Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
[ Troisième Fiction - Après le départ de Leïla / Séparation du couple - Episode 691 ]
Après plus de deux mois loin de Sète, il est temps pour Leïla de reprendre sa vie dans cette ville qu'elle aime tant. Elle était déjà revenue de chez sa sœur à Bruxelles la veille et avait convenue au téléphone d'un rendez-vous avec le Docteur Dumaze afin de reprendre son travail après sa mise à pied du mois de juin dernier. Durant ce coup de téléphone, l'infirmière avait spécifier au directeur de l'hôpital de bien vouloir n'informer personne et surtout pas Samuel de son retour. Le rendez-vous avait été convenu le lendemain après les réunions administratives quotidiennes de Renaud.
Non sans appréhension de revenir et surtout de croiser ses collègues et plus que tout le Docteur Chardeau, Leïla prit son courage à deux mains souffla un bon coup et poussa les deux portes battantes de l'hôpital la première chose qu'elle vit c'est un Rémy absorbé par son ordinateur, ce qui l'arrange bien, en essayant de paraître la plus transparente possible, Leïla se dirigea vers les marches qui menaient vers le bureau de Renaud. Malheureusement pour elle, Madame Moreno arriva en haut des marches afin de les descendre et reconnue immédiatement l'infirmière.
CHRISTELLE : (reconnaissant la femme qu'elle croisa dans les marches) Leïla ?
Leïla, ne voulant pas que tout l'hôpital soit au courant de sa présence, fit semblant de ne pas entendre.
CHRISTELLE : (persuadée que c'était bien Leïla, répéta) Leïla ? Deux mois loin de Sète et vous ne reconnaissez plus personne ?
Bien obligé de lui répondre, voyant son insistance, Leïla s'arrêta sur la dernière marche des escaliers et se retourna afin de lui répondre.
LEÏLA : (se forçant à sourire) Bonjour Christelle !
CHRISTELLE : Vous êtes de retour ?
LEÏLA : (avec une pointe de sarcasme) Vous le voyez bien.
La voix de Christelle était tellement forte et reconnaissable entre toutes, que l'intonation de sa voix piquer la curiosité de Rémy qui jeta un regard vers les marches tout en tapant sur son ordinateur afin de voir avec qui parler Christelle même si cette dernière avait tendance à parler avec beaucoup de monde durant son temps de travail au sein de l'hôpital. Complétement surpris et pas sûr de ce qu'il venait de voir en levant la tête, il quitta son poste et se dirigea vers les femmes.
REMY : Leïla ?
LEÏLA : (soupirant légèrement) Oui, c'est moi.
REMY : (tout content, montant quatre à quatre les quelques marches afin d'être au côté de l'infirmière) Tu es revenue quand ?
LEÏLA : (étouffée par les bras de Rémy) Hier.
REMY : (relâchant son emprise) Pourquoi tu n'es pas venu me voir à l'accueil ?
LEÏLA : (mentant) Tu m'avais l'air absorbé par ton travail, je ne voulais pas te déranger.
REMY : Ok, mais quand même. Tu reprends aujourd'hui ? Personne ne nous a prévenus.
LEÏLA : Non, non. Je viens justement voir Renaud pour savoir quand je reprends.
CHRISTELLE : C'est une bonne nouvelle ça !
REMY : Carrément ! Après ton rendez-vous avec Renaud, passes me voir au comptoir, on prendra un café ensemble. Il y a quelque chose qu'il faut que je te dise. (hésitant) Je ne sais pas si Soraya t'a mise au courant.
LEÏLA : Soraya m'a dit que vous vous étiez séparé. Je suis désolé pour vous, Rémy.
CHRISTELLE : (contente d'avoir appris un ragot) Non c'est pas vrai ? Comment cela ce fait ?
REMY : Et bien c'est long et compliqué mais disons qu'on a tout deux fait des erreurs.
LEÏLA : (coupant la parole de Rémy) Ce n'est pas que j'ai pas envie de discuter avec vous mais, je vais être en retard là, (posant sa main sur l'épaule de Rémy voyant qu'il était quelque peu triste dû à sa rupture avec Soraya) promis je passe à l'accueil en repartant d'accord et on parlera autour d'un café.
REMY : (se forçant à sourire) Ok, pas de soucis. Je ne bouge pas du comptoir.
