Le réveil de Jenny Calendar
Chapitre 7:
Lose yourself to dance
Ce n’était pas le premier démon qui arrivait à Sunnydale, ça non. Mais le danger était bien là, c’était une vraie apocalypse qu’il apportait avec lui. Si quelqu’un finissait par trouver un moyen de le libérer de la pierre le monde entier serait perdu. L’ultime objectif était de l’intercepter avant les êtres du mal.
Le lendemain matin de cette soirée riche en surprises, Jenny Calendar s’était réveillée tôt et était rentrée chez elle pour se préparer avant de partir travailler. Toutes ses pensées la ramenaient sans cesse à l’apocalypse. Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer ce que la Terre deviendrait si Acathla se réveillerait.
Il fallait élaborer un plan pour trouver ce vestige dans lequel le démon était enfermé. Giles était arrivé au lycée avant la bohémienne et très inquiet s’était plongé dans ses livres tentant d’en apprendre plus qu’ils ne savaient déjà en l’attendant. Il y a des jours où son métier était vraiment très épuisant, certes il l’adorait mais on ne pouvait certainement pas dire qu’il était sans pression.
La professeure d’informatique entra dans la bibliothèque et vint s’asseoir sur une chaise à côté de lui sans un bruit. Il n’y avait pas besoin de parler pour comprendre ce qu’il était en train de se passer. Giles referma son livre et l’ajouta à une pile sur la table.
- Vous avez bien dormi ? s’enquit-il se doutant de la réponse.
Elle ne répondit pas, elle ne fit que prendre une grande inspiration.
- Je vois… Moi aussi, ajouta-t-il.
Elle lui prit la main. Il regarda leurs mains liées puis leva sa tête à sa hauteur et regarda son beau visage quelques instants. Il l’aimait. Voilà que la vie leur donnait une deuxième chance mais les ténèbres les guettaient déjà. Il devait lui dire cette fois, si Acathla conduirait le monde aux enfers, il devait lui avouer ce qu’il ressentait. Même s’il aurait préféré qu’elle se souvienne d’eux avant. Il avait déjà manqué sa chance une fois, cela ne se reproduirait pas.
- Jenny, appela-t-il.
- Oui.
Elle se tourna vers lui et leur regard se scellèrent l’un à l’autre.
- Je voudrais vous parler de quelque chose.
- Oui, l’incita-t-elle.
- Cela fait un moment que je veux vous le dire et …
Il s’arrêta réfléchissant à la manière dont il allait lui annoncer. Jenny savait que c’était important à sa façon de se tenir. C’était très émouvant de le voir aussi ému lui-même. Rupert était la seule personne qui pouvait lui faire ressentir autant de choses.
- Oui, relança-t-elle pleine de douceur.
Soudain, ils entendirent la porte s’ouvrirent et des voix qui parlaient dans tous les sens. Ils se lâchèrent la main et se tournèrent vers les nouveaux arrivants. C’était Buffy, Willow, Oz et Cordélia, il ne manquait qu’Alex pour que la bande soit au complet. Ils avaient l’air si heureux quand on les regardait comme cela. Giles et Jenny échangèrent un regard, ils devaient leur annoncer leurs découvertes. L’observateur se leva, attirant l’attention des lycéens qui se turent. Il n’avait pas l’air dans son assiette.
- Giles, qu’y a-t-il ? s’inquiéta Buffy.
- Venez vous asseoir avec nous.
Les étudiants regardèrent la bohémienne pour trouver une réponse, elle aussi semblait inquiète. Jenny leur fit un signe de tête pour les inviter à les rejoindre. Ils s’assirent silencieusement autour de la table attendant une explication.
- Où est Alex ? demanda le bibliothécaire.
- Il n’est pas encore arrivé, son réveil n’a pas sonné, répondit Willow.
- Rupert et moi avons une nouvelle à vous apprendre, commença Jenny.
- Oui, il semblerait que la source de Jenny ait trouvé la raison de la présence de tous ces vampires ces derniers temps, continua-t-il.
Alors qu’ils leur racontèrent ce que Charles avait découvert, les élèves n’ouvrirent pas la bouche, en tout cas pas pour parler. Ils les écoutèrent attentivement, réalisant ce que cela signifiait.
- Voilà, maintenant vous en savez autant que nous, annonça Giles.
- Waouh…
- Mais cela ne veut pas dire que ça va arriver, fit remarquer Willow.
