Life note
Chapitre 29 : Le Life note : Un miracle !
1719 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour il y a 4 mois
La Chapelle
La lumière tamisée des bougies illuminait doucement l’intérieur de la chapelle, donnant aux vitraux colorés des reflets presque vivants. Chaque motif racontait une histoire, des scènes bibliques figées dans le verre et la lumière. Les bancs en bois, usés par les années, étaient alignés de manière impeccable, leur surface polie par des générations de fidèles. Une odeur subtile d’encens flottait dans l’air, mélangée à celle du bois ancien. La pièce la plus discrète, située à droite de l’autel, abritait un petit confessionnal en chêne sombre. Ses murs étaient finement sculptés de motifs religieux, et la grille dorée séparant le prêtre des pénitents laissait filtrer un filet de lumière, créant une ambiance intime et sacrée.
Oga Takahiro, un homme d’une trentaine d’années, se tenait derrière la grille du confessionnal. Ses cheveux bruns étaient impeccablement coiffés, dégageant un front marqué par une sérénité presque surnaturelle. Ses yeux d’un brun profond semblaient percer à travers les âmes de ceux qui venaient chercher du réconfort. Il portait une soutane noire simple, contrastant avec la blancheur de son col ecclésiastique. Sa voix, basse et apaisante, avait un timbre qui inspirait confiance et respect.
Face à lui, une jeune femme se confiait. Elle avait une chevelure soyeuse, d’un noir intense, qui tombait en cascade jusqu’au milieu de son dos. Ses traits délicats et son teint pâle semblaient presque irréels dans la pénombre du confessionnal. Sa voix, tremblante, révélait un mélange de douleur et de honte alors qu’elle partageait ses difficultés conjugales.
Oga écouta patiemment, sans interrompre, puis, avec douceur, il répondit en citant un passage de l’Évangile selon Matthieu :
« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. Souvenez-vous que l’amour est patient, l’amour est plein de bonté. Il ne cherche pas son propre intérêt. Essayez de pardonner, même lorsque cela semble impossible. »
La femme, les larmes aux yeux, le remercia avant de sortir de la chapelle, sa silhouette élégante se fondant dans la lumière du crépuscule.
Une fois seul, Oga sortit lui aussi, appréciant l’air frais du soir après une longue journée. Le soleil déclinant jetait une lumière dorée sur le parvis de la chapelle. Alors qu’il fermait les lourdes portes en bois, son regard fut attiré par un objet noir posé à même le sol, juste devant l’entrée. Intrigué, il se pencha pour le ramasser.
Le carnet était d’un noir profond, presque trop sombre pour être naturel, avec des lettres argentées gravées sur la couverture : Death Note.
Oga fronça les sourcils, sentant une étrange énergie émaner de l’objet. Il l’ouvrit, découvrant les premières pages remplies de règles, mais avant qu’il ne puisse en lire davantage, un frisson le parcourut. Ce carnet ne ressemblait à rien de ce qu’il avait vu auparavant.
À l’hôpital ( où se trouve Lucie, Arlet, Ryuk et Kira) :
Une discussion animée s’élevait parmi les médecins et les témoins, qui s’écartaient pour laisser passer deux policiers japonais. Ils portaient des manteaux sombres, leurs regards perçants cherchant à comprendre ce qui venait de se produire.
Policier 1 : (d’un ton autoritaire) Faites silence, s’il vous plaît. Nous devons entendre un témoignage à la fois. Qui a vu ce qu’il s’est passé ici ?
Un silence gênant s’installe avant qu’une infirmière prenne timidement la parole.
Infirmière : (hésitante) J’étais là… Le vigile… Hiroshi Nakamoto, il… il était mort. Nous avons vérifié son pouls, ses blessures étaient fatales. Mais… (elle déglutit) il s’est relevé. Comme si de rien n’était.
Policier 2 : (fronçant les sourcils) Vous voulez dire qu’il est revenu à la vie ? Vous êtes sûre de ce que vous avancez ?
Infirmière : (visiblement troublée) Je sais que c’est difficile à croire, mais j’ai vu ses blessures disparaître sous mes yeux. Son torse était perforé par des balles, et puis… plus rien.
Policier 1 : (avec scepticisme) D’autres ont-ils assisté à cela ?
Plusieurs témoins acquiescent nerveusement, des otages, des médecins et des infirmiers confirmant les paroles de l’infirmière.
Témoin 1 : J’ai vu la même chose. C’était comme… un miracle.
Témoin 2 : Il saignait abondamment, mais tout s’est arrêté. Sa peau était intacte.
Policier 2 : (posant sa main sur son menton) Est-ce que quelqu’un a administré des soins particuliers avant ce prétendu “miracle” ?
Infirmière : Non, il n’y a pas eu de traitement. Nous étions en train de préparer le défibrillateur quand c’est arrivé.
Policier 1 : (se tournant vers le vigile) Nakamoto, vous souvenez-vous de quelque chose ?
Hiroshi Nakamoto : (encore abasourdi) Tout ce que je sais, c’est que j’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. J’étais sûr que c’était la fin… et puis… je suis là. (Il regarde ses mains, troublé.)
