Bakugan Révolution
Chapitre 5 : épisode 3 partie 2: Courant noir
5269 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 21:09
Suite de l'épisode 3
Devant, le couloir était gris et bêtonné. Des cellules blindées s'alignaient des deux côtés des murs, avec, pour seule passerelle vers l'au delà, un trou rectangle doté de trois barreaux de fer. Les lampes qui éclairaient chaque cellules étaient en mauvais états, les néons étaient ocres et à moitié éteind. Sur le plafond, ils étaient incrustés. Le contrast avec le reste du bâtiment était si frappant que Drago crut d'abbord avoir pénétré dans un sous sol, tout étant toujours au premier étage. Le long des murs à droite, des fenêtres rectangles au verre épais renforçaient cette impression d'être enfermé dans une cave.
Au plafond, il y avait des tuyaux à l'air libre. Ceux ci serpentaient ensuite entre les néons pour se rendre dans les cellules. Drago se cacha au dessus d'un de ceux-ci. Il vit un vigile en chemise bleue, pantalon noir et matraque à la hanche faire son tour d'inspection
— Hé, Jess, fit une voix de l'autre bout du couloir.
On vit apparaître un bonhomme obèse assit sur un siège à roulettes.
Le dénomé Jess se tourna.
— Vérifie si la cellule 24 est libre, il paraît qu'on va recevoir un nouveau patient et faut qu'on le mette là.
— Encore un psychopate qui prétend parler à dieu, lança le gardien d'un ton sarcastique, si c'est juste cela pourquoi le mêttre dans le QHS ?
— Faut croire qu'ils ont leur raison, fit le gros en haussant les épaules.
Après un dernier soupir, Jess rebroussa chemin, vers le bureau de gardien. Tout en essayant de rester silencieux, Drago le suivit en restant sur les tuyaux. Lorsqu'ils furent à hauteur du box, Drago distingua plusieurs écrans de caméra de surveillance et se rendit compte qu'il allait devoir être sur ses gardes.
Le gros bonhomme tourna vers une machine à café. Drago en profita pour regarder les écrans de plus près.
Il y avait une caméra dans chaque cellules, et presque toutes étaient occupées mais Drago ne distingua pas Shun sur aucun des écrans. A partir de l'écran numéro vingt-quatre, on distinguait tables en fer munies de sangles dans chacune de cellules. Il y en avait trente deux en tout, dont huit en Quartier Haute Sécurité.
Il entendit Jess ouvrir la porte blindés qui reliait à la section suivante. Rapide comme l'éclair, Drago monta au plafond et se faufila par l'ouverture juste avant que Jess ne referme derrière lui.
*
— Et maintenant, le combat final et innattendu qui opposera le talentueux Alban Hanji à notre surprise du jour, Kazura Magashi !
L'ambiance commençait à être électrique. Le favori, Tutsushi, venait d'être écarté du jeux, et Kazar, le champion de l'année dernière, a lui aussi été éliminé en demi finale par celui qui ce soir deviendra mon adversaire.
Lorsque je fus appelé en même temps que mon concurrent, je sortis du vestiaire, mais cette fois-ci sans apréhension.
Hanji était grand, solide et bien bâtit. Il avait presque l'air joufflu dans ce casque bleu, et moi ridicule dans mon plastron à pois. Le combat qui s'annonce va être palpitant... (ironie).
— Saluez.
Pour la troisième fois, nous firent ce qu'il demandait. Je remarquais que Hanji mettait moins de mauvaises volonté que Siyam à saluer. J'en pris note et fis de même.
— Battez vous !
Hanji resta sur place, les jambes en appui. Il guettait le moindre de mes mouvements. Je décidais alors de passer à l'attaque. Appel, pointé haut, milieu, changement de garde, Pandal, sciseau, que des attaques rapides. Celui-là semblait bien plus malin que les autres, alors ne pas le laisser réfléchir était déjà un début de stratégie. Mais à la fin du temps imparti, j'étais essoufflé. J'ai rarement pris la position offensive à ce point là.
Hanji contrait bien mes attaques, et restait très passif. La fin du round se solda par cinq points à trois en ma faveur.
Le deuxième round, Hanji passa soudainement à l'attaque. Ses mouvements étaient bien coordonnés, et le combat était plutôt équilibré. Nous relançions constament et Hanji se révéla être un adversaire loyal. J'étais un tantinet plus rapide et incisif, tandis que Hanji était puissant et endurant. A la fin de cette reprise, nous étions presque revenus à égalité. Huit à sept. J'avais juste un point de retard.
