Tous les chemins mènent à … Paris, Rome, Moscou
Chapitre 1 : Étrange métamorphose nocturne
3275 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 29/12/2024 13:35
Étrange métamorphose nocturne
Il était une fois dans un certain pays, dans la capitale un président qui n’était pas marié. Il avait toujours un corps de fonctionnaires et de subalternes, et parmi eux, un fonctionnaire du nom de Théodore*, un grand vaillant gaillard aux yeux noirs. Un soir d’août, par une sombre nuit sans lune, au son des grillons stridents, alors que ce dernier rentrait du travail, croulant sous les papiers administratifs les plus divers allant d’un acte de propriété, à un testament en passant par un acte de naissance et une acte d’achat de compagnie, il rencontra, au détour d’une rue faiblement éclairée une tourterelle blessée sur un arbre. Il pensa que s’il parvint à la tuer, elle serait un bon repas pour demain. Au moment où il prit une pierre et voulut la lancer. L’animal le supplia d’une mélodieuse voix humaine :
— Ne m’ôte pas la vie, pauvre fonctionnaire, ramène-moi plutôt chez toi, pose-moi à ta fenêtre et occupes-toi de moi. Ne me quitte surtout pas des yeux. Si je m’endors, frappe-moi de ta main droite; et tu verras une grande surprise qui ne devra pas te déplaire et à laquelle tu ne t’opposeras pas. Tu auras un grand bonheur !
Étonné, bouche bée, Théodore fixa la tourterelle, yeux encore plus grands qu’auparavant, inquiet pour sa santé mentale, passant sa main gauche nerveusement entre ses cheveux en bataille. Depuis quand les animaux ont un langage humain ? pensa-t-il. Serais-je devenu fou à force de trop travailler entre les divers documents administratifs ? Devrais-je prendre des vacances ou partir dans des établissements thermaux ou dans un asile psychiatrique ? Je n’ai jamais rencontré un oiseau à voix humaine auparavant, bien étrange, songea-t-il. Sur ces pensées qui se succédèrent à la vitesse de la lumière, il joua nerveusement avec la pierre au creux de son large paume et se ravisa. Le grand et élancé homme laissa la pierre au sol et ramassa délicatement l’oiselle, la protégeant avec son veston bleu marine, la réchauffant contre son torse viril, la transportant avec soin et attention, fébrile.
Il arriva dans sa humble et petite garçonnière aux murs blancs, sobre en meubles, et la déposa sur le bord de la fenêtre, veillant sur elle. À la lumière d’une lampe tamisée, il observa attentivement la créature ailée qui replia sa tête entre son plumage, se nettoyant. Cette toilette semblait une éternité pour le fonctionnaire qui écoutait l’unique son qui résonnait dans tout l'appartement, depuis leur arrivée, des aiguilles d’une horloge. Il prit aussi une tasse de café pour rester éveillé, traits tirés par sa longue journée. Le mystérieux animal commença à s’assoupir, tête entre son plumage blanc et gris brillant d’un éclat particulier, aussi blanc que la neige la plus virginale et aussi gris que la plus pure des perles. Il lui donna aussitôt un coup solide de sa main droite ; elle tomba par terre, sonnée, et se métamorphosa en ravissante et merveilleuse jeune et élégante femme. Théodore fixa cette dernière, lueur d’étonnement dans le regard, pris d’une crainte en constatant la grâce et la beauté telle qu’aucun mot ne pouvait la qualifier, qu’aucune plume ne pouvait l’écrire. Serais-je si fatigué, songea-t-il, que je vois une tourterelle devenir une femme ? Sauf si je suis définitivement devenu fou ? Depuis quand, un animal peut devenir un être humain ? Mais un oiseau à voix humaine est néanmoins plus étrange ! Et si c’est vrai, alors je viens de frapper une si belle créature humaine qu’est cette femme ! Il se sentait un peu coupable d’avoir levé la main sur une telle femme, se demandant s’il hallucinait.
