L'archipel du Zygon

Chapitre 4 : Chapitre 4 : L'Archipel du Zygon

4187 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 07:04

CHAPITRE IV

CLARA OSWALD

Une fois qu’ils furent eurent quitté les soutes pour remonter tous dans ce qui sembla être à Clara une salle de pilotage du même genre que celle du Tardis, les deux Seigneurs du Temps commencèrent à triturer plusieurs commutateurs de la Caravelle, à tenir des conciliabules abscons autour des graphiques affichés sur les écrans, pour estimer son niveau d’envahissement et évoquer les possibilités de faire sortir les créatures du vaisseau.

De ce que la jeune femme comprenait, l’un des problèmes majeurs était que sous leur forme quasi gazeuse, elles se glissaient partout. Chasser l’air du vaisseau n’aurait servi qu’à mettre en danger les occupants sans les en débarrasser pour autant, puisque ces créatures se trouvaient fort bien dans le vide intersidéral. Le Docteur songeait à replacer la Caravelle dans un environnement maritime puisqu’il leur était hostile. Mais comment faire cela sur une planète, qui possédait de la vie au sein d’un écosystème développé,  sans la mettre en danger d’office ?

Clara se doutait bien que le Docteur aurait préféré une solution qui ne tue pas purement et simplement ces créatures, mais le problème lui paraissait terriblement ardu et pour tout dire, insoluble en l’état actuel de ses connaissances à elle. Elle voyait la Brume comme un genre de virus et elle était volontiers prête à admettre que son respect de la vie ne s’étendait pas à des formes de vies microscopiques qui pouvaient vouloir se nourrir d’elle. Manger ou être mangé, c’était rude. Les considérations philosophiques n’étaient jamais absentes de ses voyages avec le Docteur, mais elle trouvait que cette fois, elles avaient toutes une connotation plus crue que jamais, tandis qu’elles impliquaient la plus élémentaire survie…

Tout aussi inutile qu’elle dans cette discussion entre gallifréens, le Zygon qui se trouvait à proximité la fixait avec une curiosité non dissimulée. Elle sentait très bien qu’il avait envie de lui parler mais depuis leur arrivée dans la salle de commandes, elle faisait de son mieux pour l’ignorer, préférant suivre le conseil du Docteur qui lui avait enjoint de rester calme. Car si elle se mettait en colère, elle irait nourrir et renforcer la Brume qu’elle avait respirée. Une fois multipliées, les créatures auraient encore plus faim. Il était vraisemblable alors que le Zygon l’énerverait ensuite assez pour qu’elle soit très agressive envers lui. Ça pouvait dégénérer… D’habitude, elle ne connaissait pas ce genre de problème,  mais elle devait bien reconnaître que le spatio-plancton avait, à ce niveau, un effet plutôt désinhibiteur !

Elle se força plutôt à écouter la conversation des deux Seigneurs du Temps.

Le Docteur évoquait la possibilité de rassembler toute la Brume dans la salle de la fausse plage et de l’inonder d’eau de mer, pour l’obliger à passer par une ouverture qu’ils lui laisseraient dans la coque. Le Corsaire n’était pas d’accord et soulignait qu’il n’y avait rien qui pourrait la contraindre à se rassembler dans son intégralité dans la salle maritime sauf à ce qu’elle y trouve quelque chose qu’elle considère comme très appétissant – soit beaucoup d’énergie. Il n’envisageait du reste pas de mettre la Caravelle davantage à contribution alors qu’elle était déjà considérablement drainée quotidiennement et qu’il aurait été très urgent de la conduire se nourrir elle-même sur une Faille.

Cette idée sembla très intéressante à Clara. Elle n’avait jamais envisagé que les Tardis et les petites créatures de la Brume rouge puissent finalement se nourrir presque de la même chose.

