Le réveil de Jenny Calendar

Chapitre 6 : 5h32

4046 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/04/2020 15:27

Chapitre 6:

5h32



Ce même soir, après qu’Angélus fut parti, Jenny était restée là, devant l’ancien emplacement de sa tombe. Ses pensées divaguaient, les événements de sa vie avaient fini par la conduire ici. Si seulement elle savait pourquoi. Ses visions de ces derniers jours ne lui avaient pas beaucoup appris, elles lui avaient aidé à se souvenir que oui, elle avait bien passé deux ans dans cette ville, dans cette école, avec ces personnes mais ce n’avait pas été suffisant non plus pour qu’elle se sente elle-même. Tout cela sans oublier que certaines n’avaient que libéré plus de mystères encore. Qu’était-elle venue faire dans ce magasin ? Et surtout, pourquoi cela lui avait-il suscité tant d’émotions ? Elle voulait se rappeler quel genre de personne elle était, elle voulait se rappeler comment elle fait la connaissance de ses amis et ce qu'elle avait apporté dans la vie des gens. Avant qu’elle n’apprenne toute cette histoire, la bohémienne se considérait comme une personne sûre d’elle et positive mais toute cette confiance en elle semblait s’être envolée.


 Giles qui avait fini sa surveillance avec Buffy avait emprunté un autre chemin qu’elle pour rentrer chez lui. Mais alors qu’il se déplaçait dans le noir, il crut apercevoir quelqu’un. Super, un autre vampire se dit-il. Il resserra sa poigne sur son arbalète et avança lentement vers la silhouette. Puis quand il ne se trouva plus qu’à quelques mètres de la créature, il l’interpella :

- Tu arrives un peu tard toi !

Jenny qui ne l’avait pas entendu arriver crut que c’était un vampire et mit une main dans son sac près de la croix qu’elle avait emportée et se retourna.

- Oh mon vieux s’il te… commença-t-elle. Rupert ?

- Jenny ?

Tous les deux rabaissèrent leurs armes.

- Mais que faîtes-vous là, à une heure pareille, ça grouille de vampires ici, dit Giles surpris et inquiet.

- Je ne suis pas insouciante, j’ai une croix. Mais vous que faîtes-vous dans un cimetière ?

Il leva son arbalète.

- Chasse aux vampires, je vois. Chacun son passe-temps, dit-elle.

- Vous ne devriez pas rester ici Jenny.

- Parce que vous si peut-être ?

- Non mais…

- Il faut arrêter de me couver comme ça Rupert.

- Je suis désolé, c’est juste que je ne voudrais pas vous perdre... une deuxième fois... avoua-t-il.

Jenny préféra regarder ses pieds que de ne le regarder dans les yeux. Le bibliothécaire observa autour de lui et se rendit compte que c’était ici qu’elle avait été enterrée quelques mois plus tôt. Ce n’était sûrement pas une coïncidence qu’il l’est trouvé là. Et elle n’était probablement pas venue ici pour danser. Elle n’allait pas bien et il voulait lui remonter le moral. Il jeta un coup d’œil à sa montre, 19h30.

- Vous avez mangé ? demanda-t-il.

- Quoi ?

- Il y a un petit fast-food de l’autre côté de la rue.

- Vous, Rupert Giles, vous allez au fast-food, qui l’aurait cru ! plaisanta-t-elle.

- Oui, j’aime m’immiscer à fond dans la culture locale. Alors ?

- Quoi ? se perdit Jenny qui était retourner dans ses réflexions.

Le bibliothécaire rigola.

- Manger ?

- Oh, oui avec plaisir ! s'exclama-t-elle.

- Super, suivez-moi !


Giles et Jenny avaient choisi une table côté fenêtre et avaient chacun commandé un hamburger et des frites.

- Non ! C’est pas vrai, c’est vraiment arrivé ?! rit la bohémienne

- Je vous l’assure, toute les filles étaient raides dingues de lui !

- Vous voulez dire toutes, toutes ? Même…

- Oui, vous aussi, il a fallu que je vous surveille pour ne pas que vous vous battiez avec les autres !

- Je n’en crois rien !

- Et pourtant si, vous avez finit dans la cave de Buffy avec une trentaine d’autres femmes ! se moqua Giles. Mais ce n’était pas le but d’Alex, lui voulait juste se venger de Cordelia, ajouta-t-il en prenant une gorgée de son soda.

- Je dois avouer qu’Alex est plutôt séduisant après tout. C’est vrai que quand je l’ai rencontré je me suis dit…

Giles choqué avec une pointe de jalousie en recracha sa boisson. Jenny éclata de rire.

