Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué
Surpris de voir Leïla toujours dans la voiture, Samuel fit le tour de la carrosserie afin de tapoter sur la vitre, pour avoir la raison, espérant juste que l'infirmière ne se sente pas mal suite à toute cette marche qu'ils avaient fait en faisant du shopping pour le bébé plus tôt dans l'après-midi.
SAMUEL : (attendant que Leïla descende la vitre) Qu'est-ce-qu'il y a ? Pourquoi tu ne descends pas de la voiture ? Tu te sens mal ?
LEÏLA : Non, pas du tout mais durant le trajet j'ai réfléchi et on n'a pas les moyens de l'acheter alors pourquoi la visiter ?
SAMUEL : C'est faux, on a les moyens.
LEÏLA : Tu as les moyens pas moi !
SAMUEL : (s'énervant légèrement, agacé) Arrête ! Tu ne vas pas recommencer pour une histoire de frics ! (voyant l'agente immobilière se garer.) S'il te plaît, Leïla, vient visiter avec moi.
L'AGENTE IMMOBILIERE : Vous avez trouvé facilement, c'est parfait !
SAMUEL : (ouvrant la porte de Leïla) Oui ! Tu viens chérie ?
Ne voulant pas faire de scandale face à l'agente, Leïla descendit du véhicule. Samuel lui tendit la main afin de tenir la sienne après quelques secondes d'hésitation, elle prit sa main. Mais lui fit bien voir qu'il lui avait forcé la main, car il savait qu'elle ne ferait pas de vague devant l'agente immobilière. Cette dernière leur fit faire le tour de la propriété. Le rez de chaussé disposait un salon/séjour donnant sur une cuisine tout ouvert qui disposait d'une grande baie vitrée attirant le regard vers l'extérieur qui donné sur la vue d'un jardin arboré sans comme sur les photos que le couple avait vu en agence ainsi qu'une terrasse qui disposait d'une piscine enterrée bien à l'abri des regards indiscrets elle aussi. . À l'étage, la maison disposait de 3 chambres ainsi que de 2 salles de bains tout cela dans une décoration moderne et épuré mélangeant le blanc, le bois avec une petite touche de couleur de bleu, vert et violet sur le mur principal de chaque chambre. La visite s'était déroulée dans un silence relatif. Leïla comme Samuel si attendait ne montrait ni ne disait ce qu'elle en pensait de l'endroit mais pourtant au fond d'elle-même, elle était sous le charme de cette bâtisse qui était ancienne typiquement dans l'esprit d'une maison du sud mais arrivé à l'intérieur tout était moderne, épuré. Ne voulant pas que Samuel se décide comme il l'avait fait dans la boutique un peu plus tôt, elle s'efforça de rester neutre. Le couple et l'agente immobilière arrivèrent de nouveau dans le salon signifiant quand la visite de la maison était terminée.
AGENTE IMMOBILIERE : (en posant sa main sur l'épaule de Samuel) Alors qu'est-ce-que vous en pensez ? N'est-pas magnifique ? Franchement comment ne pas aimer cette maison ?
SAMUEL : (regardant Leïla) Et bien... C'est une très belle maison ! Tout ce qu'on cherche s'y trouve. N'est-ce-pas chérie ?
LEÏLA : (fixant la main de l'agente sur l'épaule de Samuel) C'est une belle maison, oui mais il faut qu'on en discute tous les deux n'est-ce-pas (tout en regardant Samuel avec insistance) chéri !
SAMUEL : (percevant la jalousie de Leïla) Tout à fait ! Ça demande réflexion de notre part.
AGENTE IMMOBILIERE : (faisant retomber sa main, tout en souriant) Il n'y a pas de soucis, Sachez juste que c'est un bien d'exception et qu'elle ne sera pas sur le marché longtemps. Si elle vous intéresse vraiment, il ne faudra pas non plus trop tarder pour faire la promesse de vente.
LEÏLA : (n'aimant pas l'insistance de l'agente, froide) Bien entendu !
Après avoir quitté la demeure ainsi que l'agente immobilière, le couple revint à leur véhicule, Samuel ne put s'empêcher de savoir ce que Leïla pensait de la maison n'ayant rien dit lors de la visite avec l'agente.
SAMUEL : (refermant sa porte de voiture) Tu n'as rien dit durant la visite, tu en penses quoi ? Elle est chouette non ? Assez grande, moderne, sans travaux.
LEÏLA : (attachant sa ceinture) Comme l'agente tu veux dire ?
SAMUEL : (rigolant) Vraiment, tu es jalouse de l'agente juste par ce qu'elle a posé sa main sur mon épaule ? Elle a fait simplement son job ! Elle est là pour vendre rien de plus.
LEÏLA : Grande, blonde élancée, une vraie commerciale !