Maître Kaï vint me voir à mon banc de touche.
— C'est ta neuvième et dernière reprise. Tu n'a jamais été aussi prêt d'y arriver. Donne tous ce que tu as, tu peux le faire, tu peux même être aussi teigneux que ton père que tu t'y met alors fonce !
— Vous avez vu mon père se battre ? fis-je, interressé.
— Disons que je l'ai aussi entraîné. Allez, vas-y !
Le courage et la détermination ne manquaient pas. Je me levais pour la dernière fois de ce banc de touche. Peu importe la victoire. Le match était beau, c'est tout ce qui compte.
"Saluez". "Battez vous !"
Directement, Hanji s'élança en hammer. J'esquissait un pas de côté, et directement, je me retrouvais derrière lui. Je préferais ne pas frapper dans le dos, mais l'arbitre siffla, interrompant le match.
Je le regardais sans comprendre.
— Qu'est-ce qu'il y a? Fis-je, incrédule.
— Pas de manoeuvres par derrière, c'est le règlement!
Amos s'énerva directement. Il descendit du gradin comme une balle et vint engueuler l'arbitre.
— Ce n'est écrit nulle part ! Il a loupé son coups, Kaz n'allait pas rester sans réagir!
— Je vous assure, monsieur...
— Ecoute, toi ! J'ai pratiqué ce sport des années durant et je ne t'ais jamais vu arbitré au pare avant, alors je sais ce que je dis, moi !
L'arbitre s'insurgea:
— Monsieur, en tant qu'arbitre je...
Les parieurs lui coupèrent la parole:
— Monsieur, si l'arbitre a dit que...
Mon père explosa:
— Ha toi, tu fermes ta gueule ! Il n'y a que les interêts qui te motivent!
La discorde règna près de dix minutes. Hanji et moi nous nous regardâmes, puis haussions les épaules. Pour finir, j'eus seulement une pénalité.
— En garde... Combattez !
Cette fois, sur le coup de la colère je partit avec un Hammer en appel explosif. Hanji ne s'attendait pas à une attaque brutale dès le début, d'autant plus que c'était mon coup le plus efficace. Ma plante de pied cogna directement sur son visage alors qu'il commençait à reculer, si bien qu'il tomba à la renverse et que je faillis en prime lui écraser la tête, ce que j'évita de faire en me rétamant magistralement de tout mon long sur le tatami.
Hanji resta sur le dos cinq bonnes secondes au moins. J'allais tout de même l'aider à se relever car l'arbitre n'y arrivait pas tout seul, vu la masse de l'individu. Hanji ne tenant plus debout, il siffla la fin du match. La plupart de la salle resta silencieuses, mise à part quelques applaudissements de procédure. Seul mon père, Lìa et la petite sphère voletant autour d'eux se répandirent en acclamation.
Levant le poing en signe de victoire, la jambe à nouveau douloureuse, retournais au vestiaire. En passant, je remarquais que les parieurs regardaient mon père avec hargne. Je passa donc vers lui le prévenir.
Avant cela, j'allais voir Maître Kaï. Après tout, il a tout fait pour que je participe et c'est grâce à lui que j'ai pu remporter ce tournois. Je lui devais une fière chandelle.
— ho, mais c'était un plaisir, petit. Après tout, ton père a tout fait pour me faire honneur lorsqu'il était avec moi et maintenant, je suis fier de voir que tu as enfin trouvé ta voie.
Intérieurement, je savais que si le taekwondo était ma voie, elle n'était sûrement pas seule.
Kaï fut appelé par ses condisciples à une discution amicale sur le tournois. Il me présenta à eux, nous nous serrâmes la main, puis je pus aller voir mon père
Il me félicita dès que je fut près de lui, et nous nous étreignires. j'avais gagné, je n'avais plus ce poid sur les épaules et il était fier de moi. Lìa chantait tout haut: Il a gagné ! Il a gagné ! Je profita de cet instant pour le mêttre en garde.
— Les types, là bas... Ils te regardent bizzarement...
Amos leva le regard à son tour. Je vis les parieurs se détourner pour faire mine de rien et parler entre eux. Ils n'étaient plus que quatre.
Il se pencha vers moi et murmura à mon oreille.
— Très bien, on fêtera ça à la maison, prends ta soeur et rentrez à pieds, je fais fissa et je vous récupère en route.
— Pourquoi ça? m'étonais je.
Il tourna à nouveau le regard vers les parieurs et les fixa droit dans les yeux.
