Copains et puis c'est tout

Chapitre 9 : Rivalités

1008 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/04/2021 11:04

La fille du proviseur s'approcha du couple en adressant un regard noir à Yumi qu'elle ne manqua pas de dévisager de la tête aux pieds. Celle-ci le lui rendit aussitôt.


— Bah alors, Yumi ? Avoir William pour toi toute seule ça te suffit pas, peut-être ? Tu cherches à avoir tous les mecs de ce bahut à tes pieds, c'est ça ?

 

La concernée serra les poings mais se résonna à garder son calme.

 

— Fiche-nous la paix, Sissi !

— Alors là, même pas en rêve ! C'est elle qui devrait nous laisser ! Elle cherche à t'éloigner de moi alors qu'elle sort déjà avec quelqu'un ! Tu devrais avoir honte, Yumi !

— Mais c'est quoi cette histoire à la fin ?! Je ne sors avec personne, ok ? gueula Yumi.

— En plus d'être une profiteuse, tu es une menteuse et une manipulatrice.

— Étrange parce qu'on dirait que c'est toi-même que tu décris, là !

 

Sissi feignit d'être offensée par les propos de la japonaise, comme elle savait si bien le faire.

 

— Arrête un peu ta comédie, Sissi, je sais que Yumi ne sort pas avec William, intervint Ulrich avec agacement. Elle me l'a dit.

 

La jeune brune le fixa pendant de longues secondes, bouillonnant intérieurement de rage.

 

— Et tu la crois elle, plutôt que moi ?

— Ah mais laisse-moi deviner ! T'envisages certainement de prendre des cours de théâtre ? Non, parce que... tu joues tellement bien la comédie, je t'avoue que tu m'impressionnes de jour en jour ! Et, en plus, le rôle de la petite peste qui adore se faire passer pour la victime te correspond tellement bien.

 

Ulrich pouffa de rire tandis que Yumi affichait un sourire innocent, ce qui eut l'effet de faire davantage rager Sissi. Elle porta un dernier regard haineux envers sa « rivale » avant de tourner les talons.

 

— Affiche-toi toute seule, tu es ridicule. Vous êtes tous les deux ridicules !

 

Une fois la pimbêche partie, les regards des deux tourteaux se rencontrèrent à nouveau.

 

— L'écoute pas, murmura Ulrich.

— Oh mais... aucune chance ! J'ai bien mieux à faire.

 

Un silence s'installa alors. Yumi espérait au fond d’elle qu'Ulrich termine ce qu'il avait commencé avant que Sissi ne les interrompe mais elle gardait le silence pour lui faire croire que cela lui importait peu, bien qu'elle mourait d'envie de connaître la fin de sa phrase.

 

— Euh, Yumi...

 

Il n'eut pas le temps de continuer plus loin car la sonnerie retentit. Les deux adolescents revinrent à la réalité et une mine déçue se peignit sur leurs visages.

 

— Mince, déjà !

— Apparemment.

— Mais..., il se racla la gorge, hésitant, on pourra se voir à un autre moment ?

 

Le sourire de Yumi renaquit instantanément.

 

— Oui, bien sûr, y a pas de soucis !

— Super !

— Bon, j'y vais.

— Ouais.

 

Sur ces mots la japonaise quitta Ulrich et regagna sa salle de classe tandis que ce dernier la regarda s'éloigner, flottant sur un petit nuage. 

Les choses s'étaient finalement mieux passées que ce qu'il aurait imaginé, même l'incrustation de Sissi n'avait pas suffi à gâcher totalement cet instant. 

Il retourna auprès de ses amis, le sourire s'élevant jusqu'aux oreilles.



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— T'as l'air bien content, Ulrich, nota Jérémy en sortant ses affaires.

 

Le concerné ne répondit pas tant il était emporté dans ses pensées. 

Ne voulant risquer de le rendre grognon en l'émergeant de ses songes, Odd, Aelita et Jérémy s'échangèrent à nouveau des sourires et préférèrent suivre le cours, bien que pour le blondinet c'était chose impossible : il finit rapidement par s'endormir sur sa table.



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L'heure pour les élèves de regagner chacun son dortoir se manifesta. 

Sissi alla attendre William près du réfectoire où elle savait qu'il n'allait pas tarder à sortir, les bras croisés sur sa poitrine et les sourcils froncés. Après quelques minutes d'attente, le beau ténébreux finit par faire son apparition, lui aussi laissant s'exprimer sa mauvaise humeur.

 

— C'est pas trop tôt ! grogna Sissi.

 

William poussa un long soupir en levant les yeux au ciel.

 

— Je suis vraiment pas d'humeur à parler, Sissi, on verra tout ça demain.

— On ne verra rien demain ! À cause de toi, tout mon plan est tombé à l'eau ! Je t'ai demandé juste une chose, une, et même ça tu n'as pas été capable de le faire !

— C'est pas ma faute, ok ?! commença-t-il à s'énerver. J'ai fait exactement ce que tu m'as dit, mais ça s'est pas passé comme tu le voulais. Alors, désolé, mais j'y peux rien !

— « Tu » ? grimaça Sissi. Je te rappelle qu'on est deux, tu tiens autant que moi à éloigner cette peste de Yumi de mon Ulrich !

— Traîte pas Yumi de peste ! Ulrich, en revanche, c'est qu'un gros imbécile !

— Lui, au moins, n'est pas un bon à rien ! renchérit la pimbêche.

— Ok, tu sais quoi ? Débrouille-toi toute seule pour le conquérir, ton Ulrich. Moi, je n'aurais aucun mal à mettre Yumi dans ma poche. J'attends juste le bon moment. Toi, par contre... Bonne chance !

 

Puis il s'éloigna sans lui laisser le temps de répondre. Sissi, une nouvelle fois humiliée, s'écria avec colère :

 

— De toute façon, je n'ai pas besoin de toi, tu ne me sers à rien !

 

Le beau ténèbreux ignora complètement ses propos et s'empressa de regagner sa chambre.

Il croisa alors Ulrich dans le couloir, ce dernier se dirigeant vers les douches. Ne pouvant réprimer sa haine et sa jalousie à l'égard de l'adolescent, il le bouscula violemment quand il arriva à sa hauteur.

 

— Non, mais, je peux savoir c'est quoi ton problème ?! cria Ulrich qui manqua de se prendre la tête la première contre le mur.

— Mon problème c'est toi, Stern !




Prochain chapitre : Des histoires à clarifier

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