Il était une fois... Pfff ... ça n'existe pas !
Cette fanfiction participe au Défi d’écriture du forum Fanfictions.fr : LE CROSSOVER IMPROBABLE (janv. fév. 2022)
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Un ogre de presque deux mètres
Tout vert, qui rote et qui pète
Ça n'existe pas, ça n'existe pas !
Un chasseur traînant son cafard
Pour des sentiments compris trop tard
Ça n'existe pas, ça n'existe pas !
Un âne parlant sans arrêt
Énonçant la vérité sans apprêt
Ça n'existe pas, ça n'existe pas !
Et pourquoi pas ?
(Toute ressemblance avec "La Fourmi" de Robert Desnos est volontairement pas-fortuite.)
***
A l'aube de ce matin-là, à la frontière entre le Royaume de Nulpahr et celui de Duloc, au sommet d'une falaise, un cri pour le moins effroyable tira violemment de son sommeil un ogre encore plus effroyable. L'immense créature verte se redressa brusquement, vérifiant avec inquiétude la porte de fortune qui obstruait la petite caverne derrière lui. Le bout d'écorce bougea sans attendre et la princesse Fiona en sortit, éberluée, une main sur le cœur. Malgré sa pâleur, elle allait bien et l'ogre en fut soulagé.
Il se tourna alors de l'autre côté, prêt à dégommer séance tenante son âne bâté de compagnon qui avait dormi à côté de lui, dehors, près du feu de camp. Seul ce bourricot pouvait être le responsable de ce vacarme assourdissant. Mais, ce n'était visiblement pas le cas car ce dernier le dévisageait avec de grands yeux ahuris et apeurés, les oreilles rabattues en arrière. L'ogre retint son geste. Encore étourdi par ce réveil en fanfare, il inspecta les alentours, tout en portant ses énormes paluches à ses oreilles pour limiter les dégâts auditifs éventuels.
Il trouva rapidement le responsable de ce carnage sonique. Un type était assis par terre un peu plus loin, se pinçant le bras en hurlant et en jurant comme un charretier. L'ogre bondit sur ses pieds et s'arma d'une bûche crépitante de braises, accueillant dans son dos l'âne terrifié et la princesse Fiona qui s'était précipitée vers lui, cherchant la protection rassurante de sa monumentale silhouette.
- "Heyyy ! Ohhhh !" Cria l'ogre en s'adressant au type assis par terre.
L'homme sursauta et arrêta de crier pour le dévisager, ahuri, les yeux ronds de surprise. Comme l’ogre fit un pas dans sa direction, l'homme recula vivement, les fesses toujours collées au sol.
- "Non, attendez ..." Tenta l'ogre mais l'homme se remit à crier à nouveau, tout en se pinçant nerveusement l'avant bras.
Comme il n'avait pas obtenu le résultat escompté, l'ogre rugit de son cri de bête, retroussant dangereusement ses babines sur ses dents, menaçant. Impressionnant. Terrifiant. Il parvint ainsi à couvrir le vacarme et l'homme se figea soudain pour les observer à nouveau avec surprise et circonspection.
L'ogre se détendit un peu et en profita pour s'approcher prudemment, brandissant toujours son arme de fortune. Il se frotta les oreilles de sa main libre :
- "Et beh ... Ça fait du bien quand ça s'arrête ! Qu'est-ce qui vous arrive ? Pourquoi vous braillez comme ça ? Et ... mais, arrêtez de vous pincer, vous allez vous arracher la peau, sacré nom d'une limace !"
- "Mais pourquoi je ne me suis pas réveillé ? Et en plus ils me voient et ils me causent !" Répondit l'homme en les dévisageant.
L'ogre ne put s'empêcher de rire :
- "Suis vert et moche mais pas aveugle. Et pour causer, oui, on cause. Et malheureusement pour certains, pas qu'un peu ..." Ajouta-t-il en désignant de son bâton l'âne derrière lui.