Elle aurait eu envie de le dire au Docteur, mais se demanda si ça valait bien la peine d’interrompre son brainstorming avec son ami car elle avait surtout l’impression qu’il trouverait son idée stupide. D’autant plus qu’elle ne pouvait pas en tirer la moindre autre conclusion. Cela n’arrivait pas souvent de le voir discuter avec un égal. Peut-être n’avait-elle pas le droit de lui enlever ça ?

.°.

— Ce n’est pas stupide, dit une voix à côté d’elle.

Elle sentit une main sèche qui saisissait la sienne et une nouvelle bouffée de colère monta en elle… Mais que ce Zygon était donc puéril ! Ne pouvait-il pas se tenir tranquille au lieu de venir sans arrêt l’asticoter ? Elle avait la ferme intention de lui dire ce qu’elle en pensait quand elle tomba sur son visage. Il s’était fait la tête de son Docteur.

Elle ferma vivement les yeux. Cette fois, elle en était sûre ! Il faisait tout pour faire délibérément capoter leurs chances de survie !

— Cessez ce jeu immédiatement ! Vous êtes inconscient ou quoi ? siffla-t-elle en reculant loin de lui.

Quelque chose dans son ton alerta le Corsaire qui jeta un coup d’œil vers eux. Il poussa le Docteur du coude.

— C’est quoi ce farfadet avec lequel Kelpie essaie désespérément d’attirer l’attention de ta terrienne ?

— Euh, c’est moi. Et j’aimerais autant qu’il arrête immédiatement car il pourrait y arriver…

Le Corsaire regarda son ami avec un léger sourire puis sans autre commentaire, haussa la voix pour demander :

— Kelpie ! Viens plutôt par là nous aider !

— Clara a eu une idée brillante. Elle pense qu’il faudrait déposer les créatures sur une « Faille » et partir très vite pendant qu’ils sont occupés, répondit le Zygon.

Il se mit à virevolter les bras en l’air et à danser tout seul comme un dingue.

— Venez danser avec moi Clara. Quelle étrange créature toute folle est donc dans votre tête ? Qui est-ce ? Et surtout… qu’est-ce qu’un fez ?

Face à l’exubérance de plus en plus marquée de Kelpie, le Corsaire laissa le Docteur avec une expression contrite pour aller attirer le Zygon plus à l’écart et le serrer dans ses bras, comme si ce contact avait le pouvoir de l’apaiser.

— Calme-toi, calme-toi ! Tu lui fais de la peine. Chut maintenant.

— Clara ne veut pas me parler ! Clara ne veut pas me regarder !… Mais je sais qu’elle aime ce visage !

— Kelpie, changes-en, s’il te plaît.

Clara s’était reculée le plus loin possible dans la salle de pilotage de la Caravelle, la figure couverte de ses mains comme un Ange Pleureur. Avec mauvaise grâce, le Zygon muta deux ou trois fois très rapidement avant de se fixer à nouveau sous la forme de la cinquième incarnation féminine du Corsaire.

— Je n’ai pas assez mangé tout à l’heure, reconnut-elle. Je me sens faible.

.°.

Le Docteur était allé rejoindre sa jeune compagne. Il lui toucha l’épaule avec sollicitude.

— Ça va ?

— Oui, répondit-elle les yeux toujours couverts.

— Je crois que c’est un très jeune Zygon, expliqua-t-il patiemment, et comme vous, il est beaucoup plus sensible à la manipulation de la Brume. Ne lui en veuillez pas.

— Votre Corsaire traîne avec des jeunes lui aussi ?

— Mon Corsaire n’est pas du genre à s’attacher normalement, mais je pense qu’il a compris qu’il faut maintenir des rapports relativement cordiaux et confiants dans cette circonstance. Regardez-moi Clara, je veux voir comment sont vos yeux.

— Ils vont être affreux : j’ai pleuré.

— Et bien allez-y de bon cœur si vous voulez continuer ! L’eau salée est toute indiquée… dit-il doucement. Montrez-moi quand même.

Elle soupira et tenta de s’essuyer les yeux.