Le deuxième policier se penche vers son collègue, parlant à voix basse.
Policier 2 : (sérieux) Ça ressemble à ces histoires absurdes qu’on entend parfois dans des affaires de Kira. Mais ce n’est pas son style…
Policier 1 : (hochant la tête) Non, Kira tuait. Il ne ramenait pas les gens à la vie. Mais quelque chose d’anormal s’est produit ici.
Témoignage troublant
Un autre témoin, un homme en costume, s’approche.
Témoin 3 : J’ai vu autre chose. Il y avait une jeune fille… Elle écrivait dans un carnet juste avant que Nakamoto se relève.
Les policiers se redressent, leur attention entièrement captée.
Policier 1 : Une jeune fille ? Décrivez-la.
Témoin 3 : Elle avait l’air jeune, treize ou quatorze ans peut-être. Cheveux bruns. Elle semblait terrifiée, mais elle tenait un carnet noir.
Policier 2 : (échangeant un regard avec son collègue) Un carnet noir… Ça ne vous rappelle rien ?
Policier 1 : (d’un ton grave) Si. Mais il faut rester prudent. On ne sait pas encore ce que c’est.
Un murmure traverse la foule à la mention du carnet. L’atmosphère devient lourde. Lucie, dissimulée derrière Arlet, sent son cœur s’emballer. Arlet, remarquant son trouble, pose une main rassurante sur son épaule.
Arlet : (chuchotant) Ne bouge pas. Ne dis rien.
Les policiers continuent leurs interrogations, cherchant à obtenir des indices supplémentaires. Pendant ce temps, Light—dans son nouveau corps—observe la scène à distance, les yeux plissés, tentant de comprendre ce qui se trame.
Policier 1 : (se massant les tempes) On a une situation hors du commun. Un vigile ressuscité, un carnet noir, une gamine suspecte… Tout ça me rappelle les événements de Kira. Mais ce n’est pas possible, il est mort.
Policier 2 : Et pourtant, regarde les témoignages. Des blessures qui disparaissent, des choses qui défient la logique.
Policier 1 : (d’un ton plus bas) Si ce carnet est lié à Kira… alors ce n’est pas terminé.
Pendant ce temps, Lucie glisse discrètement le Life Note dans la doublure de son sac, son esprit tourmenté par ce qu’elle vient de faire. Arlet, quant à lui, commence à se poser des questions sur l’étrange carnet qu’elle semble vouloir dissimuler à tout prix.
La porte de l’hôpital s’ouvre laissant échapper un brouhaha perturbant. Light sort lentement, le visage dissimulé derrière un masque chirurgical. Une blouse blanche, trop grande pour son corps frêle d’adolescent, flotte légèrement au gré du vent.
Dans ses mains, il tient fermement le Death Note, comme un talisman sacré. Ses pas résonnent sur le pavé humide. Alors qu’il s’éloigne du bâtiment, ses pensées deviennent des paroles murmurées, puis des déclarations d’une intensité dévorante.
“Je suis Kira. La justice. La lumière dans les ténèbres.
Ils m’ont arraché à ce monde, persuadés que ma mort signerait la fin de mon règne. Mais regarde-moi… Me voilà, vivant, marchant à nouveau parmi eux. Ce n’est pas un hasard, non. Ce n’est pas un accident. C’est une bénédiction. Une preuve que je suis au-delà de l’humain, au-delà du destin.
Le monde m’a supplié en silence de revenir. J’entends encore leurs cris, leurs prières désespérées. Ils ont besoin de moi. Sans Kira, la pourriture se propage. Les criminels s’élèvent, et la justice se tait. Mais moi, je suis leur réponse. Leur sauveur. Leur dieu.
Et toi, Ryuk…”
Il s’arrête sous un lampadaire, levant légèrement la tête comme pour scruter un ciel invisible au-dessus de son masque. Ses yeux brillent d’une lumière glaciale.
“Tu pensais avoir gagné, n’est-ce pas ? Jouer avec les vies humaines pour ton amusement, pour ton ennui… Mais tu m’as sous-estimé. Tu as cru qu’un dieu pouvait être éliminé par un simple caprice. Tu m’as trahi. Tu m’as assassiné. Mais à présent, je détiens l’arme qui te ramènera à ton vrai statut : celui d’un spectateur impuissant.
Avec ce Death Note, je ne me contenterai pas de juger les criminels. Je te jugerai toi, Ryuk. Je vais te montrer ce que signifie défier un véritable dieu. Tu m’as donné cette puissance. Et je l’utiliserai pour t’effacer, comme tu as tenté de m’effacer.
Light Yagami n’est pas mort. Kira n’est pas mort. Et le monde entier tremblera à nouveau devant mon nom.”
Il ouvre lentement le carnet, un sourire glacé caché derrière le masque. Sous une lumière blafarde, Kira trace sur le Death note à côté du nom Light Yagami qu’avait écrit Ryuk : Le nom du fanatique qui avait semé le trouble dans l’hôpital à cause de la sosie de Misa Amane.
(Le vent se lève soudainement. Le monde semble retenir son souffle. Et Jira reprend sa marche, chaque pas résonnant comme le battement d’un cœur divin.)