- "Et, je cause, je cause ... mais c'est toujours pour dire un truc, hein ! C'est mieux que d'être têtu, non ? Parce que je parle, certes, mais je ne suis pas têtu ! Parce qu'il n'y a rien de pire que les têtes de mules, moi je te le dis ..." S'exclama l'âne en sortant de derrière l'ogre, faisant sonner ses petits sabots sur les cailloux. "Bah pourquoi, il me regarde comme ça, lui ? Vous n'avez jamais vu un âne qui parle ?"
- "Heuuu ..." Bredouilla l'homme en reculant légèrement. "Pas vraimeeeent ..."
Il se pinça à nouveau le bras et murmura pour lui-même :
- "Aïe ... Merde, je ne me réveille toujours pas."
Pendant ce temps, l'âne poursuivait sans faire attention à ce que l'homme avait ajouté :
- "Bon, c'est vrai que moi non plus, je n'ai jamais rencontré d'autre âne qui parle. J'ai pourtant essayé de taper un peu la causette avec des congénères mais, rien. Me regardaient tous comme ça !"
L'âne mima des yeux ronds comme des soucoupes, les oreilles basses, tout en croisant ses sabots :
- "Vous pouvez pas imaginer la frustration de ne pas pouvoir échanger avec des individus de votre espèce ! Comment conseiller ce champ ou un autre, ou telle fleur à telle période de l'année pour ne pas avoir de désordre intestinal ? Je me demande comment j'ai survécu sans accumuler des traumatismes irréversibles, franchement ..."
Il s'approcha un peu de l'homme :
- "Quoique, j'ai peut-être quelques tics ou quelques tocs ... Trouvez pas que je suis obsessionnel ? Nan mais parce que, souvent, les gens craignent de vous blesser en vous disant la vérité mais ..."
- "L'Âne !" Le rappela l'ogre en bondissant vers l'animal pour le tirer en arrière : "Fais gaffe ! Et si c'est un envoyé de Lord Farquaad, hein, tu fais quoi ?"
- "Quoi ?" Maugréa l'homme abasourdi.
- "Oh, tu as raison, Shrek ... J'y avais pas pensé ..." Répliqua l'âne, soudain méfiant tout en se serrant contre la jambe de l'ogre.
- "C'est normal, l'Âne. Tu parles tellement que tu en oublies de penser." Répliqua l'ogre sèchement
- "Quoique, regarde son costume bizarre ... ça ressemble pas aux armures habituelles." Chuchota l'animal en désigant du regard la veste bleue et le jean noir de l'homme. "Et tu as vu ses chaussures ?"
- "Oui, c'est bizarre. Alors raison de plus pour garder tes distances !" Murmura l'ogre en réponse avant de s'adresser à l'homme pour lui grogner sa question : "Vous êtes un envoyé de Lord Farquaad ?"
- "Un quoi ? Un envoyé de l'autre de far what ?" Demanda l'homme, abasourdi.
- "Un homme de Lord Farquaad." Articula Shrek.
- "Ah ... Heu ... Non ... C'est quoi ça, un homme de l'ordre far ... machin ?"
- "Ah, je crois qu'il connait pas ..." S'approcha l'âne en le lorgnant d'un gros œil rond et suspicieux.
- "Non, je connais pas. Pourquoi ? Je devrais ?"
- "Bah, on est presque dans son royaume quand même. Faudrait connaître un minimum sa géographie." Fanfaronna le bourricot.
- "Son royau ..." L'homme suspendit ses paroles et se pinça de nouveau le bras en murmurant : "Nan nan nan, c'est pas vrai, je suis en train de rêver, c'est pas possible autrement. Faut que je me réveille, là ! Ou alors j'ai trop picolé ?"
Il se leva et, sous le regard stupéfait de l'âne, de la princesse et de l'ogre, il passa un bras derrière son genou, le releva et posa son index sur son nez, en équilibre sur une jambe avec souplesse et dextérité ...
- "Non, non, suis sobre ... Ou alors ... Ou alooooors ... Voilà, j'ai compris ! C'est l'autre folle qui a encore tapé si fort qu'elle m'a collé un trauma crânien du feu de dieu ! Ah là, elle va m'entendre !"
Il se leva d'un bond et entreprit de faire les cent pas, époussetant sa veste et l'arrière de son pantalon. Soudain, il se figea, ouvrit de grands yeux ronds et, comme mu par un ressort, il fouilla l'intérieur de sa veste :
- "Putain, où est mon arme ?"