— Je suis désolée… Quand j’ai interrogé le Tardis tout à l’heure, il a voulu se montrer plus gentil je suppose en changeant le visage de son interface pour moi, mais son choix était difficile à supporter…

— Je comprends, cela m’est déjà arrivé aussi. Montrez-moi vos yeux…

Il prit ses poignets pour qu’elle écarte ses mains mais elle résista.

— Clara, ne faites pas l’enfant, voyons !

Elle détestait qu’il la traite d’enfant et il comptait dessus pour qu’elle enlève les mains de son visage. Il soupçonnait que c’était probablement pire que prévu… et il avait raison. Quand elle dessilla un peu les paupières, il constata non seulement que les pupilles étaient rouges mais qu’en plus elles irradiaient.

Il se tourna vers le Corsaire pour l’interpeler.

— L’endroit où tu voulais requinquer la Caravelle, c’est loin ?

— C’est chez moi, répondit le Zygon à sa place. Mais je ne sais pas si on peut y aller… et si la Brume allait dévorer mon peuple ?

— Il faut y aller, ne serait-ce que pour soulager le vaisseau, car j’ai l’impression qu’il ne peut plus filtrer suffisamment pour vous deux…

Le Corsaire acquiesça sans dire un mot et lança les moteurs.

.°.

Un son frappait ses oreilles. On lui parlait. Elle cligna des paupières et accommoda de son mieux. Le nouveau visage souriant du Corsaire au dessus de sa chemise blanche était penché au-dessus d’elle.

— Vous m’entendez maintenant ? demandait-il.

Elle acquiesça et regarda tout autour d’elle parce qu’elle ne reconnaissait rien. Cette pièce devait être l’infirmerie de la Caravelle, mais où était le Docteur ? Elle était allongée sur un petit lit médical.

— Je me suis évanouie ? Je ne me souviens de rien…

— Non, nous vous avons plongée dans un sommeil artificiel juste une petite heure… Vous avez l’air bien mieux que tout à l’heure, observa-t-il en auscultant ses yeux à la façon d’un médecin.

— Où est le Docteur ?

— Il s’occupe de Kelpie. Nous avons préféré échanger nos compagnons de voyage le temps de vous soigner.

— Il me connaît pourtant mieux que vous…

— Pas d’inquiétude. J’en sais suffisamment sur la physiologie humaine pour m’assurer que vous allez bien… La vraie raison est que l’état du Zygon est plus préoccupant que le vôtre…

— N’est-ce pas plutôt parce que l’autre Seigneur du Temps résiste mieux à ses tentatives de séduction ?… compléta-t-elle d’un air entendu, en essayant de se redresser pour s’asseoir.

Le Corsaire sourit en affichant une mine comique un peu coupable.

— Que celui qui n’a jamais embrassé de Zygon, même par erreur, me jette la première pierre…

— Oh, rassurez-vous !  Sur ce plan vous êtes à égalité… Il ne va pas s’en vanter mais sa dixième incarnation n’avait pas l’air trop rebutée non plus, vous savez…

— Vous êtes avec lui depuis si longtemps ?

— Bien sûr que non ! réfuta-t-elle. Mais dites-moi plutôt… Est-ce que les Zygons sont télépathes aussi ? Comment peut-il s’être fabriqué le visage du précédent Docteur ou lire dans vos esprits ?

— Les Zygons ne sont pas télépathes… J’ai envoyé Kelpie vous accueillir parce que je n’étais pas vraiment en état de le faire. J’ai dû lu donner quelques informations car j’avais besoin qu’il soit assez convaincant pour que le Docteur accepte de nous aider malgré le danger.

Clara n’était pas complètement convaincue. En effet, le Docteur ne refusait jamais un sauvetage y compris et surtout s’il y avait du danger – ce qu’un très vieil ami censé très bien le connaître devait forcément savoir. Mais elle imaginait facilement que son interlocuteur puisse vouloir lui épargner des réalités plus délicates dont le Docteur s’était déjà ouvert à elle en une autre occasion : le Zygon avait pu hériter de cette capacité spéciale en « fréquentant » régulièrement le gallifréen.

