Est-ce que tu regrettes ? (Végéta x Bulma)
Bulma se sentait fatiguée quand elle se leva ce matin. Deux jours s'étaient écoulés depuis la discussion avec Chichi. Elle ne savait pas si elle aimait vraiment Végéta, mais elle ne pensait pas à Yamcha quand il était là.
Ce midi-là, elle commença à manger seule, quand Végéta la rejoignit. Ils commencèrent à manger en silence.
- Les robots sont résistants ? interrogea soudain Bulma.
- Oui, marmonna l'homme.
- Je savais que ça marcherait !
Ils se turent. Bulma tenta de relancer la conversation :
- Tu ne te sens pas seul des fois ?
Végéta lui lança un regard agacé.
- Qu'est-ce que ça peut te faire, femme ?
- J'essaie juste de faire la conversation ! Et arrête de m'appeler comme ça ! Tu aimerais que je t'appelle homme ?
Elle ne put s'empêcher de pouffer en réfléchissant à ça. La tête qu'il ferait !
Mais il se contenta d'un "tss" énervé.
Elle soupira. Autant parler à un mur. Elle abandonna et commença à faire la vaisselle, alors que Végéta alla s'entraîner.
L'après-midi passa lentement. Bulma s'ennuyait, elle ne savait pas quoi faire. Elle avait envie de fabriquer quelque chose, mais elle ne savait pas quoi. Les robots étaient résistants, l'armure de Végéta était neuve...
D'habitude, elle passait les après-midi où elle s'ennuyait avec Yamcha. Ils se promenaient et parlaient de tout et de rien, Yamcha se vantant la plupart du temps.
Mais elle n'avait aucune nouvelle de lui, et bizarrement elle s'en fichait.
La femme se sentait seule, elle sentait la solitude envahir ses os et sa tête. Elle tenta de regarder un film, mais elle ne parvenait pas à se concentrer dessus. Finalement, elle alla au labo où elle réfléchit à un nouveau projet, mais rien ne lui vint.
À vingt-trois heures, incapable de dormir, elle descendit au salon et alluma la télé. La porte qui claqua la fit sursauter.
- Tu pourrais faire moins de bruit ! s'écria Bulma au Prince Saïyan.
- Je n'ai pas d'ordre à recevoir d'une terrienne. Retourne te coucher, femme.
- Bulma ! Je m'appelle Bulma, et moi non plus je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi !
Puis elle soupira. Ça ne servait à rien. Elle n'avait pas le coeur à se disputer. Si c'était parce que c'était le soir, ou parce que c'était Végéta, elle n'en savait rien.
- Je n'arrive pas à dormir, c'est tout.
Je ne suis pas fatiguée. Je n'ai rien fait de l'après-midi, je ne savais pas quoi faire et je m'ennuyais.
Végéta ne répondit rien et alla manger, puis il monta en haut pour prendre une douche.
Bulma en profita pour faire la vaisselle et retourna devant la télé.
- Quand même, il doit être fatigué à travailler toute la journée comme ça... réfléchit Bulma à voix haute.
- Je travaille comme je veux.
Bulma sursauta une nouvelle fois. La silhouette de Végéta se dessinait dans un coin. Bras croisé, sourcils froncés, comme à son habitude. Ses cheveux étaient encore mouillés.
- Mais comment tu peux travailler autant ? Tu ne dors que six heures, je t'entends rentrer tous les soirs !
- Mêle-toi de tes affaires, femme.
- Très bien. Je pars me coucher, répliqua Bulma, agacée.
Elle éteignit la télé et oublia d'allumer la lumière. La femme n'attendit pas que ses yeux s'habituèrent à la pénombre, elle en avait marre de Végéta qui était toujours aussi introverti. Elle se cogna contre le mur et poussa un grognement.
- Tu peux appuyer sur l'interrupteur ?
- Tu me bloques le passage.
Elle se rendit alors compte que le mur contre lequel elle s'était cogné était Végéta.
Elle recula et se sentit rougir.
- Désolée. Je ne vois rien.
Ses yeux étaient habitués et elle vit alors qu'elle était très près de Végéta. Lui-même semblait gêné face à leur proximité. Elle remarqua alors que de près, il était encore plus beau. La femme sentit ses joues devenir encore plus rouges qu'avant. Il avait également une odeur de shampoing pour hommes. Elle remarqua des détails qu'elle ne pouvait pas voir de loin.
Voyant qu'elle restait figée comme une statue, il passa devant elle, mais, presque sans s'en rendre compte, elle le retint par le bras.
Il se tourna vers elle, l'air vraiment énervé.
- Désolée, je...
Elle s'interrompit. Les yeux de Végéta reflétaient de la colère, mais aussi une autre émotion qu'elle ne parvint pas à déchiffrer. Son souffle devint irrégulier. Elle n'entendait plus que son propre coeur, qui battait très fort et de plus en plus vite.
Elle avait très chaud et se demanda encore une fois pourquoi elle l'avait retenu. Elle sentit des palpitements dans son ventre. Ses mains étaient moites.
Elle eut soudain une idée complètement folle et saugrenue. C'était sans doute à cause de cette idée qu'elle l'avait retenu. C'était fou, déraisonnable, et Végéta allait sûrement la repousser. Mais elle décida de le faire, juste pour voir ce que ça ferait.
Elle s'approcha lentement de son visage.
- Que... commença Végéta.
Mais il fut interrompu par Bulma qui avait posé ses lèvres sur les siennes.