Il se palpa tout le corps, revint vivement inspecter l'endroit où il était assis quelques instants auparavant :
- "Mais merde ! Il est où mon python ?"
L'âne, inquiet, murmura à son ami l'ogre :
- "Il se bat avec un serpent ?"
- "Je sais pas l'âne, je sais pas ... Et j'ai pas tellement envie de le savoir, si tu vois ce que je veux dire ..."
- "Ah bon ?"
- "Oui ... Il parait déjà assez taré comme ça !"
- "Ah, ça ... Et on dit que c'est moi qui travaille du kiwi !"
- "Du kiwi ?"
- "Oui, non, laisse tomber ..." Ajouta l'âne tout en observant, médusé, le manège de l'homme qui brandissait maintenant le poing et agitait un index qui se voulait menaçant :
- "Mais quelle mégère ! Je lui ai dit des centaines et des centaines de fois, qu'à force, elle finirait par m'achever et voilà ! Voilà le résultat ! V'là que suis devenu zinzin et que j'ai des hallucinations ! Ah bravo ! Cette fois, elle peut bien s'en aller, je m'en fiche ! Qu'elle reprenne ses affaires et moi les miennes, comme ça, je pourrais enfin choisir mes missions, mes clientes selon mes critères et profiter de la vie !"
A force de tourner en rond, l'homme aperçut la princesse Fiona qui avait discrètement quitté le dos de l'ogre. L'homme changea alors complétement d'expression, son visage s'adoucit, ses yeux, ravis, se mirent à pétiller de joie, sa bouche se fendit d'un sourire conquis et il tomba à genoux aux pieds de la jeune femme, tout en lui saisissant la main entre ses doigts :
- "Oh, une Miss Mokkoriiiii ! On vous a déjà dit que vous étiez magnifique ? Oui ? Non ? Enfin, ne le prenez pas mal, déesse de l'amour mais vous ne savez pas du-tout-du-tout vous mettre en valeur ! Les robes aussi longues, ça fait des années que c'est plus du-tout-du-tout à la mode, faut montrer un peu ses gambettes quand même ... Aïeuuu !"
Il se frotta l'arrière de la tête en la dévisageant, complètement déconfit. Elle venait de le frapper ! Il s'exclama :
- "Mais vous êtes aussi tarée que l'autre folle qui m'a collé une commotion !"
- "Je ne vous autorise pas à vous adresser à moi sur ce ton !" S'exclama la princesse en croisant les bras, ulcérée.
L'homme se releva brusquement et la scruta avec attention :
- "Rousse incendiaire au tempérament volcanique, 90-55-80, qui sait taper là où ça fait mal, chevilles fines et élégantes, teint de nacre, discrètes tâches de rousseur ... Kaori, c'est toi ?"
- "Hein ?"
- "Allez, avoue, tu t'es déguisée ! C'est une bonne blague, d'ailleurs, mais elle a assez duré !"
- "Mais, non ! Je ne suis pas déguisée."
- "Si, si, si, c'est toi, j'en suis sûr. Et l'autre truc vert, c'est Falcon." Il se tourna vers l'ogre, brandissant son pouce : "Top le maquillage, ma Luciole des Mers ! Et ça te va vachement bien !"
- "Quoi ? Luciole ? Depuis quand je ressemble à une luciole ?" Répliqua Shrek, abasourdi, tout en tournant son doigt sur sa tempe : "Complètement siphonné !"
- "Alors, Kaori ?" Continua l'homme en se rapprochant encore de la princesse qui répliqua sèchement, serrant les poings de rage, excessivement blessée d'être accusée de se faire passer pour une autre.
Elle lui lança d'un ton sévère :
- "Je ne connais pas de Kaori. Je suis qui je suis et qui je n'ai jamais cessé d'être !"
L'homme se pencha et colla son nez contre le sien avant de murmurer :
- "Tes yeux bleus ... C'est des lentilles colorées ? Elles cachent très bien tes yeux noisettes, c'est bluffant !"
