Relight-S's Life Note

  Pour commencer, je tiens à vous prévenir que ce chapitre sera un peu particulier.En effet, c'est à partir de ce dernier que moi et ma vie avons commencé à changer, que S a commencé à se construire. J'ai donc divisé ce chapitre en deux parties distinctes; la première -celle ci- dans laquelle je décrirai le moment et ce qui a fait que ma vie a commencé à changer. Dans la seconde, je parlerai de ce qu'elle et moi sommes devenues.

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Alors d'emblée, dans ce chapitre, nous allons faire un bond de 5 ans an en avant.Ces 5 années passées sous silence ne sont pas très importantes pour la progression de mon récit.En effet, les jours à la Wammy's se ressemblaient tous pour moi.Enfin presque.Seul mon frère parvenait à briser la routine en me proposant sans arrêt un tas d'idées plus ou moins folles pour embellir ce quotidien redondant.Revenons au récit principal.Comme je l'ai ai dit tantôt, nous avons fait un bond de 5 ans en avant.J'allais avoir douze ans.Attendez vous à ce qu'il y ait plusieurs ellispes temporelles comme celle ci; la période couverte dans ce chapitre est longue et je ne tiens pas à s'éterniser sur des détails inutiles.Bien sûr, certaines choses seront moins importantes que d'autres mais utiles pour clarifier les choses.Bref, commençons.Nous sommes le 10 septembre 1998 et j'allais avoir douze ans.

Depuis nos retrouvailles, Beyond et moi passions tout notre temps ensemble. J'avais deviné depuis longtemps, du fait de notre ressemblance, que le fameux Backup, c'était lui. Ça m'avait un peu surprise car "Backup", Dieu que je déteste ce surnom, avait la réputation d'un meurtrier et d'un fou. Beyond n'était ni l'un, ni l'autre. Certes, il est très intrépide (il démarre souvent au quart de tours), son irrespect des règles peut lui faire défaut, sans compter qu'il a une personnalité assez..Particulière, disons...Mais de là à dire que c'est un dangereux tueur...Il y a des limites!

D'ailleurs, je me souviens que lorsque j'avais avoué à Roger que Beyond et moi étions jumeaux, il avait été un peu surpris du fait de nos caractères bien différents (bien qu'au fond, nous nous complétons parfaitement) mais il m'avait dit s'être senti un peu idiot de ne pas avoir fait le rapprochement plus tôt à cause de notre ressemblance frappante. Revenons en a l'histoire, hum ?

Comme je le disais, nous sommes le 10 septembre 1998, une journée somme toute banale, j'avais passé la journée avec mon frère et nous étions encore allés sur le toit. J'aimais bien y aller avec lui, surtout le soir, car il fait juste assez frais et le ciel est magnifique.J'adorais regarder les étoiles avec lui. Quand nous jugions que l'heure d'aller se coucher était venue, nous décidâmes de rentrer.

Plus le temps passait et plus mon frère et moi reprenions nos habitudes enfantines comme par exemple, dormir ensemble.Alors que nous nous dirigions vers sa chambres, nous fûmes happés par une surveillante.

   -B ! S ! Ça fait des heures que je vous cherche ! Vous n'êtes pas encore couchés ?!

   -Tch ! Vous voyez bien que non ! Grogna mon frère.La surveillante prit un instant pour fusiller Beyond du regard.

   -Bref, passons... S, Roger m'a envoyée te chercher, il voulait te voir.

   -Bien, j'y vais.

   -J't'accompage! Fit mon frère.

   -Non, toi, tu vas te coucher ! Ordonna la surveillante.

   -J'vous ai rien demandé à vo...

   -B, coupai-je, ça va, va te coucher, je te rejoins dans quelques minutes, promis.

Mon frère me regarda un instant avant de me répondre:

   -À tout à l'heure, alors.   -Bonne nuit, dis-je en lui faisant un de mes "milli-sourires" comme il appelait ça. Sourires que seul mon frère pouvait apercevoir.

Alors que j'étais arrivée devant le bureau de Roger et que je m'apprétais à frapper, j'entendis que celui que j'étais venue voir discuter, par ordinateur interposé, avec Watari qui, comme à son habitude, prenait des nouvelles de l'orphelinat. J'entendis donc malgré moi un morceau de cette conversation qui avait pour sujet mon frère et moi, manifestement.Voici ce dont je me souviens:

   -Je vois. Et en ce qui concerne B et S ?

