Le véritable amour de Sanae
Pendant ce temps, Sanae rattrapa le tigre qui était toujours furax. La jeune femme posa alors une main sur l’épaule de Kojiro qui se retourna. Il reconnut Sanae qui voulut s’excuser sur le comportement de Ryo, mais ce dernier posa un doigt sur sa bouche…
Kojiro : Non, ne prends pas la peine de t’excuser à sa place.
Sanae : Mais…
Kojiro : Ecoute, il est apparemment le seul qui ne m’accepte pas ici… Mais je n’ai pas demandé d’être dans cette ville…
Sanae sourit : Je sais… À part ça, tu n’es pas obligé de nous donner les points faibles et forts de tes anciens co-équipiers.
Kojiro gêné : Merci Nakazawa. Ce n’est pas mon intention.
Le jeune homme était très timide car il ne savait pas comment s’y prendre avec les filles. Il ne s’était jamais intéressé à elles et refusait tous les chocolats de la Saint-Valentin.
Tarô et ses amis rejoignirent Sanae et Kojiro pour s’excuser de la mauvaise conduite de Ryo, mais ils furent stoppés dans leur élan par un signe de main de leur ex-ennemi.
Kojiro : Stop ! Pas la peine de le prendre en pitié.
Tarô : Oui c’est vrai, Kojiro.
Teppei : À part ça, vas-tu t’inscrire dans notre club ?
Kojiro hésita : Heu…
Yuzô fronça les sourcils : Tu ne vas pas stopper le foot ?
Sanae sourit : C’est bien que vous souciez d’Hyuga comme ça, mais laissez le prendre sa décision. Ce ne doit pas être facile de changer de camp du jour au lendemain.
Yukari changea de conversation : D’ailleurs il est l’heure de reprendre les cours.
Tout le monde retourna en classe. À la fin des cours, tous les élèves se ruèrent hors de la salle pour aller à leur activité sportive habituelle. Yukari s’approcha de Sanae…
Yukari : Sanae, on y va ?
Sanae : Je te rejoindrai Yukari. Je vais accompagner Hyuga.
Yukari : D’accord.
Kojiro ne comprenait pas pourquoi Sanae s’occupait de lui or il ne lui avait jamais rien demandé. Il savait qu’elle agissait par pure politesse juste parce qu’ils avaient quelque chose en commun. Et ce quelque chose était le football. Il ne la connaissait qu’en tant que chef des supporters et de manager de l’équipe. Soudain il fut abordé par l’une des allumeuses qui le collait à midi : Elle s’appelait Elise Collins. C’était une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux marrons. Elle attirait tous les garçons comme un essaim d’abeilles, couchant de gauche à droite et leur brisant le cœur à la fin de leur relation au bout d’un mois. Sanae connaissait la mesquinerie de cette fille sans scrupule.
Elise minauda : Hyuga, pourquoi ne viens-tu pas avec moi au lieu de rester avec cette pimbêche Nakazawa ? Elle ne s’intéresse qu’à Ohzora-san.
Kojiro froid : Fiche-moi la paix !
Elise insista : Tu la prends en pitié parce qu’Ohzora l’a laissée tomber ?
Kojiro froid : Pas du tout ! (Il se tourna vers sa voisine de table) Viens Nakazawa.
Le tigre et la jeune fille laissèrent plantée Elise et quittèrent la salle. L’allumeuse était folle de rage de s’être fait rejeter.
« Tu me paieras ça très cher, Nakazawa !!!! Hyuga sera à moi !!!! », pensa Elise en colère.
Kojiro fulmina : Mais c’est quoi cette fille ?! Pour qui se prend-t-elle ?
Sanae : Heu… Elle s’appelle Elise Collins et elle est la briseuse des cœurs. Méfie-toi d’elle car elle est capable d’aller jusqu’au bout de ce qu’elle recherche.
Kojiro : Que veux-tu dire ?
Sanae : Elle a une sale réputation car elle couche… (Elle rougit furieusement) Enfin… Tu vois ce que je veux dire…
Kojiro rouge : Oui, je vois. Pas la peine de me faire un dessin.
Sanae : Elle ne reste pas plus d’un mois avec le même gars.
Kojiro : Elle ne m'impressionne pas.
Sanae changea de sujet : Je dois aller au stade car je suis toujours la manager de l’équipe. Que comptes-tu faire ?
Kojiro hésita : Je ne sais pas… Je ne peux malgré tout pas abandonner le foot.
Sanae : T’as peur de ne pas être dans l’équipe ?
Kojiro piqué au vif : Moi ? Pas du tout !
Sanae : Comme tu veux, Hyuga. J’y vais.
Kojiro se contenta alors de suivre la jeune fille. En arrivant sur le terrain, Sanae présenta le tigre au coach. Ce dernier le connaissait déjà de réputation et l’autorisa jouer dans l’équipe. Tout le monde sauf Ryo l’accueillit.
L’entraînement se passa presque sans incident car Ryo faisait tout pour chercher à énerver et à blesser le tigre sans répit. Kojiro était obligé d’esquiver tous les tacles du macaque. Le coach cessa les exercices l’air furieux au bout de deux heures. Il envoya tout le monde se doucher et se changer au vestiaire à part Ryo.
Coach : Qu’est-ce qu’il te prend d’agir de la sorte ?! Qu’est-ce qu’Hyuga a fait ?!
Ryo : On peut très bien gagner sans lui le championnat. Il n’a pas sa place ici !
Coach : Et pourquoi donc ?
Ryo : Il est notre ennemi !
Voix : Tu dis vraiment n’importe quoi Ishizaki !
Ryo : Sanae.
Sanae : Que tu le veuilles ou non, Hyuga fait partie de notre équipe à compter d’aujourd’hui !
Ryo : Jamais je ne l’accepterai !
Sanae : Oh en voilà assez de tes enfantillages ! Tu n’es pas son père que je sache ! Tu es le seul qui ne l'accueille pas à bras ouvert alors tiens-toi à carreau !!!!!
Ryo : Et comment réagira Tsubasa quand il reviendra ? Il aura perdu sa place de capitaine à cause de lui !!!!
Sanae : Arrête ton char !
Ryo : Tu ne te rends pas compte, mais tu en mordras les doigts !
Sanae : ça suffit ! Tu es vraiment pathétique ! Hyuga n’a jamais demandé d’être là ! Il doit avoir une très bonne raison d’habiter dans Fujisawa !
Sur ce, la manager s’en alla avec un pincement au cœur car elle ignorait toujours les sentiments de Tsubasa envers elle. Yukari lui jeta un regard noir.
Yukari : Tu la cherches, Ishizaki.
« Non Ishizaki ne peut pas comprendre ce que je ressens en ce moment depuis que Tsubasa est parti. Il ne pourra jamais se mettre à ma place. », se dit Sanae.
La jeune fille était dépitée car elle ne voyait pas pourquoi Ryo persiste à parler que de Tsubasa comme si le monde tournait toujours autour de lui. Perdue dans ses méditations, elle ne se rendit pas compte que Kojiro prenait le même chemin qu’elle pour rentrer chez lui. Ce dernier marchait un peu en retrait.