- Non, cela n’arrivera pas ! Parce qu’on va récupérer Acathla avant les autres ! s’exclama la tueuse.
- Buffy a raison, quand est-ce qu’il arrivera ? interrogea Oz.
- Nous ne savons pas encore, admit Giles. Jenny ?
- Je ferais une recherche dans la matinée.
- Pourrais-je vous aider ? demanda Willow.
- Bien sûr.
La sonnerie retentit mais personne ne réagit. Puis Alex fit son entrée plein d’entrain.
- Salut tout le monde !
Il arriva devant eux, attendant une réponse.
- Eh bien, vous avez une de ces têtes ! C’est juste la sonnerie les gars, pas la fin du monde ! dit-il.
Tous le fusillèrent du regard.
- Bah quoi ? demanda-t-il.
- Toujours dans la finesse Alex, répondit Cordelia.
Jenny se leva.
- Bon, là maintenant j’ai cours mais on regardera toute à l’heure Willow. A plus tard tout le monde, déclara-t-elle.
- Oui nous aussi nous devons y aller, admit Buffy.
Ils se dirigèrent tous vers la sortie sauf bien évidemment notre rat de bibliothèque préféré. Tandis qu’Alex, à l’arrière du groupe les suivait ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer.
La professeure d’informatiques avait bientôt finit son troisième cours de la matinée mais sa concentration déviait de plus en plus. Elle avait beau essayer de libérer son esprit mais ce n’était pas possible.
- Ensuite, lorsque vous aurez remplit ces données dans l’algorithme, vous pourrez l’effectuer, expliqua-t-elle à sa classe.
La professeure s’assit derrière son bureau observant son ordinateur. Elle réfléchit. Elle leva la tête pour jeter un coup d’œil à ses élèves puis ouvrit un nouvel onglet sur internet.
Le cours se termina et les étudiants la saluèrent en sortant. Jenny retint Willow.
- Willow, tu as cours maintenant ?
- Non pourquoi ?
- Viens t’asseoir avec moi.
Giles et Buffy se promenaient dans les couloirs lorsqu’ils entendirent des voix familières émanant de la salle d’informatique.
- Jenny, Willow ? Que faîtes-vous ? demanda le bibliothécaire en entrant.
- Nous piratons le site de la mairie pour découvrir pour quand l’arrivée de vous savez qui est prévue, déclara la rouquine.
- Et c’est légal ça ?
Elle regarda Buffy amusée.
- Oh ça oui !
- C’est bon ! s’exclama Jenny. Venez voir !
La techno païenne tourna l’écran vers eux.
- Alors comme ça, c’est le musée de la ville qui va en être le bénéficiaire, en déduit Giles.
- Et son arrivée est prévue vendredi à 16h, ajouta Buffy.
- Cela nous laisse donc trois jours. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? questionna Jenny.
- Euh… Je ne sais pas trop, il faut qu’on aille le chercher, c’est tout ce que je sais pour l’instant, annonça l’observateur.
- On pourrait se retrouver ce soir avec le groupe pour en discuter, suggéra Willow.
- Bonne idée Willow. Giles, chez vous, 19h, on prévient tout le monde et on prend les pizzas ! déclara Buffy.
- Eh pas si vite ! Pourquoi ce serait forcément chez moi ? Pourquoi pas à la bibliothèque ? demanda-t-il.
- Vous voudriez prendre le risque qu’un vampire débarque et nous entende ?
- Mais c’est ce que nous avons toujours fait !
- C’est vrai… admit la tueuse. Eh bien ce soir, ce sera chez vous observateur ! Ecoutez Giles, nous avons besoin d’un lieu pour parler tranquille, voulez-vous prendre le risque d’être dérangé par Snyder ?
- J’aurais bien proposé chez moi mais il y a encore plein de cartons dans l’appart, expliqua Jenny.
- Eh bien, d’accord, j’imagine que ce n’est pas une mauvaise idée, se résolut-il.
- Parfait ! Alors à ce soir !
Le soir venu, Giles était rentré chez lui tôt, s’était défait de sa veste et avait desserré sa cravate afin d’être un peu plus confortable. Il avait déjà commencé à réfléchir dans la journée à un plan d’approche pour vendredi et avait ramené chez lui quelques livres à étudier.
