Est-ce que tu regrettes ? (Végéta x Bulma)

Bulma poussa un soupir. Ses parents étaient rentrés depuis plusieurs heures. Elle appela Chichi, pour avoir des nouvelles et pour lui raconter toute l'histoire et ce qu'elle comptait faire. Chichi lui demanda si elle voulait qu'elle vienne, mais Bulma refusa. Elle devait le faire seule. Elle lui souhaita une bonne journée, lui promit de revenir le lendemain, et raccrocha.

Puis elle s'enferma dans son labo, et avec efficacité elle termina de dessiner le modèle du nouveau robot.

Elle passa une bonne partie de la nuit sur son travail, les idées ne cessant de surgir dans sa tête.

Puis elle prit une douche, prépara en avance le petit-déjeuner et alla dormir.

Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, l'après-midi était bien entamé.

Sa mère lui avait ouvert les yeux, et elle savait ce qu'elle devait faire. Elle appela Yamsha, lui demandant de venir à la maison pour qu'ils s'expliquent et qu'il récupère ses affaires. Il commença par refuser, prétextant le fait qu'il avait pleins de travail, mais les hurlements de Bulma finirent par le convaincre de venir dans l'heure.

Quand il arriva, Bulma avait récupéré toutes ses affaires et les avait mis dans un sac.

- Écoute-moi jusqu'au bout, lui intima Bulma. Et ne m'interromps pas.

Il hocha la tête, bien qu'il ait visiblement envie de lui crier dessus, et elle inspira.

- Je sais que ça fait presque dix ans que nous sortons ensemble. C'était formidable, nous avions pleins de points communs et on rigolait beaucoup. Mais, comme beaucoup de choses, ça a changé, en commençant par nous. On a grandi, et évolué. Je me suis intéressée à la science, et toi tu as commencé à fréquenter d'autres femmes. On a tous les deux... - laisse-moi finir s'il te plaît - ... pris des chemins différents. C'est pour cela que j'ai voulu rompre avec toi. Je sais que tu es énervé contre moi. Mais c'est mon choix. J'aime Végéta et... - laisse-moi finir, bon sang ! -... inutile de me faire une leçon de morale comme l'autre jour. Et crois-le ou non, mais il a changé.

- ... Et ? Donc c'est tout ? Je récupère mes affaires et tu restes avec ce tu... Végéta ?

- Oui. C'est exactement ce que j'ai dit.

- Très bien, répondit Yamsha en serrant les dents, toujours furieux.

- Alors... Au revoir, Yamsha.

- ... Ouais, c'est ça.

Il récupéra son sac, et toujours énervé, il partit.

Bulma soupira. Le plus dur restait à faire.

Elle prépara le dîner et mit la table pour deux. Elle se mit à table et attendit que Végéta arrive pour commencer.

Celui-ci ne tarda pas. Si il semblait étonné de la retrouver à manger avec lui, il n'en montra rien. Ils mangèrent en silence. Bulma sentait son estomac se contracter. Pour ce qu'elle va dire ou faire.

Quand ils eurent fini, Végéta allait sortir quand Bulma se lança.

- La réponse est non.

Végéta ne se tourna pas mais s'arrêta. Il allait lui demander de quoi elle parlait mais elle lui coupa la parole.

- Quand tu me demandais si je regrettais. La réponse est non, et l'a toujours été. C'est juste qu'à ce moment là, je ne sais pas ce qui s'est passé, je n'arrivai plus à parler... Mais sache que je n'ai pas regretté une seule seconde et que je ne regretterai jamais. Cette nuit n'était pas une erreur. C'était la bonne chose à faire. Aussi, je te dois des excuses. Je sais que j'aurai dû t'en parler après. Je sais que j'aurai dû revenir pour te parler. On s'est beaucoup éloigné, et c'est ma faute. Je suis désolée que tu aies pu souffrir à cause de moi. Je ne le voulais pas, et je ne me rendais pas compte.

Au fur et à mesure qu'elle parlait, elle s'était rapproché du Prince. Elle lui fit face. Ses yeux étaient toujours aussi sombres et ne manifestaient aucune émotion.

- Je comprendrai que tu ne veuilles pas de moi, chuchota Bulma. Je comprendrai très bien. Mais sache que...

Trois mots. Trois mots à prononcer. Trois mots et tout changera.

- ... Sache que je t'aime. Je t'aime, Végéta.

Aucune réaction du côté du Prince. En le voyant aussi stoïque, Bulma sentit son coeur se briser. Il ne l'aimait pas, et ne l'aimerait jamais.

Elle se détourna et passa devant lui. Elle commença à monter les escaliers, sentant les larmes lui venir aux yeux. C'était trop tard. Elle aurait dû agir bien avant.

Quand il lui attrapa le bras.

- Bulma.

Elle nota que c'était la première fois qu'il prononçait son nom. Il l'obligea à se retourner. Elle se retrouva face à lui. Il descendit son bras, lentement, jusqu'à saisir sa main. Puis il la retira, hésita, et la posa sur sa joue. Les yeux de Bulma s'écarquillèrent. On aurait dit qu'il voulait réchauffer sa main, ou sentir le rougissement de Bulma. Un frisson les parcourut.

Elle vit dans ses yeux une drôle d'émotion. Il sembla chercher quelque chose dans son regard.

Végéta était tellement près que Bulma sentait son souffle contre elle. Il semblait ne pas savoir quoi faire.

Bulma se jeta alors dans ses bras et sentit des larmes couler le long de ses joues.

Il l'aimait.

Elle se serra contre lui, sentait son odeur. Il semblait complètement confus, mais il se ressaisit et passa doucement ses bras dans son dos, et la serra. Elle se sentait en sécurité dans ses bras. Ça faisait comme un cocon, doux et chaud.

Bulma sentait son souffle dans ses cheveux. Son souffle à elle allait dans le cou du Saïyan. Elle vit qu'il n'y était pas insensible, il tressaillit et son souffle se fit plus fort.

Elle se recula lentement et le fixa dans les yeux. Il la dévisagea, ses yeux avaient une émotion nouvelle. Et un sourire se dessina sur ses lèvres. Le même que celui de la nuit. Un sourire qui semblait ironique, mais qui était, là en tout cas, malicieux. Puis, lentement, il l'embrassa, comme si elle était en porcelaine.

Et Bulma n'eut plus peur. Elle savait que quoi qu'il arriverait, Végéta sera là pour elle. Il restera toujours fidèle à lui-même. Il ne lui dira jamais clairement qu'il l'aime. Mais ça suffisait à Bulma. L'absence de masque sur son visage lui suffisait amplement.