Kokoro's Card

Chapitre 1 : Eveil

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 12:56

Disclaimer : Les personnages sont simplement le fruit de mon imagination (à part quelques exceptions dont Kero en tête de liste) mais les cartes et le contexte appartiennent aux auteurs de la série.

 

Mot de l'auteur : J’avais il y a longtemps posté le premier chapitre de cette même histoire sur un autre site de fanfiction et en observant non seulement la qualité de l’histoire et le nombre hérissant de fautes, j’ai pris une importante décision. J’ai réécris intégralement le texte et je vais le poster au fur et à mesure afin de recueillir vos avis sur cette histoire qui me tient toujours autant à cœur après des années.

 

 

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Cette nuit là j’ai fais un rêve étrange.

Une volée de cartes s’envolait autour d’une personne un livre à la main. Un sceptre dans l’autre elle avait crié un mot que je n’avais pas pu entendre à cause du grondement de l’eau qui s’élevait en trombes autour d’elle. Puis j’ai aperçu son visage avant de me réveiller en sursaut, c’était le mien.

Au loin j’ai entendu ma grand-mère qui répétait mon nom augmentant petit à petit l’intensité de sa voix.

 

-Mizuno Debout !

 

J’ai cligné des paupières encore absorbée dans ce rêve étrange.

 

-Tu vas être en retard jeune fille !

 

L’engourdissement de mon corps à disparut et la panique a fait place. Je me suis levée à toute vitesse en m’habillant à la hâte après avoir donné un coup d’œil à mon réveil. J’allais être en retard.

J’ai descendu les escaliers en courant et ma grand-mère m’attendait une tranche de pain beurrée à la main.

 

-Ca ne te ressemble pas.

 

J’ai eu un petit sourire et elle m’a tendu la tranche de pain que j’ai attrapé entre les dents prenant mon skate bord d’une main tandis que l’autre ouvrait la porte. Je suis allée du plus vite que j’ai pu mais au loin je voyais déjà le portail fermé. C’était mon premier jour en 3ème et j’étais en retard une véritable catastrophe. J’ai balancé ma planche par-dessus le mur dans les buissons et j’ai escaladé discrètement. Je me suis dirigée vers la cour comme chaque année un tableau avec la liste des élèves par classe était affiché. J’étais dans la 3ème7 et dès que j’ai vu le numéro de salle je m’y suis précipitée ralentissant le pas juste avant l’entrée pour ne pas avoir l’air essoufflée. J’ai regardé du coin de la porte qui était dans ma classe et je n’ai pas pu m’empêcher de faire la grimace. La seule personne qui me tapait sur les nerfs depuis  la maternelle était immanquablement dans ma classe et ce, chaque année, une vraie poisse.

Il y avait aussi une majorité de visages inconnus mais je n’avais pas envie de partager ma table alors je me suis assise au fond près de la fenêtre, seule.

Le professeur entra et comme toute première journée elle se passa sans encombre et platoniquement. Nous sommes allés chercher nos manuels et on nous a libérés en début d’après midi. Je suis partie en direction de chez moi mais je me suis arrêtée avant, chez mon libraire. Un vieil homme que j’appréciais beaucoup et je pense bien que ça a toujours été réciproque.

Je suis entrée dans la boutique rangeant ma planche et mon sac sur le côté près du porte manteau. Je me suis avancée mais la boutique semblait vide. Je l’ai appelé mais il ne m’a pas répondu alors je suis allée à l’arrière boutique là où il mettait ses nouveaux ouvrages. Un bruit étrange comme un bourdonnement résonnait et plus je m’approchais de la remise plus il s’intensifiait. Je me suis arrêtée devant la porte et le bruit était toujours là alors je l’ai ouverte. J’ai cligné des yeux, incrédule, un livre luisait dans cette pièce sombre et je ne doutais pas un instant qu’il était aussi à l’origine du bruit. J’ai avalé ma salive difficilement et je me suis avancée vers lui. Au moment où je l’ai touché il a arrêté de luire et j’ai pu regarder sa couverture. Il était intitulé « Sakura », je l’ai tout de suite reconnu et à ce moment la curiosité a remplacée la peur. C’était le livre de mon rêve. Il était rose décoré de soleil, de lune et d’étoile. J’ai regardé le côté du livre il était fermé pourtant quand mes doigts l’ont touché il s’est ouvert de lui-même. Je suis restée surprise un instant puis j’ai vu ce qu’il contenait : un jeu de carte. Celle posée sur le dessus était une longue carte rose, une jeune sirène illustrait son centre et sur le bas était indiqué son nom. Ces deux mots avaient quelque chose d’hypnotique et sans vraiment y penser je les ai dits à voix haute.

 

-The Watery.

 

Je sentais que quelque chose de bizarre se passait pourtant j’avais répété encore une fois ce nom scellant ainsi mon destin.

 

-Watery.

 

Une chose incroyable s’est alors passée, un tourbillon d’eau s’est élevé du livre envoyant les cartes dans toute la pièce et une à une elles ont disparues comme par magie dans un éclair blanc traversant les murs. J’en avais toujours une dans la main et alors que la dernière allait partir à son tour d’un geste désespéré je l’ai attrapé sans trop savoir pourquoi. J’ai regardé ces deux cartes sans oser dire leurs noms à voix haute. La deuxième se nommait Sword et comme l’indiquait son nom elle était décorée d’une épée à la verticale entravée par de nombreuses chaines.

