Life note

Chapitre 21 : Le come-back de Misa Amane P :4

2032 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 9 mois

Arlet :


« M. Demegawa, nous avons un problème avec la sosie. Elle ne sait pas chanter comme la vraie Misa. Nous devons trouver une solution avant le tournage. »


M. Demegawa :

« Ah, je vois. C’est une situation délicate. Que proposez-vous ? »


Arlet :

« Je pense qu’on pourrait lui faire apprendre la chorégraphie. Ça l’aidera à se fondre dans le personnage et à paraître plus authentique sur scène. Mais pour le chant, je propose d’utiliser un vieux enregistrement de la vraie Misa. »


M. Demegawa :

« Un vieux enregistrement ? Ça pourrait marcher. Nous pourrions faire en sorte que l’audio soit mixé avec l’image de la sosie. Mais comment allons-nous gérer cela pour que personne ne se doute de la supercherie ? »


Arlet :

« Nous devrons être très prudents. Nous pourrions préparer des séances d’entraînement intensives pour la sosie, afin qu’elle s’imprègne de l’énergie et des mouvements de la vraie Misa. En même temps, nous veillerons à ce que le vieux enregistrement soit parfaitement synchronisé avec ses mouvements. »


M. Demegawa :

« Ça semble être un plan viable. Mais comment allons-nous gérer les éventuelles questions des journalistes ou des fans ? »


Arlet :

« Nous devrons préparer une déclaration officielle pour expliquer que Misa est de retour avec un nouveau style. Nous pourrions aussi limiter l’accès aux coulisses pour éviter que la sosie ne soit confrontée à des questions inattendues. »


M. Demegawa :


« Très bien. Je pense que nous avons une solution. Je vais m’assurer que le vieux enregistrement soit prêt et que la mise en scène soit impeccable. Merci, Arlet. »


Arlet :

« Merci à vous, M. Demegawa. Nous allons faire en sorte que tout se passe parfaitement. » 


La porte du studio s'ouvrit brusquement, interrompant la conversation entre Arlet et M. Demegawa. Un garde du corps massif, vêtu de noir, entra d'un pas lourd, ses bottes résonnant sur le sol dur. Son expression était fermée, mais une lueur d'inquiétude perçait dans son regard.


Garde :

« Monsieur Demegawa, on a un problème avec la sosie. Elle refuse de danser. Elle dit qu'elle n'est pas là pour ça. »


M. Demegawa fronça les sourcils, laissant échapper une bouffée de fumée. Il écrasa sa cigarette dans un cendrier déjà débordant et se redressa légèrement.


M. Demegawa :

« Refuse de danser ? Ce n'est pas une option.»


Le garde, visiblement mal à l’aise, hésita un instant avant de continuer.


Garde :

« Et ce n’est pas tout, Monsieur. Elle est arrivée avec un cahier étrange… un carnet blanc avec des inscriptions dessus. Elle le garde avec elle comme si sa vie en dépendait. Il y a un nom sur la couverture : 'Life Note'.Qu'est-ce que je suis censé faire avec ça ? »


M. Demegawa resta silencieux un instant, ses yeux se plissant légèrement alors qu’il réfléchissait.


M. Demegawa :


« Garde un œil sur elle. Ne la laisse pas sortir du studio, et surtout, assure-toi qu’elle ne cause pas de problèmes. Quant à ce cahier… on s'en fou...»


Le garde hocha la tête, visiblement soulagé d’avoir des instructions claires, et se dirigea vers la sortie.


Garde :

« Compris, Monsieur. Je m'en occupe. »


En quittant le studio, le garde referma la porte derrière lui, laissant M. Demegawa et Arlet plongés dans une réflexion silencieuse. Le mystère entourant la sosie et ce cahier énigmatique semblait s’épaissir, ajoutant une nouvelle couche d’inquiétude à une situation déjà complexe.


Arlet :

« Écoute, Demegawa. On n’a pas le temps pour les caprices de cette gamine. Si elle refuse de danser, alors il va falloir la forcer, par tous les moyens nécessaires. »


M. Demegawa leva un sourcil, intrigué par la soudaine dureté dans la voix d'Arlet. Il inspira profondément avant de répondre.


