Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 46 : EPISODE 6 - 546

2847 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/08/2020 14:31

Le choc fût tellement soudain que le temps était comme arrêter dans l'habitacle du véhicule. Samuel fut le premier à reprendre ses esprits, la première chose qui l'importait été de savoir si Leïla allait bien sans même se soucier si lui-même était blessé. Après avoir appelé l'infirmière plusieurs fois, cette dernière ne lui répondit toujours pas, malgré qu'il était médecin donc habitué à ce genre de situation, Samuel eût la même réaction que la plupart des gens dans cette situation, il commença à paniquer voyant que Leïla avait du sang qui coulait le long de son visage et surtout qu'elle ne réagissait toujours pas aux appels de ce dernier. 


Même si la panique montait petit à petit en lui, Samuel savait qu'il ne fallait pas bouger l'infirmière pour ne pas aggraver ses blessures potentielles, il se contenta de lui caressait le visage pour stimuler son cerveau dans l'espoir qu'elle ouvre les yeux tout en appelant les pompiers. Après quelques secondes qui lui parut une éternité, Leïla ouvrit les yeux ne comprenant pas encore ce qu'il s'était passé, elle tourna la tête vers sa gauche. 


SAMUEL : (heureux et soulagé de voir de nouveau les yeux marron de Leïla le regardait) Hey, Comment tu te sens ? 


LEÏLA : (encore hagard) Euh. (sentant que quelque chose couler sur son visage elle toucha instinctivement sa blessure ce qui l'a fut grimacer) Il s'est passé quoi ? 


SAMUEL : On a eu un accident, une voiture nous a rentré dedans.


LEÏLA : (réalisant les choses, son instinct d'infirmière prit le dessus) Tu vas bien ? Et les occupants de l'autre voiture ? Tu as appelé les pompiers ? 


SAMUEL : (caressant le bras de Leïla pour la calmer) Calme-toi ! Le principal c'est toi et le bébé ok?!


LEÏLA : (touchant son ventre pris de panique) Le bébé ! J'espère que ça va. Moi (touchant de nouveau sa blessure) a par cette coupure, Ça va mais il faut aller voir l'autre véhicule, ils ont peut-être besoin d'aider.


SAMUEL : Je vais aller voir mais toi tu ne bouges pas de là ! 


LEÏLA : Où tu veux que j'aille ! 


SAMUEL : On ne sait jamais avec toi, une envie soudaine de faire l'héroïne.


Soudainement Il s'arrêta net de parler, avec toute l'adrénaline produite par son cerveau, Samuel n'avait pas réalisé qu'il était tout de même blessé, il s'était tellement focalisé sur Leïla que la douleur ne se réveilla qu'au moment où Samuel s'apprêta à sortir du véhicule. Il réalisa seulement maintenant qu'il avait une douleur au niveau du genou ainsi que le long de son torse où se trouver sa ceinture de sécurité quelques instants auparavant. Samuel baissa les yeux pour vérifier dans un premier temps s'il ne saignait pas. Ce ne fut pas le cas mais la douleur ne le quitta plus ce qui le fît grimacer.


LEÏLA : (voyant la grimace de Samuel) Tu vas bien ? 


SAMUEL : (ne voulant pas inquiéter l'infirmière) Oui ça va, mais mon genou a dû taper le tableau de bord lors de l'impact, car il me fait un mal de chien. (entendant les pompiers arrivés sur les lieux) Les pompiers arrivent, ils vont nous sortir de là. 


Les pompiers maintenant sur place s'occupèrent des occupants de l'autre véhicule ainsi que de sortir Samuel et Leïla de leur véhicule. Tous fussent transportés au Saint Clair pour des examens complémentaires. 


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Arrivés à l'hôpital Saint Clair, Renaud avait eu l'information comme quoi Samuel et Leïla étaient deux des blessés de l'accident, il demanda à Rémy qui était de service de venir avec lui. Lorsque le couple arriva, Leïla fut prise en charge de suite par le Docteur Dumaze et Rémy. Samuel ne voulant pas quitter Leïla décida contre l'avis des pompiers de se lever de son brancard pour suivre celui de Leïla. Connaissant la détermination de son fils, Renaud n'essaya même pas de convaincre son fils de se rasseoir sur son brancard et demanda à Rémy d'aider Samuel a marché jusqu'à la salle d'examen où Renaud amenait Leïla. 


