Arrancar
Chapitre 10 : Colosses et vasto lorde - Hallibel
3649 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 12/05/2020 11:57
Je n'aurais jamais dû provoquer Hallibel. Quoique, c'est vrai qu'avec le recule, je pense que ce moment était inévitable. Le fait est qu'elle vient maintenant de libérer les pouvoirs de son arme et que j'assiste à la métamorphose : l'arrancar disparaît sous une sphère aqueuse, l'eau tournoie à toute vitesse puis la bulle éclate, révélant la nouvelle apparence de la guerrière. Son corps est recouvert d'une sorte de peau blanche et grise, comme une combinaison de plongée qui aurait les couleurs d'un requin, à la différence qu'au lieu de s'arrêter à son cou, ses chevilles et ses poignets, la peau de requin n'épargne que son visage.
Hallibel est maintenant dotée d'ailerons sur les côtés de ses mollets et de ses avant-bras, ainsi qu'un plus grand entre les omoplates, sa main droite est emboîtée dans une épée ressemblant à une longue dent de requin le long de laquelle de l'eau circule et la femme qui se tient devant moi est également entourée de deux flaques volantes qui tournent autour d'elle comme des satellites. Elle me regarde.
- On y va !
A ses mots, la combattante glisse vers moi comme elle l'avait fait lors de notre premier affrontement, et frappe avec son épée. J'esquive et vois que son coup a complètement tranché le sol. Je réalise alors que l'eau qui circule le long de l'épée le fait à très grande vitesse, comme une chaîne de tronçonneuse.
- « Merde... » pensai-je, « Avec ça, elle pourra venir à bout de mon blindage ! »
Hallibel tournoie ensuite sur elle-même comme une toupie et tente de me trancher à nouveau avec son arme. Je m'éloigne et elle complète son attaque en m'envoyant des lames aqueuses. Je semble dans l'incapacité à contre-attaquer mais, malheureusement pour elle, se serait grandement sous-estimer l'adresse, la vitesse et la mobilité que j'ai acquis depuis que je suis devenu un vasto lorde. Je fond sur elle, prévois la trajectoire de ses attaques, les esquive et glisse avant de la frapper, allongé sur le côté, au niveau du ventre avec mon pied gauche.
La guerrière est éjectée mais elle se reprend dans les airs, atterri sur ses deux pieds. Je me relève et la vois pointer son arme vers moi.
- « Oh non, encore ! »
Elle me tire un missile d'eau que j'esquive in extremis en me penchant sur le côté avant de le toucher avec un de mes doigts pendant qu'il poursuit sa trajectoire. Le projectile s'écrase finalement sur le sable sans exploser. L'arrancar est stupéfaite.
- Hein ?
- À mon tour !
D'un revers du bras, je réitère l'attaque que j'avais lancé au début de mon combat contre la nuée d'arrancar et lui tire une salve de balle d'énergie, cette fois à peu près de la même manière que celle qu'elle m'avait lancé lors de notre premier affrontement : les balles filent vers elle mais certaines la contourne en cours de route pour revenir sur leur cible, ce qui l'empêche de toutes les parer en levant sa garde juste devant elle.
Hallibel commence par esquiver en bondissant mais les balles sont à têtes chercheuses et poursuivent leur cible pour que l'attaque s'exécute telle qu'elle était prévue.
- « Je t'ai déjà vu parer un de mes celo avec ton disque d'eau, Hallibel, ainsi que dévier mes balas avec ta lames. Comment vas-tu t'y prendre face à une technique qui, cette fois, t'assaille de tous les côtés en même temps ? »
C'est alors qu'Hallibel me révéla que les deux flaques qui flottaient autour d'elle étaient comme ses missiles : une impressionnante quantité d'eau extrêmement concentrée afin d'occuper le moins d'espace possible. Au moment où mes balles s'approchèrent, les flaques se décomposèrent pour se transformer en une sphère aqueuse tournoyante, comme au moment de la métamorphose mais dans un but défensif, cette fois.
- « C'est pas vrai ! »
Elle retomba ensuite sur ses pieds tandis que les flaques reprenaient leur forme originale puis, elle tendit sa main gauche dans ma direction et les flaques fondirent sur moi en se transformant en deux mégalodons aqueux.