— Parce que ça va être TRÈS violent...
Amos fit craquer ses jointures, puis il commença à défaire les lacets de ses chaussures.
— Tu ne veux pas que je t'aides ? proposais-je.
Un combat de plus ou de moins... Quelle importance. Même si on le perdais, on ne prendrais jamais que quelques coups, c'est pas comme si je perdais aux bakugans devant tout l'Hyper Espace !
— Fais ce que je te dis...
J'aurai tellement aimé voir ça ! Mais je préférais obéir et prendre la main de ma soeur pour sortir par la porte de derrière.
— Mais, Kazura...
Je lui expliquais brièvement, très brièvement.
— Quand papa vas sortir du dojo, ca va être TRÈS Violent.
Lìa accéléra alors le pas.
*
Drago attendit, caché derrière un tuyau rouillé, que Shun soit conduit à la chambre numéro vingt-quatre. Il ne tarda pas à le voir apparaître au bout du couloir, encadré par deux gardiens à l'air patibulaires.
"Eh bien, si Dan voyait ça..." Pensa-il.
Shun était plus pâle qu'un fantôme. Il avait les yeux fermés, et la tête basse, comme un somnambule ne trouvant pas le sommeil. Ses cheveux très longs étaient en bataille, et cachaient presque entièrement son visage. On entendit aussi les gardiens discuter entre eux.
— ...Ouai, c'est cela même, faisait le plus gros des deux.
— C'est bien, encore un malade mental enfermé là où il faut.
Drago ressentit un élan de rage sans précédent. Un malade mental ? Shun ? Même si Drago ne savait pas ce qui lui était arrivé, ce n'était pas juste de la folie pure. Il y avait autre chose à éclaircir. Il attendit que les deux hommes l'eurent conduit dans sa cellule avant de quitter sa cachette. En partant, tandis que le premier fermait à double tour, le second se réjouit.
— Là, au moins il n'attaquera plus personne.
Il attendit que les vigiles soient rendus au box du gardien pour sortir de sa cachette et passer par les barreaux de la porte. Shun était dans un coin de sa cellule, adossé au mur comme à son habitude sauf que cette fois-ci, ce n'était pas cette posture nonchalante qu'on lui connaissait bien. Il essayait de tenir debout et donnait toujours l'impression de ne pas trouver le sommeil.
Drago tenta d'appeler.
— Hey, l'ami... Shun...
— C'est toi, Dan ?
Shun releva brusquement la tête. Il repéra Drago puis eut un léger sourire.
— Content de te voir, fit-il d'une voix éteinte, Dan sait que je suis là ?
Il paraîssait lucide, bien lucide. Mais que diable faisait il en psychiatrie ? Drago préféra y aller en douceur et commença par répondre.
— Non, mais quand il va le savoir, toute la ville tremblera sur ses fondations, tu peux me croire.
— Sacré Dan...
Drago acquièsca. Shun était replongé dans ses pensées. Drago attendit au moins une minute avant de se décider à lui poser la question.
— Peut être ne veux tu pas en parler... Mais, l'autre jour, là haut dans l'église... Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Il faillit dire "Qu'est-ce qui t'as prit ?" mais il aurait eu l'air de le prendre pour un cinglé. Mais lorsque Shun releva la tête, son regard s'était noirci.
— Si tu veux savoir, vas chercher Dan, où alors aidez moi à sortir. Là, ils auront juste l'impression que je parle tout seul et puis tu n'as pas le droit d'être ici. Mais fais vite, le temps nous est compté.
— Tu es sûr ?
Il se contenta d'un léger signe de tête. C'est là que Drago remarqua qu'il avait un bandeau au front. Lorsque Drago fut de nouveau aux barreaux de la cellule, il se retourna et lança, déterminé:
— Je reviendrais, et Dan aussi.
Shun eut un rire, un vrais cette fois-ci, et ses yeux avaient retrouvés une lueur de vie. Il s'était placé devant le miroir accroché à côté d'un lit au somier de fer et rajustait sa longue chevelure qui lui encombrait la vue.
— Ca je n'en doute pas.
Drago ressortit. Le couloir était désert à l'exeption d'un gardien, sur une chaise, qui lisait un livre intitulé "Le Moi et le ça". Par précaution, bien que la lecture d'un livre de Freud soit des plus captivantes, il préféra longer le plafond pour ne pas être vu. Mais une fois arrivé à la porte, il constata que quelques chose n'allait pas.
La fenêtre du box de gardien était derrière la lourde porte et aucune canalisation ne permettai de passer derrière.
