Venomo
- Commandante !
...
- Commandante !
...
- Commandante !!
- QUOI, VALBUENA????
Almá fit visiblement prise de colère alors que son sergent la dérangeait en pleine séance de sport.
- ... Les gringos.
- ... Ils sont soldats, sergent.
- ... Perdona.
- Laissez-les entrer.
Elle fit un bond et s'accrocha à la barre au dessus d'elle, laissant sa colonne vertébrale s'étirer et craquer comme il fallait.
- Puta madre...
- Hum hum.
- Entrez, messieurs.
Quelques tractions, et la commandante était de nouveau au sol, regardant les trois hommes qui étaient face à elle.
- ... un souci?
- Euh... non.
Almá savait très bien que Soap regardait la ou il ne fallait pas.
- Levez les yeux, MacTavish. Vous allez vous faire des ennemis, ici.
- ...
- Johnny. Ecoute la dame.
- Merci, Ghost.
- Pas de problème.
Alejandro était au coin de la porte.
- Vous avez bien mangé?
- Très bien, merci. Vous ne mangez pas?
- J'ai déjà mangé pour ma part, je vous remercie de vous en soucier.
- Alors, vous avez votre propre salle d'entraînement, hein?
- Toujours être préparés, c'est une de mes nombreuses devises.
- Une femme intelligente, à ce que je vois.
Almá remarquait également le regard d'Alejandro sur elle, mais elle ne dit rien, ramassant des poids derrière elle.
- Je parais minuscule comme ça, mais croyez-moi que ce n'est qu'une façade.
Almá regardait Soap, et ne put s'empêcher de rire à la façon qu'il avait de jouer au caïd.
- Pas à moi, Soap. Pour moi, vous n'êtes pas plus grand que la fée Clochette.
- C'est pas très gentil, ça.
- HA ! T'as gagné ton nouveau surnom, MacTavish.
Ghost qui s'esclaffe ? Heureusement qu'elle le savait humain, sinon Almá se serait indignée.
- ...
- Je plaisante, Soap. Mais tout ce qui est petit est mignon, c'est connu.
- Elle a dit que j'étais mignon.
- Ne vous emballez pas, mignon mais vraiment pas mon genre.
Il se racla la gorge aussitôt, et Ghost riait sous son masque.
- Bien, messieurs, besoin d'un rapport avant la mission de cette nuit ?
- Pas de refus.
- Allons-y, alors. Ce soir à minuit, nous nous rendons sur les hauteurs de Venomo, juste au dessus d'une usine désaffectée. Voilà où Valeria et ses hommes ont décidé d'implanter une contrebande de drogues, une fois de plus.
- C'est quoi cette usine ?
- Une ancienne boucherie. On l'utilisait à l'époque pour la production de viande de porc. Donc faites très attention ou vous mettrez les pieds, cet endroit grouille de scies en tout genre.
- Berk.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Mes hommes sont en planque dans l'usine, vous les reconnaîtrez facilement, ils portent des brassards orange.
- Et les autres ?
- C'est comme ça qu'ils reconnaissent les bleus, en quelques sortes. J'ai réussi à en faire infiltrer quatre, alors faites attention.
- Compris.
- Ghost, vous serez au dessus du bâtiment avec moi, histoire d'éliminer tout intrus qui pourrait gêner notre entrée.
Alejandro et Soap, vous vous posterez au sud et à l'est du bâtiment, devant les entrées. Les rondes se font nombreuses, mais fort heureusement, vous aurez de quoi dissimuler les corps.
- Quoi d'autre ?
- Une fois les ennemis abattus, on entre, on verrouille la marchandise, et on la chope une bonne fois pour toutes.
- Comment ?
- J'ai enfin reçu le mandat d'arrêt que j'attendais contre elle.
- Joli travail.
- Merci, je n'en suis pas peu fière. Il est temps que tout ça cesse. Le Mexique mérite de dormir tranquille, et nous allons l'aider.
- Allons-y.
