne la manche.
“T’es trop fort pour moi !” clame l’adulte.
“Tu m’as laissé gagner !” râle l’enfant “Comment je vais progresser si tu me laisses gagner ?”
“Rappelle-toi que cet entraînement n’est pas fait pour te faire progresser, il est fait pour qu’on ai à manger !”
Goku pointe un doigt bien ferme sous le nez de son fils.
“Maintenant on va faire des petits trous, tous les 15 centimètres, profonds de 3, déposer une graine dedans puis recouvrir le tout de terre... Avec délicatesse. Le plus vite possible, le plus propre possible. Ça va faire travailler notre précision et notre vitesse.”
“OK !”
“On alterne les graines…”
“OK !”
Goku donne deux petits sacs en toile de jute remplis à son fils.
“Cette fois c’est moi qui gagne.” lui dit-il, accompagné d’un clin d’œil, puis continue “Allez, on se dépêche de finir celui-là puis on fait le dernier champ, on arrose le tout et après on s’entrainera vraiment.”
“Chouette !”
Aucun des deux n’a remarqué le petit nuage de poussière qui s’élève du sol au niveau de l’horizon au-delà de la falaise, signe qu’une voiture approche.
***
Ailleurs dans l’Univers, parmi les étoiles d’un des bras de la galaxie de l’Est, le peuple d’hommes-chenilles d’une planète isolée accueille dans son plus luxueux palais une créature bien atypique.
Sur le trône d’une vaste salle à la décoration exubérante, un humanoïde ressemblant à un chat siamois violet, boucle à l’oreille, vêtements dignes d’un pharaon égyptien, est accoudé à une table débordant de mets plus repoussants les uns que les autres.
Las, il baille à s’en décrocher la mâchoire.
Derrière lui, son acolyte, un humanoïde impassible à la peau bleue claire et aux cheveux blancs portés courts sur les côtés mais dont la frange dressée vers le haut descend en pointe vers l’arrière, est reconnaissable par une tenue vestimentaire similaire, bien que plus habillée. Il reste debout à côté de l’homme-chat et tient dans son dos un long bâton. Un étrange halo flotte obliquement autour de son cou sans le toucher.
Le seigneur des hommes-chenilles, chef du peuple autochtone et imposant hôte des deux prestigieux invités, tape dans les mains. Aussitôt deux servants accourent sur leur multiples petites pattes pour apporter de nouveau plats : la crème des desserts de cette planète.
“Je vous en prie, Beerus-sama… Mangez à votre guise. Ces plats ont été préparés par nos chefs les plus prestigieux, tout spécialement pour vous.”
Le maître des lieux a une voix grave et rauque, il maintient un sourire crispé, tendu.
Le prié soupire puis saisit un verre dont l’épais liquide sucré s’avère être une sorte de gelée. Il la gobe d’un coup, l’avale tout rond et se lèche les babines. Un sourire naît sur sa gueule. Il jette un regard pétillant vers la grosse chenille qui transpire désormais à grosses gouttes.
“C’est plutôt bon ! L'assaisonnement est exquis. En fait, c’est pile mon genre de saveur, même si le chef a eu la main lourde sur un des ingrédients…”
La voix du chat respire l’autorité et l’intelligence.
Le seigneur aux multiples pattes est étonné, son invité devrait être en train d’agoniser, pas en train de se curer les dents avec la griffe d’un de ses doigts. Mais il se force à voir le bon côté de la situation.
“Heureux de l’entendre… Cet ingrédient est une épice... Heu… La spécialité de la région !”
L’homme-chat s’enfonce dans son siège et se penche en arrière.
“C’est dommage que cette épice ai moins été employée pour mes papilles que pour tenter de m’empoisonner…”
Si tous les hommes-chenilles présents se raidissent, l’acolyte de l’homme-félin soupire de lassitude.
“C… Comment pouvons-nous nous faire pardonner ?” demande le chef en panique “N’y a-t-il rien que nous puissions faire pour vous, Beerus-sama ?...”
“Absolument rien.”
Chaque autochtone sort alors une arme dissimulée jusqu’ici et s’apprête à tirer sur la menace violette quand un flash lumineux éclate. La planète est littéralement soufflée par la puissante aura qui émane du chat.
