Bakugan Révolution

Chapitre 4 : épisode 3 partie 1

4917 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/01/2016 22:49

épisode 3: courant noir

 

Excusez moi pour mon absence prolongée pour cause de problèmes divers (familiaux, charge de travail pendant une bonne période) ayant engendré une "légère" panne d'inspiration.

J'espère cepandant que mon orthographe s'est ammélioré, je me suis efforcé de suivre les conseils qui m'ont été prodigués...

En m'excusant encore, bonne lecture à vous.

 

 

    — Comment va-il ? On peut le voir ?

 

    C'était Dan. Depuis trois jours qu'il venait à l'hospital à la moindre occasion, il harcelait l'infirmière pour avoir enfin une occasion d'aller voir son ami, prêt à endurer le choc quant à découvrir son état réel où apprendre qu'il s'en sortirai sans séquelle, ce à quoi il doutait fortement.

    — Nous faisons de notre mieux mais pour l'instant, il n'est toujours pas en état de recevoir de la visite, précisa l'infirmière d'un ton compatissant.

 

 

    Dan émit un grognement. Il se rassit alors sur sa chaise blanche dans la salle d'attente. Drago sortit de sa poche et se déplia en l'air où il resta suspendu.

 

    — Tu n'as pas à culpabiliser, Dan. Tu as fais tout ce qui était en ton pouvoir. Ton travail s'est terminé quand les medecins l'ont prit en charge, fit-il de sa voix grave.

 

    Dan fronça les sourcils. Il était persuadé qu'il pouvait encore faire quelques chose, mais ne pas savoir quoi était vraiment très frustrant.

 

    — Et merde, soupira-il, peut être as-tu raison.

 

    Il se passa un long moment silencieux. Drago, pendant ce temps, se baladait près du plafond. Attristé par le désarroi de son partenaire de toujour, il tentait à présent de trouver une brèche, une canalisation, qui puisse l'amener à Shun. Il voulait rapporter à Dan les nouvelles qu'il n'était pas en mesure d'obtenir.

 

    Il la trouva enfin, au dessus d'une salle réservée aux urgence, au bout du couloir. C'était une grille d'aération aux barreaux suffisement espacés pour lui permettre de s'introduir. Sans hésiter il entra.

 

    Le passage était sombre mais peu importe. Il lui faudrai bien s'y accomoder. Une fois cela fait, il commença à progresser en vol libre dans les tuyaux de l'hospital. Parfois, des odeurs chimiques de médicaments, d'anticeptiques et parfois même de sang remontaient par les grilles. Drago, essayant avant tout de ne pas se perdre, regardait par chaque grille pour tenter de se repérer dans le bâtiment.

 

    Les services proposés à cet étage étaient divers et variés. Tout d'abbord, Drago erra du côté des urgences, où à deux reprises, il tomba sur une équipe de chirurgie en pleine action. Il fit le tour du bloc sans trouver Shun. Il décida alors d'explorer l'hospital en détail.

 

    Il y avait deux salles de quarantaines aux murs dotés de nombreuse vitre par lesquels des hommes masqués en blouse blanche tenaient des carnets de note. Sous la grille, un lit à barreaux abritait un patient chauve, jeune en pyjama bleu. Et puis il y avait la section "Psychiatrie".

 

    Des bureaux dans des salles anonymes étaient alignés dans un couloir glauque. Une seule fenêtre au bout de celui-ci donnait l'impression que les ombres des passants étaient celles de géants. Parfois, un ou une psychiatre exercait. Drago ne prit pas le temps d'analyser les méthodes utilisées pour guérir les consultés, car il avait un but et il ne devait pas s'en détourner.

 

    Mais à force de tourner en rond, Drago commença à perdre patience. Après tout, il y a de quoi... Il avait vaincu des armées entière de bakugans Chaos, l'armada de Barodius sur Gundalia, vaincu le terrible Naga, et le voilà même pas fichu de se retrouver dans un hospital !

 

    Mais alors qu'il repassait au dessus du couloir de psychiatrie, un détail le surpris.

 

    Il voyait le bas d'une double porte coupe-feu assortie au vert pâle du papier peint neuf. Mais en cherchant bien, il constata que la ventilation ne conduisait pas derrière.

 

    Pourquoi isoler cette partie du bâtiment ?

 

    "On va bien voir..." Pensa Drago, quasiment à haute voix.

 

    Il se faufila à nouveau par la grille, prudement, vérifiant d'abbord que personne ne le remarquerai au dessus d'une des lampes au néon qui éclairait les lieux, puis contempla la porte, vérifiant si une entrée était présente autre-part.