— Qui êtes-vous, mademoiselle ? l’interrogea-t-il avec révérence, tremblant de tous ses membres, craignant son courroux.
Ajustant les plis de son ample robe vert émeraude et blanche sertie de perles et d’or autour du cou, accompagnée d’une ceinture en diamants, rehaussant son élégante silhouette féminine, elle lui souria chaleureusement. Elle se releva prestement. Ses bras blancs autour desquelles brillèrent dans la pénombre des immenses bracelets en or s’agitèrent pour avancer sa main droite vers le fonctionnaire et affirma joyeusement :
— Jeune homme, puisque tu es parvenu à m’attraper, alors sache me garder, maintenant ! Je serais ta femme et tu seras mon mari, unis par le hasard et le Destin ! Marions-nous, mon cher !
Ébahi, l’interpellé l’analysa minutieusement, incertain de ce qu’il venait d’entendre, et, ravi, bien qu’il soit désarçonné, qu’une si charmante demoiselle l’accepta ainsi pour mari. Il demeura silencieux pendant quelques minutes, et il s’exclama, euphorique, regard avec un éclat jamais vu jusqu’à ce jour, serrant fortement la main droite tendue pour vérifier qu’elle soit bien réelle :
— Mademoiselle, je ne comprends point comment vous êtes venue jusqu’à moi…
Elle lui adressa un affable sourire. Sourire énigmatique.
— … Je dois être fatigué par ma journée… conclut-il.
Il lui lâcha la main.
— … Mais qui êtes-vous ? Quel est votre nom ?
— Je suis Maria Vassilievna**, dit Maria la très Belle et la très Sage.
— Maria Vassilievna, votre surnom vous va comme un gant… Et vous êtes mon épouse légitime, alors dormons sous un toit commun, si tel est votre souhait !
Et le jeune couple part dormir dans leur chambre.
Théodore épousa Maria Vassilievna et le couple vécurent heureux. Le fonctionnaire ne négligea pas pour autant son travail, revenant toujours de plus en plus tard à la maison, soucieux de ne pas cumuler trop de retard dans les divers traitements administratifs que d’autres collègues oubliaient.
Quelques mois après leur mariage, Maria, enceinte de quelques mois, commenta à son mari :
— Fédia, malgré ton acharnement au travail, tu rentres tous les jours de plus en plus fatigué et nous ne sommes pas pour autant plus riches. Je comprends bien que tu te soucies de notre futur et de notre fils à venir, mais rien ne change à la pauvreté dans laquelle nous vivons !
— Eh oui, tu as raison, Macha ! soupira-t-il à contrecœur, baissant ses yeux sombres, jouant nerveusement avec le pli de son veston.
— Écoute-moi ! J’irai travailler, je gagnerais de l’argent ! Tu n’as qu’à me trouver des écheveaux de soie au couleur les plus diverses, et j’améliorerai notre situation en vendant mes tapisseries.
Théodore opina du chef et murmura :
— Ne préfères-tu pas que je te trouve un emploi dans l’administration ? Comme secrétaire ?
Elle lui adressa l’un de ses sourires les plus charmeurs. Sourire auquel il ne pouvait résister.
— D’accord, concéda-t-il, je m'occuperai demain de te donner tout ce que tu auras de besoin, mais je vais néanmoins essayer de trouver un emploi dans l’administration !
Plusieurs jours plus tard, Théodore parvint à amasser tous les fils multicolores nécessaires à la tapisserie et les lui remit. Maria les prit et, notant la mine affaissée de son mari par le manque de sommeil, affirma :
— Fédia, Merci pour ta rapidité, maintenant, va dans la chambre. Prie donc Dieu et va dormir, le matin est plus sage que le soir.
— Macha, tu as raison, soupira-t-il, épaules affaissées. Viens dormir à mes côtés, ma chère, la nuit nous portera conseille.
