Code Alpha 2.0: Rainy Days

Chapitre 16 : Chapitre 16: For the damaged coda

3163 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 06/09/2019 20:40


Constance


J'étais devant l'usine. Celle où j'étais officiellement venue au monde il y a pile un an. Où j'avais accompli l'impardonnable il y a quelques jours. Le vent soufflait et soulevait en passant ces cheveux roses qui n'avaient jamais été les miens. Ce n'était plus le moment d'hésiter. De toute façon, ma décision était déjà prise depuis quelques temps. Il fallait en finir.

Dès lors que j'arrivai dans le hangar, la création d'Antoine me bondit dessus. Elle ressemblait beaucoup à celle qui m'avait attaquée dans la rue, mais ce n'était pas tout à fait elle ; elle était mille fois plus expressive. En m'apercevant, une grimace de haine traversa son visage avant de laisser place à de la jubilation. Elle éclata même de rire !

« Ombre, c'est ça ? Antoine va être ravi quand il va voir que je vais te lui ramener sur un plateau d'argent ! Bien sûr, il m'en voudra pas si je t'abime un peu avant... n'est-ce pas ?

La fille aux cheveux rouges s'apprêtait à m'attaquer. Je savais d'avance que je ne faisais pas le poids : aussi bien physiquement que mentalement, j'étais dans l'incapacité la plus totale de me battre. De toute manière, ce n'était pas la raison de ma venue.

- Je me rends, lui lâchai-je.

- Il sera tellement, tellement fier de moi... Et enfin il... Attends, quoi ?

- Je me rends. Emmène-moi à lui.

Elle me regarda, suspicieuse.

- C'est un piège ? Une stratégie ? T'es avec Judith, c'est ça ? Sache qu'on a fait exploser sa planque pendant la nuit ! Qu'est-ce que tu dis de ça, hein ?

- Je suis toute seule.

Elle fit la moue, et reprit d'une voix pleine de déception:

- Dans ce cas, ça ne te dérange pas si je te fouille.

- Non.

Elle chercha dans chaque recoin à deux reprises, fouillant presque frénétiquement l'intégralité des habits que m'avait offert Mathilde, les froissant au passage. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si la rouquine avait survécu... Je n'en serai pas là. Elle et moi, on aurait vraiment pu changer les choses. Elle aurait réussi à panser les plaies qu'avait rouvert les mots de Melvin avec les siens, des mots doux, des mots d'espoir. Et elle aurait su quoi faire... Ou peut-être pas. Peut-être que je l'idéalisais. De toute façon, je ne pouvais plus que supposer.

- Bon. T'as l'air clean.

- T'es sûre, tu veux pas vérifier une nouvelle fois ? lançai-je sur un ton sarcastique.

Je le regrettai immédiatement, car elle s'adonna à une nouvelle fouille. Elle me prit mon portable et les quelques papiers en boule que j'avais dans les poches. Puis, nous allâmes enfin dans le monte-charge.

- Tu ressortiras jamais d'ici, t'en es consciente ?

- Ouais.

- Et ça ne te fait rien ? Tu viens te livrer comme ça dans la gueule du loup ?

- Ouais. »

La fille cessa d'essayer de converser avec moi. Nous étions désormais dans le laboratoire. Antoine était sur son siège habituel, tapant à une vitesse incroyable sur son clavier. Lorsqu'il entendit les portes s'ouvrirent, il se retourna vers moi. Son état était piteux et ses yeux vitreux. Depuis combien de temps n'avait-il pas dormi ? Il me dévisageait avec méfiance.

« Ambre ? Fit-il d'une petite voix misérable.

- Non.

Il secoua la tête avant de dire en reprenant son ton hautain habituel :

- Bien sûr que non, c'est toi. Ombre. Cette chose qui a prit sa place.

- Si c'est comme ça que tu veux voir les choses.

Il se tourna vers sa création.

- Tu l'as fouillée ?

- Oui ! Elle n'a rien.

- Bien. Que me vaut le déplaisir de ta visite ?