- Minuit pile, Lieutenant. C'est généralement la que toutes les opérations se font. Les nuits à Venomo se font plus noires que jamais en plein été, allez comprendre pourquoi.
- Je me demandais...
- Hmm?
- Ça veut dire quoi, "Venomo"?
- Poi...
- Poison, rétorqua Alejandro.
Almá hocha la tête et souriait à Alejandro qui lui rendit son sourire.
- Exactement, Venomo signifie Poison. Ce coin du Mexique a tellement été corrompu ces 40 dernières années que plus personne ne s'étonne maintenant.
- J'ai entendu un de vos soldats dire que les trafics de drogues étaient plus que courants ici.
- C'est la vie de Venomo. Tant qu'il y a une guerre contre le terrorisme, ça laisse le champ libre au trafic de drogue.
- Valeria a dit ça, aussi.
- Tiens donc. Baronne de la drogue, mais intelligente. Drôle de combo.
- Méfiez vous d'elle.
- Je me méfie depuis le jour où elle a ordonné l'exécution de mon second, Colonel. C'est même plus que de la méfiance, c'est une haine indescriptible. S'il y a deux personnes que je hais plus que n'importe qui, c'est bien elle et Phillip Graves.
- ...
- Mais pour l'instant, il nous faut attendre la nuit pour pouvoir opérer.
- Bien.
- N'hésitez pas à faire le plein d'armes et réquisitionner des véhicules, Valbuena et Hidalgo vous donneront tout ce qu'il vous faut.
- Merci, Almá.
- Ma base est vôtre, soldats.
Soap et Ghost quittèrent la salle d'entraînement. Mais Alejandro restait.
- Alejandro?
- Merci de votre hospitalité.
- Ce n'est pas de l'hospitalité, mon cher, c'est de la pure et simple amitié envers des frères d'armes.
- Merci. En tous les cas.
- Aucun problème. Vous feriez de même, j'en suis certaine.
- ... Il y a quelque chose que je voulais vous demander.
Almá le regardait, haussant un sourcil de curiosité.
- Je vous écoute.
- Graves.
Son visage se crispa quand il prononça son nom.
- Hmm?
- Je voudrais savoir le passif que vous aviez avec lui.
Elle ne put s'empêcher de rire.
- Pourquoi? Vous êtes jaloux, Colonel?
- Quoi? Non, je...
- Relax, je plaisante.
Bingo, elle l'avait fait rougir.
- Appelez Ghost et Soap, mais d'abord, laissez moi mettre quelque chose de plus convenable.
- Vous...
- Je sens la sueur à plus d'un kilomètre. Même si c'est une habitude, je préfère me savoir couverte devant trois hommes. Mesure de précaution.
- ... Bien.
Elle fila se changer, et revenait une fois habillée. Ghost et Soap étaient présents, ainsi que Pirata.
- Il ne vous quitte plus, on dirait.
- Ouais, je me suis fait un pote.
- Qu'il ferme son clapet, et tout se passera bien.
- Il le fera.
Ghost regardait l'oiseau du coin de l'œil.
- Génial. Bon, j'imagine que l'histoire de la Shadow vous ait familière.
- Oui. Shepherd nous a trahis, donc.
- Oh, ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ce nom là. Depuis au moins mon départ de Russie.
- ?
- J'ai travaillé pour le KGB durant plusieurs années.
- Oh.
- Donc. Graves et moi avons servi ensemble. Même unité. Il faut dire que son accent me faisait hérisser les cheveux sur la tête. Mais bref. Nous avons servi ensemble. Et...
- ... Et?
- Disons qu'il... voulait qu'on soit plus que des frères d'armes.
- Oh.
- Mais j'ai refusé. Je n'ai voulu servir que mon pays. Et ça ne lui a pas plu, comme qui dirait. Durant une mission en Afghanistan, nous avons fait la rencontre d'un terroriste qui a jugé bon de nous abattre tous les deux. Croyez-le ou non, j'ai pris une balle pour cette ordure.
- Pour Graves?