L’interpellée approuva d’un geste de la tête et rejoignit rapidement son mari.
Quelques heures plus tard, une fois qu’il s’endormit d’un sommeil profond, elle se leva, sortit de sa table de nuit un livre et se rendit dans le petit salon éclairé par le dernier croissant de Lune qui filtrait ses rayons malgré les rideaux. Maria ouvrit le livre magique et, d’une voix tonnante, appela ses serviteurs. Deux immenses hommes à la stature imposante vêtu d’un large caftan beige et d’un pantalon bouffant brun foncé apparurent devant elle.
— Tissez-moi avec ces fils une tapisserie telle que personne n’en a vu de si belle qui représente tout le pays, leur ordonna-t-elle. Je viendrais terminer la finition dorée dans deux heures.
Les deux serviteurs s’inclinèrent très bas et s’exécutèrent à la tâche. Terminant la tapisserie en une heure, ils s’en allèrent, laissant l’ouvrage suspendu sur un clou d’or au salon, scintillant. Maria la très Sage termina la finition avec sa fine aiguille, passant un fil d’or d’une main experte au bon endroit, tout en murmurant une incantation de son livre. Acheva-t-elle la tapisserie que celle-ci se mit à briller de mille feux, éclat insupportable pendant quelques minutes avant de reprendre une intensité plus acceptable pour les yeux humains. Souriante, ravie du résultat, l’épouse du fonctionnaire revint dormir.
Le lendemain matin, Théodore demeura prostré au seuil du salon, yeux écarquillés, souffle coupé, lorsque son regard parcourut le merveilleux tapis à la beauté stupéfiante qui représentait tout le pays, avec ses villes, ses compagnes, ses villages, ses forêts, ses lacs, rivières et mers, sans oublier tous les animaux, plantes et oiseaux qui semblaient bougés. Le tout éclairé par un soleil, une lune et des étoiles scintillantes. Maria rejoignit son mari et l’informa :
— Fédia, maintenant, va trouver un marchand et vend-le ! Ne fixe aucun prix, laisse l’expert le faire ! Nous tirons un grand revenu !
— Mais, femme, Macha bien-aimée, ne t’épuise pas au travail en tissant le soir ! C’est inhumain comme condition de travail !
Elle lui souria et répondit :
— Ne te soucie pas pour moi, Fédia. Je vais bien et je connais la limite de mon corps !
Il opina du chef et accourut au marché avec son paquet sous le bras. Malgré le froid mois de novembre, bien vêtu dans un large manteau vert forêt, il s’installa dans un coin et présenta sur un clou d’or la tapisserie, vantant sa marchandise. Tout le monde s’attroupa et s’émerveilla, mais personne ne la lui acheta, incapable de déterminer un prix.
Le Ministère des Finances, sortant de sa limousine blindée, passa avec tout un escadron de policiers chargés de sa sécurité. Cette soudaine visite fit fuir les passants et alimenta les rumeurs de certains curieux qui filmèrent à la dérobée avec leurs cellulaires et iphones le Ministre. Ce dernier s’arrêta net devant la tapisserie. Il demanda sévèrement à Théodore, le fixant de ses yeux de rapace avides :
— Où avez-vous trouvé pareille œuvre d’art ?
— Ma femme l’a crée de ses mains, répondit-il, soutenant le regard de son interlocuteur. Ce dernier ne put réprimer son air étonné.
— Et pour combien vendez-vous ce tapis ?
— Je ne fixe pas le prix, je laisse au plus compétent le faire.
Se grattant le menton, analysant la tapisserie sous toutes ses coutures dans l’espoir de déceler une faille, mais en vain, le Ministre éructa :
— Très bien ! Alors voici vingt mille lingots d’or !
Et Théodore revint chez lui, ravi de la tournure des événements. Mais il recommanda à son épouse de trouver un emploi. Il parvint à lui dénicher le poste de secrétaire comptable. Maria Vassilievna accepta à contrecœur le poste, venant toujours voilée et avec des robes amples et simples au travail pour ne pas éveiller les regards lubriques de ses collègues et de ses supérieurs.