- Si tu essayais de me capturer en début de semaine, c'était pour récupérer Ambre ?

- Exact. Je peux utiliser ton avatar virtuel pour échanger de place avec celui de ma sœur. Ainsi elle sera de retour parmi-nous et tu seras bloqué là où se trouve ta place. Dans le néant de la mer numérique.

- Bien. Qu'est-ce qu'on attend ?

Antoine sursauta. De toute mes réponses, c'était celle à laquelle il avait dû le moins s'attendre.

- Je ne pense pas que tu vas comprendre, mais je vais m'expliquer quand même. Je me suis battu pour vivre depuis que j'ai eu l'impression de venir au monde. Mais... t'as raison. C'est pas ma place. C'est celle d'Ambre. J'ai réalisé que quoique je fasse, je ne faisais que répandre le mal autour de moi... J'ai eu beau essayé d'arranger les choses, tout ne fait qu'empirer. Alors... Alors si je peux au moins la ramener, j'aurai fait une bonne chose dans ma courte existence.

Le génie resta silencieux quelques instants avant d'applaudir. D'abord timidement, puis avec de plus en plus d'énergie. On aurait dit un gamin à un spectacle de marionnette.

- Bravo, bravo ! Je te félicite d'avoir compris tout cela par toi-même ! Bien sûr, si tu avais mis moins de temps à réaliser tout ça, Jean serait toujours en vie, mais bon, on ne peut pas tout avoir !

Je ne répondis pas. Jean. Mathilde. Je ne pouvais pas continuer sans eux. C'était la meilleure décision à prendre. Ambre allait faire une bien meilleure humaine que moi... C'était le choix que j'avais fait. Le dernier que j'allais faire.

- Rose, accompagne-là dans la salle des scanners.

- Antoine, quelqu'un arrive, lui répondit la jeune fille en pointant du doigt un des écrans qui affichait l'entrée de l'usine.

Le blondinet lui lança un regard noir.

- Qu'est-ce qu'on a déjà dit au sujet de désobéir à mes ordres ? De plus ce n'est que Melvin, il vient comme je le lui ai demandé hier.

- Une fois Ombre dans le scanner, je reviens te voir avec...

- Non. Ambre saura trouver son chemin toute seule. Tu iras monter la garde en bas.

- ... Ne serait-ce pas plus...

- Rose ! Pour la dernière fois, apprends à rester à ta place ! Et cette place est en bas à monter la garde, pas à mes côtés ! »

La jeune fille aux cheveux rouges m'indiqua le chemin sans me regarder. Je pouvais voir des larmes perler sur ses joues.


Melvin


Ce que je vais faire, c'est pour le bien de tous. Ce que je vais faire, c'est pour le bien de tous...

Je répétai ces phrases en boucle dans ma tête, essayant de m'en convaincre. Avant, j'étais un petit garçon perdu au milieu des monstres. Aujourd'hui, j'allais les rejoindre. J'allais moi aussi devenir un monstre. J'allais... Bref, j'avançais dans l'usine en tentant de ne pas succomber à l'envie de partir en courant. De retourner voir Zoé, de lui dire que j'avais changé d'avis... Il était un peu trop tard pour ça, pas vrai... ? De toute façon, plus rien n'allait jamais être comme avant. On avait atteint un point de non-retour.

J'arrivai enfin au monte-charges.


Constance


Les portes du scanner s'ouvrirent pour me laisser y rentrer.

« Bon voyage ! Me lança Rose avant de s'enfuir dans un coin de la pièce.

Je pleurais aussi désormais. Je ne pouvais cesser de penser à Mathilde. A ce qui aurait pu être et qui ne serait jamais.


Antoine


C'était un grand jour ! J'allais enfin retrouver ma sœur ! J'allais enfin être complet ! Et tous les deux, on allait rapidement détrôné Hannibal ! On allait enfin... J'allais enfin être... heureux ! Hannibal m'avait prévenu d'une attaque prochaine de ses anciens ennemis, "ZETA", je crois... Nous devions nous concentrer sur l'activation d'une tour pour nous défendre. Ça pouvait bien attendre quelques minutes pour que je puisse retrouver ma sœur, non ?