Alors qu’il cesse sa concentration, lui et son acolyte, dépourvus de la moindre trace de poussière, regardent les débris de la planète disparaître dans les confins du cosmos.
“Au final vous l’avez détruite, cette planète.” dit l’acolyte d’une voix aiguë, de celle qui ne veut créer aucun conflit.
“Oui, c’est le manque de respect de ces inférieurs qui m’a décidé. Mais… Cette explosion… Elle vient juste de me rappeler ce rêve. Celui avec ce pseudo dieu dont je t’ai parlé plus tôt.”
“Ah ? Et alors ? Qui est-il ?”
“Oh… Comment le décrire…”
***
Goku, cheveux noirs, pare un coup de Goten, cheveux dorés, et répond en envoyant trois attaques successives. Pendant que son fils esquive, il remarque une voiture entrer dans son domaine. Le poing de l’élève percute la mâchoire du maître. Alors que le père en rigole, le fils explose de cris de victoire enfantins.
***
Derrière le petit bois qui sépare les champs de la grande maison, Chichi attend sur le pas de la porte. La voiture s’arrête devant elle. Gohan, Videl et Mr Satan en descendent.
Gohan n’a pas changé, son visage est légèrement plus carré, plus adulte. Même s’il s'entraîne moins, il s’entretient. Videl s’est laissée pousser une queue de cheval, signe qu’elle a arrêté sa course au crime et mis le combat de côté, comme son mari. Mr Satan s’est dégarni et semble de plus en plus raide.
Tous trois sont beaux, bien habillés pour des campagnards, en mode détente pour des citadins de leur rang. La mère se jette sur son fils et l’enserre avec force, faisant pleuvoir sur lui une frénésie de baisers, puis vient embrasser plus courtoisement sa belle fille et serrer la main du champion du monde vieillissant.
Goku atterrit en douceur près de Gohan, enlève ses gants et son chapeau, et enlace son fils aîné. Il prend ensuite avec joie les mains de Videl puis serre chaleureusement celle de Mr Satan. Goten fait de même avec bien plus d'enthousiasme.
Lorsque les saluts sont faits, Videl et Gohan se placent face à leur famille. Le jeune homme pose une main sur le ventre de sa femme. La jeune femme prononce une courte phrase qui surprend et stupéfait la famille. Chichi a des cœurs dans ses yeux larmoyants, Goku jubile, Mr Satan pleure de joie et Goten danse.
Pan vient officiellement d’entrer dans la famille.
***
Beerus, l’homme-chat siamois violet vêtu tel un pharaon, est à côté de son acolyte, Whis, qui regarde quelque chose dans la boule de son bâton. Ils sont toujours là où se trouvait quelques minutes auparavant la planète qui a eu la malchance de les accueillir.
Ils contemplent le cosmos.
“Alors, Beerus-sama, vous êtes-vous rappelé de l’identité de cet adversaire apparu dans votre rêve prophétique ?” demande télépathiquement le plus grand.
“Pas vraiment… Je sais juste que c’est un guerrier ultime. Quelqu’un capable de me divertir.”
Il se tourne vers son partenaire.
“Son nom est… Le saiyan divin.”
“Le saiyan divin ?” s’amuse l’acolyte en le regardant en retour.
“Ou un truc du genre… Peut-être que ce n’est pas ça…”
L’homme-chat a du mal à garder les yeux ouverts, il s’endort littéralement sur place.
“Eh bien…” remarque Whis “Rentrons, vous pourrez prendre votre temps pour vous en souvenir.”
“Oui, allons-y.” répond l’autre en piquant du nez.
***
Sur la planète des Kaios, Kibitoshin, résultat de la fusion entre Shin et Kibito suite à l’utilisation des Potalas, de puissants artefacts à l’apparence de boucles d’oreille, suit avec le vieux Kai les faits et gestes de l’étrange duo à travers la boule de cristal de l’ancêtre.
“Il faut s’attendre à ce que bien d’autres planètes soient réduites en cendres.” dit le premier.
“C’est plus que terrible, en effet.” répond le plus vieux, tremblant.