Le livre dans une main les cartes dans l’autre j’allais rentrer chez moi quand le livre s’est de nouveau mit à briller. Par pur reflexe je l’ai lâché et quelques secondes plus tard une petite peluche jaune en est sortie en battant des deux petites ailes sur son dos. Sa queue se balançait de gauche à droite et il bailla bruyamment en agitant ses deux grandes oreilles rondes. Il ouvrit les yeux et après un temps de battement son expression se transforma quand il posa son regard sur ma main et vit les deux cartes. Il se mit à hurler en s’agitant dans tous les sens et se plaça à quelques centimètres de ma figure.

 

-Ne me dis pas que tu as perdu les cartes ?!

 

Un bégayement sans aucun sens sortit de ma bouche et la peluche s’énerva.

 

-Quoi tu as perdu ta langue ? Où sont MES CARTES !

 

J’ai tendu ma main vers lui et j’ai parlé le plus clairement que j’ai pu.

 

-Les autres se sont envolées. Je suis désolée je n’en ai que deux.

 

Il a poussé un long soupir et m’a regardé d’un air las.

 

-Tu as fais mieux qu’elle je suppose que je devrais être content …

 

Je n’ai pas répondu comme je ne voyais pas vraiment de quoi il parlait. J’ai entendu du bruit la porte d’entrée venait de s’ouvrir alors sans réfléchir j’ai pris le livre j’y ai mis les deux cartes et j’ai caché la peluche sous mon tee-shirt. Je me suis précipitée vers la porte la tête baissée et j’ai récupéré mes affaires. Dans mon dos j’avais entendu le grand-père de la librairie mais je n’aurais pas su quoi lui dire sans avoir l’air suspect, alors autant m’enfuir. Je me suis arrêtée près du local à poubelle à côté de chez moi et j’ai laissé la peluche sortir. Il a commencé à hurler que j’avais faillis le tuer et à ce moment j’ai presque regretté que ce ne fut pas le cas. J’ai mis ma main sur sa bouche en lui faisant signe de se taire mais il m’a mordu. J’ai évidemment lâché et heureusement il n’a pas fait plus de bruit. Il semblait bouder et je me suis approché de lui ne sachant pas par où commencer.

 

-Monsieur la peluche dites que sont ces cartes exactement ?

 

Il a tourné la tête en un instant l’air mauvais et tout en prenant un air fier il m’a répondu.

 

-Je ne suis pas une peluche, je suis Keroberos le gardien de ce livre.

 

Il m’a jeté un autre regard mauvais et a continué.

 

-Ces cartes que tu as perdues sont les cartes de Sakura, ces cartes détiennent un pouvoir immense et dangereux. C’est pourquoi il faut absolument les retrouver.

 

J’ai  hoché de la tête sans vraiment comprendre où il voulait en venir.

 

-Evidemment ce sera une tâche ardue mais il ne faut pas perdre espoir. Je suis sur que tu y arriveras.

 

Ma tête avait manqué un hochement et mon cœur un battement. J’avais sans doute mal entendu alors machinalement j’ai répondu.

 

-Bonne chance pour tes cartes.

 

Il m’a regardé perplexe.

 

-C’est toi qui va les récupérer. Pas moi. C’est toi qui les as perdues !

 

J’ai ouvert la bouche complètement assommée.

 

-Mais comment ?

 

Il a rigolé comme si la réponse était évidente.

 

-En devenant chasseuse de carte bien sur. Tu seras la nouvelle chasseuse de carte à partir d’aujourd’hui.

 

J’ai pris mon sac et je me suis levée murmurant un dernier « Désolée ». Je suis allée chez moi, j’ai ouvert la porte, dit que je n’avais pas faim à ma grand-mère et je suis allée dans mon lit. J’ai fermé les yeux et j’ai entendu quelqu’un taper contre le verre de ma fenêtre. Je me suis retournée et j’étais sure de ce que j’allais voir, le petit Keroberos se tenait là sur le rebord de ma fenêtre.

Je ne pouvais pas le laisser dehors au risque qu’il alerte tous le voisinage alors je me suis levée pour lui ouvrir. J’ai posé mon doigt sur mes lèvres pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas faire un bruit et j’ai ouvert. Je ne pouvais pas rester dans ma chambre au risque que ma grand-mère nous entende alors je suis descendue et je suis sortie par la fenêtre de la cuisine. A nouveau je me suis rendue au local à poubelle et nous avons continué notre discutions.

 

-Si tu ne retrouves pas toutes les cartes ta ville va devenir apocalyptique, il y aura des incidents à chaque coin de rue ! Les humains ne pourront rien y faire et ce sera ta faute. Tu pourras dormir en sachant ça ?!

 

-Je suis aussi humaine alors qu’es ce que je peux faire de plus qu’eux ?!

 

-Tu as pu ouvrir le livre ! Tu possèdes des pouvoirs magiques même s’ils sont encore faibles.

 

C’était tellement surréaliste. Je ne pouvais pas accepter ça aussi brutalement et encore une fois j’allais m’enfuir quand mon sang se glaça dans mes veines en même temps que celui de Keroberos. Ma grand-mère se tenait devant nous sans dire un mot.

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