- Non, je rigole l’Anglais ! Vous n’avez quand même pas pu croire que… berk ! Je suis sa prof !

- Mais je n’ai rien cru, se défendit-il.

- Bien sûr et pourquoi venez-vous de recrachez votre coca ? Vous étiez jaloux je suis sûre !

- Euh… Ben… bredouilla-t-il.

- Ça va, je rigole ! Vous auriez dû voir votre tête ! le charia-t-elle en prenant une frite.

Le bibliothécaire baissa la tête et rougit. Puis, il leva les yeux et regarda le tableau qui se dressait devant lui. Jenny, la femme qu’il aimait riant de plus belle et cela grâce à lui. Cette vision aurait pu égayer la journée de n’importe qui. Et pendant une seconde il en oublia le malheur qui s’était abattu sur eux.

- Pourquoi ne faisons-nous pas ça plus souvent ? demanda la bohémienne.

- Faire quoi ?

- Sortir un peu de notre cadre habituel, ça fait du bien ! Et j’ai adoré que vous racontiez cette histoire, pourquoi ne me parlez-vous jamais du passé ? Je veux dire, vous m’avez expliqué les grandes idées mais jamais vraiment nos petites aventures.

- Je ne voulais pas vous déboussoler, expliqua-t-il.

- C’est pour ça que vous m’avez caché que Buffy était l’exécutrice ?

- Comment ça… Comment avez-vous…

- Je ne suis pas dupe Rupert, passionnée de prophéties ?

- Oui, c’est ce qui nous est venu en tête. Mais alors c’est pour ça que vous étiez si distante ! comprit-il. Je suis désolé.

- C’n’est pas grave, enfin si… D’ordinaire cela ne m’aurait pas autant dérangé mais là, je me suis sentie trahie, je vous avais accordé ma confiance alors que vous non.

- Pardonnez-moi, j’ai voulu vous le dire mais le Docteur Fisher m’a fortement déconseillé de vous en parler et lorsque j’ai vu comment vous alliez, j’ai préféré ne pas le faire.

- Le mal est fait. D'ailleurs le pauvre Docteur Fisher est mort, dit-elle tristement.

- Quoi ? Mais comment ?

- Des vampires. Je commence à comprendre pourquoi les Kalderash sont venus à Sunnydale, contrairement à ce que certaines personnes disent, on ne s’ennuie pas ici, remarqua-t-elle.

A travers sa plaisanterie, Giles discerna de la tristesse.

- Votre famille vous manque-t-elle ? la questionna-t-il.

Sa question la surprit.

- Non, enfin si un peu c’est quand même ma famille… Mais je n’étais pas très proche d’eux, cela faisait quelques années que je m’éloignais, raconta-t-elle.

Giles plaça sa main sur la sienne. Jenny le remarqua et enlaça ses doigts aux siens. Pensive, elle observait leur union.

- Et vous Rupert ?

- Moi ?

- On ne parle pas beaucoup de vous, vous avez quelqu’un dans votre vie ?

Ils se regardèrent dans les yeux.

- Eh bien… C’est compliqué.

- Comment ça ?

C’est compliqué parce que la femme que j’aime a perdu tout souvenir de nous, voulait-il dire.

- Disons qu’il y a bien une femme… On s’entendait bien, on était même devenus très proche mais quelqu’un me la enlevée.

Il constata qu’elle avait l’air déçue. L’intéressait-il ? Il n’aimait pas la voir malheureuse. Mais c’est vous Jenny, c’est vous ! Voilà ce qu’il aurait souhaité pouvoir lui crier mais il ne devait pas, il ne valait mieux pas, il fallait qu’elle s’en souvienne elle-même.

- Jenny…

- Rupert, regardez ! lui hurla-t-elle.

La professeure se leva d’un bond de son banc et pointa du doigt la fenêtre.

- Quoi ?!

Giles plissa les yeux pour à son tour observer ce qu’elle lui montrait. Puis alors qu’il faisait le tour de la rue avec ses yeux, il remarqua quelque chose d’anormal. Il y avait un couple d’adolescents qui s’embrassait dans une petite ruelle en face. Mais en plissant les yeux, l’observateur s’aperçut qu’ils ne s’embrassaient pas, non, le visage de la jeune fille se transforma.

- Mais… Mais c’est un vampire ! conclut-il.

- Payez l’addition ! cria la techno païenne qui partit en courant.

- Oui ! Euh non, Jenny, attendez !

Mais elle était déjà partit sa croix à la main. Giles se dépêcha de laisser la monnaie sur la table et attrapa son arbalète se ruant sur ses pas.