- "Ca suffit !" S'exclama l'ogre en tirant brusquement l'homme en arrière. "Elle, c'est ma princesse Fiona, pas votre Kaori ! OK ? C'est une Vraie princesse que j'ai cherchée dans une Vraie tour perdue au milieu d'un lac de lave en fusion, un Vrai de Vrai ! J'ai affronté un Vrai dragon cracheur de feu, tout ça en écoutant les Vraies âneries de l'âne ! Et maintenant je l'escorte jusqu'à son Vrai Roi, Lord Fraquaad pour qu'elle l'épouse, comme ça, elle vivra heureuse avec son Véritable amour, et lui aussi il sera content et moi aussi parce que je retrouverai mon Vrai marais, libre et vide de toute PMI. Donc, je confirme, c'est la Vraie Princesse Fiona. Point."
- "PMI ?" Releva discrètement l'âne, intrigué.
L'ogre leva les yeux aux ciel et soupira, exaspéré :
- "Oui PMI ... Présence Magique Indésirable."
- "Ah ... Alors, je ne suis pas sûr que le terme soit parfaitement ..."
- "La ferme, l'Âne, c'est pas le moment."
- "Ah mais ..."
- "J'ai dit : pas le moment ! Pigé ?"
- "C'est juste que ça induit une notion de ..."
- "LA FEEEEERME !!!"
L'homme les dévisagea alors tous les trois. L'ogre, la princesse, l'âne, l'ogre ensuite, la princesse de nouveau puis l'âne et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il éclate bruyamment de rire, se tenant les côtes, pleurant, se tapant les cuisses. Il dut même s'asseoir.
La princesse et l'ogre échangèrent un regard interloqué. Shrek fit tourner son index sur sa tempe, faisant rire Fiona. Puis, ils haussèrent tous les deux les épaules et partirent en quête de leur petit déjeuner pendant que l'âne allait brouter un peu plus loin
Quand Fiona et Shrek se furent installés autour du feu pour griller leurs grenouilles et grignoter quelques fraises sauvages, l'homme vint se joindre à eux. Il avait finalement repris son souffle et essuyé ses dernières larmes de rire.
- "Pardon, nous n'avons pas fait les présentations. Je m'appelle Ryo Saeba. Vous, c'est Princesse Fiona, c'est ça ? Et l'autre cadichon, c'est comment ?"
- "L'Âne. Juste l'Âne."
- "OK. C'est ... bizarre mais simple et efficace cela dit. Et vous ?"
- "Shrek. Je m'appelle Shrek et pour info, je suis un ogre, hein, pas une luciole."
- "Pigé. Un ogre." L'homme soupira, l'air contrit. "Bon, quelque chose me dit qu'on n'est pas à Tokyo."
Shrek regarda Fiona qui haussa les épaules en signe d'ignorance. L'Âne qui les avait rejoint secoua négativement la tête.
- "To-ki-hio ? Nan, mon vieux, connais pas du tout."
- "Japon ?"
- "Non plus."
- "Merde."
- "Ah, ça je connais ..." Répliqua Shrek avec un sourire.
Les quatre comparses discutèrent ensuite pendant un long moment. Ryo Saeba avait une profession étrange, qu'il eut du mal à leur expliquer. Fiona conclut cependant qu'il intervenait dans la société à mi-chemin entre le garde-champêtre, le chevalier et le chasseur. L'Âne, qui affectionnait les surnoms accrocheurs, lui attribua donc celui de : Chasseur.
Ce dernier vivait dans un monde lointain et étrange. Il avoua que, en dehors du peu de contes de sa connaissance, il n'avait jamais entendu parler de princesses enfermées dans des tours, ni d'ogres mangeurs d'hommes et encore moins d'ânes qui parlent ...
- "Ca, c'est parfaitement logique, parce que, comme je l'ai dit plus tôt, je n'en ai jamais croisé d'autres, des ânes qui parlent." Avait précisé l'Âne, faisant soupirer Shrek.
- "L'Âne ... Je t'ai d'jà dit : si en temps normal, les ânes ne peuvent pas parler, c'est qu'il y a une bonne raison. Alors, tais-toi."