Arrivés dans la pièce, Rémy aida Samuel a s'asseoir sur un lit d'auscultation présent. 


SAMUEL : (repoussant Rémy) Merci mais occupe-toi plutôt de Leïla. 


LEÏLA : Samuel, laisse Rémy regardé à ton genou, Tu vois bien que le Docteur Dumaze s'occupe de moi.


RENAUD : Effectivement, on va d'abord faire quelques petits points sur la plaie pour arrêter le saignement. Vous avez mal quelque part d'autre Leïla ? 


LEÏLA : Non pas vraiment, à part à la tête…


SAMUEL : (coupant la parole de Leïla) Après l'impact, elle est restée inconsciente, je dirais bien une minute avant de reprendre connaissance.


RENAUD : D'accord, on va faire dans un premier temps un scan pour écarter un éventuel traumatisme crânien et... (voyant du sang sur le jean de Leïla au niveau de son entrejambe) Aussi une échographie pour s'assurer de la bonne santé de ce bout de chou. Il me semble que vous aviez rendez-vous aujourd'hui pour cela non ? 


REMY : (découpant la jambe du pantalon de Samuel pour pouvoir regarder l'état de son genou) Vous avez eu qu'en même de la chance tous les deux, vous n'avez que des blessures superficielles. (regardant le genou du médecin tout en s'adressant au docteur Dumaze) Il semblerait que ce soit une luxation du genou.


SAMUEL : Tu es médecin maintenant ? 


REMY : Non mais je sais reconnaître entre une luxation et une fracture ! 


LEÏLA : (changeant de position sur le brancard pour voir mieux Samuel) Laisse-le tranquille, Samuel tu veux bien.


RENAUD : (levant la tête de sa préparation pour la suture de Leïla) Je voudrais quand même que tu passes une radio pour être sûr que ce ne soit qu'une simple luxation Samuel. Rémy vous pouvez l'amené en radiologie ? 


REMY : Bien sûr, (désignant avec sa main le fauteuil roulant dans le coin de la pièce) Je suppose que tu ne veux pas te déplacer jusqu'à la radiologie avec ça ? 


SAMUEL : Tu m'as bien regardé ? J'ai une tête a prendre ses trucs ? 


RENAUD : (sur un ton assez autoritaire) Il y a pas a discuter Samuel c'est le protocole, tu es patient là et non médecin donc tu mets tes fesses dans ce fauteuil et tu vas faire ta radio ! 


SAMUEL : Tu es aussi autoritaire avec tous tes patients ? Car je les plains sinon. De toute façon, ce n'est pas une urgence absolue, je peux attendre.


RENAUD : Pourquoi tu compliques toujours tout ? Tu peux me le dire ? 


SAMUEL : Et toi pourquoi tu veux absolument que je passe cette radio alors que je te dis que c'est qu'une luxation qui fait un mal de chien mais qui n'est pas non plus une urgence absolue !


RENAUD : J'aimerai simplement soigner, Leïla tranquillement.


LEÏLA : Vous pouvez arrêter de hausser le ton, j'ai déjà un mal de tête monstrueux sans que vous en rajouter comme ça. 


SAMUEL : (posant ses yeux sur Leïla) Désolé ma chérie. 


La mine de Samuel se décomposa au moment où son regard se porta sur les jambes de Leïla. Il vit ce qu'avait vu Renaud quelques instants auparavant, une tâche conséquente de sang sur le jean pourtant sombre de Leïla. Renaud vît que son fils avait vu la même chose de lui et espéra que ce dernier réagisse de la meilleure des façons pour ne pas faire paniquer davantage sa compagne. 


SAMUEL : (comprenant l'insistance de son père) Bon je vais la faire ta radio mais... Je peux te voir avant ? 


RENAUD : Oui, bien sûr.


L'infirmier n'avait pas encore vu ce que les deux médecins avaient vus et ne comprenait pas vraiment ce revirement de situation, mais apporta tout de même le fauteuil roulant à côté de Samuel pour qu'il puisse s'installer dedans. Avant de s'installer dans le fauteuil, Samuel s'approcha de Leïla.


SAMUEL : Je reviens vite mon amour. (Il embrassa Leïla avec beaucoup d'insistance ce qui étonna l'infirmière)


LEÏLA : (sur le ton de la plaisanterie) Tu sais on va se revoir, c'est qu'une radio rien de plus.