- Exact. J'ai voulu lui épargner la souffrance. Mais je n'aurais jamais dû. Il a prit une balle pour moi, également, mais il le faisait savoir à quiconque voulait l'entendre. Disant qu'il avait protégé sa "demoiselle en détresse". Foutu blanquito.
- Pourquoi ne pas avoir répliqué?
- Je l'ai fait. Mais personne ne croyait la bleue de l'équipe.
- ...
- Les américains sont très bavards quand il s'agit de se pavaner.
- Ça, c'est sur.
- Bref. Après cette mission, quand nous sommes rentrés, nous avons tous deux reçus la médaille du courage. Et il a cru bon de s'infiltrer dans les vestiaires juste après. Pensant me trouver, je m'étais cachée, et quand je l'ai vu fouiller, je l'ai mis à terre avec un couteau sous la gorge. Malheureusement, il avait prévu son coup, et nous nous sommes battus dans ces vestiaires. La légère cicatrice de son sourcil venait de moi. Il a réussit à me couper l'abdomen, mais j'ai fait en sorte de fracasser sa tête sur la poignée d'un vestiaire, et je l'ai laissé là.
Il n'a jamais rien dit. Et vient le moment de la Shadow. J'avais tout préparé pour ma sortie. Tout assemblé jusqu'à la dernière pièce du puzzle. Et il s'est fallu d'une seconde pour qu'il s'en empare.
On lui a donné le grade de commandant, et placé en charge de la Shadow Company, prétextant mon attitude contre lui, et que je ne méritais pas mon titre.
- Quel merdier.
- Foutus américains. Antuán bouillonnait de rage quand il l'a su, et Graves prenait malin plaisir à me le rappeler. J'ai été gradée commandante peu de temps après, et ai tout fait pour récupérer ma compagnie. Mais Shepherd s'en était mêlé. Et... ses mots hantent encore mon esprit à l'heure qu'il est.
- Hmm?
- "Regardez-vous, Velasquez, même pas capable de descendre un homme de sang froid, et vous voulez diriger la Shadow? Sortez de mon bureau, avant que je vous fasse regretter d'être venue."
- ...
- Je lui ai explosé la tête sur son bureau et suis partie. Sans suite. Je suis retournée à Venomo et ait construit ma propre base, enrôlé des soldats, et je me suis construite toute seule, me jurant que plus jamais un blanquito me ferait payer le fait d'être une femme. Et depuis, ça a marché.
- Tienes huevos por un señora.
- Muchas Gracias. A ti, tambien, Soap.
- De nada.
- Il apprend vite.
Tout le monde riait, avant de reprendre son sérieux.
- Price a proposé un soutien aérien, il sera la d'ici une heure.
- Laswell m'en a informée.
- Gaz aussi sera là.
- Parfait. Toujours bon d'avoir du renfort. Surtout pour cette usine. Quelqu'un les a briefés ?
- Price attend votre coup de fil.
- Qu'est-ce qu'on attend, alors?
La commandante prit le téléphone de Ghost, et composa le numéro du Capitaine Price.
- Price.
- Capitaine, ici Almá Velasquez.
- Commandante Velasquez. Ravi de vous avoir en ligne.
- Merci de vous être proposé en renfort.
- J'ai promis à Valeria qu'on reviendrait, et c'est le cas. Vous avez un hélico?
- Quatre, très exactement, mais un seul fera l'affaire.
- Parfait. Gaz et moi seront à Venomo d'ici une heure.
- Très bien. J'ai hâte de faire connaissance avec vous, messieurs.
- Plaisir partagé, Commandante.
- Je vous attendrais devant l'entrée.
- A tout à l'heure.
A peine raccroché, qu'elle se retourna vers les soldats.
- Un seul mot d'ordre pour cette mission : éliminer toute menace susceptible de nous nuir, compris?
- Compris.
- Je m'en vais accueillir Price et Gaz, allez vous préparer. On part à 22h précises.
- Compris.
Une heure plus tard, cigarette fumante a la bouche, Almá accueillit Price et le Sergent Gaz devant sa base.
