Spike, dans la lumière

Chapitre 1 : C1 : Bienvenue à Greenville

4354 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 17:20

CHAPITRE I

Il était adossé à couvert, dans le recoin d’une ruelle en face de la plus clinquante boîte de nuit de Greenville. Les néons violents de sa façade rouge et jaune clignotaient jusqu’à vous en refiler la nausée, en projetant leur lueur blafarde et outrancière sur la file des gens qu’il surveillait activement. Ceux-ci, tous en rang, attendaient sagement de pouvoir y entrer, grâce au coup de tête approbateur de trois videurs sapés comme des mafieux trop chics, mais les yeux fort judicieusement protégés de cette débauche colorée par d’épaisses, et sûrement bienfaisantes, lunettes noires.

A l’époque où il n’avait pas encore regagné son âme, Spike aimait bien rester tapi dans l’ombre et à l’affut. C’était alors un temps où il pouvait obtenir exactement tout ce qu’il voulait sans la moindre difficulté. Il lui suffisait d’attendre dans le noir qu’un morceau savoureux se présente… et de se servir. Il aimait se considérer comme une sorte de grand fauve de la nuit, qui au prix de très peu d’efforts, pouvait obtenir les plus grandes gratifications…

Une gratification du genre de ces deux gars, qu’il apercevait un peu plus loin. Deux gros gars épais comme la promesse d’un festin.

Donnant un coup de talon contre le mur, il les prit en filature le long d’une petite rue sombre, éclairée par les seuls néons de la rue adjacente. Ils étaient bien trop occupés pour lui prêter attention  alors qu’il n’était pourtant que quelques foulées derrière eux. Ironie de la chose : les proies se croyaient chasseurs car eux-mêmes filaient quelqu’un. Une fille, pour ce qu’il en voyait. Un peu dans le genre de Faith mais sans l’air dédaigneux : longs cheveux noirs épais venant chatouiller délicatement le creux de sa taille, débardeur trop petit, jeans ultra moulants ; le tout ne laissait rien ignorer de la perfection voluptueuse de son appétissante silhouette…

Bien conscient que le temps de sa gloire de grand fauve était désormais révolu, Spike s’approcha d’eux prudemment alors que les deux malabars encadraient la fille, chacun la saisissant fermement par un poignet. Il pouvait sentir l’odeur entêtante de sa peur et l’accélération sanguine de tout ce joli monde.

Il arbora volontairement un sourire en coin et un regard affûté sous ses sourcils noirs pour les héler avec assurance :

— Hey, dites voir un peu les mecs ! Si vous voulez faire connaissance avec la jeune lady, il va falloir vous montrer un peu plus gentils que ça…

Quand ils se retournèrent pour voir qui leur parlait, il les vit enfin clairement. Le premier des deux, un Mexicain dans une veste en jean sans manches, avait une très bonne détente du gauche, mais facile à éviter.

— Va plutôt te faire voir en enfer, connard ! fit le chicano pour engager la conversation.

— Et bien c’est fait et j’ai pas aimé ! répondit Spike en ripostant aussitôt des poings.

La mâchoire de l’autre reçu l’impact qui claqua sec en lui faisant perdre l’équilibre. Le Mexicain s’effondra au sol au son d’un « bonne nuit » moqueur.

L’autre gars – un blond planqué sous un sweat à capuche rouge, porté sous une veste militaire  –  était en train de ramasser un truc par terre pour s’armer et venir aider son pote. Il avait attrapé un bout de tuyauterie avec lequel il espérait l’assommer par derrière, sauf qu’il était sacrément bruyant pour quelqu’un qui espérait surprendre un vampire... Spike s’accroupit pour éviter le coup et, en se relevant, lui expédia un large kick arrêté en pleine poitrine pour le faire reculer…

Et c’est pile à ce moment qu’il fracassa la semelle de sa botte motarde fatiguée, qui resta à moitié encastrée contre le bord du trottoir… Déséquilibré par cette traîtrise inattendue de la chaussée, Spike s’affala de tout son long. L’homme à la capuche rouge en profita pour lever son arme de fortune et l’abattre plusieurs fois sur le crâne du vampire, lui arrachant un cri de douleur.

