La fin d’un premier amour
Depuis le passage de Tsubasa Ozhora, la mère de Sanae, Chiyako, avait un mauvais pressentiment car elle connaissait suffisamment sa fille qui avait un cœur fragile. Cameron, le père de Sanae, ne comprenait pas ce qui se passait entre les deux amoureux qui sortaient ensemble depuis trois ans mais il n’accepterait jamais de voir sa fille malheureuse. Les parents Nakazawa venaient de terminer leur repas du soir et prenaient un thé au salon en attendant le retour de Sanae.
Un peu plus tard, la porte d’entrée se fit entendre et les Nakazawa surent que c’était leur fille qui rentrait. Cette dernière se dirigea dans la pièce où se trouvaient ses parents. Cameron s’affola dès qu’il vit les yeux rougis et bouffis de sa fille chérie tandis que Chiyako fronça les sourcils.
Chiyako : Mon pressentiment ne s’est pas trompé… Sanae vient de connaître pour la première fois de sa vie sa plus grosse déception amoureuse. Et je n’ai aucun doute sur le responsable de l’état d’âme de ma fille… Maudit sois-tu, Tsubasa Ohzora !
Cameron : Sanae ! Qui est ce garçon qui t’a fait pleurer ? Est-ce que c’est Tsubasa Ohzora ?
Chiyako leva les yeux au ciel devant l’indélicatesse de son mari. Bien qu’elle ne connaisse pas tous les détails, elle savait déjà la réponse. Elle voyait cependant que sa fille ne voulait pas parler ce soir-là et elle dissuada son mari d’insister.
Chiyako : Sanae, on parlera demain le temps que tu te remettes du choc que tu viens de subir.
Sanae fut reconnaissante envers sa mère et acquiesça d’un signe de tête.
Cameron : As-tu faim ?
Sanae : Non papa.
Chiyako emmena son mari dans leur chambre pour que Sanae puisse rester seule un moment avant de se coucher.
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Cameron : Mais enfin chérie…
Chiyako : Tu n’es décidément pas très délicat. Tu n’as même pas remarqué que Sanae ne veuille pas parler ? Je sais reconnaître les signes car je l’ai été à son âge.
Cameron, buté : Il faut que j’aie le cœur net…
Chiyako ironisa : Il faut… Il faut… Décidément ! Tu es trop impatient ! Comme je te connais, tu vas réagir au quart tour et aller dès ce soir chez les Ohzora pour régler le compte à Tsubasa devant sa famille et tu créeras un esclandre ! Et tu seras arrêté pour agression !
Cameron : Ah ! C’est bien Tsubasa qui l’a rendue malheureuse !
Chiyako, exaspérée : Qui veux-tu ce soit d’autre ?
Cameron : …
Chiyako : Sanae n’a jamais été amoureuse avant l’arrivée de Tsubasa Ohzora. Ce dernier est donc son premier amour. La déduction est trop facile.
Cameron : Ce qui me fait peur c’est de connaître la vraie raison de leur dispute.
Chiyako : Parce que tu aimes ta fille. Tu sais, chéri. Il va falloir que tu t’attendes à tout. Les vérités font toujours peur et il faudra l’accepter. La seule personne qui a du mal à admettre cette vérité est Sanae et ce sera très dur pour elle de digérer la mauvaise nouvelle du jour au lendemain. Et même si tu n’es pas d’accord sur ce que Sanae te dira, tu dois penser à son bonheur et de ne pas te montrer égoïste.
Cameron, indécis : Ce qu’elle me dira ?
Chiyako, mystérieuse : Ce n’est pas à moi de t’éclaircir mais notre fille car c’est elle qui décidera de ce qu’elle voudra faire.
Cameron savait que sa femme avait raison mais il refusait de voir la réalité en face que sa fille n’est plus une enfant.
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Sanae entra dans sa chambre alors qu’elle n’avait plus de larmes à verser. Elle avait maintenant un but bien précis à réaliser : Rejoindre Genzô Wakabayashi à Hambourg en Allemagne et d’y rester. Elle devait avertir ses parents de sa décision définitive. Elle savait qu’elle devait écrire à Genzô pour lui demander un service. Cependant elle ignorait que le Super Great Goal Keeper avait rencontré une jeune fille assez mystérieuse au début et qu’il en était vraiment amoureux.
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En Allemagne, à Hambourg, Genzô Wakabayashi sortait définitivement avec la jeune fille qui était pleine de mystères peu de temps après la découverte du lourd secret qu’elle refermait et après sa confrontation avec un garçon qui voulait l’inconnue par la force. La petite amie de Genzô était venue au Japon pour panser ses souffrances suite à la mort d’un être cher, tué par sa rivale Anna Mayuko qui voulait Genzô mais elle n’avait jamais rencontré tous les joueurs de la Nankatsu ou d’autres écoles car elle était seulement allée un temps chez les Wakabayashi qu’elle les avait affrontés avec bravache.
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Sanae avait appris dans les journaux qu’une jeune fille avait perdu un être cher sans plus car il n’y avait aucun détail sauf sur une autre jeune fille nommée Anna Mayuko, condamnée pour meurtre à vingt cinq ans de prison. D’après l’article que Sanae avait lu, Anna Mayuko était la rivale de cette inconnue sans nom qui avait gardé son anonymat. Anna était responsable de la mort de cet être cher de la victime. La criminelle, obnubilée par Genzô Wakabayashi et aveuglée par la jalousie, avait agi de la sorte pour se venger de l’humiliation qu’elle avait subie. Sanae était vraiment écœurée du mal qu’Anna avait fait à cette inconnue qui ne méritait pas de souffrir de la sorte.
Et par le même biais, Sanae sut que la fille mystérieuse était devenue capitaine et libéro de l’équipe féminine de Hambourg grâce à Genzô Wakabayashi en quittant son poste de manager de l’équipe masculine du même club. Elle n’avait donc vu mentionné le nom de cette fille populaire nulle part.
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Assise à son bureau, Sanae sortit une feuille et se mit à réfléchir ce qu’elle allait écrire dans la lettre car elle ne savait pas par où commencer. N’arrivant pas à écrire, elle décida de la remettre au lendemain et elle alla se reposer car elle savait qu’elle passerait une mauvaise nuit avec le choc qu’elle venait de subir.
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Sanae raconta à ses parents ce qu’elle venait de vivre la veille sans rien omettre.
Chiyako : Si les autres ne t’ont rien dit, c’est parce que ce n’est pas leur rôle de t’apporter la mauvaise nouvelle.
Sanae, butée : Ils m’ont trahie !
Inutile de raisonner leur fille quand elle était dans une colère noire, Chiyako et Cameron soupirèrent de désolation tout en espérant qu’un jour tout rentrerait dans l’ordre sans compter le vrai coupable qui avait semé la zizanie.
Sanae : Et pour terminer, j’ai décidé de partir en Allemagne.