Le jeune homme terrifié reculait doucement tentant de s’éloigner alors que la créature se rapprochait.

- Qui… Qui êtes-vous ?

- Chut, ne t’en fais pas…

Il était maintenant arrivé au point où il ne pouvait plus fuir, coincé entre elle et le mur.

- Calmes-toi… Tu étais bien plus à l’aise toute à l’heure…

Elle l’attrapa d’une main pour l’empêcher de bouger et s’apprêtait à amener sa bouche à son cou lorsque Jenny débarqua et la brûla avec sa croix. La buveuse de sang hurla de douleur et d’un geste la renversa l'obligeant à lâcher sa protection.

- Tiens donc, j’en ai deux pour le prix d’un. J’adore cette ville ! s’exclama le vampire.

Elle s’avança vers la bohémienne lorsqu’un pieu la manqua de peu. Elle se retourna et vit surgir un homme armé d’une arbalète. Elle abandonna et prit la fuite. Giles se précipita aux côtés de son amie qui se relevait.

- Ça va ? s’enquit-il.

- Oui oui, qu’est-ce que vous faîtes, ne la laissez pas filer !

- Oui !

Le bibliothécaire se lança à sa poursuite. Il la repéra dans une rue et la suivit. Puis il la vit tourner à droite mais la perdit, c’était un cul de sac.


Il fit le trajet inverse et rejoignit Jenny qui venait d’aider le garçon à reprendre ses esprits. Mais il recommença à flipper et prit ses jambes à son cou. On ne pouvait pas vraiment le blâmer. La professeure aperçu Giles et partit à sa rencontre.

- Alors ? demanda-t-elle.

- Elle a filé, répondit-il.

- Merde !

- Je suis désolé.

- Non Rupert, ne vous excusez pas, ce n’est pas vous, soupira-t-elle.

Il la regarda attentivement.

- Vous aussi vous avez remarqué ? la questionna-t-il.

- Comment ne pas le voir…

- On a trouvé deux trois explications à ce sujet mais rien de concret, confit-il.

- Alors je dois en savoir plus que vous. J’ai contacté une de mes sources les plus fiables.

- Et…

- D’après lui, il semblerait que les vampires soient ici pour trouver quelque chose. Il y aurait quelque chose qui ne devrait pas tarder à arriver à Sunnydale, raconta-t-elle.

- Et sait-il quoi ?

 - Non, malheureusement, admit-elle.


Pendant ce temps, quelque part dans un petit village de France. Charles, la source de la techno païenne, un grand homme roux, d’une trentaine d’années de plus qu’elle et qui avait dédié sa vie aux phénomènes paranormaux était à la recherche de tous sujets qui auraient pu se perdre dans l’immensité de l’Internet. Étant à la retraite depuis deux ans, Charles avait bien plus de temps a consacré à son passe-temps préféré, la découverte du surnaturel.

Huit ans, c’était l’âge qu’il avait quand il avait vu son premier fantôme. Marqué par cette rencontre, ses camarades de l’époque le rejetèrent, ce qui n’avait fait que de le pousser encore plus dans toutes ces histoires. Agent de police, c’était la profession dans laquelle il se lança. Adolescent, il se voyait plus comme un professeur d’Histoire mais après qu’il n’ait vu son meilleur ami se faire tuer sous ses yeux par un vampire, un soir où tous les deux avaient trop bu, Charles su qu’il voulait consacrer sa vie à la protection. 1979, c’était l’année où il fut promu commissaire, juste après avoir participé à l’arrestation d’un groupe terroriste, ou plutôt comme lui les avaient qualifiés, de buveurs de sang.

Cependant, ce fut à 5h32 du matin, quelques heures avant que le Soleil ne se lève que Charles fit sa découverte qui affecterait le plus l’Histoire. Il était sur le web lorsqu’il tomba sur un article très intéressant. Le document portait sur la découverte d’un vestige déterré aux Etats-Unis, des inscriptions dans un langage qui n’était pas encore identifié étaient gravées sur la pierre. Le commissaire à la retraite zooma sur la photographie pour étudier ces gravures. C’était étrange mais il avait l’impression de déjà les avoir vus quelque part.

- Mais oui bien sûr ! s’exclama-t-il.