SAMUEL : (se forçant à sourire) Oui, je sais mais tu m'as fait peur quand même tout à l'heure.


LEÏLA : Je sais, ce n'était vraiment pas mon intention.


RENAUD : Je ne voudrais pas être gâché ce moment mais plus vite tu auras passé cette radio plus vite tu seras de retour.


SAMUEL : Tu as raison. 


Samuel recula jusqu'au fauteuil, poussait par Rémy jusqu'à l'extérieur de la salle d'examen talonné par Renaud. Après avoir fait quelques pas dans le couloir juste assez pour ne pas que Leïla arrive a entendre ni lire sur les lèvres ce qu'ils disaient entre les hommes. Samuel commença le premier à parler.


SAMUEL : (s'adressant à son père) C'est bien ce que je crains ? 


RENAUD : Non pas forcément tu le sais mieux que moi.

 

REMY : Je ne comprends pas, Vous parlez de quoi ? 


RENAUD : Tu n'as rien vu ? 


REMY : Voir quoi ? 


SAMUEL : (soupirant) Je me demande parfois pourquoi tu fais ce métier sérieux. Tu n'as pas remarqué que Leïla avait du sang sur son jean ? 


REMY : (surpris) Quoi ? Non pas du tout ! Vous pensez qu'elle est blessée aux jambes ? Pourtant elle est mobile !


SAMUEL : Non crétin, elle a probablement perdu le bébé.


Abasourdi, Rémy ne sut quoi dire.


RENAUD : Ne dit pas ça Samuel, Tant que l'échographie nous le confirme restons positif. 


REMY : Non mais il faut le lui dire ! Elle n'est pas au courant sinon elle nous l'aurait dit qu'elle avait perdu du sang !


SAMUEL : Non toi tu fermes ta bouche surtout ! Attendant l'échographie.


REMY : Elle va bien s'en rendre compte quand même ! 


SAMUEL : Et bien dans ses cas-là on la rassura, elle n’a pas besoin d'imaginer le pire avant d'en être sûr ! Rémy je déconne pas tu n'as pas intérêt à dire quoi que ce soit à Leïla !


RENAUD : Il ne dira bien puisqu'il va t'attendre pour ta radio comme ça il n'y a pas de risque qu'il fasse une bourde.


REMY : (quelque peu vexé) Merci la confiance.


RENAUD : Il faut être honnête Rémy, vous avez tendance à parler sans réfléchir parfois il y a des informations qu'il faut garder pour soi pour ne pas souffler un vent de panique sur nos patients. 


REMY : Soraya me le dit souvent. 


RENAUD : Bon allez en radiologie, je m'occupe de Leïla.


Pas plus rassuré d'en avoir parlé avec son père, Samuel se laissa conduire par Rémy sans que ni l'un ni l'autre ne parle de tout le trajet jusqu'à la radiologie de l'hôpital toujours abasourdi par cette découverte. Eux qui pourtant on eu peu de blessures comparait au choc violent qu'a produit la collision des deux véhicules, cette tâche qui dans d'autres circonstances aurait pu être sans gravité là, il y avait une chance sur deux que ce soit plus grave qu'une simple perte de sang ! 


LEÏLA : (pendant que Renaud referma la porte de la salle d'examen) Samuel a vu que j'avais perdu du sang c'est ça ?


RENAUD : (déconcerté par la phrase de Leïla) Oui ! Mais pourquoi n'avoir rien dit ? 


LEÏLA : Je m'en suis aperçu durant le trajet jusqu'ici mais je ne voulais pas que Samuel s'inquiète plus qu'il ne l'est donc j'attendais d'être seule avec vous mais vous connaissez votre fils il peut être borné quand il le décide.


RENAUD : Oui malheureusement ! Je vais vous faire vos points et puis vous pourrez vous changer avant de faire l'échographie qui nous en diras plus où vous voulez faire l'échographie tout de suite c'est comme vous le sentez Leïla ? 


LEÏLA : On voulait faire cette première échographie ensemble mais je ne sais pas...


RENAUD : Je comprends. Je vais m'occuper de vos points de suture comme cela ça vous laisse le temps de réfléchir a ce que vous voulez faire.


LEÏLA : D'accord.


