Mondes des contes

Catlin et Eliz marchèrent dans un long couloir du château tout en discutant. Quand subitement une personne posa sa main sur les lèvres de Catlin afin de l’attirer vers lui sans un bruit. N’ayant pas remarqué la disparition de Catlin, Eliz continua sa route…

Tant bien que mal, Catlin essaya de se défaire de l’emprise de cet individu. Furieuse, elle lui donna un violent coup de coude dans l’estomac…En se tournant vers lui tout en étant prête à se battre, elle fut surprise.

-Zen ? Mais que fais-tu ici ? Lui demanda-t-elle.

-Tu n’es pas allé de main morte...Dit-il en se tenant le ventre.

-Tu n’avais qu’à pas faire ça ! Tu m’as fait peur !

-Désolé. Dit-il en se relevant. Mais je voulais être seul avec toi, sans qu’Eliz vienne encore me déranger et me dise à nouveau que je ne suis pas digne de toi.

-C’est vrai qu’elle ne mâche pas ses mots. Répondit-elle en détournant son regard du sien.

-Et toi ?

-Moi ?

-Oui, est ce que tu penses que je suis digne de toi ? Penses-tu un jour que nous pourrions nous marier ? Lui demanda-t-il. Ce que je t’ai dis ce jour là, quand nous étions tous dans cette arène, je le pensais réellement. Je ne dirais jamais cela à une autre femme.

Elle se mit à rougir. Elle ne sut d’ailleurs quoi lui répondre…

-J’ai compris. Ce silence en dit long. Répondit-il en commençant à partir.

-Attends ! Dit-elle en le retenant par la manche. C’est juste que je…Je ne me suis jamais posé de question concernant mes sentiments envers toi…J’ai déjà été amoureuse auparavant et mon cœur a été brisé. Je ne veux pas revivre ça…

Zen se retourna vers elle et l’embrassa tendrement sur ses lèvres pour finalement la serrer dans ses bras.

-Tu-Tu m’as embrassé ! S’écria-t-elle en rougissant.

-Je suis heureux. Dit-il. Je pensais que ce n’était plus la peine d’espérer mais je suis heureux du contraire. Cet homme qui a brisé ton cœur n’est qu’un imbécile. Je ne ferais jamais une telle chose, je ne briserais jamais ton cœur. Alors tu peux tomber amoureuse de moi sans crainte.

Il resserra son étreinte. Appréciant à son tour celle-ci, elle s’agrippa à lui en souriant…

-Je vais y réfléchir. Dit-elle.

-Quoi ?! Répondit-il.

Pendant ce temps, Eliz continua quand elle s’aperçu que Catlin eut disparu…

-Catlin ? Catlin ?! L’appela-t-elle sans avoir obtenu de réponse. Je suis sûre que c’est cet imbécile de prince. Prince de mes deux, tu vas le regretter ! Tu vas regretter de m’avoir enlevé ma Catlin !

Enervée, elle ne fit pas attention à Oscar qui s’avança vers elle…

-Eliz… ? Dit-il.

-Qu’est ce qu’il y a ?! S’écria-t-elle en se tournant vers lui.

Surprit, il se mit à sursauter…

-Je ne voulais pas te déranger…Répondit-il.

-Pardonne-moi. S’excusa-t-elle avant de soupirer. C’est encore cet imbécile de prince, il m’a enlevé Catlin.

-C’est vrai que vous êtes proches toutes les deux. Fit-il la remarque.

-Elle m’est très chère. Je la considère comme ma sœur. Nous avons été pratiquement tout le temps ensembles à raconté nos histoires …Je sais que nous ne serions pas éternellement ensemble mais cette aventure, nous a rapprochés. S’exprima-t-elle en souriant avant de froncer les sourcils et de montrer son poing. Mais il est hors de question que je laisse Zen me la prendre ! Je ne veux pas qu’elle finisse avec lui !

-Tu tiens vraiment à elle. C’est touchant. Dit-il en souriant.

Elle se mit à rougir…

-N’est ce pas normal ? Répondit-elle en détournant son visage du sien. Au fait, que me voulais-tu ?

-Rien de particulier. Répondit-il. Je voulais juste te parler. Et toi que fais-tu ici toute seule ?

-C’est vrai…En fait Ruby est en compagnie avec sa majesté dans sa chambre. Et j’étais venue vous demander de l’aider…Répondit-elle. J’ai failli l’oublier.

-J’y vais. Je vais aller l’aider après tout c’est ton amie. Dit Oscar en partant en courant.

Eliz se mit à sourire…

-Pourquoi je souris ? Se demanda-t-elle. Reprends-toi, Eliz !

Le vent continua à s’infiltrer dans la pièce et l’homme se tenant vers la fenêtre s’avança vers nous…

-Qui êtes-vous ? S’écria sa majesté et en me tenant toujours le poignet. Sortez immédiatement !

Face à nous, cet homme m’attira dans ses bras tout en frappant violemment sa majesté avec son poing. Ce fut si violent que le roi s’évanouie. Cet homme s’éloigna ensuite de moi et j’eus à peine remarqué ces yeux vifs de couleur pourpre. Surprise, je m’avançai vers lui…

-Shain…Dis-je. Shain, c’est bien toi, n’est ce pas ?