Leïla finit de monter la dernière marche qui l'a séparé du couloir et se dirigea vers le bureau du docteur Dumaze entendant Christelle qui continuer de parler de la rupture de Rémy & Soraya dans les marches avec ce dernier. Croisant les doigts pour ne rencontrer personne d'autre et surtout pas Samuel durant les quelques mètres qui l'a séparé du bureau. Arrivée au niveau de la porte grande ouverte du bureau en question, Leïla passa sa tête afin de voir si Renaud y était présent. Malheureusement pour elle, il n'y était pas, mais cela ne l'étonnait pas plus que cela. Elle passa rapidement la suite du couloir du regard afin de voir s'il n'était pas loin, mais ce qu'elle vu n'était pas Renaud comme elle l'espérait, mais le Docteur Chardeau qui le nez plongeait dans son téléphone à sourire bêtement à ce dernier en lisant un sms d'Alma se diriger droit vers elle. N'ayant aucun moyen d'échapper à la confrontation, Leïla espéra de tout cœur que Samuel ne la remarque pas comme le reste des personnes présentent dans ce même couloir. Du coin de l'œil, Leïla aperçu le Docteur Dumaze arrivé à ses côtés.
RENAUD : (l'invitant à rentrer dans son bureau) Leïla, Je ne vous ai pas fait trop attendre j'espère ?
Leïla hésitant à répondre de peur que Samuel ne reconnaisse sa voix, ne répondit pas tout de suite. Lorsqu'il entendit ce prénom qu'il lui a tant fait mal, Samuel décrocha son regard de son téléphone et constata avec stupeur qu'il n'avait rêvé et que l'infirmière se trouvait à quelques mètres de lui, totalement surpris, il s'arrêta net au milieu du couloir.
LEÏLA : (décrochant le regard de celui de Samuel) Non, non je viens d'arriver.
RENAUD : (n'ayant pas vu que son fils était dans le couloir) Tant mieux. Allons régler tout cela dans mon bureau alors.
Samuel, après quelques hésitations de savoir s'il devait faire demi-tour ou bien affronter son ex afin d'avoir enfin des explications, décida de faire ce qu'elle lui faisait depuis des semaines, c'est-à-dire l'ignorer. Il reprit sa marche, rangeant son téléphone dans sa poche et ignorant délibérément l'infirmière et son père, regardant droit devant lui. Renaud surpris de voir son fils passait à côté d'eux sans s'arrêter invita de nouveau Leïla a rentrer dans le bureau avant que son fils comme il pensait ne fasse un scandale en plein milieu du couloir, préférant que s'il se passe quelque chose cela se passe quelque peu en privé dans son bureau et non à la vue et l'ouïe de tout le monde.
RENAUD : Euh, (surpris de ne pas voir son fils débouler dans son bureau, faisant signe à Leïla de s'asseoir tout en regardant par la vitre où aller son fils) Et bien, asseyez-vous.
Tout en s'asseyant, Leïla regarda également Samuel quitter le couloir à travers les vitres du bureau.
RENAUD : (ne voulant pas parler de ce qu'il venait de se passer avec Samuel) Alors... (se raclant la gorge tout en s'asseyant à son bureau, ouvrant le dossier devant lui) Avec le conseil d'administration, nous avons donc revu votre cas, votre mise à pied s'étant finie, si cela vous convient bien entendu, nous serons heureux de vous revoir au sein de notre équipe au plus tôt c'est à dire demain, Leïla.
LEÏLA : Pourquoi cela ne me conviendrait pas ?
RENAUD : (hésitant) Et bien...
LEÏLA : Par rapport à mon erreur ou bien par rapport à votre fils ?
RENAUD : Je vais être franc avec vous, Leïla. J'ai peur que votre rupture quelque peu brutale avec Samuel ainsi que les tensions entre vous n'influencent votre travail que ce soit le vôtre ou le sien et vous savez qu'une autre erreur n'est pas envisageable et vous savez également qu'il m'est impossible de vous promettre de ne plus jamais travailler avec lui.
LEÏLA : Je sais tout cela, et croyez-moi ce n'est pas dans mon intention de commettre de nouvelles erreurs. J'ai l'intention de mettre les choses au clair avec votre fils le plus rapidement possible, s'il veut bien vouloir m'écouter bien sûr. Il est tant d'affronter tout cela et de passer à autre chose que ce soit pour lui comme pour moi.
RENAUD : (quelque peu rassuré) Je veux bien vous croire. J'espère sincèrement que cela se passera du mieux que cela puisse se passer.
LEÏLA : Également.
RENAUD : (refermant son dossier) Et bien, bon retour au sein de l'hôpital, Leïla.
LEÏLA : (souriante) Merci, pour le planning ?