Rose


Je me demandai ce qu'était devenu Violette. Est-ce qu'elle avait souffert comme moi je souffrais ? Pourquoi est-ce qu'Antoine m'ignorait de la sorte ? Pourquoi ne pensait-il qu'à Ambre ou Hannibal ? J'étais parfaite pour lui, il n'avait besoin de personne d'autre... Alors pourquoi ? Qu'est-ce qu'il me manquait ? J'étais prête à tout pour lui... Sauf que ce n'était pas assez...


Zoé


Zoé attendait devant l'usine. Les hommes en noir autour d'elle se préparait à l'assaut. Antoine allait mourir et ils allaient récupérer le virus qu'il avait crée l'an passé et l'activer sur Hannibal. Ça se terminait ici et maintenant. Mais si Melvin échouait... Si Melvin échouait, c'était peut-être eux qui allait se faire massacrer. Est-ce qu'elle avait eu raison de lui faire confiance, de faire peser autant de responsabilités sur lui ? Ne venait-elle pas de tous les condamner ?

Il est temps de lancer les dés... pensa t-elle.


Constance


Les portes du scanner se refermèrent. La lumière s'activa.


Melvin


Les portes du monte-charges s'ouvrirent. Je rentrais à l'intérieur.


Antoine


« Transfert Ombre. Scanner Ombre. Virtualisation ! »


Constance


Je n'étais pas sur Lyoko.

C'était donc ça, la mer numérique ? Je sentais... des choses circuler partout autour de moi. Tant d'informations... Tant de données... Je ne savais plus où donner de la tête...


Melvin


« Salut Melvin. Tu arrives pile au bon moment. Nous allons enfin être tous réuni, déclara Antoine sans me regarder.

- Ah ouais ?

- Observe et admire ! C'est là le summum de mon génie ! »


Rose


Pourquoi est-ce qu'il ne pouvait pas m'aimer comme je l'aimais ? Je n'existais que pour le satisfaire, alors pourquoi est-ce qu'il ne me laissait pas l'approcher ?


Constance


J'avais l'impression de devenir folle... Depuis combien de temps est-ce que j'étais là ? Des heures ? Des jours ? Ou simplement des...

« Secondes. Oui. Tu n'es là que depuis quelques secondes, Constance.

Je levai les yeux. Elle était là. Tout en rose, ce rose qui lui allait si bien. Elle eut un grand sourire en m'apercevant.

- A... Ambre ?

- Oui. Non.

Elle hocha les épaules avant de sourire:

- Peut-être.

- Je... Je suis tellement désolée pour ce que...

- Chut. C'est derrière nous désormais. Nous avions toutes les deux torts, Constance. Tu veux que je t'appelle comme ça ou tu préfères Ombre ?

- C... Constance.

- Bien. Je m'en doutais. Tu vois, nous voulions toutes les deux vivre indépendamment de l'autre, c'est en ça que nous nous trompions ! Nous sommes deux faces d'une même pièce. Tu es tout autant Ambre que moi, je suis tout autant Ombre que toi. Nous ne faisons qu'un.»


Melvin


« Dis... Dis Antoine...

- Je suis occupé, Ron. Quelque chose cloche, je n'arrive plus à atteindre Ambre.

Il pianotait tellement fort sur les touches que j'avais l'impression que son clavier allait se briser.

- Tu te souviens quand t'étais venu jouer à la console chez moi ? On s'était bien amusé, pas vrai ?

Antoine s'arrêta et me regarda enfin.

- Oui. C'est vrai. Même si je t'ai laissé gagner, bien évidement.

- Oui, bien évidement...

- Pourquoi est-ce que tu me parles de ça ?

