Bart et Hugo, une histoire d'amour

Chapitre 29

Vers 9h30, Hugo se réveille et constatant que Bart dort encore, il se lève et se rend dans la cuisine pour lui préparer le petit-déjeuner au lit. Mais quelques minutes plus tard, le jeune homme le rejoint et après un tendre moment intime ensemble, ils se préparent pour retourner au mas pour la distribution de cadeaux. Hugo met sa laisse à Kite et Bart prend tous les cadeaux, y compris ceux de Karim et Anna, qu’il met à l’arrière du van pour après. Puis ils se retrouvent Léonard et Flore. Ils commencent d’abord par leur donner leurs cadeaux. Un parfum Dior pour elle et une boîte à cigares gravée à ses initiales pour lui. Puis vient le tour des jeunes. Léonard tend d’abord un paquet à Hugo.

Hugo : Oh... merci. Dit-il presque surpris d’avoir un cadeau. Il l’ouvre et découvre une paire d’Airpods. Oh génial !

Léonard : Je n’y connais pas grand-chose mais le vendeur avait l’air de dire que c’était le nouveau truc à la mode chez les jeunes. J’ai pensé que ça vous ferait plaisir.

Hugo : Oui ! Merci beaucoup monsieur Vallorta.

Léonard : Je vous ai déjà dit de m’appeler Léonard, Hugo. Ajoute-t-il d’une voix gentille.

Le jeune surfeur, encore un peu hésitant à l’appeler par son prénom, hoche simplement la tête. Puis le grand-père donne son cadeau à son petit-fils, qui tombe complètement des nues quand il voit une clé de voiture de marque Audi dans la petite boîte.

Bart : Mais... mais... Bredouille-t-il sous le choc de la surprise.

Léonard : Maintenant que tu as ton permis en poche, il était grand temps que tu aies ta propre voiture, tu ne crois pas mon grand ? Elle t’attend dans le garage.

Bart saute dans les bras de son grand-père et le serre fort pour le remercier. Flore sourit en voyant la scène, elle savait ce que Léonard avait prévu comme surprise pour son fils.

Bart : Viens on va la voir ! Dit-il tout excité à Hugo.

Finalement, ils sortent tous les quatre du mas pour aller admirer la voiture. Une Audi TT Roadster noire flambant neuve. Bart et Hugo n’en croient pas leurs yeux. Après être montés dedans et l’avoir dévorée des yeux sous toutes les coutures, ils retournent au mas. C’est au tour de Flore d’offrir ses cadeaux. Elle tend un paquet à Bart mais on peut lire de la gêne sur son visage. Hugo croit comprendre ce qui se passe et même s’il est blessé, il le cache pour ne pas alerter son amoureux. Le jeune homme voit bien qu’il y a quelque chose qui cloche.

Bart : Qu’est-ce qu’il y a Mams ? T’as pas l’air bien.

Flore : Si, si. Enfin... c’est que... Bafouille-t-elle.

Bart : C’est quoi ? T’as peur de m’avoir acheté un cadeau tout naze ? C’est pas grave hein tu sais, c’est l’intention qui compte.

Flore : Non c’est que... je...

Hugo, malgré ses efforts pour ne rien dire, ne peut s’empêcher de finir la phrase de sa belle-mère.

Hugo : Je crois qu’elle ne m’a pas fait de cadeau.

Le sang de Bart ne fait qu’un tour en lui lorsqu’il entend ces mots. Son regard se porte sous le sapin et, effectivement, il n’y a plus de paquets à son pied. La colère monte immédiatement en lui. Ses yeux si bleus d’habitude tournent au gris.

Bart : T’es sérieuse là ?!!

Flore : Je suis désolé ma beauté, je... je ne pensais pas que ton grand-père ferait un cadeau à Hugo et je... Elle ne peut finir sa phrase, embarrassée.

Bart : On s’en va. Dit-il à son amoureux d’un ton déterminé.

Il prend son manteau qui était négligemment posé sur le dossier d’un fauteuil et siffle Kite pour qu’il revienne près de lui. Hugo est terriblement gêné par la situation. Involontairement, il est en train de gâcher le Noël de son homme et jamais il n’aurait voulu ça. Bart comprend à son attitude que son amoureux est mal.

Bart : Tu n’y es pour rien. Lui dit-il à demie voix, les yeux dans les yeux.

Flore : S’il te plaît ma beauté, tu n’as même pas ouvert ton cadeau. Restez tous les deux. Je suis vraiment désolée.