Le Ministre, lui, montra la tapisserie au Président, en vantant la beauté du tapis. Le chef d’État acheta l’œuvre au même prix que son Ministre et le congédia. Le Ministre fut très intrigué de l’identité de l’épouse de Théodore. Il ordonna à l’un des policiers de son escorte d’envoyer un drone à reconnaissance faciale survoler la ville et les banlieues pour retrouver le mystérieux homme et sa femme.
Quelques jours plus tard, le policier qui dirigeait le drone revint au bureau du Ministre et lui annonça, regard dans les vagues :
— J’ai retrouvé l’identité de l’épouse de Théodore le fonctionnaire, c’est Maria Vassilievna ! Une beauté telle que personne n’en a vu jusqu’à aujourd’hui. Que tous, jeunes et vieux, voudraient lui demander sa main, tellement son élégance et sa beauté sont époustouflantes !
Intrigué, le Ministre se leva de son fauteuil brun rembourré et fit signe au policier de lui montrer une photographie de cette femme.
— Aussi, précisa l’agent de l’ordre, elle est enceinte de quelques mois.
En jetant un coup d’œil à l’image, bien qu’il ne nota que ses yeux bleu-gris, il tomba éperdument amoureux de Maria Vassilievna. Il était médusé. La lumière de l’astre du jour lui semblait une pâle copie de la grâce, de la beauté et de la luminosité de l’épouse du fonctionnaire. Il devint tellement amoureux qu’il négligea de se nourrir et de boire, passant ses journées à contempler la photographie de Maria Vassilievna, envoyant un drone l’espionner pour l’observer et s’émerveiller de son charme et réfléchissant au meilleur moyen de la faire sienne.
Le Président remarqua bien que son ami le Ministre des Finances dépérissait. Un jour, il l’interrogea sévèrement sur la raison de son attitude. Il lui expliqua, après quelques verres d’alcool supplémentaires pour noyer son chagrin, sa situation :
— J’ai remarqué la femme d’un fonctionnaire qui est tellment belle que je ne peux penser à aucune autre femme et j’en dépéris, mon Président.
Sourcils relevés, sourire ironique au visage, celui-ci lui répliqua d’un ton cinglant :
— Alors fait commander l’assassinat du mari et, une fois veuve, elle sera tout à toi ! Rien de compliqué ? Qui ne rêve pas d’être au côté d’un homme influent ?
— J’ai essayé, mais le tueur à gages n’a pas voulu, lorsqu’il a vu l’épouse du fonctionnaire ! Et le drone, en se rapprochant de l’appartement du couple a été brouillé ! Par contre, elle est enceinte de son mari !
— Alors je dois absolument voir une telle beauté ! s’exclama-t-il, curieux, regard pétillant d’une lueur d’intérêt.
Et le Président s’habilla comme un simple citoyen et ordonna à ses gardes du corps de faire de même et de se tenir à distance pour ne pas éveiller des soupçons. Il se rendit en banlieue de la capitale où habitaient le fonctionnaire et son épouse. Frappant à la porte de l’appartement, le Président, lorsque Maria Vassilievna lui ouvrit la porte, demeura médusé, devant sa beauté et son élégance, sans mot. Celle-ci le congédia et lui referma la porte devant le nez. Le chef d’État retournant chez lui, confus, murmura dans sa barbe :
— Pourquoi suis-je encore célibataire ? Si seulement je pouvais épouser cette belle femme ! soupira-t-il. Pourquoi doit-elle être l’épouse d’un simple fonctionnaire ? Pourquoi doit-elle porter en elle le fruit de son amour pour cet homme indigne d’elle ? Elle pourrait être la Première Dame du pays à mes côtés ! C’est inscrit dans les étoiles et dans son destin !