RENAUD : (se levant) Et bien, je vais voir avec Marianne et elle vous appellera d'ici ce soir pour vous le donner.
LEÏLA : (se levant également) Il n'y a pas de soucis.
Renaud raccompagna Leïla jusqu'à la porte de son bureau afin de la libéré et qu'il puisse aller voir Marianne pour cette histoire de planning qu'il avait complétement oublié de modifier afin d'inclure de nouveau Leïla dans les effectifs. Comme elle l'avait promis à Rémy, Leïla redescendit les marches tout en repensant à ce face à face qu'elle avait eu avec Samuel et surtout à sa réaction tellement inattendue de sa part. Elle se dirigea vers l'accueil afin de prendre un café avec l'infirmier.
LEÏLA : (se penchant sur le comptoir profitant qu'il n'y avait personne) Alors toujours partant pour un café ?
REMY : (souriant) Bien sûr que oui, j'ai bien besoin d'une pause.
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Après avoir passé plus d'une demi-heure à entendre la version des faits de Rémy sur sa rupture avec Soraya, Leïla s'apprêta à quitter l'hôpital laissant Rémy reprendre son poste. Elle n'avait pas revu Samuel depuis leur face-à-face dans le couloir, dans un sens Leïla était contente n'étant pas sur d'être prête à l'affronter mais de l'autre, elle savait qu'elle reculer pour mieux sauter car il fallait bien qu'ils aient cette conversation cela fait trop de temps que Leïla repousser la chose. Elle prit donc son téléphone déterminer à en finir une bonne fois pour toute avec cela et se mit à appeler Samuel tout en marchant en direction de sa voiture sur le parking de l'hôpital. Sans surprise, elle tomba sur son répondeur. Elle raccrocha et recommença, une nouvelle fois, elle n'eut comme réponse la boite vocale qui lui disait que le Docteur Chardeau n'était pas joignable actuellement. Ne voulant pas laisser de message, elle raccrocha avant de monter dans sa voiture laissant pour l'instant le problème Samuel de côté.
Essayant de chasser de son esprit Samuel, Leïla prit la direction du Spoon afin de rejoindre Soraya qui l'attendait, voulant savoir ce que son rendez-vous avait donner. Revoir ses filles, même si elle les avaient vu la veille lors de son retour était le plus important tellement elle leur avait manquer.
Arrivée au Spoon, Leïla enlaça et embrassa sa fille puis s'installa au côté de Soraya qui avait commandait pour toutes les deux au bar du restaurant.
SORAYA : Alors ce rendez-vous ?
LEÏLA : (s'asseyant) Et bien rien de spécial, Marianne doit me rappeler pour me donner mon planning de la semaine.
SORAYA : Donc tu vas reprendre là-bas alors.
LEÏLA : Évidemment ! Pourquoi tu dis cela ?
SORAYA : Et bien la dernière fois que je t'ai eu au téléphone, tu ne savais pas si tu reprendrais ton poste au Saint Clair par rapport à qui tu sais et tout le reste alors ça m'étonne c'est tout. Je pensais vraiment que tu avais pris ce rendez-vous pour démissionner.
LEÏLA : Je sais mais en y réfléchissant bien, j'ai toujours adoré travailler là-bas, tu le sais bien. J'ai trop travaillé pour être là où je suis pour tout abandonner juste sur un coup de tête.
SORAYA : Tu a raison. (touillant son thé glacé avec sa paille quelque peu hésitante) Tu as vu Rémy ?
LEÏLA : Oui, je l'ai vu.
SORAYA : (tournant son regard vers sa mère) Et ?
LEÏLA : Et bien, il m'a parlait de votre rupture même si je savais déjà tout.
SORAYA : Il a mis la faute sur moi, je suppose.
LEÏLA : Non pas du tout, tu sais déjà ce que j'en pense. (posant sa main sur le genou de sa fille) Je veux juste que tu ne fasses pas la même erreur que moi en t'obstinant a vouloir par-dessus tout que ta relation avec Thomas marche au détriment du reste.
SORAYA : Je sais, c'est pour cela qu'avec Thomas on fait un break en ce moment. Pour que je ne perds pas pied dans notre relation.
LEÏLA : (souriante) C'est une sage décision.
SORAYA : Changeons de sujet, alors tes vacances à Bruxelles c'était comment ? Il n'a pas fait trop froid là-bas comparé à ici, j'espère.
LEÏLA : (rigolant) N'exagère pas, ce n'est pas le pôle nord non plus, il y a un été chaud comme partout.