Bart la fixe d’un regard noir de colère. Son visage est fermé, il n’a aucune intention de pardonner à sa mère.

Bart : Je me fous royalement de savoir ce qu’il y a dans ce paquet. Ça ne vaut strictement rien à mes yeux. Répond-il d’un ton glacial. Je croyais que tu avais compris et accepté que Hugo et moi, c’est du sérieux mais ton dédain envers lui prouve le contraire. Tu me dégoûtes. Ajoute-t-il avant de tourner les talons. Sur la table de la salle, il voit la bouteille de parfum qui trône fièrement. Il la balaie d’un geste de la main et elle explose par terre. Joyeux Noël. Assène-t-il froidement avant de quitter le mas, suivi par Hugo et le petit Kite.

Hugo monte au volant de son van, Bart sur le siège passager et leur adorable chiot à l’arrière dans un petit panier souple acheté pour Noël. Ils restent silencieux un instant puis le jeune Vallorta rompt le silence.

Bart : Je suis tellement désolé...

Hugo : Tu n’as pas à l’être. C’est pas toi qui m’a dit qu’on n’était pas responsables des actes de nos parents ? Répond-il en le regardant dans les yeux.

Le jeune homme ne peut retenir un tendre sourire. C’est vrai qu’il lui a dit ça pas plus tard que la nuit précédente lorsque Hugo s’est confié sur son enfance douloureuse.

Bart : J’arrive même pas à croire qu’elle ait fait ça. Putain mais on passe le réveillon ensemble et ça ne lui vient pas à l’idée de t’offrir quelque chose... Hugo hausse les épaules, ne sachant quoi répondre. Je ne suis pas prêt de lui pardonner un coup pareil.

Hugo : Tu sais que je ne veux pas que tu te fâches avec ta famille à cause de moi...

Bart : C’est pas à cause de toi, c’est entièrement à cause d’elle.

Hugo : Mais...

Bart : Y’a pas de mais, Hugo. Elle te nie, elle fait comme si tu n’existais pas. Il est hors de question que j’accepte ça. Allez, démarre. J’en peux plus d’être ici. Anna et Karim nous attendent.

Hugo ne répond rien, il met simplement le van en route. Le geste de Flore l’a clairement blessé. Il s’est effectivement senti ignoré. Mais ce qui l’ennuie le plus, c’est que son amoureux soit en froid avec sa mère. Il n’aime pas voir souffrir l’homme qu’il aime. Le trajet jusqu’à l’appartement de Karim est un peu lourd. Bart est perdu dans ses pensées, il rumine. Il bouillonne d’énervement envers sa mère. Mais lorsque les amoureux arrivent à bon port, ils décident d’un commun accord de faire comme si de rien était. Ils veulent profiter de leur déjeuner de Noël. Ils sont accueillis à bras ouverts par Anna. Karim est en train de changer Nina.

Anna : Bonjour mes petits chéris ! Entrez, entrez ! Oula mais vous êtes chargés comme des mulets, dites-moi. Dit-elle lorsqu’elle voit un certains nombres de paquets que portent les amoureux. Mettez tout ça au pied du sapin, on les ouvrira après. Il y a aussi les vôtres qui vous attendent.

Bart : Merci Anna.

Les amoureux s’exécutent et posent tous les cadeaux sous le joli petit sapin qui clignote. Hugo donne sa balle et Kite et le petit chiot ne tarde pas à s’amuser avec, sans faire de dérangement. Karim ressort de la chambre de sa fille, avec sa princesse dans les bras. Bart et lui se font la bise, puis il sert la main de Hugo. Nina veut jouer alors il la repose par terre et la petite fille se rue sur ses nouveaux jouets.

Anna : Vous voulez boire un apéritif ? Karim n’a pas tout à fait fini de cuisiner.

Karim : Je pense que ça serait prêt d’ici une demie-heure environ.

Anna : Parfait, juste le temps de boire un petit verre.

Bart : Avec plaisir.

Anna : Allez, champagne. Dit-elle d’un ton très joyeux tout en servant des coupes au jeune couple. Hugo... Ajoute-t-elle en lui tendant un verre.

Hugo : Merci. Répond-il en souriant. Il se sent bien accueilli. Accepté.

Une coupe également à la main Bart enlace son amoureux par la taille et dépose un petit baiser sur sa tempe.