M. Demegawa :

« Tous les moyens nécessaires ? Tu sais à quel point ce genre de manœuvres peut mal tourner. »


Arlet s'approcha, baissant la voix mais conservant un ton glacial, presque menaçant.


Arlet :

« Cette fille a un point faible. Son grand-père, Grey. Il est aveugle, vit seul dans l'église abandonnée où nous l'avons kidnappée. Imagine un instant qu'il disparaisse. PAM ! PAM ! Une petite frayeur, juste ce qu'il faut pour la remettre à sa place. »


M. Demegawa croisa les bras, réfléchissant à l’implication de cette proposition. La pièce semblait s’obscurcir davantage sous le poids de ces paroles, la fumée de cigarette se faisant plus dense, comme pour cacher les intentions sombres de la discussion.


M. Demegawa :

« Kidnapper lle vieux mafieux aveugle ? Tu réalises ce que tu suggères, Arlet ? »


Arlet ne flancha pas, ses yeux brillants d’une détermination froide.


Arlet :

« Oui, je le réalise parfaitement. C’est notre dernier recours. Elle danse, ou on lui montre ce qu'il en coûte de jouer les divas. On garde Grey en sécurité, mais assez loin pour qu'elle comprenne qu'on ne plaisante pas. Une petite pression psychologique et elle sera sur scène avant même de s'en rendre compte. »


M. Demegawa prit une longue pause, pesant les risques et les bénéfices. Le silence était lourd, rempli de la tension de décisions graves à prendre.


M. Demegawa :

« Très bien. On essaie une dernière fois de la convaincre pacifiquement. Si ça ne marche pas, alors... on fait comme tu dis. Mais on doit rester discrets, Arlet. Aucune erreur. »


Arlet acquiesça, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.


Arlet :

« Discrétion est mon deuxième prénom, Demegawa. On la fera plier, c’est promis. » 


Dans une loge exiguë et à peine éclairée, la sosie de Misa Amane était assise, la tête lourde reposant sur une table recouverte de produits de maquillage éparpillés. Devant elle, un grand miroir entouré d'ampoules jaunes clignotantes projetait une lumière chaude mais crue, accentuant les ombres sous ses yeux fatigués. Elle fixait son reflet, les pensées embrouillées, cherchant à comprendre comment elle avait pu se retrouver piégée dans cette situation cauchemardesque.


À l'extérieur de la loge, des gardes robustes montaient la garde, surveillant l'entrée avec une vigilance implacable. Leur présence imposante et leurs regards durs formaient une barrière infranchissable, rendant toute tentative de fuite impossible.


La sosie se sentait perdue, enfermée dans ce piège sans issue, et l'angoisse montait en elle à chaque instant qui passait.


Kidnappée sans explication, elle ignorait encore les véritables intentions de ceux qui la retenaient captive. La confusion et la peur se mêlaient en elle, et le reflet de son visage troublé dans le miroir semblait presque étranger, comme si elle ne se reconnaissait plus.


Elle soupira profondément, cherchant une lueur d’espoir dans cette lumière artificielle qui la tenait en éveil. Mais à chaque clignotement des ampoules, son cœur se serrait un peu plus, et l'incertitude de son sort la plongeait davantage dans l’obscurité de son propre désarroi.  


Alors que la sosie restait plongée dans ses pensées, un frisson parcourut l'air de la loge. Les ampoules jaunes autour du miroir clignotèrent un instant, et un étrange silence s'installa. Puis, une voix grinçante et espiègle résonna dans la pièce, brisant le calme oppressant.


Ryuk apparut, puis dit :


« Eh bien, eh bien... Regarde-moi ça. On dirait que je me suis retrouvé dans une drôle de situation, hein ? »


La sosie sursauta, levant brusquement la tête. Devant elle, flottant paresseusement dans l'air, se tenait Ryuk, ancien dieu de la mort. Ses yeux rouges perçants la fixaient avec un amusement cruel, et un sourire large fendait son visage macabre. Il semblait savourer chaque seconde de cette rencontre inattendue.