Il se leva de sa chaise et se rendit précipitamment dans sa bibliothèque personnelle. Il commença à chercher parmi une pile de vieux livres sur le sol jetant derrière lui ceux dont il n’avait pas besoin. Quand tout à coup, son visage se noircit. L’antiquité dont il était à la recherche se trouvait devant lui. Il la prit avec lui et retourna devant son ordinateur. Puis, il ouvrit doucement le livre et compara l’écriture avec celle de la photo. Soudain, Charles comprit. Ce n’était pas un vestige comme les autres, c’était le tombeau de l’un des démons les plus puissants, Acathla, celui qui une fois délivré aspirerait la vie aux enfers. Charles paniqua, s’il arrivait qu’il soit libéré, l’Univers serait littéralement un enfer. Il ne fallait surtout pas que des individus de mauvaises intentions ne mettent la main dessus. Il regarda de quand l’article datait. Une semaine. Cela coïncidait parfaitement avec la mystérieuse ruée de vampires à Sunnydale dont Jenny lui avait parlé. Ils étaient au courant qu’Acathla était sur la route mais ils ne devaient pas savoir quand est-ce qu’il arriverait en ville. Il fallait intercepter le démon avant que ces créatures maléfiques ne le fassent. Il s’empressa d’écrire à la bohémienne.


Jenny Calendar se trouvait dans le noir. Si noir qu’on ne pouvait distinguer aucune forme, seule une lumière brillait au loin. A mesure qu’elle s’en approchait, elle constatait que cette lueur avait des contours, c’était un objet. Elle continua de s’avancer et put observer qu’il était de forme carré. Soudain, des voix l’appelèrent, comme si des centaines de personnes, hommes et femmes appelaient son nom. Intriguée, elle s’avança encore. Cet objet était jaune, elle voulut continuer quand soudain elle eut l’impression de tomber dans une chute interminable.

Jenny se réveilla en sueur et se mit sur ses coudes par reflexe. Son impression de chute libre la quittait peu à peu. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait vu cet objet dans ses rêves. Elle observa sa chambre pour se rassurer, tout était normal. Elle sentit un courant d’air venir lui caresser la peau, elle se tourna vers la fenêtre et constata qu’elle était restée ouverte. Elle se leva et la referma.

Elle allait se recoucher lorsque son ordinateur émit un bruit. Elle venait de recevoir un mail. N’étant plus très fatiguée après s’être levée, Jenny décida qu’elle pouvait se permettre d’aller voir. De ce fait, elle s’assit en face de la machine et ouvrit le message. Il venait de Charles.


Chère Jenny,

Je suis persuadé que vous non plus ne vous doutiez pas que la présence de ces vampires était à l’origine de quelque chose de si important. Dès que j’ai appris ce que je m’apprête à vous dire j’ai sauté sur mon ordinateur pour vous écrire.

La vérité est que Sunnydale se prépare à accueillir Acathla le démon. Je sais ce que vous devez vous dire, Acathla a été changé en pierre il y a des années mais justement il a été déterré il y a une semaine et est en route vers votre ville. Il ne faut surtout pas que les vampires ne le trouvent avant vous car s’ils finissent par trouver un moyen de le libérer nous sommes tous perdu.

Je vous ai joint à ce mail l’article que j’ai pu trouver sur sa découverte.

Je compte sur vous Jenny, comme tous les habitants de cette planète le font.

J’attends de vos nouvelles avec impatience.

Bonne chance !

Charles

 

Se répétant ce qu’elle venait de lire dans sa tête, Jenny resta inerte un instant. Puis, soudain pleine de détermination et de terreur elle se leva de sa chaise la faisant tomber. Elle se précipita vers sa commode et en sortit un pantalon de survêtement ainsi qu’un sweatshirt qu’elle enfila. Elle lança l’impression du fichier joint au mail et mit une paire de baskets. Puis, elle récupéra le document, ferma son appartement à clef et fonça dans sa voiture en direction de l’endroit où habitait Giles.


Giles se réveilla en sursaut. Quelqu’un toquait férocement à la porte. Il regarda son réveil, 3h. Mais qui pouvait bien venir le déranger en plein milieu de la nuit. Puis, il entendit une voix.

- Rupert ! Rupert, c’est moi ouvrez ! criait une femme.

C’était Jenny. Que faisait-elle ici ? Il y avait un problème. Le bibliothécaire espérait qu’elle n’était pas blessée. Il mit un pantalon et se précipita vers la porte d’entrée pour lui ouvrir.

- Jenny ?

Elle entra rapidement. Elle semblait être terrifiée.

- Merci Rupert !

- Qu’est-ce qu’il y a ? Vous êtes blessée ? demanda-t-il d’une inquiétude folle.

- Non, non pourquoi ?

- Jenny, au cas où vous ne le sauriez pas il est 3h du matin, expliqua-t-il.

- Je suis désolée de vous réveiller Rupert mais c’est une urgence !

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ?!

