Enmu, ou les Ténèbres du sommeil - Demon Slayers

Chapitre 1 : Introduction : Le démon épargné

380 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/01/2020 19:36

" As-tu des derniers mots ?"


La voix grave de Muzan trancha l'air, offrant une fois de plus un contraste saisissant avec son apparence féminine qu'il avait revêtis dans l'intention mesquine de tromper ses serviteurs. 


Seules ses prunelles rouges incandescentes étaient restées changées et sondaient avec mépris l'un d'entre eux : Enmu, le seul et dernier démon de rang inférieur 1 qu'il avait épargné jusqu'à présent.


Face à lui, celui-ci demeurait silencieux quelques instants en contemplant son Maître.


"Quels seraient mes derniers mots...? Hmm..."


Enmu prit le temps de réfléchir, nullement perturbé par son trépas imminent et encore moins par la mise à mort sanglante de ses compagnons à laquelle il venait d'assister. Ce fut d'ailleurs à peine s'il avait daigné jeter le moindre regard à leur cadavre, s'étant contenté jusqu'à là d'écouter les sons précédant leur mort.


Douce mélodie à ses oreilles qu'avaient été leurs supplications désespérées, leurs cris paniqués, leurs râles d'agonie et les bruits de leur os déchiquetés pendant que leur chef Muzan les massacrait brutalement, sans une once de pitié.


L'un d'eux avait même tenté de s'enfuir, mais c'était sous-estimer les pouvoirs et la vitesse extraordinaire de leur maître.


"Quel idiot" avait-il songé.


Après avoir décidé que seuls les démons de rang supérieur lui suffisaient, ce dernier avait choisi de mettre fin au rang des démons inférieurs en les tuant les uns après les autres.


Et il avait laissé Enmu pour la fin, lui offrant l'immense privilège de savourer les derniers soupirs de ses semblables.


La souffrance d'autrui emplissait le jeune démon d'un tel plaisir qu'il sentait des frissons parcourir la moindre fibre de son corps.


Il adorait ça.


Et ce plaisir était à présent décuplé du fait que leur créateur et maître suprême Muzan, celui qu'il vénérait de tout son être, s'apprêtait à le tuer de ses propres mains.


Enmu n'aurait pu rêver meilleure fin à son existence.


Maculé du sang de ses compères, il se redressa sur ses genoux et écarta ses bras dans une posture de vénération absolue, tandis que sa vie défilait devant ses yeux.


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