Lorsqu’il regarda l’horloge il vit qu’il était bientôt l’heure à laquelle ils avaient rendez-vous. Le bibliothécaire se rendit dans sa cuisine et chercha quelque chose à proposer à manger. Il finit par trouver deux paquets de chips au fond d'un placard qu’il versa dans des bols. Puis, il les déposa sur la table basse de son salon et attendit ses invités sur son canapé.
Jenny cherchait une place pour se garer dans le quartier mais n’en trouvant pas elle alla se garer un peu plus loin. Elle descendit de sa voiture, referma un peu sa veste car il faisait froid et commença à marcher. Cependant, elle avait l’impression qu’elle était suivie. Elle se retourna et vit la silhouette d’un homme portant un long manteau et un chapeau qui lui cachait un peu le visage. Elle accéléra ses pas mais il l’imita. Ce n’était pas une impression, cet homme la suivait. A moins que ce ne soit un vampire. Elle vérifia qu’elle avait bien sa croix dans son sac puis s’arrêta et se tourna vers l’individu en question.
- Eh vous ! Qu’est-ce que vous voulez ? l’interpella-t-elle.
Il s’était arrêter lui aussi mais ne répondit pas. Jenny reprit son chemin surveillant s’il continuait à la suivre. Constatant que c’était le cas, elle prit une grande inspiration pour se donner du courage puis fit demi-tour et marcha à toute allure dans sa direction. Ne s’y attendant pas, l’homme n’eut pas le temps de s’enfuir qu’elle était déjà devant lui.
- Eh, je vous conseille d’arrêter ça, j’ai une croix ! hurla-t-elle en la sortant.
Le mystérieux individu enleva son couvre-chef montrant ainsi son visage. Ce n’était pas un vampire, Jenny en était sure, c’était son oncle Henry.
- Bonjour Janna, dit-il.
Elle le regardait bouche bée, elle ne s’attendait pas à le revoir de sitôt.
- Oncle Henry, que faîtes-vous là ?
- Tu n’as pas répondu à nos emails Janna. Nous nous inquiétons pour toi, déclara-t-il.
- Vous vous inquiétez pour moi vraiment, vous en êtes bien sûr ?
- De quoi parles-tu ?
- Je pense que ce qui vous inquiète c’est qu’un membre quitte le clan, déclara-t-elle.
- N’oublies pas d’où tu viens Janna, n’oublies pas qui ta sauvé la vie, n’oublies pas qui tu es vraiment !
- Oui, je sais ! Une bohémienne ! Un membre du clan Kalderash ! s’énerva-telle.
- Tu le reconnais alors, constata le bohémien.
- Ecoutez, je suis toujours Janna Kalderash, cela ne changera pas. Mais je suis aussi plus que ça maintenant, je suis Jenny Calendar.
- Jenny Calendar, se moqua-t-il. Tu ne te souviens même pas de ce que tu as vécu en tant que telle.
- Et à cause de qui ?! De ma propre famille ! gronda la techno païenne.
- Nous t’avons sauvé la vie, ne nous blâmes pas !
- Mais personne ne m’a demandé mon avis à moi, c’est cruel d’avoir délibérément supprimé deux ans de ma vie !
- Nous n’avons fait que réparer notre erreur ! contesta Henry.
- Une erreur ? Je ne comprends rien ! Cela doit être parce que vous m’avez rendu amnésique ! Je suis attendue, au revoir !
- Par le bibliothécaire et sa tueuse ? C’est à ça que tu veux que ta vie ressemble, chasseuse de vampires ?
- Ils font quelque chose de bien plus noble que vous !
- Ah oui ? Tu parles ! Les tueuses ne nous ont jamais été utiles, où était-elle lorsqu’Angélus tua nos ancêtres ? On n’a pu faire confiance qu’a nous même ! rappela-t-il.
- Je n’ai pas envie de rester discuter avec vous, cela ne servirait à rien de toute façon !
Jenny fit volte-face et recommença à marcher. Le bohémien ne tenta pas de la rattraper mais ajouta quelque chose.
- Une Kalderash qui trahit son clan, j’attendais mieux de toi Janna ! Cela ne t’apportera que des ennuis !
Jenny arriva devant la porte d’entrée, elle était toujours un peu secouée par ce qui venait de se produire. Elle prit un moment pour se calmer puis se décida enfin à toquer. Alex lui ouvrit et la salua, elle remarqua qu’ils étaient déjà tous arrivés et installés autour de la table basse de Giles.
- Excusez-moi pour le retard, j’ai eu un imprévu, dit-elle.
