Juste amis ou plus

Chapitre 2 : Quand on parle du loup…

1556 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/11/2024 16:15

     Depuis le passage de Tsubasa Ozhora, la mère de Sanae, Chiyako, avait un mauvais pressentiment car elle connaissait suffisamment sa fille qui avait un cœur fragile. Cameron, le père de Sanae, ne comprenait pas ce qui se passait entre les deux amoureux qui sortaient ensemble depuis trois ans mais il n’accepterait jamais de voir sa fille malheureuse. Les parents Nakazawa venaient de terminer leur repas du soir et prenaient un thé au salon en attendant le retour de Sanae.

 

         Un peu plus tard, la porte d’entrée se fit entendre et les Nakazawa surent que c’était leur fille qui rentrait. Cette dernière se dirigea dans la pièce où se trouvaient ses parents. Cameron s’affola dès qu’il vit les yeux rougis et bouffis de sa fille chérie tandis que Chiyako fronça les sourcils.

Chiyako : Mon pressentiment ne s’est pas trompé… Sanae vient de connaître pour la première fois de sa vie sa plus grosse déception amoureuse. Et je n’ai aucun doute sur le responsable de l’état d’âme de ma fille… Maudit sois-tu, Tsubasa Ohzora !

Cameron : Sanae ! Qui est ce garçon qui t’a fait pleurer ? Est-ce que c’est Tsubasa Ohzora ?

 

         Chiyako leva les yeux au ciel devant l’indélicatesse de son mari. Bien qu’elle ne connaisse pas tous les détails, elle savait déjà la réponse. Elle voyait cependant que sa fille ne voulait pas parler ce soir-là et elle dissuada son mari d’insister.

Chiyako : Sanae, on parlera demain le temps que tu te remettes du choc que tu viens de subir.

 

         Sanae fut reconnaissante envers sa mère et acquiesça d’un signe de tête.

Cameron : As-tu faim ?

Sanae : Non papa.

 

         Chiyako emmena son mari dans leur chambre pour que Sanae puisse rester seule un moment avant de se coucher.

 

OoO

 

Cameron : Mais enfin chérie…

Chiyako : Tu n’es décidément pas très délicat. Tu n’as même pas remarqué que Sanae ne veuille pas parler ? Je sais reconnaître les signes car je l’ai été à son âge.

Cameron, buté : Il faut que j’aie le cœur net…

Chiyako ironisa : Il faut… Il faut… Décidément ! Tu es trop impatient ! Comme je te connais, tu vas réagir au quart tour et aller dès ce soir chez les Ohzora pour régler le compte à Tsubasa devant sa famille et tu créeras un esclandre ! Et tu seras arrêté pour agression !

Cameron : Ah ! C’est bien Tsubasa qui l’a rendue malheureuse !

Chiyako, exaspérée : Qui veux-tu ce soit d’autre ?

Cameron : …

Chiyako : Sanae n’a jamais été amoureuse avant l’arrivée de Tsubasa Ohzora. Ce dernier est donc son premier amour. La déduction est trop facile.

Cameron : Ce qui me fait peur c’est de connaître la vraie raison de leur dispute.

Chiyako : Parce que tu aimes ta fille. Tu sais, chéri. Il va falloir que tu t’attendes à tout. Les vérités font toujours peur et il faudra l’accepter. La seule personne qui a du mal à admettre cette vérité est Sanae et ce sera très dur pour elle de digérer la mauvaise nouvelle du jour au lendemain. Et même si tu n’es pas d’accord sur ce que Sanae te dira, tu dois penser à son bonheur et de ne pas te montrer égoïste.

Cameron, indécis : Ce qu’elle me dira ?

Chiyako, mystérieuse : Ce n’est pas à moi de t’éclaircir mais notre fille car c’est elle qui décidera de ce qu’elle voudra faire.

 

         Cameron savait que sa femme avait raison mais il refusait de voir la réalité en face que sa fille n’est plus une enfant.

 

OoO

 

         Sanae entra dans sa chambre alors qu’elle n’avait plus de larmes à verser. Elle avait maintenant un but bien précis à réaliser : Rejoindre Genzô Wakabayashi à Hambourg en Allemagne et d’y rester. Elle devait avertir ses parents de sa décision définitive. Elle savait qu’elle devait écrire à Genzô pour lui demander un service. Cependant elle ignorait tout de la vie du Super Great Goal Keeper en dehors du monde du football en Allemagne. Elle ne savait pas si ce dernier avait une petite amie ou non.