   -Et bien B est de plus en plus calme, il ne crie plus d'insanités aux plus jeunes. Il sèche encore des cours mais ces notes sont toujours aussi excellentes. À vrai dire, je ne le vois plus beaucoup; il passe le plus clair de son temps avec S, sa sœur.

   -Et pour S ?

   -Il n'y a pas grand chose à signaler, elle reste toujours le plus possible à l'écart de tout le monde. Seul B a le privilège de lui tenir compagnie. Et hm, et ses notes aussi sont toujours excellentes. Elle et B sont ex-æquo au classement.

   -Il est donc possible qu'elle aussi soit...

   -Non, elle m'a expressément fait comprendre qu'elle ne voulait pas faire partie des potentiels successeurs de L et que si elle devait enquêter, ça serait à son nom. C'est possible ?

"Merci d'en avoir tenu compte, Roger" avais-je pensé.

   -Bien sûr. Tu penses qu'elle serait prête ? Si elle l'est et qu'elle désire commencer, en tant qu'indépendante, je n'ai pas d'objections. Alors ? Tu penses qu'elle serait prête ?

   -Assurément. J'attends d'ailleurs sa venue; je voulais lui en toucher un mot.

   -Bien, tiens-moi au courant.J'attendai quelques instants après que la conversation se soit terminer pour frapper.

   -Vous vouliez me voir Roger ?

   -Ah, Spirit, tu es enfin là ! J'avais à te parler.

   -J'avais cru comprendre, oui.

   -Je pense, nous pensons, qu'aux vues de tes notes et de ta méthodologie, qui sont excellentes, tu es apte à t'occuper d'une enquête, d'une vraie enquête. Qu'en penses-tu ?

   -J'accepte.Voilà, c'est à ce moment précis que ma vie a pris un tournant radical et irréversible. Et je dis ça avec le recul dont je bénéficie aujourd'hui. La jeune fille de douze ans était loin de se douter du chengement qui allait s'opérer. Mais pour l'instant, revenons en à l'histoire.

   -Très bien, répondit Roger en souriant, viens me voir ici demain, je te donnerai le dossier de l'enquête.

   -D'accord, à demain alors.

   -Bonne nuit, S.

   -Hm, répondis-je distraite par l'envie d'aller retrouver mon frère.

Lorsque j'arrivai à sa chambre, il dormait déjà.Avec un petit sourire, je m'approchai, retirai les quelque mèches corbeau qui retombaient sur son visage et l'embrassai sur le front. J'aimais bien regarder son visage endormi; son visage en sommeille et paisible était si adorable. De peur de le réveiller, je ne m'installais pas près de lui mais m'asseyais au pied du lit pour une nuit que je savais déjà sans sommeil.

Comme prévu, le lendemain matin, j'étais allée chercher le dossier que Roger m'avait confié. Il m'avait dit qu'il avait demandé pour moi tous les documents détaillant les actions précises effectuées par les criminels et la police en charge de l'affaire. Il savait comment je fonctionnais. J'emportais le dossier dans mon grenier pour m'y mettre tout de suite.Lorsque j'entrai, je vis Beyond.

   -Salut Shadow !

Sa voix accueillante et son sourire jovial me firent sourire.

D'après lui, je ne souriais pas assez mais quand j'étais avec lui, je me sentais tellement bien et j'avais envie de sourire.

   -Bonjour Beyond, qu'est ce que tu fais là ?

   -Ben j'suis venu te voir, quelle question !    Mais toi, t'étais où ? T'étais pas là quand je suis arrivé.

   -J'étais dans le bureau de Roger, il voulait me voir.

   -Et ça, c'est quoi ?

   -Euh...Me voilà devant au pied du mur; je ne savais pas comment ni quoi lui dire.

C'était lui le premier.

C'était lui qui voulait absolument succéder à L. Alors pourquoi c'est moi qui ai un cas à résoudre ?!

Je n'avais rien demandé, et pourtant...Bref, le problème était que je n'avais pas envie de le blesser et je ne lui avait jamais rien caché.

Conclusion, il allait vraiment trouver ça bizarre si je ne lui disais rien.

   -C'est un dossier ? Un vrai dossier ? Mais c'est génial !

Je penchai ma tête sur le coté, signe de surprise.

Génial ? Je lui "passais devant", en quelque sorte, et il trouvait ça génial ?

Mon frère m'étonnerait toujours. 

 -Je suis désolée.

   -Bah pourquoi tu t'excuses ?