Une seule solution. Cogner à la porte en éspérant que l'homme obèse daigne à lui ouvrir. Il s'élança de plus d'un mètre pour venir s'écraser à la paroi de métal. Sonné comme après un match, il remonta au plafond avant qu'il n'ait pu être identifié, derrière un tuyaux à gaz.
*
— Excusez moi, personne n'aurai vu un... Heu... dragon rouge d'environs cinq centimètre de haut ? faisait Dan à un infirmier occupé à apporté une cruche et un verre dans une chambre occupée.
— Désolé, je n'en ai pas vu.
Cela faisait deux fois que Dan faisait le tour du quartier des blocs pour retrouver Drago et par la même occasion son ami Shun. Mais il ne trouva rien, ni de l'un ni de l'autre.
— C'est vraiment étrange, s'étonna Runo, normalement on aurai du au moins nous dire où se trouvait Shun.
Dan commençait à perdre patience. Il accéléra le pas. Tandis qu'il interpella à nouveau la dame de l'accueil, Runo remarqua alors un bakugan qui traînait tout seul, dans l'hospital, et longeait les murs.
— Heu, excuse moi, fit Runo à ce dernier, peux-tu me dire si tu n'a pas vu un dragon rouge vif à peu près... Haut comme ça qui se balladerai dans l'hospital ?
Le bakugan lui rit au nez.
— Vous pouviez tourner comme cela encore longtemps. Il est partit faire un tour dans le couloir de psychiatrie mais là, vue l'heure, il doit être sortit.
— Attends un peu, pourquoi Drago irait là bas ?
Mantiris haussa les épaules comme il put.
— C'est à lui qu'il faut demander ça. Bougez pas, je vais chercher Alisa.
L'Haos s'en alla alors dans les couloirs. Immédiatement après, Dan arriva derrière elle.
— Qu'est-ce que tu faisais avec lui ?
Runo, taquine, répondit:
— A ton avis ? Et figure toi qu'il sait où est Drago, ils se sont rencontré.
— C'est une chance...
Aussitôt, Mantiris revint, perché sur l'épaule droite d'une jolie fille brune.
— C'est vous, Alisa ? fit Runo.
Dan, qui avait légèrement entrouvert la bouche, la referma aussitôt, mais cela n'échappa pas à Runo qui lui adressa discrètement un regard assassin.
— Enchantée. Vous devez être Dan, impossible de ne pas vous reconnaître, donc, vous c'est Runo, n'est ce pas ? Et vous pouvez me tutoyer.
Tous deux confirmèrent d'un signe de tête.
— Je suis vraiment désolé pour Kazami, il ne vas pas fort pour le moment... Et encore vous ne savez pas tout...
Aussitôt, Dan s'enflama.
— Comment ça ? C'est à cause de ce que l'on ne sait pas qu'il n'est plus au bloc médicale ?
Alisa acquièsa sinistrement la tête.
De rage, Dan cogna contre un mur. N'empêche, c'est vrais quoi, on aurait put le prévenir, depuis le temps qu'il erre entre les salles et l'accueil !
Mais alors que Runo allait demander des explications, une voix familière s'éleva, venant du plafond.
— Dan ! Runo ! Je vous ai cherché partout !
Dan se retourna juste à temps pour tendre la main et Drago y attérit en douceur.
— Mais où tu étais, toi, hein ?
Drago remarqua soudain Alisa. Il chuchota vite fais à Dan qu'il le rejoindrais dehors pour tout lui expliquer après qu'il ait put voir Alisa. Dan et Runo, se doutant que ce devais être pour une bonne raison, n'opposèrent aucun argument.
— Qu'y a il ? fit Mantiris, un problème ?
— Non, je voulais juste vous remercier et que si vous avez besoin de quelques chose, je suis là, et Dan aussi je pense...
Alisa le prit dans ses mains.
— Ce que tu es adorable ! fit elle, et Drago fut content de ne pas pouvoir rougir d'avantage. Mantiris avait tourné le regard, mécontent.
Une minute plus tard, Drago alla rejoindre son ami devant l'hospital. Lorsque Dan le vit, il s'empressa de demander des explications à Drago.
— Calme toi, je vais t'expliquer, mais d'abbord mettons nous en marche, voulez vous.
Dan et Runo remarquèrent instantanément le ton sinistre de Drago. Une fois en route vers l'Hyper-Espace, Drago commença à voler à reculon et lança à ses amis:
— Avant que je vous informe de ce qu'il se passe, je veux que que vous me promettiez de ne pas vous emporter, et de m'écouter jusqu'au bout. Ai-je votre parole ?