- Ça ! dit-elle en lui tendant le papier qu’elle avait dans la main.

- Une feuille ? Je suis navré Jenny mais le papier existe depuis bien longtemps déjà. Je suis peut-être un rat de bibliothèque mais je vous assure que je ne suis pas le seul à le savoir.

- Vos lunettes Rupert !

Giles un peu sceptique retourna dans sa chambre pour récupérer ses lunettes qui se trouvaient sur sa table de chevet. Pendant ce temps, la bohémienne stressée fit les cent pas dans son salon. 

L’observateur revint sa monture au nez. Jenny se rua sur lui et déposa le document devant ses yeux.

- Regardez !

Il la regarda inquiet de ce qu'il s'apprêtait à découvrir puis prit ce qu’elle lui tendait. Il le lit et s’attarda ensuite sur la photographie.

- Je suis désolé mais je ne comprends pas. Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il perdu.

- Ça mon cher Rupert, c’est la raison pour laquelle tant de vampires se dirigent à Sunnydale au moment où je vous parle. C’est dans cette pierre qu’Acathla a été enfermé ! lui apprit-elle.

- Acathla le démon ?

- Non le nain de jardin. Bien sûr le démon !

Comprenant ce que cela signifiait le visage de Giles se pétrifia, la terreur s’empara de lui.

- Ce n'est pas possible, son tombeau était perdu depuis des milliers d’années !

- Je sais ! Mais pourtant la vérité est là ! répondit la professeure.

- Où avez-vous trouvé cela ? demanda-t-il.

- C’est une de mes sources qui l’a trouvé sur le net.

- Si n’importe quel créature maléfiques ne trouve le moyen de le libérer sous serions perdus, dit-il.

- Je le sais bien c’est pourquoi je suis venue vous voir dès que je l’ai appris ! Rupert, qu’allons-nous faire ?

- Je ne sais pas, il faut qu’on trouve Acathla avant eux. Savez-vous quand et comment arrivera-t-il en ville ?

- Non.

Jenny réfléchit. Puis, elle déclara.

- Mais je sais comment le découvrir.

Elle se dirigea à grands pas vers la sortie. Giles la rattrapa et l’arrêta.

- Mais où allez-vous ?

- J’ai besoin de faire des recherches et comme cela m’étonnerais que vous ayez un ordinateur chez vous...

- A cette heure-ci ?! demanda-t-il.

- Oui, pourquoi pas ?

- Parce qu’il y a un moment où il faut vous reposer Jenny, parce que vous travaillez demain et parce que ça grouille de vampires dehors ! lui dit-il.

Il la lâcha et elle n’essaya pas de s’enfuir, le regard perdu dans le vide.

- De plus, ce n’est pas demain qu’Acathla débarquera, ajouta-t-il.

- Ça vous n’en savez rien.

Ils échangèrent un regard, partageant leurs craintes.

- Restez dormir ici ce soir, avança-t-il.

L’expression de la jeune femme se transforma en quelque chose d’amusé.

- Eh bien, vous ne perdez pas le sens des priorités l’Anglais, plaisanta-t-elle.

Giles comprenant ce qu’elle voulait dire devint maladroit.

- Oh ! Euh… non, ce n’est pas… Vous pouvez prendre le lit, je dormirais sur le canapé. Mais s’il vous plaît rester, l’implora-t-il.

- Très bien, mais il est hors de question que vous dormiez sur votre canapé, je le prends.

- Cela ne me dérange pas je vous assure.

- Moi non plus Rupert, j’insiste, déclara-t-elle.

Il sourit.

- D’accord, je vais vous chercher un oreiller et une couverture.

- Merci !

Le bibliothécaire quitta la pièce. Jenny observa la salle dans laquelle elle se trouvait, c’était exactement comme cela qu’elle avait imaginé le salon de Giles. Elle s’installa sur le sofa et enleva ses chaussures. Ce n’était que maintenant alors qu’elle s’accordait une pause qu’elle ressentit à quel point elle était exténuée. Elle se coucha et ferma ses paupières que quelques instants pour se reposer mais elle s’endormit.

Giles revint avec un coussin et un plaid.

- Et voil…

Il s’aperçut qu’elle dormait, la pauvre était épuisée. Il cala son oreiller sous sa tête délicatement faisant attention à ne pas la réveiller et déposa la couverture sur elle. Il l’observa un instant, elle avait l’air si paisible quand elle dormait. Il déplaça délicatement une mèche de ses cheveux qui était devant ses yeux se délectant de son contact avec sa douce peau. Puis, Il se pencha sur elle et l’embrassa sur le front.

- Bonne nuit.



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