Ryuk :

« Tu dois te demander ce qui se passe, pas vrai ? C'est plutôt amusant, je dois dire. Tu ressembles tellement à Misa Amane, on pourrait s'y tromper... sauf qu'elle, eh bien, elle n'est plus de ce monde. Pauvre petite, elle s’est jetée du haut d’une falaise, il n’y a pas si longtemps. Plouf ! Un vrai spectacle. »


Il éclata d’un rire rauque, comme si cette tragédie était la meilleure plaisanterie qu’il ait entendue depuis des siècles.


Ryuk :

« Mais toi, ma chère, tu es encore là. Et tu vois, ce carnet que tu as trouvé… le 'Life Note'. C'est une petite bizarrerie, n’est-ce pas ? On dirait bien que tu es tombée en plein milieu de quelque chose de beaucoup plus grand que toi. »


La sosie le regardait, figée, ses yeux écarquillés par l’incrédulité. Ryuk se balançait dans les airs, ses ailes grises battant légèrement comme pour accentuer ses paroles.


Ryuk :

« Voilà le truc, ma belle. Ils te veulent parce que tu ressembles à Misa. Et ce carnet, il pourrait bien être ton ticket d'entrée dans leur petit jeu. Ou ta sortie définitive, qui sait ? C’est le genre de pari qui me plaît. »


Il lui lança un clin d’œil complice, son ton joueur se faisant plus malicieux encore.


Ryuk :

« Amuse-toi bien, ou pas. Pour moi, c’est pareil ! »


Et d’un battement d’ailes, il disparut, laissant la sosie seule face à son reflet, le poids des révélations de Ryuk planant encore lourdement dans l'air étouffant de la loge. Le monde autour d’elle semblait s'effriter, comme si sa réalité se fondait dans le cauchemar que venait de lui dévoiler ce dieu de la mort espiègle et impitoyable.


La sosie, encore sous le choc de l’apparition de Ryuk, se recula brusquement, son cœur battant à tout rompre. Elle regarda autour d’elle, mais le dieu de la mort avait disparu, ne laissant derrière lui que le trouble et la peur. Elle porta alors son attention sur le carnet qu’elle tenait entre ses mains tremblantes : le "Life Note". C'était un carnet blanc, aux pages épaisses et à la couverture tachée de sang séché, comme un avertissement macabre de son pouvoir.


Elle se souvenait de l’avoir ramassé à la hâte sur la table de sa chambre, avant que tout ne bascule. Ce même carnet, elle l’avait utilisé pour se défendre, assénant des coups désespérés au garde chauve qui l’avait enlevée sur ordre de M. Demegawa et Arlet. Le choc de l’action, mêlé à la panique de l’instant, ne lui avait pas laissé le temps de réfléchir à ce qu’elle tenait vraiment. Mais maintenant, seule face à ce carnet étrange, elle sentait que quelque chose de sombre et de puissant résidait en lui.


Elle ouvrit le "Life Note" avec précaution, ses yeux scrutant les pages couvertes d’une écriture fine et irrégulière, des mots en japonais et en anglais qui semblaient danser devant ses yeux. 


Elle déglutit difficilement, ses mains devenant moites alors qu’elle comprenait peu à peu la gravité de ce qu'elle tenait. Ce n’était pas un simple carnet. C’était une arme, un artefact qui avait le pouvoir de manipuler la vie et la mort, et ce pouvoir terrifiant était maintenant entre ses mains.


La sosie se souvint des mots de Ryuk, de la mention de la véritable Misa Amane et de sa fin tragique. L’idée que ce carnet pouvait à la fois causer des morts et les annuler était aussi fascinante qu’effrayante. Et maintenant, la question tourbillonnait dans son esprit : que ferait-elle de ce pouvoir ? Rendre la vie ou la reprendre ? Son souffle s'accéléra, les possibilités et les dangers se mêlant dans un tourbillon de pensées confuses.


Elle ferma les yeux un instant, cherchant à reprendre son calme. Mais la présence oppressante du "Life Note" dans ses mains lui rappelait que ce n’était pas un rêve. C’était bien réel, et elle devait décider de son prochain pas, dans un jeu où chaque erreur pouvait lui coûter bien plus que sa liberté.

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