- Nom de...
Je bondis sur le premier, chargea mon poing d'énergie spirituelle, puis le frappa en plein sur le museau, l'endroit le plus vulnérable du corps d'un requin, tout en accompagnant mon coup d'une décharge d'énergie, ce qui le détruisit. Par contre, le deuxième requin blanc géant plongea sur moi, la gueule grande ouverte et j'eus tout le déplaisir de voir sa gigantesque mâchoire pleine de dents s'avancer hors de l'orifice dans lequel elle était niché et se projeter vers moi.
- « Mes pieds ne touchent pas le sol et Baba est hors service pour le moment. Dans ce cas, je ne vois qu'une seule solution ! »
Mon poing droit était devant moi en ma main gauche, grande ouverte avec mon bras tendu derrière. Je m'en servis pour projeter de l'énergie et plonger dans la gueule du monstre, évitant ainsi ses dents. Le poisson se remit ensuite à nager dans les airs.
- « Foutue mauvaise décision prise dans le feu de l'action ! »
Ce mégalodon est une représentation faite d'eau et non un véritable animal. Par conséquent, il n'a pas de système digestif ou d'organe à endommager, juste un corps aqueux dans lequel se noyer. Je me mets en boule et le squale ralentis, sentant que quelque chose ne va pas.
- Oh, il s'est fait avoir ! s'exclama Moghur. Il... Hein ?
- « Il faut toujours que je mette le paquet ! »
J'écarte mes membres d'un seul coup en balançant une puissante décharge d'énergie et pulvérise le roi des mers.
-Mais c'est impossible ! s'écrie le chamane, Personne n'a jamais réussi à parer l'assaut de ces requins ! Cela défi totalement la cohérence établie !
J'atterris, genoux à terre. Hallibel glisse jusqu'à moi, la garde baissée.
- Je dois reconnaître que tu ne cesses de m'impressionner. Tu résiste à toutes mes techniques, tu survis à mes assauts...
- Content que tu ne parviennes pas à me tuer, dis-je en reprenant mon souffle.
- Sauf que cela ne se limite pas au combat : rien que la fois où tu es venue m'interroger, tu as eu le tact de m'apporter quelque chose qui me plaisait.
Elle me fait signe de regarder derrière moi et je vois Loz combattre Yammy. Il frappe son glaive contre son bouclier comme pour appeler son adversaire puis ils s'affrontent à nouveau.
- On voit que ton ami sait se battre.
Effectivement. Je vois que Loz manie parfaitement bien son arme, comme s'il s'agissait d'une extension de lui-même, et exécute des mouvements qu'il semble maîtriser.
- Quelle aisance ! m'exclamais-je, À croire qu'il a fait cela toute sa vie.
D'un coup, Loz fait une entaille au ventre à son adversaire qui met le genou à terre. Ce dernier tente de répliquer mais mon frère esquive, bondit puis le frappe en pleine tête avec son bouclier étalant Yammy sur le sol. Loz tente ensuite de lui écraser la tête avec son pied mais le méchant roule sur le côté, se relève, déjà régénéré, puis revient combattre.
- C'est pour lui que tu es venu ici ?
- Oui. Lui et d'autres.
- Maintenant tu es comme mes filles et moi : tu as quelque chose à perdre, des amis auxquels tu tiens.
Je me tourne vers elle. L'arrancar pointe alors son épée en direction de mon visage.
- Je sais que tu es raisonnable, alors je te demande de m'écouter. Tu n'es pas en mesure de nous résister. J'ai accepté de m'engager dans l'armée d'Aizen car, en tant qu'ancienne militaire, je ne suis pas capable de faire autrement. Je dois avoir un but et une cause à défendre, ainsi que quelqu'un à qui être loyal. J'obéirais à l'ordre de te capturer et je te demande de jeter l'éponge afin que je puisse accomplir ma mission sans avoir à recourir à la violence.
- Je refuse de t'obéir ! Aizen n'est qu'un tyran égoïste qui m'a menacé après avoir enlever mes amis. Comment peux-tu accéder à une requête qui consiste à soumettre et obliger quelqu'un à agir contre son gré ?
