Life note

Chapitre 34 : Le retour de Kira (4)

1272 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 4 mois



Scène : Le Jardin nocturne


La nuit était tombée, et le jardin public regorgeait de vie. Les lampadaires diffusaient une lumière tamisée, éclairant des allées où des couples se promenaient et des enfants jouaient. Light Yagami, vêtu d’une blouse blanche trop grande et d’un masque chirurgical, était assis sur un banc isolé. Il observait la scène, mais son esprit était absorbé par un tourbillon de pensées sombres.


Un petit garçon s’approcha de lui, intrigué.

— Monsieur, pourquoi vous portez un masque ? Vous êtes malade ?


Light ne répondit pas. L’enfant insista.

— Vous avez l’air d’un méchant… Vous êtes un méchant, hein ?


Le jeune garçon s’avança encore, brandissant une figurine dans sa main.

— On joue aux voleurs et aux policiers. Moi, je serais le capitaine Aizawa ! Je traque les méchants comme toi !


Le nom “Aizawa” résonna dans l’esprit de Light comme une lame acérée. Il se revit, encerclé par les membres de la brigade Kira, humilié et trahi. Cette colère, tapie dans l’ombre, refit surface.


Sans un mot, Light ouvrit le Death Note posé à côté de lui. L’enfant fronça les sourcils.

— Qu’est-ce que c’est, ce carnet ?


Light esquissa un sourire froid et malsain, puis commença à écrire. Lentement, avec une gestuelle précise, il inscrivait chaque nom, levant le bras à chaque fin de ligne, ses longues manches accentuant l’effet dramatique. L’enfant, ignorant la gravité de la scène, éclata de rire.


— Pourquoi tu fais ça ? C’est comme un magicien !


Mais Light riait aussi. Un rire dément, qui montait en intensité à chaque nom inscrit dans le carnet. Ryuk, invisible aux yeux du garçon, observait avec un sourire narquois.


Light murmura chaque nom qu’il écrivait, sa voix devenant plus forte à mesure qu’il avançait :

— Kanzo Mogi… Hideki Ide… Touta Matsuda… Shuichi Aizawa… Ukita…


Il s’arrêta une seconde, son sourire s’étirant davantage, et reprit, cette fois avec un mépris glacé :

— Soichiro Yagami… mon propre père.


Il continua :

— Raye Penber… Naomi Misora… L… Near… Mello… Matsuda… et tous les autres parasites qui m’ont traqué.


À mesure qu’il citait les noms, l’enfant éclatait de rire, pensant qu’il s’agissait d’un jeu. Mais Light riait encore plus fort, ses éclats résonnant dans l’air paisible du jardin. La mère du garçon, attirée par les éclats de voix, s’approcha.


— Laisse ce monsieur tranquille, viens avec moi !


Elle saisit le bras de son fils et l’éloigna rapidement, lançant à Light un regard inquiet. Mais il ne leur prêta aucune attention. Ses doigts continuaient à noircir les pages du Death Note.


Lorsqu’il eut terminé, il referma le carnet avec une lenteur calculée. Puis, il tourna son regard vers l’horloge monumentale du jardin. Les aiguilles brillaient dans la lumière des réverbères. 21h35. Il fixa l’aiguille des secondes et se mit à compter à voix basse :

— 57… 58… 59… 60.


Le temps semblait s’arrêter. Light se leva, le Death Note dans une main, son autre main plongeant dans la poche de sa blouse. Il fixait l’horloge d’un air froid et impassible.


Scène : La descente aux enfers des ennemis de Kira


Le jardin était calme après le départ de la mère et de son enfant. Light Yagami, assis seul sur le banc, le Death Note posé sur ses genoux, observait l’horloge. Chaque seconde résonnait dans son esprit comme un battement de tambour. Il connaissait les conséquences des noms qu’il venait de consigner.