   -Je suis désolée car je sais très bien que c'est toi le premier ici et que par conséquent, c'est à toi que devrait revenir ce dossier et pas à moi...

C'était maintenant à Beyond de paraitre étonné.

   -Je vois pas de quoi tu parles ! Je suis super content pour toi !

   -Tu ne m'en veux pas ? Tu n'es pas jaloux ?

   -Ni l'un, ni l'autre ! Je te l'ai dit, je suis content pour toi ! Ça m'arrivera aussi un jour, mais là c'est ton tours et c'est cool !

   -Merci Beyond... 

  -Pas de quoi ! Bon alors, c'est quoi ce dossier ?

J'ouvris alors la pochette gonflée de papiers pour en découvrir le contenu.

   -Un grand réseau mafieux italien, apparemment, très bien organisé responsable d'une dizaine de règlement de meurtres.

   -Ça a l'air intéressent...Je suis sûr que tu vas cartonner !

   -Si tu le dis...Il me sourit et partit en me disant qu'il allait manger.

Je m'installais pour enfin commencer mon enquête.

J'examinai attentivement les preuves, les témoignages ainsi que les actions précises de la police Italienne et des criminels recherchés.Je disposai les pièces sur mon échiquier.

Échec et Mat en sept coups, cinq heures et trois coups de téléphone.

Je n'avais pas trouvé ça si compliqué. Les criminels avaient fait exactement ce que j'avais prévu qu'il fassent. Et puis l'une des recrues avait été,à mon sens, particulièrement imprudente. Je me souviens m'être demandée si la police Italienne était vraiment compétente.Bref...Je voulais absolument terminer de rédiger mon rapport et le rendre à Roger avant ce soir.

   -Entrez ! Retenti la voix de Roger derrière la porte.

Je m'exécutai.

   -Bonjour, saluai-je simplement en franchissant la porte du bureau, je viens rendre mon rapport.

   -Déjà ? Demanda Watari, qui était assis en face de Roger, Roger, tu ne lui avait pas donné ce cas seulement ce matin ?

   -Si...Spirit, tu l'as déjà résolu ?

   -Oui, sinon je ne je viendrais pas rendre un rapport achevé.

   -Puis-je y jeter un œil ?

Je lui avait tendu la pochette et l'avais observé.Je pensais, et c'est encore le cas aujourd'hui, que le language du corps valait mieux que tous les mots. Seulement, chez Watari, je ne pus déceler que de la concentration.

Le calme légendaire de cet homme rendait le language du corps presque inutile.

   -Intéressent...très intéressent, dit-il toujours impliqué dans sa lecture.

   -Verdict ? Demandais-je.

  -C'est de l'excellent travail. C'est bien organisé, la méthodologie est très bonne, oui, c'est très bien.

   -Merci, dis-je sobrement.

Le fait que Watari ait de la considération pour mon travail aurait pu me flatter. J'aurai pu m'en orgueillir, m'en vanter si je n'étais pas comme je l'étais.

À vrai dire, ça m'était égal qu'il apprécie ou non mon ma méthode et ma façon de fonctionner.

Ce qui compte, c'est pas le chemin qui mène à la réussite mais la réussite en elle même.

N'est-ce pas ?

Enfin, jusqu'à une certaine limite. Nous en reparlerons plus tard. Et de ce fait, je pouvais procéder comme je l'entendais. Car même si l'on en venait à me faire des remarques sur ma façon de procéder, je ne la changerai pas.

La majorité des orphelins de la Wammy's Housse étudient et appliquent les méthodes de L pour leurs simulations d'investigation.

Ce qui n'est pas mon cas.

J'ai une personnalité et une façon d'être que je ne changerai pour rien au monde. Pas même pour ressembler au meilleur détective du siècle.

Car même s'il est une figure d'admiration et l'idole des enfants de cet orphelinat, L me laisse indifférente.

C'est vrai que ce qu'il fait force le respect, de même pour son intellect, mais je ne l'apprércie pas outre mesure.

Je ne ressens à son égard qu'une notion de respect. Pas plus.

Mais le fait d'avoir résolu avec brio ma première enquête allait me propulser dans un cercle vicieux dont j'aurai du mal à me défaire.

Seulement la Moi de douze ans ne s'en doutait pas du tout. Mon train de vie...Non...ma Vie en elle même allait changer. Et pas qu'elle; moi aussi. Et pas forcément en bien. Lisez la suite pour comprendre...