Il rentra chez lui dans sa villa luxueuse, mais tout ce marbre et cet or lui paraissaient vains et fades comparativement au visage angélique et aux doux yeux bleu-gris de la femme qu’il venait de rencontrer. il convoqua immédiatement le Ministre des Finances et lui dit froidement, regard glacial, traits hiératiques :
— Mon cher Ministre, songe à un moyen pour me débarrasser de ce fonctionnaire. Je veux sa femme, il n’y a aucune discussion ! Commence par donner une substance abortive à la jeune femme, je ne veux aucune trace de ce premier mari. Puis, trouve un moyen pour éliminer Théodore, ce fonctionnaire. Si tu réussis, je te récompense de la meilleure des manières, tu auras de l’or, des villes et des villages, tu deviendras Ministre des Finances, de l’Économie, de la Santé, de l’Éducation, de l'Information et de l’Armée.
Yeux aussi grands qu’une soucoupe, son interlocuteur s’inclina très bas, et lui promit de mener à bien sa mission.
— Si tu échoues, je te décapite, lui annonça-t-il froidement, le fixant, implacable, tel un rapace sa proie. Des sueurs froides se formèrent dans le dos du Ministre qui s’éclipsa rapidement, perplexe et nerveux, consterné.
Le Ministre se rendit dans un restaurant luxueux et buvait beaucoup d’alcool pour se remonter le moral, mais en vain. Le Ministre de l’Agriculture, un alcoolique notoire, s’avança vers son collègue, étonné.
— Mon cher collègue, paie-moi un verre de whisky et je t’aiderais volontiers dans ton trouble !
Le Ministre des Finances accepta et expliqua son ennui à son collègue et l’écouta.
— Collègue, sache que ce fonctionnaire, Théodore, est simple, mais sa femme est très intelligente. Il faut trouver une mission impossible pour eux… Mais quoi ? …
Il vida d’un trait son verre, réfléchissant.
— … Et bien ! J’ai trouvé la meilleure des idées ! Qu’il trouve le Cerf aux bois d’or !
— Mais un tel animal n’existe pas ! hurla le Ministre des Finances avec véhémence, frappant du poing la table, effrayant le serveur qui distribua les entrées.
— Qu’un tel cerf existe ou non, cela ne change rien au fait que Théodore le fonctionnaire trouve la mort, non ?
Son interlocuteur approuva d’un geste de la tête et accourut informé le Président de son idée avant de revenir manger en compagnie de son collègue. Le chef d’État, par l’entremise de son porte-parole, informa immédiatement le fonctionnaire en ces termes :
— Jusqu’ici, Théodore le fonctionnaire, vous avez été loyal et fidèle. Vous avez donc le privilège d’accomplir une mission spéciale. Vous devez amener devant le parlement le Cerf aux cornes d’or, attaché à la clôture. Si vous vous dérobez à l’ordre, vous serez décapité.
À suivre.
_______
* Théodore est l’équivalent en français du prénom russe Fiodor, Fédor et ses variantes qui est bien le héros du conte, à la différence qu’il n’est pas fonctionnaire mais chasseur à la cours du tsar. Selon les versions, le chasseur se prénomme André.
** Un petit mélange de contes russes est présent. Dans certains contes, l’épouse magique est Василиса Премудрая (Vassilissa Premoudraja), Елена Премудрая (Hélène Premoudraja) ou Мария Премудрая (Maria Premoudraja). « Премудрая », « Premoudraja », littéralement « La très-sage » ou « Dotée d’une grande sagesse », se traduit en français par savante, rusée, magique, et réfère toujours à une jeune femme qui peut se métamorphoser en oiseau, belle et intelligente, aux vastes connaissances, versée, entre autres, dans l’art de la magie. Dans notre réinterprétation du conte, nous prenons Maria pour prénom de notre personnage, auquel nous joignons un patronyme similaire à Vassilissa, soit Vassili.