Quelques kilomètres plus loin, dans la chapelle en rénovation, l’équipe secrète de la police, dirigée par Shuichi Aizawa, poursuivait son enquête. La tension dans l’air était palpable, et chaque bruit, chaque ombre, amplifiait la paranoïa ambiante.


Aizawa se tenait près de l’entrée de la chapelle, son arme fermement serrée dans sa main. Un murmure étrange, semblable à un souffle, résonnait dans l’air. Il échangea un regard inquiet avec l’un de ses hommes.


— Kollet et la nouvelle Kira ont pris la fuite par les airs. Ressemblez-vous et pourchassez-les ordonna-t-il.


Soudain, il ressentit une douleur fulgurante à la poitrine. Ses doigts se crispèrent, son arme glissant de ses mains. Il tenta de parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Sous les regards horrifiés de ses collègues, Aizawa s’effondra au sol.


— Capitaine ! cria un officier.


Mais c’était déjà trop tard. Shuichi Aizawa, l’un des membres les plus loyaux de la brigade Kira, venait de succomber à une crise cardiaque.


Touta Matsuda, posté à l’arrière de la chapelle, observait nerveusement l’extérieur à travers une fenêtre brisée. Il se rappelait les jours où il avait naïvement fait confiance à Kira, pensant que ses actions étaient justes.


— Qu’est-ce que j’ai fait… murmura-t-il pour lui-même, le poids de la culpabilité l’écrasant.


Il n’eut pas le temps de réfléchir davantage. Une douleur insoutenable le traversa, et il s’effondra contre le mur, les yeux écarquillés.


Un par un, les membres de l’équipe secrète de la police tombèrent, chacun victime de la même crise cardiaque brutale. Hideki Ide, l’allié fidèle d’Aizawa, tenta de comprendre ce qui se passait, mais son cœur s’arrêta avant qu’il ne puisse alerter ses collègues. Kanzo Mogi, stoïque jusqu’à la fin, sentit une oppression dans sa poitrine avant de s’écrouler.



Light avait méticuleusement inscrit dans le Death Note les noms de toutes les personnes qu’il considérait comme des menaces ou des traîtres. Alors qu’il fixait l’horloge, il murmurait ces noms, un à un, comme une litanie funèbre :


— Shuichi Aizawa, mort d’une crise cardiaque à 21h37.

— Touta Matsuda, mort d’une crise cardiaque à 21h38.

— Hideki Ide, mort d’une crise cardiaque à 21h39.

— Kanzo Mogi, mort d’une crise cardiaque à 21h40.

— Raye Penber, mort exécutée par mes soins bien avant cela, mais toujours un traître dans mes souvenirs.

— Naomi Misora, une femme brillante qui a osé se dresser contre moi.


— Near et Mello, ces enfants prétentieux… ils ne m’ont jamais véritablement compris.


Retour au jardin


Light referma lentement le Death Note, un sourire triomphant sur les lèvres. Ryuk, qui observait la scène avec amusement, se pencha légèrement vers lui.


— Impressionnant, Light. Tu sais que ton génie n’a d’égal que ta folie, hein ?


Light tourna son regard vers lui, le sourire toujours présent.

— Ce monde est en train de changer, Ryuk. Ils croient tous pouvoir me stopper, mais ils ne comprennent pas que je suis leur dieu.


Il leva les yeux vers l’horloge et fixa à nouveau les aiguilles.

— Le nettoyage commence maintenant. Mon règne ne fait que débuter.


Ryuk éclata d’un rire strident.

— Hahahaha ! Et qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ?


Light se leva, le Death Note dans une main, son autre main enfoncée dans la poche de sa blouse. Il regarda les lumières du parc s’éteindre une à une au loin, et déclara d’une voix glaciale :

— Je vais bâtir un monde nouveau, débarrassé des parasites et des traîtres. Et pour commencer, je vais détruire tout ce qui reste de l’ancien monde.


L’ombre de Light se fondit dans la nuit, son rire résonnant dans le vide.


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