SAMUEL : Tu te rends compte que c'est ridicule là, que tu es ridicule à agir comme ça ! Au lieu d'admettre que la maison te plaît, tu préfères me fais une crise de jalousie pour une main sur l'épaule pour qu'on s'engueule et que je laisse tomber ! Admets-le !
LEÏLA : (sur un ton dur) Je n'admet rien tout ! J'ai vu ce que j'ai vu !
SAMUEL : (démarrant la voiture) Ok ! On en discutera plus tard, le temps que ta jalousie s'estompe. On fait quoi ? On continue la journée shopping ou bien, tu préfères ruminer ta jalousie ?
LEÏLA : Je préférai rentrer chez moi ! Je suis fatigué de toute cette marche, mais comme apparemment tu décides à ma place aujourd'hui, fait comme tu veux.
Ne comprenant pas ce changement d'attitude de la part de sa compagne, Samuel ne lui répondit pas au risque de provoquer une dispute inutile pour des futilités. Il savait très bien que Leïla avait prétexté de la jalousie pour ne pas discuter sérieusement du fait d'acheter la maison ou non. Il ne savait vraiment pas ce que pouvait bloquer Leïla à vouloir rester coûte que coûte dans la maison qu'elle avait acheté avec Bilel. L'infirmière, elle savait. C'était peut-être ridicule, mais trop de souvenir était présent dans cette maison des souvenirs de son fils. Elle avait peur qu'en la quittant, les souvenirs s'estompent peu à peu, c'était peut-être bête, car ses souvenirs sont dans son cœur et non dans les murs du maison elle le savait, mais c'est ce qu'elle ressentait. Elle savait également que Samuel ne comprendrait jamais alors elle lui cachait la véritable raison depuis le début.
*******************
Après un retour dans un silence absolu, Leïla n'attendit pas Samuel pour rentrer dans la maison tombant nez à nez avec une pile de carton dans l'entrée qui la surpris. Entrant dans le salon, le bazar y était toujours voir peut-être même plus présent. Au milieu de tout cela, Soraya était assise sur le canapé en train de former des cartons vides afin de les remplir par la suite.
LEÏLA : (surprise) Soraya ?
SORAYA : (arrachant du scotch avec les dents) Oui !
LEÏLA : (arrivant dans le salon) Qu'est-ce-que c'est que tout ce bazar ?
SORAYA : Mes affaires et ceux de Rémy dans des cartons ! Mais t'inquiètes pas tout sera parti demain.
LEÏLA : (s'assoyant dans le seul fauteuil de libre du salon envahi par les cartons, affaires et scotch) Demain ? Mais je croyais que vous n'aviez pas les clés avant le mois prochain ?
SORAYA : Nous aussi mais ce matin j'ai eu un appel du proprio. Les locataires sont partis plutôt que prévu donc l'appart est libre ! On a les clés demain en fin de compte. Alors (montrant dans ses mains tout le bazar) voilà !
LEÏLA : (décontenancée) Ok !
Samuel entrant à son tour dans le salon avec les peluches dans les bras.
SAMUEL : (surpris de la vue de tous ses cartons) Il se passe quoi ici ?
SORAYA : (collant bien le scotch sur un carton vide) On est en mode déménagement express avec Rémy !
SAMUEL : (posant les peluches à côté de Soraya) D'accord !
SORAYA : Oh elles sont mignonnes, On dirait bien que tu t'es lâché sur les peluches, maman !
LEÏLA : (sur un ton sec et froid) Ce n'est pas moi !
SORAYA : (regardant Samuel) Ok, vous avez acheté que ça ?
SAMUEL : La chambre sera livrée la semaine prochaine normalement.
SORAYA : (retournant le carton et commençant à le remplir) A ba notre déménagement tombe à pic alors, vous pourrez faire la chambre avant sa naissance comme ça, je vous donne mon accord pour la repeindre même.
SAMUEL : A par si entre temps, on déménage nous aussi !
SORAYA : (surprise) Déménager ?
LEÏLA : (s'adressant à Samuel) Ne compte pas trop là dessus !
SORAYA : (arrêtant de mettre des affaires dans son carton) On m'explique ? Je suis perdu là.
LEÏLA : (montrant sa colère dans le ton de sa voix) Samuel a eu la bonne idée de visiter une maison juste en passant devant une agence immobilière pendant que l'on faisait du shopping pour le bébé.
SORAYA : Et vous la visité quand ?
LEÏLA : Non, tu n'as pas compris, on l'a visité la maison !
SORAYA : Ah oui ! C'est rapide dit donc !
LEÏLA : Quand on fait saliver l'agente immobilière, on obtient tout, tout de suite tu comprends !
SAMUEL : (soupirant) Je ne sais pas où tu as vu que je lui plaisais ou encore moins qu'elle me plaisait sérieusement !
