Life note

Chapitre 15 : Shûichi Aizawa

623 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 2 ans

Quelques jours plus tard...


Devant les grandes portes vitrées d’une banque, deux agents de police en uniforme faisaient leur ronde. Un homme imposant, barbu et aux cheveux courts, s'approcha rapidement d’eux.


« Bonjour, Monsieur Aizawa ! » saluèrent-ils d'une voix synchronisée.


Sans un mot de plus qu’un grognement, Aizawa les dépassa et entra dans le bâtiment.


« Toujours aussi froid et détestable, ce Aizawa ! » murmura l’un des policiers à l’autre.


À peine avait-il franchi le seuil que la voix d'une jeune femme résonna derrière lui :


« Monsieur Aizawa ! Monsieur Aizawa ! » criait-elle en courant pour le rattraper.


Sans même lui accorder un regard, Aizawa se dirigea droit vers le centre de l’établissement bancaire. Essoufflée, la jeune femme finit par l'atteindre, espérant attirer son attention.


« Nicole, je suis au téléphone ! Va voir ailleurs si j'y suis ! » tonna-t-il d’un ton sec, sans interrompre sa conversation.


Déconcertée, Nicole se figea un instant, puis, à contrecœur, elle se détourna pour rejoindre un distributeur de café. Là, elle retrouva un collègue avec qui elle échangea des regards entendus. Ensemble, ils parlèrent à voix basse du comportement de leur mentor, Shûchi Aizawa, dont le caractère s’était détérioré ces derniers temps.


Dans le hall central de la banque.


Pendant ce temps, Aizawa continuait sa conversation téléphonique, marchant nerveusement sous une caméra de surveillance qui surplombait le hall.

« On doit retrouver ce cahier blanc. Il est tombé quand le braqueur s'est enfui, d’après les enregistrements. Ce cahier pourrait être la clé pour comprendre ses intentions. Mais ce qui reste le plus étrange... c’est cette illusion collective. Tous ces gens ont vu des choses inexplicables pendant le braquage. Sans parler de la mort soudaine d’une dizaine de personnes. Toutes victimes de crises cardiaques... Ça me rappelle étrangement l’affaire Kira. »


La réponse de son interlocuteur fit blanchir le visage d’Aizawa.


« Vous êtes sérieux ? Vous avez classé l’affaire ? Une dizaine de morts, et on ne sait toujours pas comment elles sont mortes ! Ce n’est pas du hasard, c’est évident ! Vous êtes en train de perdre la tête ! » aboya-t-il, furieux.


Quelque part en ville.


Aizawa avait fait appel à ses anciens collègues, Matsuda et Hideki, pour l’aider à retrouver l’homme qui avait ramassé le cahier blanc abandonné par le braqueur. Selon les images des caméras, il s’agissait d’un jeune mal-voyant, probablement sans-abri, errant dans des lieux désaffectés.


Hideki approcha un homme allongé sur une pelouse, son visage marqué par la fatigue et les épreuves. « Excusez-moi... Je cherche un jeune homme mal-voyant qui traîne dans ce coin. Vous le connaissez ? »


Le sans-abri leva des yeux fatigués avant de cracher au sol. « Connais pas. » répliqua-t-il sèchement.


À quelques pas, Matsuda soupira profondément, regardant les alentours avec lassitude. « Kira est de retour, tu crois pas ? » lança-t-il, plus pour lui-même que pour Hideki.

« Aizawa est devenu un vrai paranoïaque depuis cette affaire. Il est persuadé qu’il y a un nouveau Kira derrière tout ça ! Mais bon, l’affaire est déjà classée... Il ne veut rien entendre. »


Hideki, surpris, haussa un sourcil. « Vraiment ? »


« Et puis, soyons réalistes... Ce fichu cahier ne contient probablement rien d’important ! Peut-être même que ce type l’a perdu en route, vu qu’il est aveugle.


Franchement, on ferait mieux de laisser tomber cette mission de dingue. Tu ne trouves pas ? » insista Matsuda, son ton reflétant son exaspération.


Hideki, hésitant un instant, finit par acquiescer. Il faisait confiance à Matsuda. « Oui, tu as peut-être raison... Rentrons. »

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