    — Tiens, on a de la visite, fit une voix dans son dos. Qu'est-ce que tu fais-ici, toi ? gronda celle-ci.

    Drago se retourna brusquement.

    Sur cette même lampe, un bakugan se tenait, un Haos. Ce n'était pas le Cobarus de Runo, qui de toute façon était incapable de parler. On distinguait vaguement une tête de lion, des pattes anguleuses dues à son état de sphère et une queue qui de toute évidence, devait se replier sur le dos.

    Drago eut la folle idée que ce devair être un proche de sa vieille amie Tigrerra et que cette dernière devait être tout prêt, mais ces réjouissances hâtives furent vites contrariées lorsqu'il constata que sa queue comportait un dard de scorpion et que c'était en faite un représentant de l'espèce des Manticores.

    Drago répondit, moins sûr de lui:

    — Je cherche juste un ami, il devait se trouver au bloc mais...

    Le Manticore sembla comprendre.

    — Je vois, c'est pas toi qui traîne avec le gars de la salle d'attente ?

    — C'est mon partenaire et ami, et non "le gars avec qui je traîne", entendu ?

    Drago n'était pas sûr d'éprouver de la sympathie pour cet énergumène là.

    — Hé, du calme, Dragonoid. 'Fallai le dire avant. Kazami, c'est lui que tu cherches ?

    Drago préfera ne pas se demander comment il était au courant et se contenta d'acquiécer. Le manticore comprit alors.

    — Alors tu dois être celui qui...

    Drago leva les yeux au ciel. Le Manticore comprit. Il demanda:

    — Tu veux donc aller voir Kazami, c'est cela ? Ca va être dur, à moins qu'Alisa nous aides, si elle n'est pas occupée...

    — Alisa ? interrogua le dragon rouge.

    — Ma partenaire, et amie, trancha sèchement le bakugan Haos, ha, et en passant, ajouta-il en prenant son envol pour aller chercher sa partenaire, moi c'est Mantiris.

    Bon, pour le coup, il s'en serai douté s'il avait juste un peu plus réfléchi. Mais Drago ne se souvenait pas de l'avoir déjà vu en arène pro.

    Il regarda Mantiris Haos s'éloigner parmi les patients du couloir, songeur. A bien y comprendre, Shun serai derrière cette porte, dans ce couloir, dans cette section de l'hospital. Que lui était-il vraiment arrivé en haut de l'église numérique ? Il allait devoir en toucher deux mots à Skyress, Ingram, Taylean, Jaakor et Hawktor. Une autre question se pose: Est-ce le coup de cloche qu'il s'est mi sur le coin de la gueule qui l'a conduit en psychiatrie ?

    Remarquez, il est devenu dingue quelques instants avant d'escalader le monument.

                                                               *

    Nous étions sur la route. Le grand soir était arrivé, celui que je redoutait plus que je n'attendais. Ce soir était comme un instant de vérité. Je regardais au travers des vitres les lumières qui défilaient. J'avais parfaitement conscience d'avoir eu la chance de participer au tournois malgré ma récente atteinte de la ceinture noire. Si Maître Kaï (peut être que mon père y était pour quelques chose...) n'avais pas insisté pour que je participe, jamais je n'aurai mis le pied sur le tatami ce soir. Je me devais donc plus que tout d'être à la hauteur.

    La voiture verte s'approchait du dojo de maître Kaï. Mon estomac se tordait. Quelques spectateurs affluaient, et lorsque le véhicule fut garé, Lìa sortit en trombe, me souhaita bonne chance à travers le carreau avant de courir chercher de bonnes places.

    — Tu te sens comment ? lâcha Amos.

    J'avais le regard tourné vers l'avant. J'avais le trac.

    — Je ne sais pas. Bien, mais en même temps...

    — C'est normal. Après tout, c'est ta première compète. Tu verras, tu y reviendras, et si ce n'est pas pour ce soir...

    — Ce sera pour ce soir ! assurais-je.

    Je détestais l'évocation même de la défaite. J'irais jusqu'au bout.

    Je rangeais discrètement le bakugan Darkus dans la boite à gant tandis que nous sortîmes de la voiture. Tout le monde était rentré. Je me dirigeais vers l'arrière du bâtiment, histoire de trouver le vestiaire de préparation sans croiser les spectateurs. Heureusement, en regardant par l'entrebâillement de la porte, je vis que les gradins n'étaient même pas pleins.