Le bourricot resta dans son coin pour le reste de la discussion. Shrek et la Princesse furent rapidement convaincus que Ryo avait été envoyé dans leur monde par une puissance magique. Il leur parut donc logique que seule une sorcière ou un sorcier pourrait le renvoyer dans l'autre sens.
Sortant brusquement de sa bouderie, l'Âne bondit sur ses sabots :
- "Et une nouvelle quête commence pour Shrek et son fidèle et vaillant compagnon : "A la recherche du sorcier" ! Ça claque, non ?"
- "Ouaiiis, et t'as pas l'impression qu'on a comme un problème, l'Âne ?" L'interrompit Shrek. "Ca serait pas plutôt : "A la Recherche du Sorcier Perdu" ?"
Intrigué, Ryo demanda :
- "Qu'est-ce qu'il se passe ? Me dites pas que dans un monde comme le vôtre avec des ogres et des ânes qui parlent, c'est compliqué de trouver un sorcier ?"
- "Bah justement ..."
Et l'Âne entreprit de raconter les terribles événements qui étaient advenus dans le Royaume de Duloc dans les dernières semaines : les arrestations arbitraires, les persécutions, les délations ... Plus aucune créature magique ne pouvait vivre en paix : soit, elle était envoyée dans les cachots de Lord Farquaad, soit elle devait se cacher. Ce qui expliquait la présence non souhaitée d'un tas de squatteurs dans le marais très retiré et bien protégé de Shrek, endroit que les hommes évitaient de fréquenter.
- "Pour mettre la main sur un sorcier ou une magicienne, je crois qu'on a pas trop le choix ..." Avait alors conclu l'ogre, en se grattant bruyamment le crâne. "Il va falloir aller trouver Farquaad. Je pense que si tu lui racontes que tu viens d'un pays qui ne connaît rien du tout de la magie et que tu lui parles de ta ville gigantesque de To-ki-hio, il t'écoutera peut-être et ne te fera pas arrêter."
La Princesse renchérit :
- "Évidemment qu'il ne vous fera pas arrêter. Je me porterai garante pour vous. Je serai bientôt son épouse et je lui manderai instamment de vous présenter un magicien, même si ce dernier est retenu dans une de ses geôles ... Selon la tradition, un Roi ne peut rien refuser à sa Reine le lendemain de leur union, alors, c'est à ce moment que je formulerai ma requête !"
- "Très bonne idée." Conclut Shrek en frappant sa cuisse du plat de la main. "Et moi, je repartirai tranquillou dans mon marais comme convenu avec Farquaad. Ca me va."
- "Sauf que c'est pas vous qui croupirez aux oubliettes si un truc se passe de travers ... Si le Lord refuse ou si la Princesse ne tient pas sa promesse." Gromela Ryo.
- "Comment osez-vous ? Une princesse tient toujours parole !" S'indigna Fiona en le fusillant du regard tout en le menaçant à nouveau de la main.
Ryo rentra la tête dans les épaules :
- "Pas taper, pas taper ... Je suis peut-être sérieusement amoché de la cervelle, alors ... molo avec mon crâne, hein !"
- "Il faudra me faire confiance alors." Répliqua la jeune femme.
- "Exactement. Lui faire confiance ou rester ici avec nous jusqu'à la fin de tes jours, le Chasseur ..." Ajouta Shrek avec un sourire menaçant.
Ryo toussota et se leva en époussetant l'arrière de son pantalon :
- "C'est vrai que vivre dans un pays où les robes sont toujours aussi longues, merci, mais très peu pour moi ... Sans vouloir vous offenser, Madem... Heuu ... Princesse !"
L'ogre se leva à son tour:
- "Alors, c'est entendu ! Nous ferons comme ça. Nous te remettrons à Lord Farquaad en même temps que la Princesse Fiona. Maintenant, levons le camp, on a déjà assez bavasser. J'ai une princesse et un type de To-ki-hio à livrer moi."
L'âne éteignit le feu en urinant dessus et gambada tout en fredonnant :
- "On the route encore ..."
- "L'Âne, je t'ai déjà dit que c'est non pour la chanson !" Gronda Shrek.
- "Je peux toujours pas la meumeumer ?"
- "Non, c'est non ..."