 

OoO

 

         En Allemagne, à Hambourg, Genzô Wakabayashi était en train de s’entraîner avec Karl Heinz Schneider et Hermann Kartz quand soudain il éternua. Cela surprit ses deux compagnons allemands.

Karl Heinz, en allemand : Qu’est-ce qui t’arrive, Wakabayashi ?

Genzô, en allemand : Rien.

Hermann se moqua, en allemand : N’y aurait-il pas une fille qui pense à toi actuellement par hasard ?

Genzô râla, en allemand : N’importe quoi, Kartz ! Y a rien du tout !

Hermann, en allemand : Oh allez, avoue-le !

Genzô, en allemand : La ferme ! On continue !

 

         Karl-Heinz n’avait rien dit mais il se demanda si le portier japonais n’était pas amoureux d’une fille depuis des années.

Karl Heinz, en allemand : Soit il ne lui avait pas avoué son amour soit la fille en question ne partageait pas ses sentiments lorsqu’il lui avait déclaré sa flamme.

Genzô, en allemand : Hé, Schneider ! À quoi penses-tu ?

Karl Heinz, en allemand : À rien.

 

         Mais Genzô comprit que Karl Heinz pensait comme Hermann. Il soupira d’exaspération car il savait parfaitement que ses amis ne le lâcheraient pas tant qu’ils n’auraient pas la vérité.

Genzô, en allemand : Bon c’est quoi le problème avec une fille ?

Karl Heinz, en allemand : Mais c’est à toi de nous le dire !

Hermann, en allemand : Il doit avoir bien une fille allemande qui te plait…

Genzô, en allemand : Pffff ! Y a bien une fille mais elle n’est pas allemande. Elle est japonaise.

Hermann, en allemand : Je le savais !

Genzô râla, en allemand : Oh ça va !

Karl-Heinz, en allemand : Elle ne partage pas tes sentiments ?

Genzô, en allemand : Elle ne sait même pas que je suis amoureux d’elle tout ça à cause de Tsubasa Ohzora.

Hermann, en allemand : Comment ça ?

Karl Heinz, en allemand : Wakabayashi ne lui avait pas avoué ses sentiments parce que cette fille est amoureuse de Tsubasa Ohzora. Ce dernier est son meilleur ami, Hermann !

Genzô, en allemand : T’as tout compris, Schneider.

Hermann, en allemand : Amoureux de la petite amie de son meilleur ami… Ça se comprend. Comment s’appelle-t-elle ?

Genzô, en allemand : Sanae Nakazawa.

Hermann, en allemand : Dommage ! Elle doit être bien jolie.

 

         Genzô ne répondit pas mais il savait que Sanae était belle. Cependant s’il apprenait que son ami Tsubasa l’aurait rendue malheureuse, il aurait refait le portrait de celui qui avait volé le cœur de Sanae. Il s’était effacé pour éviter que Sanae fasse son choix et pour ne pas perdre son amitié. Il préférait la voir heureuse avec celui qu’elle préfère.

 

OoO

 

         Assise à son bureau, Sanae sortit une feuille et se mit à réfléchir ce qu’elle allait écrire dans la lettre car elle ne savait pas par où commencer. N’arrivant pas à écrire, elle décida de la remettre au lendemain et elle alla se reposer car elle savait passerait une mauvaise nuit avec le choc qu’elle venait de subir.

 

OoO

 

         Sanae raconta à ses parents ce qu’elle venait de vivre la veille sans rien omettre.

Chiyako : Si les autres ne t’ont rien dit, c’est parce que ce n’est pas leur rôle de t’apporter la mauvaise nouvelle.

Sanae, butée : Ils m’ont trahie !

 

         Inutile de raisonner leur fille quand elle était dans une colère noire, Chiyako et Cameron soupirèrent de désolation tout en espérant qu’un jour tout rentrerait dans l’ordre sans compter le vrai coupable qui semait la zizanie.

Sanae : Et pour terminer, j’ai décidé de partir en Allemagne.

 


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