- Pour rien, pour rien... »

Je le voyais encore, dans ses yeux. L'ado perdu qui voulait juste se faire des amis, qui avait juste besoin que quelqu'un le serre dans ses bras. Est-ce qu'il était encore possible de le sauver ? Une grande partie de moi aurait voulu hurler que oui, qu'Antoine avait un bon fond, qu'il avait toujours eu un bon fond. Mais l'autre partie était réaliste et elle gagnait en influence dans ma tête. C'était cette même partie qui repassait en boucle les horreurs qui s'étaient déroulés hier.

Il n'y avait plus d'autres solutions.


Constance


« Je lutte ici depuis... tellement longtemps, Constance. Contre Hannibal. Que dis-je, contre le Destin lui même ! Rapidement, j'ai réalisé que mes pouvoirs étaient limités. Tu sais pourquoi ? Parce que je n'étais pas complète ! Mais maintenant, tu es là... Tu m'as tellement manquée.

Elle me prit dans ses bras.

- Je... je comprends pas de quoi tu parles...

- Peu importe. Nous sommes ensemble désormais.

L'atmosphère apaisante de la mer numérique commença à s'agiter. Le bleu serein devint rouge vif. Une forme noire s'approchait de nous. En la voyant, je ressentais une peur presque primale. Ambre, à côté de moi ne défailli pas.

- Moi je comprends. Et je ne peux pas laisser tout ça se produire.

Ambre s'avança vers la silhouette, tout en me prenant par la main.

- Hannibal. Je me disais bien qu'un jour je retomberai sur vous.

- Tu me connais ? Mmh. Tout s'explique. C'est toi qui a joué avec le supercalculateur en voyageant dans le temps. C'est toi qui essaies de me bloquer.

- Je n'essaie pas simplement. J'ai réussi.

La forme eut un tremblement.

- Antoine est avec moi. Il m'appartient désormais.

- Antoine va mourir. Tu as perdu, Hannibal.» répondit-elle en pleurant.


Melvin


H : Antoine, éloigne-toi de Melvin immédiatement.

Antoine n'eut pas le temps de réagir. J'avais déjà l'arme à feu que m'avait confié Zoé pointé sur son visage. Nous restâmes quelques secondes immobiles, tous les deux. De la sueur perlait sur son front. Probablement du mien aussi. 

« Ron... Tu n'es pas sérieux ? Nous sommes amis. Je suis ton meilleur ami ! J'ai été là pour toi quand personne ne voulait s'asseoir à ta table ! J'ai réparé ton ordinateur un nombre incalculable de fois !

- Je sais... Merci... Merci pour tout ça... Antoine...

- Je peux pas le croire. Tu ne vas pas me tirer dessus, Melvin. Tu n'es pas un tueur, n'est-ce pas ? Ça ne peut pas s'arrêter maintenant, pas après tout ce que j'ai fait ! Tu ne tireras pas parce que tu es faible, Melvin ! Tu as toujours été faible et maintenant tu vas me faire croire que tu vas me tirer dessus, de sang-froid ? Laisse-moi rire !

Je ne répondis pas. Antoine comprit que c'était la fin. Il eut un grand soupire et eut presque l'air soulagé. Puis des larmes coulèrent sur sa joue.

- J'allais enfin retrouver Ambre... Laisse-moi au moins la voir ! Je veux juste voir Ambre une dernière fois... Et après... Après tu pourras terminer ce que tu viens de commencer.

- Je suis désolé... Je peux pas prendre de risque... »

Sa mort fut rapide et sans douleur. J'espérai que désormais, il serait enfin en paix.


Constance


Ambre et la forme restèrent face à face quelques instants, sans qu'un bruit ne vienne rompre le silence pesant. Puis, la silhouette bougea à nouveau.

« D'accord. Bien joué. Peut-être que c'est toi qu'il me faut plutôt qu'Antoine. Je ne suis pas le "méchant" de l'histoire. J'agis pour le bien commun, le bien de tous. Comme toi, Ambre.

Il tendit son bras dans notre direction, nous offrant sa main.