    J'enfilais en silence mon plastron et mon casque rouge à pois par dessus mon kimono, mes chaussures spétiales et mes bandages aux mains. Ce n'était pas irréprochable, la façon dont je m'y prenais pour les bander, mais du moment qu'ils tiennent jusqu'à l'arrivée sur le terrain...

    C'était le premier combat de la soiré. Je devrais en disputer trois, enfin trois, si je gagne à chaque coups. Soudain, une grille de canalisation s'ouvrit. C'était Nemus.             

    — Ha, tu es là... Pas trop peur?

    Je répondis non d'un signe de tête. En vrais, je mentais. J'avais quand même de l'apréhension.

    — Tu vas les exploser, Kaz, comme aux Bakugans, dis toi que chaque coup est une capacité. Même hors match, ça m'a servi dans le passé...

    — Merci Nemus. Allez, vas retrouver Lìa. La connaissant elle vas se faire un sang d'encre quand elle vas voir que tu as disparût.

    Il repartit et je dus re-fermer la grille derrière lui.

    J'étais prêt. Même si je ne connaissait pas l'issue du match, que je ne savais pas si j'étais capable d'assurer, j'étais prêt.

    La porte s'ouvrit. C'était maître KaÏ, mon entraîneur.

    — C'est le moment, Kazura. Allez, fonce.

    Ma machoire se crispa. Je me levait de mon banc et me dirigeait d'un pas raide vers la porte.

    — Ha, et... Bonne chance.

    — Merci Maître.

    Je n'ai pas eu le courage de me retourner. Je devinais mon maître tranquille. Après tout, il m'avais entraîné personellement. Cette pensé me redonna contenance. J'ouvris la porte.

    — Premier combat des quarts, Magashi et Myokoshi.

    Le terrain était calme. Il n'y en avait qu'un seul. Tous les combats seraient alors successifs. Le nombre de round sera limité à trois. Ce n'étais qu'un tournois amateur, peu importe les changements necessaires pour qu'il ait lieu ce soir en entier.

    Les quelques spectateurs, principalements les parents et coachs des participants, étaient calme, mise à part une faible rumeur parmis la foule. Mon adversaire, devant moi, avec le plastron bleu, était à peu près de mon gabaris.L'arbitre, un petit homme chauve au regard perçant, ordonna:

    — Saluez.

    Nous nous executâmes. Il mit la main entre nous un instant, puis, tout en la retirant, lança:

    — Battez vous !

    Nous nous mîmes en garde, les bras balants, les jambes légèrement écartées pour un appui optimal. En faite, ce n'étais pas plus terrible qu'entrer dans l'arène amateure de Bakugan.

    Au bout de quelques minutes de feintes, Myokoshi passa à l'attaque. Je n'eut qu'un pas en arrière à faire pour éviter les deux première feinte de pandal et le retourné du talon, puis je tentais un appel. Il se stoppa mais avant qu'il prenne une décision, j'ésquissai mon hammer droit en appel, qui était mon arme la plus efficace. Je ne réussi pas à frapper la tête mais mon pied était perché sur son épaule. Avec mon second appui, je sautais et balayais sa machoire avec mon talon avant qu'il ne puisse se baisser. Il tomba à la renverse. Il n'y avait eut qu'un seul coup au but.

    Après tout, Maître Kaï, contre qui je me suis battu durant tant de sessions d'entraînement, était véritablement plus rapide que celui là. Si tous étaient comme celui-ci, je pouvais aisément gagner.

    Lorsque mon coup était arrivé au but, je vis mon père se lever en brandissant du poing. Lìa était aussi exitée. Mais ils étaient pas les seuls à avoir réagis aussi expressivement. Quelques parieurs avaient misés sur Myokoshi, et me regardaient avec leur air déçuts, l'un d'eux avait même la hargne dans le regard. Les autres étaient concentrés sur ce que je faisais. Après tout, j'allais peut être attaquer leur participant ou leur fils dans peu de temps.

    Tout content de moi, je saluais en direction de ma famille, de mon maître puis retournais au vestiaire.

    Je croisais alors un grand garçon blond, très fort des épaules, qui se rendit avec son plastron rouge sur le terrain. C'était sûrement Tutsushi, le favori du tournois. Heureusement que je ne suis pas tombé sur lui en quard, mais il y avait de grandes chance que je me retrouve face à lui à un moment où à un autre, tôt ou tard. Kaï m'en avait parlé. Il est fort et stratégique et c'est surtout pour me battre contre lui que je m'entraînais si dur. 

                                                                 *

    — Regardez moi ce grand dadet, fit une voix perçante, tout près de lui, Tu sais, Dan, dormir ici ne sers à rien.

    — Heinschqoiquehein ?

    — C'est bien ce que je disais.