— Pardonnez cette question qui vous paraitra sotte mais… est-ce un mâle ou une femelle ?

— Les deux, mon capitaine !… répondit-il avec un clin d’œil. Son peuple est hermaphrodite. Il choisit un peu selon son humeur du moment, mais je crois qu’il a repéré que je suis plus nettement réceptif quand il prend l’allure d’une jolie femme…

Elle leva comiquement les yeux au ciel et demanda encore :

— Sommes-nous arrivés à destination ? Est-ce que votre vaisseau peut reprendre des forces ?

— Oui, avec l’assistance du Tardis, nous avons réussi à faire en sorte de doubler les capacités de filtrage de l’air ambiant… Les petites créatures de la Brume se nourrissent au passage sur la Faille, donc elles nous fichent temporairement la paix et nous mettons ce temps à profit du mieux possible pour purger le vaisseau et mettre en place des systèmes d’étanchéité… D’ailleurs si vous vous sentez bien, j’aimerais retourner à la passerelle pour étudier les options. Nous voulons éviter toute contagion au peuple de Kelpie. Il y a eu des problèmes politiques en notre absence qui a duré plus longtemps que ce que je croyais… Si le climat est au conflit, la Brume va faire des ravages si elle sort… Pensez-vous que vous pouvez m’accompagner ?

— Oui si votre imitateur ne me provoque pas, acquiesça-t-elle.

— Tout ira bien : il n’est pas là. Le Docteur l’a emmené sur la fausse plage pour un bain de mer prolongé et qu’il se nourrisse mieux…

— Mhh, fit-elle ambigument. Un pique-nique en tête à tête avec le Docteur sur une plage idyllique ? Kelpie va en baver !…

.°.

En quittant l’infirmerie  du bord pour le poste de commande de la Caravelle, ils continuèrent à deviser durant le trajet.

Comme ils avaient été projetés directement dans le feu de l’action, ils n’avaient eu que peu de temps pour des présentations ni  apprendre à se connaître. Clara appréciait cette occasion unique de pouvoir discuter avec un autre gallifréen et le bombardait de questions sur sa vie de nomade spatial, sur le peuple des Zygons et leur forme naturelle, sur les aventures qu’il avait vécues avec le Docteur…

Le Corsaire lui expliqua que la forme principale de sa mission était de cartographier l’univers, qu’il avait connu le Docteur quand il était tout jeune et que s’ils étaient amis c’était parce que l’un comme l’autre n’étaient pas des Seigneurs du Temps très conventionnels… Elle fut émue d’apprendre que c’était le Corsaire qui avait fait découvrir la Terre au Docteur. En sa qualité cartographe, il avait en effet la possibilité de découvrir quantité de nouveaux mondes en avant-première.

Quand ils furent arrivés sous la grand salle, dans ce qui était le véritable poste de pilotage de la Caravelle (le niveau supérieur étant plutôt décoratif), elle avait toujours envie de lui poser des questions sur sa planète et son peuple mais n’osait pas le faire de peur de révéler quelque chose du futur que le Corsaire ne devrait pas savoir. Elle préféra se rabattre sur les événements récents.

— Comment avez-vous rencontré ce Zygon ? Vous ne l’avez pas dit.

Il sourit en se plaçant devant sa console dans une attitude que Clara reconnaissait et dont elle se demandait maintenant si le Docteur l’avait apprise de lui.

— Ah mystérieuse Clara aux lignes temporelles aberrantes, vous avez l’œil à tout… Je faisais le plein ici parce que j’avais entendu dire que Zygor avait été détruite…

Il tapotait du doigt un écran qui montrait un visuel de l’Archipel et qui faisait penser à une planète gravement craquelée.