- Je sais qui tu es. Je sais ce qui attend le monde si on te laisse continuer. Je l'ai vu, à de multiples reprises. C'est fini, reconnais-le.

- Et tu penses être la seule à pouvoir jouer avec le temps ? Ah ! Tu m'as juste donné une idée géniale. Je vais tout recommencer moi-aussi. Je remonterai avant ta naissance et j'assassinerai Jérémie Belpois avant qu'il n'ait l'idée d'avoir des enfants. Tu ne seras plus là pour te mettre sur mon chemin.

- On sait tous les deux que vous ne le ferez pas. Ce n'est pas pour rien que vous cherchiez Antoine. Mais dans le doute, j'ai aussi prévu quelque chose pour vous empêcher de « jouer avec le temps », comme vous dites. Échec et mat.

- Tu es effectivement beaucoup plus douée que ton frère. Dommage. Quant à ma défaite, nous verrons bien. »

La forme se dissipa et la mer redevint calme.


Rose


Lorsque j'entendis le coup de feu, je me ruai sur l'échelle pour rejoindre le laboratoire. Quand j'y arrivai, je ne pouvais pas en croire mes yeux. Antoine... était... Non, c'était pas possible ! Le rouquin était là, tenant un revolver dans la main. Le fumier... Il allait payer ! Dans un rugissement, je me ruai sur lui. Il essaya de me tirer dessus, mais j'étais trop rapide. Je le soulevai d'une seule main et le propulsait contre un mur. Il ne se releva pas. Je m'assurerai de son trépas plus tard, maintenant je devais sauver Antoine...

Mais son cœur ne battait plus. Mes ses yeux ne se rouvraient pas... Il était parti, définitivement parti ! Le pistolet était au sol, à côté de moi... Peut-être que je devais le rejoindre... Que faire d'autre ? Comment vivre sans lui ? Je n'avais plus le moindre but, la moindre fonction... J'avais échoué à le protéger... 

L'écran s'alluma subitement. Un message y était apparu, il fut lu par une voix automatique.

H : Nous allons devoir réagir très vite, Rose. Très très vite.

Essuyant mes larmes, je me rapprochai doucement de l'ordinateur.


Constance



Ambre s'était tournée vers moi. Elle avait tellement changé depuis la dernière fois que je l'avais vu. Ce n'était plus la petite fille craintive que j'avais poussé ici il y a douze mois. Elle avait une présence presque effrayante.

« Constance, tu as le choix désormais. Sois tu restes ici et nous redevenons complète, sois tu retournes là-bas et tu vis ta vie. Tu es légitime pour le faire, ne t'inquiète pas. Même au-delà des erreurs que tu as pu faire. Pour ma part, je dois rester, au cas-où mon plan ne fonctionne pas comme prévu.

- Il y a une troisième option, sœurette.

- Je ne suis pas sûr de comprendre. De quoi parles-tu exactement ? »

Sans lui laisser le temps de réagir, je me saisissais d'elle, la serrant fort contre moi.

« Constance, je sais ce que tu essaie de faire... Ne le fais pas ! On doit rester ensemble ! Ou alors toi, retournes-y mais je ne peux pas retourner dans le monde réelle, pas après tout ce que j'ai... »

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Les tentacules de mon avatar l'avaient transpercée. Elle se dissipa lentement, sous mes yeux. Elle essayait de me parler, de me crier quelque chose, en vain. Bientôt, elle avait complètement disparu, me laissant là où était ma place et lui faisant regagner celle qui était la sienne. Je n'avais pas été sûre que ça allait marcher. Comme Antoine l'avait annoncé en m'envoyant ici, elle allait retrouver le monde réel tandis que j'étais bloqué ici. J'avais écouté mon instinct, le même instinct qui l'avait condamné à errer ici il y a un an. Je plongeai dans la mer numérique, sans regarder en arrière.

Vis, Ambre. Tu le mérites. Pour ma part, je vais redevenir ce que j'ai toujours été.

Une Ombre. 


Laisser un commentaire ?