- Ce n'est pas grave nous n’avons pas encore commencé, répondit Alex.
La bohémienne trouva une place autour de la table et s’assit entre Cordelia et Willow. Giles arriva de la cuisine des verres à la main et remarqua son arrivée.
- Oh Jenny vous êtes là, super !
- Je suis désolée pour le retard, j’ai eu un petit problème, expliqua-t-elle.
- Rien de grave ?
- Non.
Le bibliothécaire plaça les verres sur la table et vint s’asseoir à ses côtés. Tout le monde se regarda ne savant pas vraiment par où commencer.
- Alors qu’est-ce qu’on fait pour cet Acathla, des idées ? débuta Alex.
- Il va falloir qu’on se rende au musée déjà, on pourrait se retrouver après les cours, dit Willow.
- Non plus tôt, il faut y être quand il arrivera, nous ne pouvons pas prendre le risque que quelqu’un ne le trouve avant nous, répondit Jenny.
- Oui, vous avez raison, de plus il fera nuit si nous attendons la fin, ce qui veut dire que les vampires seront de sortie et je ne veux pas risquer que l'un d'entre vous ne soit blessé, appuya Buffy.
- Très bien je pense que nous pouvons nous permettre de rater quelques cours pour sauver le monde, admit Giles.
- C’est une très bonne idée ajouta Alex.
- Alors si nous voulons arriver en même temps que le livreur, il faudra qu’on soit tous dehors à 15h pour être sûr, calcula le bibliothécaire.
- On pourra prendre ma camionnette, proposa Oz.
- Super !
- Mais attendez nous ne pouvons pas débarquer là-bas, prendre ce démon, dire on prend ça et se casser, fit remarqué Cordelia.
- Je sais que ce que je m’apprête à dire peut sembler étrange mais Cordelia n’a pas tort, répondit Oz.
- Eh !
- Des déguisements ! s’écria Willow.
- Pardon, demanda Giles.
- Willow a raison, il nous faut des cagoules et des armes ! Nous ne les utiliseront pas, ce sera seulement pour faire illusion, on fera passer ça pour un hold-up ! expliqua Buffy.
- Un hold-up pour ne voler qu’un bloc de pierre ? Je ne suis pas sûr que cela soit très crédible, répondit Oz.
- Pas pour certains historiens qui ne veulent pas partager leurs découvertes, rétorqua Willow.
- Ok, alors où est-ce qu’on se procure tout ça ? questionna Jenny.
- Je m’occupe des armes, déclara Giles.
- Et moi des cagoules, continua la tueuse.
Ils la regardèrent surpris.
- Quoi ? Ma mère en avait eu besoin pour une de ses expositions, le thème était derrière le masque.
La bande à Scooby avait mangé tranquillement, parlant des détails de leur plan et de sujets plus amusants puis comme ils avaient cours le lendemain ils ne voulurent pas s’attarder et se dirent au revoir. On pouvait quand même discerner de la peur dans les yeux de certains. Les lycéens partirent mais Jenny resta pour aider Giles à ranger.
Lorsqu’elle eut finit de nettoyer la table, elle s’assit sur le canapé et attendit le bibliothécaire. Celui-ci revint de la cuisine, alluma la radio et vint s’asseoir juste à côté d’elle beaucoup plus proche que toute à l’heure. Jenny laissa tomber sa tête sur son épaule et Giles ne put s’empêcher de sentir la bonne odeur qui émanait de ses cheveux.
L’annonce des dernières actualités dans le monde prit fin et laissa place à de la musique.
- C’est déprimant, non ? commenta Jenny.
Il soupira.
- Nous allons y arriver, j’ai confiance, déclara-t-elle.
- Oui…
La bohémienne le regarda, il était très inquiet.
- Rupert, pourquoi êtes-vous si inquiet ? Je sais, la fin du monde, l’apocalypse mais maintenant que nous savons comment et pouvons l’arrêter, pourquoi êtes-vous toujours si terrifié ?
- Vous ne l’êtes pas vous ? demanda-t-il.
- Si, mais ce ne doit pas être votre première fin du monde, je me trompe ?
- Non, soupira-t-il.
- Alors pourquoi tant d’inquiétude, vous savez que ça va bien se passer.
- Je ne sais pas… C’est juste que quelque chose a changé maintenant.
- Quoi ?