— Tu pouvais pas te mêler de tes affaires ? Stupide minet sans cervelle… l’insulta-t-il.

Dans son coin, la fille, qui était tombée à genoux, n’en menait pas large et essayait de ne pas crier pour ne pas attirer l’attention sur elle.

Toujours à terre, un œil fermé et les dents serrés, Spike se laissait momentanément traiter de blonde idiote parce qu’en réalité, il priait le ciel en tâchant de se concentrer pour ne pas se transformer en bête sous les yeux de la  mignonne. Ça ne se faisait vraiment pas, au premier rendez-vous.

Une fois qu’il fut sûr de garder le contrôle de son visage, il désarma l’indélicat en envoyant son bout de tuyau pirouetter dans les airs et le souleva à une main du sol pour le plaquer contre le premier mur consentant.

— Regarde un peu ce que t’as fait ! A cause de toi, j’ai flingué mon unique paire de bottes !

Il le fixa d’un air rageur pendant que l’autre s’étouffait à moitié contre les briques en pédalant activement dans le vide.

— Qu’est-ce que je suis censé faire maintenant, hein ? Prendre les tiennes ? Elles sont bien trop petites !

Il ne résista pas à évacuer son agressivité en le giflant mais pas trop fort.

— Foutu petit branleur, va ! Qu’est-ce que tu crois que je vais faire maintenant ?

Hésitant un instant, comme s’il se posait véritablement la question, Spike finit par le relâcher et l’envoya valser sur son copain qui tentait de se relever du coup qu’il lui avait asséné un peu plus tôt.

— Tu peux même pas te rendre utile. Allez dégage, va donc emmerder quelqu’un d’autre ce soir ! Et prends l’autre crapaud avec toi !

Pas téméraires, les deux voyous tournèrent les talons et détalèrent sans demander leur reste, couinant de les laisser parce qu’ils n’avaient rien fait.

.°.

Spike souleva sa botte pour évaluer l’étendue du désastre. La moitié de la semelle droite béait lamentablement en laissant voir sa chaussette plus tout à fait blanche.

— Vraiment parfait ! Et toujours cette foutue chance qui me colle aux basques… commenta-t-il sarcastiquement.

Sur sa droite, il entendit alors quelqu’un qui le remerciait. En tournant la tête, il s’avisa que la fille était toujours là et n’avait pas bougé d’un pouce au lieu de prendre ses jambes à son cou, ce que toute personne sensée aurait fait en de telles circonstances. Il essaya d’être poli en lui demandant si elle n’avait rien de cassé.

— Non, je vais bien. Tout juste un peu décoiffée, dit-elle en lissant une mèche derrière son oreille. Vous avez été incroyable. Il vous a blessé ? Besoin de voir un médecin ?

— Moi non. Mais plutôt un prêtre pour mes bottes ! répondit-il en se penchant pour l’aider à se relever.

— Vous êtes drôle… déclara-t-elle en acceptant sa main. Je m’appelle Dylan. Comme Bob.

Il resta un instant perdu parce qu’elle le fixait avec une légère insistance, en ayant  l’air d’attendre quelque chose qui ne venait pas. Mhh, quoi donc ? Son nom, peut-être bien. La vache ! Il était distrait ce soir…

— Euh oui, oui… hésita-t-il. Spike.

— Spike… Comme le chien acteur de chez Disney ?

— Elle est excellente... Ecoutez, il y a peut-être d’autres voyous qui trainent dans le coin. Ça… vous dirait que je vous raccompagne jusqu’à chez vous ?

La jolie brune le fixa de ses grands yeux sombres et doux, en replaçant encore sa mèche rebelle derrière son oreille. Sur ses lèvres flottait un léger sourire. Et son cœur battait une chamade fort flatteuse qu’il entendait clairement de là où il était.