- Commandante.
- Capitaine, Sergent, Bienvenidos a Venomo. Ma base est vôtre. Vos hommes sont à l'intérieur. L'hélicoptère n'attendra plus que vous pour partir.
Elle remarquait le fusil MCPR 300 de Gaz.
- Pas mal le MCPR, sergent. Bon choix.
- Merci.
Tout le monde à l'intérieur, Price et Gaz saluaient les autres, avant d'être briefés sur la mission à venir.
- Ça va chauffer.
- On a de quoi tenir la distance. Faisons ça proprement.
- Compris.
- On part à 22h.
A 22h, tout le monde était présent à l'extérieur de la base.
- On est partis ! VAMOS A BAILAR, SOLDADOS !
Tout le monde parti, et l'hélicoptère ayant décolé, la troupe se rendait sur les hauteurs de Venomo, arrivant pile devant l'usine désaffectée.
Comme prévu, Ghost et Almá se rendirent sur les toits, et jouèrent de leurs couteaux pour descendre tous les gardes.
- Joli lancer, commandante.
- J'ai appris des meilleurs, tout comme vous.
- On va bien s'entendre.
- *On vous dérange pas?*
Soap.
- Un problème, sergent?
- Aucun. Menaces à l'entrée neutralisées.
- Parfait. Price, quelle est votre position?
- Postés 500 mètres derrière l'usine, dans une clairière.
- Parfait. Alejandro?
- Périmètre dégagé.
- Gaz?
- Je vous vois. Je suis à 400 mètres de la côte.
- Tout le monde en place. On entre, et on fait ça bien.
A l'aide d'une corde, Ghost et Almá descendirent en rappel, rejoignant les autres devant l'entrée.
- Tenez-vous prêts, soldats.
Tous cachés sur les côtés des portes, Soap frappait, et laissait quelqu'un ouvrir, avant qu'Almá ne le projette en arrière d'un coup de pied au thorax.
Elle utilisa l'homme armé comme bouclier, avant que tout le monde ne fasse un ménage intensif dans l'usine.
Les balles fusaient de partout, provoquant des nuages de fumée provenant des machines, ainsi que des projections de sang.
- Valeria ! Elle s'enfuit !
- Laissez-la moi !
Almá courrait vers le fond de l'usine, plantant son couteau de lancer au passage dans un des gardes qui lui bloquait la route. Ses hommes étaient postés dans les coins de l'usine.
- Allez-y, on vous couvre !
Courant comme jamais, elle arrivait dans la salle de derrière, tombant nez à nez sur Valeria.
- Je te croyais morte, puta.
- Alors dis bonjour à ton pire cauchemar.
Aussitôt dit, les deux femmes s'engageaient dans une bagarre. Poings et pieds, les coups fusaient de partout. Valeria semblait prendre l'avantage sur Almá qui se retrouva au sol, mais elle bloqua le bras de Valeria en arrière, avant de reprendre le dessus, et lui asséner des coups dans les côtes.
Un cri se fit entendre lorsque Valeria planta son couteau dans la jambe d'Almá, mais cette dernière, sous l'effet de l'adrénaline, se releva presque aussitôt, assénant un revers du pied à son ennemie, l'assomant presque.
Elle retira le couteau de sa cuisse, et le planta violemment dans le bras de Valeria, avant de le lui plaquer sous la gorge.
- ¿No tuviste suficiente la primera vez? ¿Eres seguidor, Velásquez?
(Ça t'a pas suffit la première fois? Tu es suicidaire, Velasquez?)
-¿Recuerdas mi nombre, eh?
(Tu te souviens de moi?)
-¿Cómo puedes olvidar a una maldita perra llorando frente a un hombre?
(Comment je pourrais oublier une garce qui pleure pour un homme?)
-Mataste a mi segundo y lo dejaste sangrando como un cerdo!
(Tu as tué mon second et l'a laissé se vider de son sang comme un porc!)
- Eso es todo lo que se merecía, y tú también. Deberías haber muerto con eso.
