Myna DRACULA

Chapitre 6

Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/01/2012 10:14

Février avait fait son apparition et la vie avait pour ainsi dire repris son cours, presque normal.

 

Début janvier j’avais reçu une lettre de mes amis, qui conformément à mon souhait, me racontais leur emménagement. Au début, ils avaient été surpris, car ils s’étaient habitués malgré tout à leur petite mansarde. Des meubles avaient été rajoutés en plus des leurs, et cela donnait un bel ensemble. L’appartement possédait tout le confort moderne voulu. Malgré tout, ils gardaient les pieds sur terre et ne songeaient qu’à la promesse faite à mon frère et qui était de travailler, et encore travailler pour leurs études.

 

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Le quatrième mercredi du mois de février a failli être l’avènement de jours noir pour notre famille.

 

En effet, après plus d’une semaine d’absence, ceci dit en passant, de plus en plus fréquente, et tandis que je rentrais de l’un de mes rendez-vous avec la directrice de l’école, et que je me trouvais, en cette fin d’après-midi, dans la cour du château à flâner, Mircea fit son apparition.

 

Surprise, je n’esquissais aucun geste, m’attendant à me faire gronder. Bah oui, théoriquement, je devrais me trouver dans ma salle d’étude avec mon précepteur, non ?

C’est alors que trois hommes, qui m’étaient inconnus firent leur apparition. Mircea, se plaça automatiquement entre eux et moi. Et l’un des deux, qui paraissait être le chef, fit d’un ton qui ne me plut pas du tout :

 

-         Nous te retrouvons enfin vampire…. On peut dire que tu nous en as fait voir du pays, et j’avouerais que je ne vois pas trop ce que tu viens faire par ici. Tu viens chercher ta putain, fit-il en me désignant. Ou bien même faire ton marché…

 

L’homme se mit à rire. Mais quel idiot… Heureusement, pour moi, l’homme ne sembla pas voir ma ressemblance avec mon frère. Et ils ne devaient pas être au courant que le château appartenait à ma famille. Quant à la maison, elle était cachée dans une cour intérieure et surplombait les montagnes, elle était donc invisible à leurs yeux. Ce qui me fit comprendre leurs paroles, mais pas les cautionner. Je voulu donc dire quelque chose pour défendre l’honneur de mon frère, mais un bref regard de ce dernier m’en dissuada.

 

Mircea fit un pas en avant, droit vers l’affrontement direct, en plein dans le filet que lui tendaient ouvertement les trois hommes. Sauf qu’ils ne se doutaient pas que cette fois, ils venaient de pêcher un vrai requin. D’ailleurs je ne comprenais pas pourquoi mon frère ne s’en était pas encore débarrassé.

 

-         Un vrai héro, hein ? Fit le plus grand des trois, agressif.

-         T’es trop nul pour crever quand il faut, faut qu’on vienne nous même ! Repris le premier qui avait parlé.

 

Mircea lui tourna le dos à ce dernier, les trois l’entourait à présent.

 

-         C’est ce que tu as dit à ta mère hier soir je parie ? Fit Mircea qui se décidait enfin à ouvrir la bouche.

-         Fils de …

 

Sans hésiter, le grand chargea, brandissant ses poings massifs. Mon frère n’eu pas à réfléchir et fit vivement un pas de côté. Son adversaire trébucha, affichant une expression soudain ahuri. Puis il opéra une volte face, tel un ours en colère, près à réattaquer. Mircea fit à nouveau un pas de côté. Son adversaire soufflait pesamment et Mircea souriait.

 

Au milieu de la cour et sous mon regard stupéfait, ils entamaient une valse à l’envers, tandis que la fureur du grand allait croissant. Mircea s’immobilisa soudain. Le grand l’agrippa. Il ne s’y attendait pas, mais voilà qu’il semblait prendre le dessus. Il haletait radieux. Tout en se préparant à cogner, il tenait le bras de mon frère.