Il tourna son visage dans ma direction, sans dire un mot.

-Je…Je…Je suis désolée pour la dernière fois. Lui dis-je. C’est vrai tu avais raison, j’aurais dû vous en parlé. J’aurais dû vous dire ce qu’il va m’arrivait mais…si je vous l’avais dit, vous m’auriez certainement empêchés de continuer. Et maintenant à cause de moi, vos vies sont également en danger…Alors oui, je veux tous vous protéger ! Et je le ferais, même si pour cela, je dois mourir !

Il me prit la main afin de m’attirer à nouveau dans ses bras…

-Shain ?

-Je ne peux même pas te laisser une journée sans que tu n’aies de problème. Dit-il avant de soupirer et de me serrer dans ses bras. Concernant ce jour-là, j’étais vraiment furieux que tu ne m’en aies pas parlé. C’est vrai, si tu l’avais fait alors je t’en aurais empêché. N’est ce pas normal ? Je tiens à toi.

Je m’agrippai à lui tout en ayant les larmes aux yeux…

-Je vais donc te protéger, Ruby. Qu’importe ce qui m’arrive mais je veux que tu vives.

Je fis non…

-Tu n’as pas à faire ça. Répondis-je. C’est à moi de tous vous protéger. C’est de ma faute.

-Ruby…Laisse au moins te protéger. Laisse-moi protéger la femme que j’aime.

« La femme qu’il aime ?! » Répétai-je… « C’est moi ?! ». Je le regardai en étant embarrassé…

-La…La-la-la femme que-que tu ai-aime ?

-Oui. Répondit-il en m’embrassant mon annulaire gauche. A-t-on avis pourquoi je voulais que tu deviennes ma femme ? Ce n’est d’ailleurs plus qu’une question de temps pour que tu le sois.

Je m’apprêtai à répondre quand une personne fracassa la porte. Ce fut Oscar…

-Ruby ! S’écria-t-il avant de nous remarquer. Pardon de vous avoir dérangé…

-A-Attends. Où sont les autres ? Lui demandai-je.

-Je viens de quitter Eliz. Elle m’a dit que Catlin et Zen étaient ensembles. Et Ren est actuellement avec la princesse. D’ailleurs son déguisement n’a servit à rien, elle l’a immédiatement reconnue. Nous expliqua-t-il. Je ferais mieux de retourner auprès de Ren.

-Je t’accompagne. Lui dis-je en m’avançant vers lui.

Sa majesté ayant encore un peu de force m’agrippa la cheville…

-Je…Je ne te laisserais pas partir…pas…Pas tant que tu ne seras pas à moi…Dit-il avec mal.

Shain à nouveau furieux, lui donna un violent coup de pied au visage, l’assommant définitivement.

-S’il se relève, je le dévore ! Dit Shain avec un regard à glacer le sang.

Au même moment Ren essaya de repousser la princesse sans lui faire de mal…

-Tu sais Ren, je m’en veux. Dit-elle. Je sais pourquoi tu as agit ainsi, c’est parce que je ne m’occupais pas assez de toi, n’est ce pas ?

-Non, ce n’est pas ça. Répondit-il. Friya, tu le sais aussi bien que moi, je ne t’ai jamais aimé.

Elle s’arrêta pendant quelques secondes avant de le pousser sur le lit. Elle se mit ensuite sur lui afin de le déshabiller…

-Arrête ! Dit Ren en commençant à s’énerver.

-Pourquoi ? Lui demanda-t-elle. J’ai pourtant tout, la beauté, l’argent, un palais… Alors pourquoi ? Que veux-tu de plus ?

-Tu n’es pas Sarah. Et rien au monde ne pourra la remplacer…Tu auras beau avoir tout l’or du monde mais rien ne pourra faire changer mes sentiments. Répondit-il.

Friya se mit à pleurer et lorsqu’il voulut la consoler, la porte s’ouvrit. Shain, Oscar et moi ainsi que Sarah qui arriva peu de temps après, nous les vîmes proche l’un de l’autre, allongés tous deux sur le lit et Ren à moitié déshabillé. Il devint alors pâle…

-Ce n’est pas ce que vous croyez ! Dit-il en nous regardant. Sarah, je ne te ferais jamais une telle chose…

-Décidemment, je n’arrive jamais au bon moment. Susurra Oscar.

-Quoi qu’il en soit… Princesse, navrée de vous poser cette question mais…Avez-vous reçu une lettre ? Ou entendu quelque chose sur une personne qui se fait appeler H ?

Elle me regarda tout en s’essuyant ses larmes et en se relevant de Ren…

-Effectivement, j’ai reçu une lettre signé de cette personne. Répondit-elle. Elle disait que ma dernière heure avait sonné, que je n’avais plus que quelques heures à vivre. Je pensais que c’était une plaisanterie de mauvais goût mais maintenant que vous en parler…cela me fait un peu peur. Pourquoi me posez-vous cela ?

« Une lettre annonçant sa dernière heure ? » Pensai-je… « C’est étrange, d’habitude, il ne prévient jamais ses victimes…Du moins pas que je sache. »

*