— Absolument Spike, accepta-t-elle.

.°.

Ils avaient marché sans hâte jusqu’à un quartier pavillonnaire mieux éclairé, où de petites maisons aux jardins bien peignés s’alignaient le long d’une route plane, flanquée de larges trottoirs dallés. Ils avançaient tous deux silencieusement, au son incongru de la semelle de Spike qui poussait un couinement protestataire à chacun de ses pas.

Comme ils n’avaient pas d’autre sujet de conversation, elle n’avait pas laissé tomber l’idée de découvrir ce qu’il y avait au-delà de son pseudo.

— Allez, dites-moi votre vrai nom ! l’avait-elle prié. Ça ne peut pas être si horrible !

Il ne quittait pas le chemin des yeux, restant aisément stoïque car il en avait vu d’autres en matière de douces tortures et il aiguilla la discussion sur une voie moins périlleuse :

— Un peu plus tard peut-être. Si vous me parliez plutôt de vous…

— Oh ! fit-elle avec humour.  Mon sujet préféré !

Avec un coup d’œil en biais pour vérifier s’il écoutait vraiment, elle déclara :

— Je ne suis pas à Greenville depuis longtemps. Je n’ai pas eu d’autre choix que fuir mon Minnesota natal parce qu’il n’y a aucune lumière là-bas pendant l’hiver… Et l’hiver peut y être vraiment très long ! Comme je suis peintre, j’adore la lumière. Et vous ?

— Et bien en ce qui me concerne… elle est très mauvaise pour ma peau !

— Mais non idiot, parlez-moi de votre vie !

Spike haussa les sourcils comme s’il était désarçonné par la question. Qu’allait-il bien pouvoir dire de lui qui ne lui donne pas envie de s’enfuir à toutes jambes, encore plus loin que le Minnesota ? Après quelques secondes de réflexion, il répondit quand même en pesant ses mots :

— Je suis né à Londres... J’ai voyagé un peu quand je suis devenu… adulte. Et maintenant je suis… disons… un peu entre deux.

— Je vois… acquiesça-t-elle en souriant gentiment. Une petite-amie peut-être ?

— Ça fait aussi partie des trucs où je suis… euh… entre deux.

Il détourna obstinément la tête pour lui cacher son visage. Il sentit pourtant les doigts d’une main légère se poser sans poids sur son épaule.

— Un point toujours douloureux ? voulut-elle savoir.

Il soupira à peine.

— Je suppose que oui. C’était quelqu’un de bien. J’ai tout gâché et j’en suis le seul responsable. Je suis venu ici pour prendre un nouveau départ.

— Aïe, fit-elle. En pleine période de transition ?

— C’est ça, admit-il toujours sans la regarder.

— Ça me va, répondit-elle quand même avec un engageant sourire qu’il ne vit pas.

Elle s’était arrêtée devant une volée de petites marches de bois qui conduisaient sur le perron d’une maisonnette très simple. Une lampe allumée brillait sous l’auvent en dessinant des contours brillants à sa charmante silhouette.

— Bon. Et bien, c’est là que j’habite. Merci de m’avoir raccompagnée chez moi. C’est très chevaleresque.

Elle continuait à chercher à capter son regard sans comprendre pourquoi il cherchait à éviter cela. Ce n’était pas de la timidité, mais quoi exactement ? Pas décidée à rester sur un demi-échec, elle tenta une dernière fois sa chance.

— S’il vous plaît, s’il vous plaît, donnez-moi votre nom !

Embarrassé, il pencha la tête en faisant mine de se masser le cou.

— Bon très bien. C’est… William.

— William ? Ce n’est pas si mal du tout. J’aime bien ! fit-elle en le regardant avec un large sourire.

Elle fit une pause en haut de la dernière marche.

— Bonne nuit, William. J’espère qu’on se reverra.

Au moment  de déverrouiller sa porte, elle inclina légèrement sa tête de côté comme pour pouvoir le regarder une ultime fois du coin de l’œil, avant de disparaître chez elle. Ha-ha. Classique.