LEÏLA : Je te rappelle que je suis enceinte pas aveugle !
SAMUEL : Pour ta mère un sourire et une main sur une épaule, c'est de la séduction alors que l'agent faisait juste son job de vendeuse !
LEÏLA : Tu oublies de dire comment elle est physiquement, blonde perché sur des talons aiguilles de 10 cm, tout en courbe là ou il faut bien sûr. C'était quoi son prénom déjà ?
SAMUEL : (stupéfait) Tu t'entends parler ?
SORAYA : Si j'aurai su que cela aurait déclenché une dispute entre vous, je me serai abstenue de poser des questions sur votre journée shopping !
SAMUEL : Non mais je te rassure, ta mère est comme cela depuis qu'on a visité la maison.
SORAYA : Elle était une ruine ?
SAMUEL : Non, (sortant son portable de sa poche pour faire voir des photos à Soraya) regarde par toi-même !
SORAYA : (prenant en main le téléphone de Samuel tout en défilant les photos) Canon ! Ça a l'air super et grand, lumineux !
SAMUEL : (reprenant son téléphone pour le remettant dans sa poche) Je trouve aussi, elle réunit tous nos critères !
LEÏLA : Mais si elle te plaît tant que ça mais vas-y achète et emménage (se levant) mais je te prévient tu m’emménagera tout seul dans cette maison !
Leïla partit en direction de sa chambre, épuisée par sa journée shopping, mais surtout par cette discussion. Laissant Soraya et Samuel seuls dans le salon.
SAMUEL : (prenant la place de Leïla) Je ne comprend vraiment pas ce qui l'a bloque comme ça ! Je veux simplement qu'on est une maison à nous.
SORAYA : Je ne sais pas du tout mais si tu veux je peux essayer de savoir.
SAMUEL : C'est gentil, Soraya mais tu sais comment elle peut être têtue quand elle le décide.
SORAYA : (rigolant) C'est vrai, c'est peut-être une question d'argent ?
SAMUEL : Non, elle sait très bien que ce n'est pas un vrai problème, j'ai les moyens de l'acheter cette maison.
SORAYA : Justement toi tu as peut être les moyens mais pas elle, cela l'a gêne peut-être de te voir tout payer.
SAMUEL : Je sens que c'est plus qu'une question d'argent ! Ce n'est pas comme si cette maison serait vendu à un inconnu puisque ton père la récupère pour lui.
SORAYA : (surprise) Ah oui, j'ai complètement loupé des chapitres là ! (réfléchissant) Ou bien, mets toi à sa place, cette maison elle y vit depuis plus de 20 ans, elle nous a vu grandir, on a beaucoup de souvenirs de famille ici et puis...
SAMUEL : Changer de maison n'efface pas les souvenirs !
SORAYA : Il y a aussi le souvenir de Lyès !
SAMUEL : Mais bien sûr ! C'est ça, la raison ! (se levant du fauteuil) Merci !
SORAYA : Merci pourquoi ?
SAMUEL : (prenant la peluche en forme de nuage dans les mains) De m'avoir aiguillé !
SORAYA : (souriant) Pas de quoi !
***************************************
Ne prenant pas la peine de frapper à la porte, Samuel entra dans la chambre où Leïla s'était réfugiée quelques minutes auparavant afin d'échapper à la conversation sur la maison.
SAMUEL : (ouvrant la porte) Je sais maintenant pourquoi tu ne veux pas quitter cette maison.
LEÏLA : (sur un ton agacé) Qu'est-ce-que tu ne comprends pas dans le fait que je veux que tu me foutre la paix avec cette maison ?
SAMUEL : (s'approchant du lit) Rien, j'aime simplement pas que tu me dises pas clairement pourquoi tu ne veux pas déménager. Mais en discutant avec Soraya, j'ai trouvé la vraie raison, en tout cas je pense l'une des raisons.
LEÏLA : (haussant le regard, ironiquement) Je suis curieuse de savoir, ce que vous avez trouvé !
SAMUEL : (s'assoyant à côté de Leïla au bord du lit, jouant avec la peluche) C'est à cause de ton fils ! Des souvenirs de lui dans cette maison.
Ne voulant pas parler de son fils avec Samuel, Leïla ne répondit pas.
SAMUEL : (regardant Leïla) Ton silence, veut dire que je suis tombé dans le mille ?!
LEÏLA : (relevant la tête) Je n'ai pas envie d'en parler, ni avec toi ni avec quelqu'un d'autre.
SAMUEL : Pourquoi ? Je suis capable de comprendre, tu sais.
LEÏLA : Tu ne comprendrais pas, je veux dire pas encore !
SAMUEL : Tes souvenirs seront toujours là que tu sois dans cette maison où dans une autre.
LEÏLA : (baissant la tête) Je sais !