    Elle s'assit à côté de lui. Dan la reconnu enfin. C'était Runo, sa petite amie. Elle n'a pas dû mettre très longtemps à le trouver, vu le temps qu'il passait ici depuis trois jours. Pour le jour, elle portait un simple jean et un teashirt à dentelles discrètes. Sur son épaule, Cobarus Haos, son nouveau partenaire, sifflotait dans le vide.

    — Alors, quelles nouvelles ?

    Dan soupira.

    — Il est toujours au bloc, et bien sûr, nous ne pouvons pas le voir.

    — Tu sais ce qui te ferais du bien, Daniel ? Un affrontement avec le groupe des "Inconnus au Bataillon". Là au moins, tu pourras penser à autre chose.

    Il eut un léger sourire en coin. Les "Inconnus au Bataillon" était le seul groupe de joueur à rivaliser avec l'équipe d'Elite. Mais de tels combat, entre groupes champions comme ceux opposant cette équipe à Shun, Marucho et lui, n'avaient lieu qu'une fois par ans.

    Mais soudain, Dan remarqua qu'il lui manquait quelques chose.

    — Attends une seconde... où est Drago ?

    Runo haussa les épaules.

                                    *

    — Je te présentes Drago, Drago, je te présente Alisa.

    — Heu, enchanté mademoiselle.

    Alisa était une des aides soignantes affectée à cette zone de la structure. Son visage arrondi était constament jovial. Ses yeux en amande étaient bleus, et ses cheveux bruns. Même d'un point de vue de bakugan, elle était très jolie.

    — Alors, que puis-je pour vous aider ?

    Drago lui expliqua vivement sa situation.

    — Si ce n'était que cela... fit Alisa après que le récit soit terminé, normalement, je n'ai pas le droit et la porte est scellée. Les patients qui s'y trouves sont en quarantaine psychiatrique.

    Drago eut alors un très mauvais préssentiment. Il formula alors une autre requête, plus modeste.

    — Est-il juste possible de savoir si un certain Kazami s'y trouve ?

    — Je pense que c'est dans mes cordes. Je reviens, bouge pas.

    Elle retourna au bout du couloir. Il y avait un box d'accueil géré par une dame à l'allure stricte. On entendit quelques son de leur conversation puis Alisa revint.

    — J'ai réussi à dérober les clefs.

    Elle déverrouilla en vitesse la porte, vérifia que la voie était libre, qu'elle n'était pas observée puis se tourna à nouveau vers le bakugan, Mantiris sur son épaule, faisant le guet.

    — Tu peux y aller, vite.

    — Merci beaucoup mademoiselle.... Heu... Alisa.

    Mais au moment de passer, elle lui barra le chemin.

    — Pour sortir, tu dois savoir qu'il y a, derrière le poste de gardien, une fenêtre toujours ouverte, la seule en faite. Attention à ne pas te faire voir parce que là bas, ils n'aiment pas les regards indiscrets.

    — Je ne sais pas comment vous r...

    — Peu importe, fonce.

    Elle le poussa à l'intérieur.

    — Bonne chance, fit Mantiris.

    Dr    ago répondit d'un signe de tête puis la porte se referma.

                                            *

     Je retournais dans mon vestiaire. Il y en avais un pour chacun des pratiquants. J'entendis l'arbitre ordonner "Saluez" puis "battez vous" à trois reprise. Je sut à présent que nous entamions les demi finales.

    L'annonceur, avec son micro, soufflait l'ordre des matches. J'entendais:

    — Maintenant, le match de demi-finale, Tutsushi et Magashi.

    Je sortis à nouveau du vestiaire, plus en confiance. Mon adversaire était tout l'opposé du précédent: une armoire à glace dont le casque lui semblait trop serré. Il me regardait avec un oeil inquiétant, comme pour dire "ton heure est venue".

    — Saluez.

    Je m'éxecutais, contrairement à mon adversaire. L'arbitre n'osa pas incister. Il avait une main tendue entre nous deux et Tutsushi la regardait comme s'il voulait absolument la casser en deux.

    — Battez v...

    L'arbittre n'eut pas le temps de finir et donner son coup de sifflet que je faillit être mis KO par un sciseau au départ explosif. L'arbitre ne siffla pas la faute et nous nous remîmes en garde. Il donna un coup de sifflet, puis aussitôt, Tutsushi s'avança en Neryo-Hammer, rapide comme l'éclair. Je dus sauter et me retourner en élançant ma jambe à l'arrière pour contrer. Nous nous touchâmes au plastron et marquèrent un point chacun.