Tous deux acquièsèrent. Mais cela n'était pas suffisant.
— Je veux vous l'entendre dire.
Tous deux répondirent distinctement.
Drago souffla un bon coup puis commença son récit.
*
Alors que nous marchions sous la lumière du crépuscule, mon bakugan vibra dans ma poche. Lìa et moi avançions côte à côte en imaginant la scène de combat entre notre père et les parieurs. Ma jambe, elle, me faisait de plus en plus mal à mesure que nous aprochions de notre destination.
— Demain, c'est dimanche... On retourne à l'Hyper espace ? fit-Lìa et j'approuvais sans hésiter.
Nous passâmes devant l'hospital. La rue était déserte à cette heure.
La maison n'était pas loins. Mon bakugan vibra une seconde fois. Je ne put résister, je le sortis.
Lìa poussa alors un grand "oooh!".
— Il est à toi, où on te l'a encore prêté ?
Je répondis, dubitatif:
— On me l'a prêté, oui...
Elle poussa alors une seconde exclamation, appeurée cette fois-ci. Nemus sortit de sa poche en trombe.
— Qu'y a il, ma belle?
D'un doigt tremblant, elle montrait le bakugan. Nous étions à la lueur d'un lampadaire. Cepandant nous distinguions tout de même chaque motif sur celui-ci.
— Mais... Je le reconnais ! fit Nemus, que fais tu avec lui, Kazura ?
Je m'expliquais:
— Cet homme... Il me l'a prêté.
— Et pourquoi ça, d'après toi, hein?
Je n'avais jamais vu ma soeur aussi énervée. Elle me dévisageait, inquisitrice comme jamais. Je restais muet. J'ignorais totalement la réponse à cette question. Il faut dire que je n'ais pas cherché plus loins.
— C'est un monstre Darkus ! On ne prête jamais ces bestioles là sans raison !
Je lui rit au nez:
— Ca ne peut pas être dangereux, ok ? Et puis ça fait quoi, que ce soit un Darkus, d'abbord ?
Elle ne répondit pas. Elle se détourna et repartit la tête haute. Nemus me regarda longuement avant de murmurer:
— Fais très attention avec ces trucs là. C'est à cause de cela que ton ancien partenaire... Tu vois ce que je veux dire.
Ignorant la boule qui vint se loger dans ma gorge, je repris ma route, décontenancé.
Nous croisâmes alors Dan Kuso et Runo Misaky au coins de la rue. Tous deux regardaient fixement un le petit dragon rouge qui volait à reculon. Une flamme s'alluma dans le regard de Lìa qui voulu aller au devant de Dan et lui parler pour la première fois, elle qui était une fan inconditionnelle de l'équipe d'élite, mais il ne fit guère attention à elle. Lorsque tous deux furent passés sans faire attention qu'à ce que disait le bakugan, je sentis à nouveau mon Bakugan vibrer dans ma main.
— Tu te réveilles enfin... Lui fis-je.
Mais il ne s'ouvrit pas. Je l'approchais de mes yeux pour voir s'il remuais, quand j'entendis une voix appeler à l'aide, à peine plus forte qu'un murmure. La voix semblais émanner de mon bakugan sans qu'elle ne vienne directement de lui, comme si quelques chose d'autre en sortait, une énergie venue de très loins.
Je sentit alors à nouveau cette fameuse énergie. Ce sentiment de puissance jouissif, comme lors de mon combat avec Tritarion. Il se propageait de ma main droite, celle qui tenais le bakugan, jusqu'à mon cerveau.
"J'ai une quête à accomplir".
J'ai pensé cela sans même m'en rendre compte. Je me sentit alors comme soulvé hors de mon corps, même ma jambe ne me faisait plus mal. Obéissant à un ordre venu de nulle part, je filais droit vers l'hospital puis soudain, une voix me rammena à la réalité.
— Hé, Kaz, tu fais quoi !
Je me réveillais soudain.
— Tu viens, oui ou non? fit Lìa, revenue en arrière, la mine dubitative.
Faisant mon possible pour que tout ait l'air normal, je me retournais et répondis:
— Oui, j'arrives.
Je couru alors à sa suite, rangeant soigneusement mon partenaire muet dans ma poche. Je n'écoutais pas ce que Lìa me disais. J'ai l'inquiétante sensation qu'il s'est passé quelques chose d'étrange, ce soir là...