 

Ce dernier qui ne lui arrivait pourtant pas au menton, saisit de sa main libre le ceinturon de l’homme  et le souleva. L’autre se débattait tel un insecte brutalement épinglé en agitant les bras et les jambes et glapit de trouille. Son chef cracha un juron, mais n’esquissa aucun geste comme enraciné sur place. Le troisième, qui tremblait de tous ces membres, paraissait lui aussi incapable de bouger. Puis Mircea projeta l’homme à travers les airs, loin, très loin et il allât s’écraser dans un bruit sourd contre l’un des murs du château, puis s’affaissa sur le sol lamentablement.

 

Le choc, tira le troisième larron de l’envoûtement, et il pris ses jambes à son cou.

 

Mais le chef, loin d’être décontenancé, se mit à rigoler. Il esquissa un geste et un pieu acéré apparu dans sa main. J’étouffais un cri, qui eu pu me trahir et Mircea décida dans ces conditions de lui accorder le traitement radical que les chats réservent habituellement aux souris.

 

Le types s’étais attendu à une nouvelle valse, mais certainement pas à ce que sa victime se dirige droit sur lui. Confronté de toute évidence à une folie supérieure à la sienne, il hésita. Puis il lut dans les yeux de mon frère quelque chose qui le fit bondir. Sauvagement, il enfonça son pieu et mon frère poussa un cri de bête féroce blessée. Mircea sorti le pieu de sa blessure, mais horreur… La pointe était restée dans son corps. Il envoya le reste du pieu valdinguer au loin. L’homme voulu reculer, et Mircea éclata dans un rire qui sonnait faux. Il asséna un coup à son adversaire qui le projeta contre l’un des murs du château. Ce dernier commençait à s’affaisser sur lui-même, glissant le long du mur, mais des mains blanches le saisirent délicatement, et l’envoyèrent valser contre un second mur, puis un troisième, après quoi, il perdit connaissance.

 

Mircea fit quelque pas vers moi, puis soudain pris son cœur à deux mains et s’écroula comme en proie à une intense douleur.

 

Aussitôt je courus à son chevet, posant sa tête sur mes genoux. Des larmes coulaient sur mes joues, et allaient s’écraser sur son visage convulsé. Je lui dis qu’il faillait qu’il reste avec moi, que Sandor allait arriver et s’occuper de lui. Lorsqu’il perdit définitivement connaissance je me mis à crier affolée. Appelant à l’aide, espérant que quelqu’un entendent  mes cris qui se répercutaient sur les même murs de pierre contre lesquels s’étaient écrasés les hommes.

 

Quelques minutes plus tard, qui me parurent une éternité, Sandor arriva en courant, accompagné d’Eléazar, un des fils de Piétrava. Ils virent la flaque de sang dans laquelle j’étais agenouillé et dans laquelle mon frère gisait. Mes mains étaient pleines du sang qui s’échappait de la plait que je tentais maladroitement de comprimer. Je tentais de lui expliquer ce qui s’étaient passé mais j’étais trop choqué et ne pu que lui montrer du menton les hommes.

 

Sandor envoya Aléazar chercher du renfort et me demanda en me poussant pour prendre le relais, si je connaissais l’origine de la plait. Je lui parlais difficilement de la pointe du pieu.

 

Sandor tenta de me rassurer en me disant que tout irait bien. Sur ces mots, les renforts arrivèrent et ils déposèrent délicatement et respectueusement mon frère sur un brancard et l’emportèrent.

 

-         Où l’emmenez-vous, demandais-je paniquée.

-         Dans un endroit sûr, me répondit Sandor. Toi tu vas suivre Piétrava, tu vas aller prendre une douche et te changer. Puis tu iras te mettre dans ton lit. Julie viendra te voir dès que tu y seras.

 

Je n’eu pas le courage de répliquer, et Piétrava m’emmena quasi manu militari, vers notre maison, tandis que d’autres Tziganes se chargeaient de nettoyer la cour.

Une fois rentrée, je fis tout ce qui m’avait été ordonné, et lorsque je me mis dans mon lit, Julie me tendis un petit cachet avec un verre d’eau et m’ordonna de l’avaler. J’eu tout juste le temps de m’allonger que déjà je sombrais dans un sommeil sans rêve. Juste avant de m’endormir, je cru entendre Julie dire qu’elle allait brûler mes vêtements. Je m’en fichais, de toutes façons, je n’avais pas l’intention de les remettre.