Il resta là à fixer intensément  le perron déserté pendant un petit instant et répondit pour lui-même dans un souffle à peine audible :

— Moi aussi.

Mais son visage tendu se ferma aussitôt un peu plus.

.°.

Maussade car il crevait de faim, les poings serrés fourrés dans les poches de son long manteau de cuir, il était retourné rôder dans les quartiers louches de la ville. Il se demandait amèrement pourquoi c’était toujours quand on avait besoin d’un animal sauvage errant qu’on n’en trouvait jamais…

Au coin d’une rue vagabonde, il marqua soudain l’arrêt devant la vitrine flambant neuve d’un prêteur sur gages dont l’enseigne s’étalait en lettres dorées sur un fond vert et rouge. L’endroit lui semblait bizarrement familier. Attiré malgré lui, il s’approcha de sa vitrine derrière laquelle il pouvait voir… une splendide paire de boots en cuir. Elles avaient l’air vraiment parfaites et à la bonne taille.

Juste un coup d’oeil alentours, pour vérifier que la rue était déserte... Et c’était quoi ? L’affaire d’un peu de verre brisé et elles étaient à lui ! Il leva le coude dans l’intention de casser la vitre… Mais une pensée traversa son esprit et stoppa son mouvement. S’il les volait, il redeviendrait un criminel. Et d’un autre côté, s’il ne les volait pas, à la prochaine rixe, il ne faudrait pas s’étonner s’il se faisait botter le cul…

Il recula puis s’éloigna de la vitrine, en se trouvant pathétique. Avoir une âme, ça craignait vraiment.

.°.

Depuis qu’il avait retrouvé son âme, prendre soin de lui s’était avéré plutôt difficile. Manger, dormir, boire… tout était compliqué quand on n’était plus prêt à voler et à tuer pour ça. Et puis quand il dormait maintenant, il faisait des rêves. Et ces rêves étaient toujours des souvenirs.

La route était longue, étale et surmontée d’une lune énorme. J’étais au volant d’une décapotable blanche, avec trois autres gars. C’était après avoir étranglé cette Tueuse de New-York, quand Dru avait voulu se mettre en quête de sa vieille copine Darla pour se vanter auprès d’elle de mon nouvel exploit. J’étais descendu en Californie pour prendre un peu de vacances et me détendre.

Mes nouveaux potes et moi, on faisait une bonne équipe. Tandis que je me chargeais de nous présenter à la communauté, le plus souvent en tirant dans le tas, eux dégotaient la marchandise et je m’occupais de l’aspect logistique du ménage, au niveau des témoins gênants qui restaient...

Après quelques temps de fructueuse collaboration, ils avaient pourtant commencé à me taper sérieusement sur le système. Notre dernier boulot rondement mené, à la boutique d’un prêteur sur gages, nous avions caché nos gains sous le plancher de notre dernière victime. Un plan sacrément brillant de laisser tout notre pognon sur la scène de crime… Comme c’était une toute petite ville, les flics ne l’avaient pas retrouvé.

Je n’avais bien entendu pas la moindre intention de partager ce butin avec mes camarades... Je les ai laissés à la sortie de la ville, dans trois jolies petites tombes fraîches et bucoliques où j’avais semé des graines de marguerite pour leur donner de quoi s’occuper. Parfois, je me dis que le poète n’est pas mort en moi !

En roulant plein pot sur l’autoroute dans la décapotable dont j’étais à présent le seul et incontesté propriétaire, je pensais naïvement que je me rappellerais facilement du nom de l’endroit. Mais je l’ai oublié, et je n’ai jamais pu remettre la main sur le magot. 

« Vous venez de quitter Greenville » disait le panneau sur le bord de la route.

Dans le vieil entrepôt désaffecté où il avait trouvé refuge pour la nuit, Spike, qui dormait à même le sol simplement recouvert de son manteau noir, écarquilla les yeux en se réveillant brusquement, la vision du panneau d’autoroute toujours imprimée sur ses rétines. Massant son front douloureux, il se redressa en jurant entre ses dents. Ça par exemple ! Greenville !