SAMUEL : Et puis ce n'est pas comme si que tu la vendait à un inconnu puisque Bilel récupérera la maison.
LEÏLA : Je sais tout ça, Samuel ! Je ne peux pas t'expliquer ce qui me bloque.
SAMUEL : Il y a autre chose alors ? C'est moi le problème ?
LEÏLA : (regardant Samuel dans les yeux) Quoi ? Non, pourquoi tu dis ça ?
SAMUEL : Je sais pas, d'abord la bague puis maintenant la maison, tu ne veux tout simplement pas t'engager avec moi !
LEÏLA : (mettant sa main sur la bouche de Samuel pour l'empêcher de continuer de parler) Je t'arrête tout de suite ! Ce n'est pas toi, c'est moi qui me bloque vis-à-vis de Noor de tout, de mon passé. Je sais que tu ne te sens pas comme chez toi ici et que c'est dur pour toi aussi mais a insister comme tu fais ça me braque plus qu'autre chose.
SAMUEL : (retirant la main de Leïla) J'insiste, car je sais que lorsqu'on aura tout cela. (posant sa main sur le ventre de Leïla) On pourra enfin être vraiment heureux tous les trois ! Et puis j'avais eu l'impression que la maison t'avait plu en la visitant même si tu n'as pas dit un seul mot.
LEÏLA : (souriant) Oui, elle m'a plu, je ne peux pas te dire le contraire.
SAMUEL : Alors accepte qu'on l'acheter ! Je suis prêt à oublier la bague de fiançailles si ça fait trop d'engagement pour toi ! Même a ne pas emménager tout de suite. J'aimerai juste avancer avec toi dans le bon sens et plus rester bloquer comme on est actuellement.
LEÏLA : Le bébé est une preuve qu'on avance, tu ne trouves pas ?
SAMUEL : C'est l'arrivé prochaine du bébé qui me pousse à avancer justement, j'ai besoin de construire ma propre famille sur de bonnes bases et pas entourer constamment de ton passé avec Bilel.
LEÏLA : J'ai compris ce que tu voulais dire, je t'assure. Mais à quoi ça sert d'acheter si c'est pour ne pas vivre tout de suite dedans ?
SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) Pour me faire une garçonnière en attendant que tu sois prête !
LEÏLA : (rigolant) Et tu crois vraiment que je vais accepter en me disant ça ?
SAMUEL : Non mais ça aura eu le mérite de te faire rire.
LEÏLA : D'accord ! (réfléchissant à ses mots) Tu as raison.
SAMUEL : J'ai toujours raison, tu l'avais oublié ?
LEÏLA : Tu vas me laisser finir ou bien.
SAMUEL : Mais je t'en prie, mon amour continue. J'ai raison sur quoi ?
LEÏLA : Sur le fait, que... Tirer un trait sur mon passé me fait peur, mais pour mon bien celui du bébé et le tien, il est peut-être temps d'avancer vraiment ensemble. On est dans une impasse et si le fait de déménager peut tout débloqué alors je suis d'accord pour céder la maison à Bilel et que l'on achète notre propre maison à nous. Ça ne sera pas facile pour moi, mais tout le monde avance et je dois faire de même. Soraya et Rémy sont sur le point de quitter la maison, Noor est grande maintenant. Le divorce avec Bilel a était prononcé, (prenant la main de Samuel, la posant sur son ventre tout en posant la sienne par-dessus) Il faut que je pense maintenant à nous.
SAMUEL : Ça c'est du discours !
LEÏLA : Je te dis que je suis d'accord pour acheter la maison et toi, tu te moques de moi !
SAMUEL : (approchant son visage de celui de l'infirmière) Je n'oserai jamais.
Heureux, qu'enfin Leïla accepte d'avancer avec lui, Samuel embrassa l'infirmière avec tellement d'enthousiasme qu'elle bascula. Ce qui les fit rire.
SAMUEL : (se redressant tout en aidant Leïla à se redresser également) Tu es sûr de toi ? Je peux appeler l'agence, tu ne vas pas faire marche arrière ou me faire la gueule ?
LEÏLA : Non, je t'assure, tu peux appeler l'agence.
Samuel se leva pour pouvoir prendre son téléphone qui était dans sa poche arrière de jean, afin de téléphoner, il en profita pour embrasser de nouveau l'infirmière jusqu'à ce qu'une personne décroche à l'autre bout du fils.
Laissant Samuel, parlait avec l'agente immobilière, Leïla songea à la réaction de Noor suite à la décision qu'elle venait de prendre, elle avait peur que l'adolescente prenne cela comme un abandon de sa part même s'il était hors de question que Noor ne vienne pas avec eux dans leur nouvelle maison. Mais l'infirmière savait également que Noor penserait cela et elle le comprendrait même si ce n'était pas du tout le cas.
A SUIVRE...