    — Voilà un combattant digne de ce nom, fit le commentateur, Pas sûr que notre poulain s'en sorte avec un coup de chance, cette fois-ci.         Mon adversaire éxecuta un mouvement technique que je n'avais encore vu que sur un écran. Je reculais de deux pas. Tutsushi enchaînait. J'arrivais à contrer les mouvements que je connaîssais, mais quand il passait à un mouvement plus technique, je devais m'esquiver pour ne pas être mis KO. De plus, ce gaillard là n'avait nullement besoin de lever beaucoup la jambe pour atteindre ma tête.

    Le round un m'a parût paru long. J'étais assis sur le banc de touche du côté du vestiaire, à l'opposé de l'endroit où ma famille était stationnée. Je réfléchissais toujours plus pour trouver une stratégie.

    Il y eut un nouvel appel. Je retournai alors face à mon adversaire.

    Dès le début, il executat encore son mouvement technique, celui que j'avais le plus de mal à contrer. Juste après, un pas de côté esquissé d'extrême justesse m'évita d'être mis hors piste par un saut papillon magnifiquement éxecuté. 

    — Il semblerais que Magashi, le poulain de monsieur Kaï, soit en difficulté face à notre favoris, Siyam Tutsushi !        "Ho, ferme la, toi!" fit une voix dans ma tête et je l'approuvait, car je trouvais que pour un poulain, je ne m'en sortais pas trop mal face à Tutsushi.

    Mais ce manque de concentration me couta cher. Je ne vis pas un coup à la jambe qui m'atteignit violement au niveau du tibias droit, si bien que je tombais sur le genoux. L'arbitre ne siffla pas la faute. J'arrivais à peine à ne pas m'effondrer.

    Il y eut des protestations du côté du banc de Maître Kaï. L'arbitre accorda alors un temps mort et deux médecins vinrent me voir sur le tatami.

    — Tu as mal quand j'appuie là ?

    — J'ai déjà mal, en faite... rétorquais-je, le souffle un peu saccadé.

    Pourvue que ma jambe n'était pas cassée.

    Je réussi à la bouger et à me relever, lentement. J'avais toujours mal mais après un petit saut esquissé sur ma jambe droite, je constatais avec soulagement que je pouvais continuer à combattre.

    L'arbitre, exaspéré, fit alors reprendre le matche. Je n'eut pas le temps de récupérer mon souffle.

    Tutsushi réalisa à nouveau son coup favoris, le 720 tornado suivit d'un 540 pop kick, balayant rapidement là où ma tête se trouvait un instant plus tot car je me baissais. Le coup passa au dessus, puis en me relevant, je balayais en revers à mon tour. Je l'atteignis au rein pendant son pop kick. Il se plia légèrement, déséquilibré à cause de l'innertie de son propre coups. Je restais en appel sur la même jambe et tapa sa tempe en réitérant mon coups.

    "Alors, qu'est-ce que tu dis de de ça ?" fit la voix à l'adresse du commentateur.

    — Faute ! hurla l'arbitre, pénalité en faveur de Tutsushi.

    J'entendis clairement mon père hurler des injures à l'arbitre et lançer de vive voix qu'il fallait renouveler le personnel d'arbitrage. C'est vrais que je ne voyais pas en quoi mon contre était une faute. Les six hommes attablés au fond approuvaient significativement la décision.

    Siyam Tutsushi a faillit tomber KO, mais il ne tenait plus forcément debout. Il était affaibli, et maintenant je devais l'achever, et pour cela, la meilleure solution était de le laisser s'empaler par ses coups trops techniques pendant sa course d'élan. "Comme au jeu de Bakugan", pensais-je à ce moment là en me rappellant mon duel face à Pliterus.

    À pars ma famille, personne ne comptait sur ce pas en avant. Surtout pas les parieurs. Après que l'arbitre eut retiré sa main, Tutsushi passa à l'attaque, mais ses coups manquaient de précision. Pour atteindre sa tête, je sautais pour enchaîner un sciseau (feinte de pandal arrière puis levé de jambe avant). Il ne put l'éviter, car jusqu'à maintenant, personne n'avait eu l'occasion de viser sa tête lorsqu'il se tenait droit.        Fin du match par KO au bout du round deux.

    Lorsque je fus de retour au vestiaire, j'étais content et sûr de moi. Mon adversaire était le favori et j'ais réussi à le battre. J'avais donc une chance de remporter ce tournoi. Ce n'était qu'un tournois amateur mais je voulais absolument vaincre et le remporter. Ma jambe m'élança alors douloureusement. Je décidais d'ignorer la douleur.

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