.°.

Debout dehors, non loin de l’entrée du magasin du prêteur, il réfléchissait qu’il y avait tout de même plus de cent mille dollars en train de se décomposer dans son sous-sol. S’il  pouvait remettre la main dessus, il serait tranquille pour des années ! Il pourrait même acheter cette banque du sang qui lui faisait tellement envie… et il n’aurait plus jamais faim.

Il fallait qu’il trouve un moyen.

Il se décida à traverser la rue et à pénétrer à l’intérieur de la boutique, car la lumière allumée indiquait que c’était toujours ouvert. Il salua poliment la propriétaire qui se tenait là, une vieille chinoise haute comme trois pommes, toute ridée, en train de passer un coup de balai devant son comptoir.

Du plat de la main, il caressa un petit meuble vitré où se trouvait exposé un casque romain en bronze doré parmi d’autres babioles hétéroclites.

— C’est un bel endroit que vous avez là. Vous y êtes depuis longtemps ? demanda-t-il pour engager la conversation.

La vieille le fixa de ses petits yeux enfoncés et répondit abruptement :

— On a emménagé l’an dernier.

— Je venais souvent ici quand j’étais… et bien… quand j’étais plus jeune. Ça vous embête si je jette un coup d’œil ?

La vieille se croisa les bras, le chef branlant sous son énorme chignon gris comme posé là en équilibre précaire, et lâcha d’un ton peu amène :

— Vous avez l’intention d’acheter quelque chose ?

— Peut-être… répondit-il en  caressant un lampion rouge sang décoré de fleurs de cerisier.

Il fallait trouver un moyen d’aller voir ce qu’il y avait sous les lattes. Quand il tapa du pied un peu fort sur le parquet, sa semelle s’arracha encore davantage en n’étant plus retenue que par le talon.

— Oh mais regardez ça ! fit-il en mimant la surprise. Vos lattes sont disjointes…

— Non pas du tout ! fit la vieille en s’approchant les mains sur les hanches pour voir plus clairement ce qu’il trafiquait accroupi sur son plancher.

Spike essaya de tirer  sur les lattes en les faisant un peu craquer. Elles étaient malheureusement bien solides.

— Mais si regardez un peu, elles tiennent à peine. Quelqu’un pourrait se blesser et vous poursuivre en justice…

La vieille se saisit de son balai et haussa le ton.

— Hey là ! Partez d’ici immédiatement ! Vous êtes dingue ! Fichez-moi le camp, espèce de pouilleux !

— Mais j’essaie juste d’aider, répondit-il en forçant un peu pour voir si une latte ne céderait pas.

La propriétaire utilisa le manche de son balai de manière offensive en faisant tomber une pluie de coups furieux sur ses épaules pour le motiver à déguerpir.

— Dehors !  Et vite ou j’appelle la police ! Je ne vais pas vous laisser saccager ma boutique, sale clodo !

Il battit en retraite face à la vieille et sortit en vitesse. Sur le trottoir, elle brandissait triomphalement son balai, bien campée sur ses guibolles maigres en lui barrant l’accès de l’entrée, ignorant le regard noir qu’il lui lançait.

Rien que deux ans plus tôt, il lui aurait simplement déchiré la gorge et ça aurait été réglé ! Il aurait été riche à pouvoir se payer toute une piscine de sang. Mais aujourd’hui, il ne savait plus comment s’y prendre…

Au bord de l’hypoglycémie, il contempla avec envie les bottes neuves dans la vitrine et commença à s’en aller en se demandant ce qu’un type comme lui pouvait bien faire dans une ville comme celle-ci, pour survivre sans blesser personne.

Sur une porte, une affichette lui répondit qu’ils embauchaient.Mais ça, c’était vraiment hors de question. Il était tombé bas, mail il avait sa fierté !...

.°.

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