(C'est tout ce qu'il méritait, et toi aussi. Tu aurais du mourir avec.)
- Tus hombres son solo debiluchos. Incapaz de matar a una mujer sin miedo a las repercusiones. ¿Y sabes qué? Aquí están, las repercusiones.
Valeria Garza, te arresto por narcotráfico, contrabando y concierto terrorista.
(Tes hommes sont faibles. Incapables de tuer une femme sans craintes des représailles. Et tu sais quoi? Les voilà, les représailles.
Valeria Garza, je t'arrête pour trafic de drogues, contrebande et complot terroriste.)
- Tu n'as aucun droit, puta.
- Bien sur que si, idiota. Tu vas dormir au frais, ce soir.
Tant bien que mal, la commandante se releva, boitant, et saignant abondamment, après avoir menotté Valeria.
Les hommes arrivèrent vers elle, et Valeria reconnut instantanément la 141, ainsi qu'Alejandro.
- Toi? Tu peux pas te passer de moi, hein?
- Ferme-la, et avance.
- Qu'est-ce qu'ils foutent la, eux? Je vous ai dis de foutre le camp!
- Ici, tu n'es pas à Las Almas, tu es à Venomo. Tu es chez moi, hija de puta, alors tu la boucles.
- Commandante, tu sangras y ella también.
(Vous saignez et elle aussi.)
- Llama al paramédico y patea esto por mí.
(Appelle la paramédic et dégage ça pour moi.)
- Roger.
Deux soldats prirent Valeria avec eux, et l'un d'eux s'occupa de son bras.
- Plaisir rendu, pendeja.
- Vous perdez beaucoup de sang.
- Elle n'a rien touché de grave.
La paramédic arrivait aussitôt, laissant Almá s'asseoir sur un des rebords de machine, et examinant sa jambe.
- Il va vous falloir des points, commandante. Elle a creusé, cette fois.
- Aidez moi à me relever.
Ghost et Price l'aidèrent aussitôt, et allait direction la Jeep.
- Ça va aller ?
- J'en ai vu d'autres, excellent boulot, soldats. Kate serait fière.
- Je le suis, Almá.
Nom de...
- Comment...?
- John. C'est grâce à moi qu'il est là.
- ... J'aurais du m'en douter.
- ... Ou est Gaz ?
- Fox 1-1 à Bravo 2-6, vous me recevez?
- ...
- Gaz?
- On a un sérieux problème.
- Quoi?
- Des tanks arrivent.
- MIERDA !
- HAHAHAHAHA, NE JAMAIS SOUS ESTIMER EL SIN NOMBRE !
- Puta madre, Price, soutien aérien, maintenant !
- Reçu !
- Gaz, j'ai besoin de vous plus que jamais.
- Je vous écoute.
- Prenez mon SVD, Luiz vous le donnera.
- Je...
- Pas le temps de discuter, il a plus de puissance de frappe que le vôtre. Dégomez moi ces fils de putes en pleine lucarne, c'est compris ?
- Roger.
- Vous êtes blessée, commandante ! Restez pas la !
- Donnez moi des bandages et n'importe quel fusil d'assaut que vous ayez en main, je vais faire en sorte de vous aider, je suis là pour ça. Soap, trouvez Hidalgo, et refaites moi une Graves, je veux voir ces chars brûler jusqu'à la moelle.
- Reçu. En avant pour le spectacle.
- Alejandro, Ghost, avec moi, il y a un endroit sous les machines qui peut nous permettre de nous frayer un chemin.
Elle siffla aussi fort que possible, ordonnant à ses hommes de se déployer autour du bâtiment.
Ghost et Alejandro l'aidant à se déplacer jusqu'au tunnel, Almá prit la tête, avant de s'accroupir au dessous de l'un des hommes armés.
Elle l'exécuta avec précision avant de continuer son chemin en rampant.
Ghost se fit aussi discret que possible, et Alejandro aussi.