 

Le lendemain, le réveil fut difficile, même si j’avais dormi grâce au médicament que Julie m’avait administré, son sommeil avait été plein de cauchemars. Je regardais l’heure, j’avais dormi presque dix-huit heures. Woaow. J’avais faim. Je décidais de descendre manger un morceau dans la cuisine.

 

 

-         Ah enfin te voilà, enfin !

 

Sur le coup, je pensais au pire et des larmes commencèrent à couler sur mes joues. Voyant venir la chose, elle me rassura à demi et me dit que j’étais attendu par Sandor dans les anciens appartements de mon frères.

 

Je me précipitais, le château ? Je connaissais les ruines par cœur. Les appartements de mon frère avaient été en parti préservés de la destruction puisqu’ils avaient été carrément creusés dans la roche. 

 

Lorsque j’entrais dans l’antichambre, Nikola m’accueilli, il avais le visage grave. Il me lança un vêtement de chirurgie en me disant des les rejoindre dès que je serais changée.

 

J’entrais dans la pièce, je vis le père et le fils habillés en chirurgiens, des projecteurs spéciaux éclairais la pièce. Où avaient-ils trouvé le matériel, quand avait-il été installé ?

 

Sandor interrompis le fil de mes pensées en poussant le rideau qui m’obstruais la vue. Mon frère étais là, allongé sur une table. Sa peau déjà blanche habituellement, paraissais pratiquement transparente. J’eu un pincement au cœur. Et si je le perdais ?

                  

-         J’ai dus placer ton frère en semi-léthargie. J’avais besoin de retarder l’opération le plus longtemps possible.

 

Semi-léthargie ? Retarder l’opération ? Quelle opération ?

 

Nikola me fit m’allonger sur la seconde table et plaça un masque sur mon visage. Je commençais à sombrer dans l’inconscience, j’entendais Sandor expliquer les points de l’opération à son fils, mais je ne comprenais rien, les voix étaient transformer, comme un lecteur de cassettes auquel les piles étaient défectueuses.

 

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Je me réveillais à nouveau dans mon lit. Je voulu me lever, mais je vis trente six chandelles et m’effondrais sur mes oreillers.

 

-         Fais doucement, me fis Sandor en posant de doigts sur mon poignet en regardant sa montre.

 

Il m’expliqua qu’il avait dû transfuser Mircea avec mon sang. De par le fait j’étais assez affaibli. Mais je me remettrais vite si je suivais ses ordres et son régime à la lettre.

 

-         Mircea ?

-         Encore en vie, tu pourra aller le voir lorsque tu te sentira mieux.

 

Mes forces me revinrent rapidement, et je pu me lever dès le lendemain.

 

L’état de Mircea restait stationnaire, même s’il étais inconscient depuis près de deux semaines. Je le veillais chaque jour, priant le ciel de ne pas me reprendre le dernier membre de ma famille, fut-ce t’il un vampire.

Quant à l’état d’anémie de mon corps, il se résorba rapidement grâce aux bons soins de Julie et Pietrava.

 

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Au début du mois de mai, il étais pratiquement guéri et il accepta enfin de me parler d’autre chose de la pluie et du beau temps. Et malgré la désaprobation de Sandor je décidais de lui poser des questions sur les hommes qui le pourchassaient. Il accepta de me répondre.

 

-         De tout temps, des hommes et des femmes ont tentés de réduire à néant notre famille. En général ils échouaient… Sauf il y a…

 

Mircea s’interrompis un instant, jetant un regard à Sandor, puis repris :

 

-         D’habitude j’ai toujours réussi à leur échapper et à te protéger, je pensais y avoir réussi cette fois-ci. Ils sont de plus en plus fanatiques, plus organisés, mieux entrainés. J’ai déjà anéanti plusieurs de leurs commandos, mais il en viens toujours….

 

Il s’effondra dans son lit, et fit signe à son médecin de me faire sortir.

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