- Je fais ce métier depuis quelque temps vous savez, mais dés fois même si j’aime vraiment ce boulot, il m’arrive de vouloir abandonner… Et...
Il la regarda dans les yeux..
- Je vous ai perdu, finit-il par dire.
Elle détourna les yeux, elle ne pouvait pas affronter son regard remplit de tristesse.
- Et vous perdre m’a fait prendre conscience qu’il était possible que… que les choses ne se passent pas comme on l’aurait espérer… et que personne n’est immortel… continua-t-il.
La musique que la radio passait se termina et une autre prit sa place : Lose yourself to dance des Daft Punk et de Pharel williams.
I know you don't get a chance to take a break this often
Je sais que tu n'as pas eu la chance de faire une pause si souvent
I know your life is speeding and it isn't stopping
Je sais que ta vie passe à toute vitesse et ne s'arrête pas
Jenny étouffa un rire.
- Vous riez ? demanda Giles.
- Non, désolé, c’est un rire nerveux, c’est juste que vous ne trouvez pas que la chanson est plutôt… vous voyez.
A son tour, le bibliothécaire se mit à rire.
- C’est vrai !
Elle recommença à rire avec lui et tous les deux ne purent plus s’arrêter. C’était la manière qu’ils avaient choisi pour s’échapper et oublier un instant tous les problèmes de ce monde. Puis, peu à peu, ils revinrent à leur esprit.
- Meilleure ambiance, non ? demanda Jenny.
Lose yourself to dance
Lose yourself to dance
Lose yourself to dance
Elle observa la salle dans laquelle elle se trouvait puis le regarda avec une idée derrière la tête. Giles reconnut ce regard.
- A quoi pensez-vous Jenny ?
Elle se leva et lui tendit la main.
- Voudriez-vous m’accorder cette danse Rupert Giles ? l’invita-t-elle malicieusement.
- Là, maintenant ? Jenny au risque de vous décevoir, je ne danse pas, ria-t-il.
- Je suis sûre que si, allez s’il vous plaît ! Lose yourself to dance !
- Non je n’y tiens pas vraiment.
- Allez montrez-moi comment on danse en Angleterre !
Giles hésita puis le sourire aux lèvres lui prit la main et se leva à son tour.
- Très bien, mais ne soyez pas déçue si je danse mieux que vous.
- J’aimerais bien voir ça !
Le bibliothécaire entra sur la piste de danse improvisée et fit sa meilleure chorégraphie. Jenny hilare le rejoignit.
- Mais c’est une battle de danse que vous me proposez là l’Anglais !
A son tour elle fit de son mieux pour l’égaliser. Chacun dansaient sur la musique, sautaient, tournaient, jouaient avec leurs cheveux (enfin seulement Jenny), sautillaient et bougeaient bras et jambes. Puis la professeure le prit par la main et le fit tourner, Giles la renversa et la releva, ils dansaient ensemble et s’éclataient.
Everybody's dancing on the floor
Tout le monde danse sur la piste
Lose yourself to dance (Come on....)
Perds-toi dans la danse (Allez)
Getting ready for more
Prêts à davantage
Lose yourself to dance (Come on....)
Perds-toi dans la danse (Allez)
Everybody on the floor
Tout le monde sur la piste
Lose yourself to dance (Come on....)
Perds-toi dans la danse (Allez)
- Je dois reconnaître que c’est plus amusant que ce que je ne pensais, avoua le bibliothécaire.
- Je vous l’avais bien dit ! Demain, je vous montre comment se servir d’un ordinateur ! plaisanta-t-elle.
Il la fit tourner.
- Une chose à la fois voulez-vous, répondit-il.
- J’aurais essayé !
Le temps semblait s’arrêter. Il ne pouvait plus détourner le regard, il la regardait, elle. Elle était tellement belle quand elle était heureuse. Ses cheveux flottaient dans l’air quand elle sautait et elle avait un sourire radieux, le plus beau qu’il n’avait jamais vu. Ce gars était le plus chanceux au monde pensa-t-il. Jenny était vraiment extraordinaire, il l’aimait, il n’en avait jamais été aussi sûr.
La bohémienne en oubliait tout. L’apocalypse, son amnésie, ses problèmes avec sa famille. Elle se sentait complète et heureuse. Elle n’aurait jamais cru en rencontrant cet homme deux mois plus tôt qu’elle se sentirait si bien avec lui.
Lose yourself to dance…
Lose yourself to dance…
Lose yourself to dance…