Leïla raconta à Soraya ce qu'elle avait fait à Bruxelles durant ces deux mois plus longuement que ce qu'elle avait l'habitude de faire au téléphone lors de son absence à sa fille. Les heures ayant défilé sans que ni l'une ni l'autre ne s'en rendent compte, les deux femmes se quittèrent après avoir partagé un repas ensemble. Ne voulant pas rentrer chez elle tout de suite pour éviter un questionnement sans fin de la part de son ex-mari, Leïla bien décidée de ne pas commencer sa reprise au sein de l'hôpital dans l'angoisse de croiser Samuel préférant mettre au clair les choses avec ce dernier avant, l'infirmière se dirigea de nouveau vers l'hôpital même s'il était tard, elle avait au moins une chance de croiser Samuel afin de lui parler une bonne fois pour toute, lui qui ne l'avait pas rappeler.
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Contrairement à ce qu'elle avait fait plus tôt dans la journée, Leïla se dirigea vers l'accueil de l'hôpital, Rémy avait quitter son poste et avait été remplacer par une infirmière qui avait l'habitude d'être à ce poste.
LEÏLA : Bonsoir, Fabienne. Dites vous pouvez me dire si le Docteur Chardeau est toujours de garde ?
FABIENNE : (surprise) Leïla ? De retour ?
LEÏLA : (exaspérée qu'elle ne réponde pas à sa question) Oui. Pour le Docteur Chardeau ? Il est encore là ?
FABIENNE : Il me semble oui.
LEÏLA : (se dirigeant vers l'ascenseur) Merci.
Après être entrer dans l'ascenseur, Leïla retenue les portes à Marianne qui arrivé au moment où les portes se mirent à se fermer.
MARIANNE : (étonnée) Leïla ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Ce n'était pas la peine de revenir, j'allais vous appeler pour vous donner votre planning. On a vu avec Renaud, cette après-midi, votre garde commence demain matin à 11h.
LEÏLA : (mentant sur ses vraies intentions) Et bien n'ayant pas eu de nouvelles de vous et ne voulant pas être pris au dépourvu, j'ai préféré venir voir le planning pensant que vous aviez oublié de me téléphoner.
L'ascenseur s'ouvrant au niveau désiré par l'infirmière, laissant apparaître avec grande surprise, Samuel qui attendait l'ouverture de l'ascenseur. Voyant que Leïla y était présente, Samuel fit demi-tour afin de se diriger vers les escaliers plutôt que d'être bloqué dans cet ascenseur en compagnie de l'infirmière ainsi que sa belle-mère.
MARIANNE : (ne faisant pas attention à qui il y avait devant les portes de l'ascenseur) Et bien non, je ne vous avez pas oublié ma chère.
LEÏLA : (voulant rattraper Samuel, elle quitta l'ascenseur juste au moment où les portes commença à se refermer) Je suis désolé, je dois y aller.
MARIANNE : (surprise) Non, mais....
Leïla se mit à courir afin de rattraper Samuel qui s'apprêtait à prendre les escaliers.
LEÏLA : (criant Légèrement ) Attends !!
Samuel ouvrit la porte des escaliers, ne voulant pas faire face aux explications de l'infirmière. Tout en sachant pertinemment qu'elle n'abandonnerait pas et le suivrait dans les escaliers.
LEÏLA : (au bord de la première marche, criant une voix un peu forte et étranglée, ce qui résonna dans la cage d'escalier) Samuel ! (entendant l'écho de sa voix, baissant le volume de sa voix) S'il te plaît, Je veux juste te parler.
SAMUEL : (sur le premier palier en contre-bas, relevant la tête vers Leïla, exaspéré) Quoi ? Maintenant, tu es disposé à discuter ? Alors que ça fait des mois que tu ne réponds à aucun de mes messages ou appel, et bien c'est marrant mais c'est à mon tour de ne plus avoir envie de vouloir parler avec toi, tu vois.
LEÏLA : (le regardant dans les yeux pour qu'il voit à quel point elle était sincère) Je suis désolé.
SAMUEL : (étouffant un rire nerveux) Ce n'est plus suffisant. (commençant à reprendre sa descente)
LEÏLA : (descendant les marches pour le suivre, attrapant le bras de Samuel qui continuait de descendre) Je le sais bien ça, je veux juste qu'on se comporte comme des adultes et qu'on met les choses au clair une bonne fois pour toute, je reprends le travail demain, on sera amené a se voir tous les jours autant que cela se passe bien tu crois pas ?
SAMUEL : (regardant la main de Leïla qui lui tenait le bras avant de reculer quelque peu violemment son bras afin qu'elle le lâche) Mais ça il fallait y penser avant de t'enfuir à 1000km de là pendant des mois !