Anna : Joyeux Noël ! Ajoute-t-elle en faisant tinter son verre contre celui de Karim, puis tout le monde trinque ensemble.

« Joyeux Noël» répète tout le monde en choeur. Chacun goûte le champagne, qui est excellent.

Bart : Joyeux Noël... Murmure-t-il à l’oreille de son amoureux.

Hugo tourne la tête vers son ange blond, le fixe un instant en silence, lui sourit puis dépose un léger baiser sur ses lèvres rosées. Anna observe la scène avec tendresse. Elle trouve le couple de son fils absolument adorable et elle est heureuse de le voir aussi épanoui. Elle aperçoit l’anneau à l’annulaire droit du jeune surfeur.

Anna : C’est une bien jolie bague que tu portes, Hugo.

Instinctivement, le jeune surfeur sourit. Il est tellement fier de porter cet anneau.

Hugo : Cadeau de votre fils.

Bart sourit et montre fièrement sa main où trône également sa bague.

Anna : Vous êtes fiancés ? Demande-t-elle avec enthousiasme.

Bart : Non pas encore.

Hugo : Mais ça viendra un jour, c’est certain.

Anna : Vous êtes trop mignons.

Bart : Merci. Merci de ton soutien. Répond-il avec émotion, ayant toujours en travers le comportement de Flore.

Anna : Bah de rien. Je vois mon fils heureux, c’est tout ce qui compte pour moi. Elle voit l’air fébrile sur le visage de son fils. Ça va Bart ?

Bart : Oui, oui...

Hugo sait très bien ce qui se passe alors en toute discrétion, il resserre son étreinte autour de son amoureux et lui caresse tendrement la hanche du bout du pouce. Bart tourne la tête vers lui et lui fait un clin d’oeil complice et affectueux.

Alors que Karim s’affaire en cuisine pour terminer de préparer le repas, Anna joue à la poupée avec Nina. Bart se tient debout face à la fenêtre, il a les yeux perdus dans le vide. Hugo le rejoint, il l’enlace par derrière et place sa tête au creux de son épaule. En sentant les bras de son amoureux autour de lui, le jeune homme ne peut s’empêcher de sourire tendrement.

Hugo : A quoi tu penses mon chat ?

Bart : A rien...

Hugo : C’est vrai ce mensonge ? Dit-il d’une voix tendre. Il sent la tension dans le corps de son amoureux. Tu sais que tu peux tout me dire.

Bart : Je pense que j’ai hâte qu’on soit à San Diego, loin des mauvaises ondes. Juste nous, la mer et le kitesurf.

Hugo : Mhhh... on va être trop bien. Ils se balancent sensiblement de gauche à droite, geste tendre au possible.

Bart : Mais au fait, on fera quoi de Kite ?

Hugo : Il vient avec nous, ne t’en fais pas. Il est trop petit pour qu’on le laisse un mois en garde.

Bart : Tant mieux, j’avais pas le coeur pour ça.

Hugo : J’ai pensé à tout, t’inquiète pas.

Bart : Je sais, c’est pour ça que je me sens si bien avec toi.

Hugo : Je te sens un peu triste.

Bart : Un peu mais ça va passer.

Hugo : Ne pense plus à ce qui s’est passé avec Flore.

Bart : Mais c’est dégueulasse ce qu’elle t’a fait. Tu ne mérites pas ça.

Hugo : Chat, tout ce qui compte pour moi c’est toi. Le reste c’est secondaire. C’est pas grave. Le plus important c’est qu’on profite de chaque jour ensemble.

Le jeune homme se retourne pour faire face à son amoureux. Il passe ses bras autour de son cou.

Bart : Tu as une force intérieure qui m’impressionne. Hugo sourit tendrement. Quand on sera sortis d’ici, je vais te faire l’amour de ouf. Ajoute-t-il d’un murmure pour ne pas qu’Anna et Karim l’entende.

Hugo : Intéressante proposition que j’accepte sans concession. Répond-il d’un air espiègle.

Bart incline la tête et glisse ses lèvres au creux de l’oreille de son amoureux pour continuer de murmurer.

Bart : Dans le van, comme la première fois... jusqu’à tomber de fatigue.

Hugo : Quel coquin vous faîtes monsieur Vallorta. Mais j’adore l’idée.

Pour sceller cette belle proposition, les amoureux s’embrassent avec sensualité. C’est la voix de Karim qui annonce que le repas est prêt qui les tire de leur intimité.