Elle leur fit signe de la suivre, exécutant tous les hommes au dessus d'eux. Lorsqu'elle vit l'un des siens, elle lui ordonna de s'éclipser, mais ce fut trop tard, il fut exécuté devant elle.
Almá s'empressa de tuer l'assassin, avant de continuer sa route. Et une fois dehors, elle vit trois des quatre chars en train de brûler.
- C'est le moment de vérité, les gars. Courez comme jamais vous n'avez couru pour rejoindre les voitures.
- Compris.
- Soap, vous me recevez?
- Affirmatif.
- Combien de grenades il vous reste ?
- Deux.
- Fox 1-4, ici Fox 1-1, vous me recevez?
- Affirmatif, commandante.
- S'il vous reste une mine, soldat, placez-la immédiatement. Je vous couvre.
- Reçu.
- A votre tour, les gars, je vous couvre.
Alejandro et Ghost couraient vers les Jeep, tandis qu'Almá détournait l'attention du char vers elle.
Soap n'étant pas très loin, il lui lança sa dernière grenade.
Trouvant la force de se relever, elle réussit à se hisser en haut du char, poignardant le soldat qui en sortait, avant de balancer sa grenade à l'intérieur, et sauter de l'engin, avant de se réfugier derrière un mur en pierres, laissant le char exploser de l'intérieur.
Lorsque le périmètre fut dégagé, Almá put enfin respirer, malgré que sa jambe était ensanglantée comme jamais.
- Fox 1-1, ici Ghost, vous me recevez?
- ... Affirmatif, Lieu... Lieutenant.
- Elle est vivante. On vient vous chercher, ne bougez surtout pas.
- Je peux marcher, Ghost.
- On vous a perforé la jambe, commandante. Je doute que vous vouliez mourir aujourd'hui.
- ...
- Bien. J'envoie Soap et Alejandro vous chercher. On rentre.
- Roger.
- Bravo 6 à Fox 1-1, situation?
- ... Encore en vie, Capitaine.
- Nom de dieu, prenez-en de la graine, les gars, on a une dure à cuire de notre côté. Content de vous entendre, commandante.
- Merci du coup de main.
- Avec plaisir.
- Fox 1-1, ici Watcher 1.
- J'écoute, Kate.
- Nom de dieu, c'était quoi ça ?
- Un arrêt de contrebande, Kate.
- Je le sais, mais ça ne valait pas la peine de vous entretuer.
- J'ai obtenu un mandat d'arrêt contre Garza, et je comptais bien m'en servir.
- C'est pas vrai... Ravie de voir que vous êtes en vie.
- On ne se débarrasse pas de moi comme ça.
- Una zorra. (Une renarde.)
Alejandro et Soap étaient arrivés, soulevant Almá pour la ramener à la Jeep.
- Quoi?
- Una zorra.
- Une vraie renarde, prête à tout pour aider et protéger les siens.
- ... Merci.
- Non, merci à vous.
Les deux hommes la ramenaient à la Jeep ou la paramédic l'attendait, lui administrant directement les premiers soins.
Almá arborait un fier sourire sur le visage, malgré la douleur qui lui lançait dans la jambe.
Une fois de retour à la base, tout le monde put enfin souffler un peu. Tous tachés de sang, et même blessés pour la plupart, les équipes médicales prenaient directement en charge les blessés.
- Venomo dormira plus tranquille ce soir.
- Excellent boulot, les gars. Vous pouvez être fiers.
- Vous aussi, commandante. Peu de gens auraient fait ce que vous avez fait. Surtout avec une jambe ouverte.
- Je me dois de faire ce qu'il faut pour sauver ma patrie. Et je l'ai fait.
Gaz et Price arrivèrent vers la Jeep, tandis qu'Almá fut transportée en brancard à l'intérieur.
- Alors, Gaz, le SVD?
- Une pure merveille. Merci, commandante.
- Almá.
- Almá. Appelez moi Kyle. Ce n'est que de mesure.
Price arborait un regard inquiet vers elle, mais Almá souriait toujours, malgré la douleur et la fatigue qui la gagnait.