Renaud s'occupa donc de nettoyer la plaie qui avait eu le temps de coaguler empêchant la plaie de continuer a saigné et appliqua un anesthésiant local avant de commencer les points de suture.


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Renaud ayant fini de suturer la plaie de Leïla, il la laissa quelques instants, le temps qu'elle puisse se changer pour continuer ses examens. Après avoir effectué un scan qui révéla un léger traumatisme crânien dû au fait qu'elle s'est cogné violemment la tête contre la vitre lors du choc, ce fût le moment de faire l'échographie qu'elle redoutait depuis le moment où elle a senti ce sang coulait. Renaud frappa à la porte de la chambre dans laquelle elle avait été transférer après son scanner.


RENAUD : Je peux ? 


LEÏLA : Oui, bien sûr.


RENAUD : (avec un petit sourire) Vous êtes prête Leïla ? 


LEÏLA : Autant que l'on puisse l'être.


RENAUD : On attend Samuel où vous préférez être seule ? 


LEÏLA : Et bien...


Une seconde fois, on frappa à la porte de la chambre, Rémy ouvrit la porte en grand pour pouvoir faire rentrer Samuel qui était toujours en fauteuil roulant suivant le protocole de l'hôpital.


REMY : (faisant le tour du fauteuil pour pouvoir fermer la porte) Marianne nous a prévenus que vous étiez dans cette chambre.


LEÏLA : (avec un sourire quelque peu forcé) Alors cette radio ? 


SAMUEL : Une luxation comme diagnostiquée sans surprise ! Et toi ce scan ? 


RENAUD : Un léger traumatisme crânien dû au choc contre la vitre de la porte mais rien de grave. Un gros mal de tête pendant quelques jours.


REMY : Et des contusions sur les côtes aussi ! 


SAMUEL : (regardant énerver Rémy d'avoir de nouveau vendu la mèche) Oui, mais rien de bien méchant dans quelques jours ça sera passé.


RENAUD : Rémy, vous pouvez aller vous occuper des soins des autres patients maintenant.


REMY : Pas de soucis.


RENAUD : (attendant que Rémy soit sorti de la chambre) Leïla ? 


LEÏLA : Vous pouvez aller chercher l'échographe.


SAMUEL : (s'adressant à son père) Pourquoi tu demandes à Leïla sa permission d'aller chercher l'échographe ? (s'adressant maintenant à Leïla) Tu ne veux pas que je sois là ? 


LEÏLA : Ce n'est pas ça, je sais que tu sais que j'ai perdu du sang.


SAMUEL : C'est mon père qui te l'a dit ? 


LEÏLA : Non pas du tout, ton visage a parlé pour toi. C'est juste qu'on sait toi comme moi que c'est fort probable que cette échographie ne soit pas si heureuse que l'on ne le pensait ce matin et...


SAMUEL : Et quoi tu veux encore une fois me mettre à l'écart ?


LEÏLA : Pas te mettre à l'écart mais t'épargner plutôt. 


SAMUEL : Combien de fois il faut que je te le dise que je suis là dans les bons et pires moments quoi qu'il se passe et puis cela peut être une simple perte sans conséquence due aux émotions fortes que tu as subi lors du choc aussi, ça arrive à beaucoup de femmes durant leur premier trimestre. Beaucoup de mes patientes le subissent ce n'est pas si rare et si grave que l'on pense.


LEÏLA : Je l'espère vraiment, je t'assure mais cela peut être plus grave aussi il ne faut pas se voiler la face, (sentant les larmes montées et sa gorge se resserrer tout en posant sa main sur son ventre) Il y a peu être plus de bébé non plus. 


SAMUEL : (ne supportant pas de voir Leïla comme cela se leva oubliant son genou et ses côtes, prit Leïla dans ses bras) Je t'interdis de dire ça sans qu'on en est la preuve d'accord ! 


La porte s'ouvrit de nouveau, L'échographe poussait par Renaud fît son apparition dans l'embrasure de la porte. Renaud essaya de ne pas montrer son désarroi face à cette situation si injuste surtout sachant le parcours si chaotique que fût déjà ce début de grossesse, il approcha donc l'appareil et le brancha.


RENAUD : (s'installant face au moniteur de l'appareil) Vous êtes prêt ? 


SAMUEL & LEÏLA : (toujours enlacés se tenant la main) Oui ! 


A SUIVRE...


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