LEÏLA : Tu m'en veux, je le sais et je le comprends vraiment mais je te demande juste de venir à la maison ce soir pour que l'on puisse mettre toute cette histoire derrière nous et qu'on puisse enfin avancer... (d'un air désolé) S'il te plaît. Je ne te demande que ça.
SAMUEL : (en arrêt entre deux marches) Rien que ça ? Tu veux quoi que je te tienne la chandelle avec ce cher Bilel ? (voyant des gens montaient, ne voulant pas faire de scandale) Bon, je vais être en retard à mes consultations là.
LEÏLA : Attends, pour ce soir, je peux compter sur toi ?
SAMUEL : J'en sais rien !
LEÏLA : D'accord, je n'insiste pas plus mais ça serait vraiment super si on pouvait enfin tourner la page de toute cette histoire, tu sais.
SAMUEL : (tout en descendant les marches en prenant de la vitesse) Je ne t'ai pas dit oui, n'espère pas trop non plus.
Leïla savait d'avance que Samuel n'aurait pas accepter facilement son invitation, son retour chez elle où Bilel, Noor et maintenant Soraya étaient revenus y vivre serait un sujet de prédilection pour le cynisme de Samuel, mais pour le moment, l'infirmière ne pouvait pas faire autrement ne venant de rentrer de Belgique que la veille, elle n'avait pas eu le temps de réfléchir encore à cela. Sa priorité était d'arranger les choses d'abord avec Samuel, lui expliquer le pourquoi du comment afin que le futur et surtout son retour à l'hôpital ne soit pas source d'angoisse comme lors de leur rupture après l'accident de bus de Noor. Elle espérait vraiment que Samuel change d'avis positivement quant à sa proposition afin de débloquer cette impasse immense dans laquelle ils se trouvaient depuis bien trop longtemps maintenant.
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Les espoirs de Leïla de voir Samuel frapper à la porte disparaissaient petit à petit plus la nuit s'installait à l'extérieur. Elle attendait depuis un petit moment assise sur le canapé, ne sachant pas s'il fallait qu'elle attende encore un peu ou bien qu'elle se couche comme le reste de la famille qui avait eu la gentillesse non sans réticence de rester dans leur chambre afin de laisser Leïla seule avec Samuel ne voulant pas avoir encore plus de tension au cours de leur discussion qui n'arrivera probablement plus pour aujourd'hui maintenant. Déçue, Leïla s'allongea sur le canapé qui était son lit depuis hier, s'enroula dans un plaid en guise de couette afin d'essayer de dormir pour être en forme pour sa reprise du lendemain, laissant la lumière du salon allumée au cas où, Samuel change d'avis. Elle espérée seulement que s'il vienne qu'il ne soit pas ivre comme il avait l'habitude de faire lorsqu'il était pris dans un dilemme.
De l'autre côté de la porte d'entrée, Samuel était bel et bien présent, Hésitant à frapper ou rebrousser chemin depuis maintenant un bon petit moment. Il savait que Leïla avait raison sur le fait qu'il fallait qu'ils crèvent l'abcès une bonne fois pour toute mais d'un autre sens il n'avait pas envie de lui donner ce qu'elle voulait, elle lui avait fait trop de mal en décidant de rompre avec lui et de s'enfuir sur un coup de tête sans donner signe de vie pendant des mois et maintenant qu'il avait enfin réussi à s'autoriser d'avancer, avait commencé une toute nouvelle relation avec Alma , elle revenait comme par magie dans sa vie et remuer toute cette noirceur qu'il avait réussi à enfouir non sans mal de nouveau. Cette fois-ci l'alcool ne lui donné pas le courage de frapper sans réfléchir pendant des minutes mais le médecin se décida finalement à frapper à la porte de cette maison qu'il détesté tant, il était prêt à en finir une bonne fois pour toute avec elle afin de tourner la page et pouvoir profiter à fond de sa relation avec Alma, une relation légère et surtout sans complication ni drama.
Le bruit du coup sur la porte surprit Leïla qui se releva automatiquement en l'entendant. Elle se dirigea vers la porte sachant pertinemment que c'était Samuel derrière la porte. Essayant de cacher son sourire du fait qu'elle était heureuse que Samuel soit sur la même longueur d'onde afin de régler enfin leurs problèmes.
LEÏLA : (ouvrant la porte afin de laisser passer Samuel, tout en essayant de cacher son sourire) Entre.
A SUIVRE...