— Zygor ?

— La planète des Zygons. Ici, ce n’est qu’une colonie fondée sur un astéroïde trinaire préalablement terraformé et que j’ai surnommée « l’Archipel ». Vous comprendrez pourquoi puisque vous êtes terrienne… Cet astéroïde est d’ailleurs assez mystérieux. Avant la terraformation il ressemblait à petit corps céleste assez sphérique fissuré en trois… Mais passons. Quand je suis sorti pour avoir des infos sur Zygor – la disparition d’une planète mérite absolument d’être signalée dans tout bon atlas cosmique – je suis allé en ville où l’on m’a assuré que c’était une fausse rumeur perpétrée par des sécessionnistes. Une fois rassuré sur la situation, j’avais un peu de temps à tuer pendant le rechargement du vaisseau. Je suis donc allé faire un tour dans cette magnifique campagne et suis tombé sur la plage d’un lac qui a servi de modèle pour celle que vous avez vu tout à l’heure. J’en ai fait une mer parce que je ne voulais pas être taxé de « marin d’eau douce ». Mon orgueil a été très utile, vous voyez, dit-il pour la faire sourire.

— C’est un très bel endroit, approuva Clara.

Il hocha la tête.

— Et j’en ai vu des milliers ! Je voulais juste nager un peu et de me faire sécher au soleil avant de repartir quand Kelpie s’est montré. Il m’a demandé s’il pouvait venir avec moi voir l’espace. Qu’est-ce que vous vouliez que je dise ?

— Non ? suggéra Clara, amusée.

— Mais… c’est exactement ce que j’ai dit… croyez-moi ! Sous leur forme originelle, les Zygons sont… comment dire… très blancs, avec une grosse tête, pas de cou, plein de ventouses sur les côtés et un visage triangulaire aux orbites profondément creusées…

— Blancs, vous dites ?

— Oui blancs. Leur peau est rugueuse… et ils sont venimeux. Enfin bon. J’aime bien voyager seul et l’idée d’avoir un Zygon à bord ne m’enchantait pas vraiment.

— J’ai cru cependant remarquer une certaine… normalisation de vos rapports, souligna Clara pince-sans-rire.

Le Corsaire découvrit ses dents à son tour.

— Oh, mais je commence à comprendre pourquoi le Docteur vous aime bien, gloussa-t-il… Vous êtes une championne de la litote !

— Laissez-moi deviner : vous avez donc dit non, il est revenu à la charge peu après sous une apparence qui vous plaisait mieux et cette fois vous vous êtes laissé fléchir ?

— C’est ça. Il a dupliqué mon apparence tout d’abord et m’a attendu sur le pont d’où il a jailli en me causant une belle frousse... Devant tant de ténacité, j’ai consenti à un petit voyage. Il m’a informé qu’il devait emmener un Skarasen pour pouvoir manger. J’étais réticent alors il en a pris un encore bébé : « Petit voyage, petit Skarasen ! » a-t-il rétorqué comme si l’affaire était entendue pour lui. Je me suis laissé attendrir car il était assez drôle. C’est un jeune.

— Le Docteur m’a dit que vous n’étiez pourtant pas tellement du genre à vous attacher…

Il tourna deux ou trois molettes et la regarda comme s’il était un peu vexé d’être jugé, mais aussi conscient que ce n’était pas forcément faux.

— Oh il a dit ça ? Dans votre bouche, ça ne sonne pas trop comme un compliment… Et lui, concrètement…  est-ce qu’il s’attache ?

— J’oserais dire oui : n’a-t-il pas répondu à votre appel de détresse ? souligna-t-elle en battant deux fois des cils avec une moue ambivalente entre la distance et l’amusement.

Elle ne pouvait hélas pas ajouter qu’il y avait même répondu deux fois… Le Corsaire siffla entre ses dents avant de commenter d’un ton impressionné :

— Diplomate, loyale et critique à la fois, mazette !

.°.

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