Elle baisse sa lame pour pour pouvoir viser sous mon diaphragme et commence à faire une sorte de balle de revolver en eau.
- Je ne suis pas une simple soldate mais un espada, soit un membre de l'élite. Je ne fais qu'accomplir mon devoir et me montrer digne de mon grade. Mon travail n'est pas de comprendre les ordres, simplement de les exécuter. Maintenant, rends-toi. Ce sera mon dernier avertissement.
Je fais mine de réfléchir avant de lui adresser un doigt d'honneur.
- Comme tu voudras.
Elle tire. Le coup était porté à un mètre de moi et pourtant, je parvins à l'esquiver. Je me jetai ensuite sur elle en écartant son épée puis, baissé, je l'attrape au ventre avec ma main droite que je charge en énergie. Un rapide coup d’œil sur mon bras gauche me permet de remarquer des traces de coupures. Mon blindage n'a pas frotté la partie circulaire de l'épée suffisamment longtemps et avec suffisamment de force pour pouvoir être pénétré mais je comprends qu'il n'y sera pas invulnérable.
C'est alors qu'Hallibel parvint à tournoyer, ce qui lui permis de se dégager de ma saisie et elle recula en glissant. Avertis par la douleur, je vois une énorme marque de déchirure sur la paume de ma main dont la profondeur n'a pu être réduite que grâce à mon durcissement. Je porte alors mon regard sur le ventre d'Hallibel et vois des pics semblables à des dents de requins s'abaisser.
- La peau des requins est extrêmement râpeuse, m'explique-t-elle. C'est plus souvent elle qui blesse plutôt que les mâchoires. Cette peau qui me recouvre a exactement les même propriétés, ou presque.
Ma main guérie pendant qu'Hallibel se remet en garde. Soudain, alors qu'elle s'apprêtait à revenir à la charge, je lui fais signe de regarder son ventre. Il brille là où je l'ai empoigné.
- Quoi ?
- Boum !
Je claque des doigts (non pas que ce soit nécessaire mais c'est parfait pour la frime) et l'énergie spirituelle que j'ai déposé et concentré sur elle explose, comme la fois où elle avait faillit m'avoir avec sa mine aqueuse. La puissance de l'explosion la plie en deux et elle tombe à quatre pattes. Je n'avais ni assez de temps, ni assez de puissance pour pouvoir la tuer avec ça mais je suis content d'enfin réussir à l'atteindre.
- Ça fait mal ?
- Grrr !
En tout cas, ça énerve. C'est la première fois que j'arrive à lui porter un coup et je sens que cela va me coûter cher.
- Tu vas me le payer !
C'est bien ce que je disais. Elle pose sa main gauche à plat sur le sable et des colonnes d'eau jaillissent du sol, en ligne devant elle, jusqu'à moi. Je m'enfuis en courant sur le côté.
Hallibel se relève. Sa peau semble l'avoir protégé efficacement et sa capacité régénérative a dû faire le reste.
- Impressionnant.
Je continue à courir. Elle tend la pointe de sa lame vers moi, puis fonce comme une fusée, entourée par une spirale aqueuse. J'esquive avec un salto arrière qui me fait arriver derrière elle. Emportée par son élan, la guerrière s'arrête quelques mètres plus loin.
- « Encore un tout petit peu... »
Je tire un celo qu'elle pare avec le plat de son épée, ce qui la fait reculer. Un tire de bala la fait ensuite se décaler d'un pas sur sa gauche.
- « Parfait ! »
L'espada me lance un regard déterminé. Malheureusement, c'est déjà trop tard. Je lui tends mes doigts, prêt à les claquer.
- Hallibel ! C'est terminé !
Elle m’apparaît alors très surprise.
- Mais de quoi tu...
C'est alors qu'elle regarde autour d'elle et remarque qu'elle est juste à côté de son missile aqueux et que ce dernier était presque complètement caché par du sable soulevé. Au départ, la combattante ne comprend pas pourquoi cela constituerait une menace mais c'est alors qu'elle réalise que les flaques qui flottaient autour d'elle et qui pouvaient lui assurer une première protection ne répondaient plus depuis que j'avais détruis les mégalodons parce que l'eau qui les composait et qui répondait à son énergie spirituelle était maintenant neutralisée par la mienne, et surtout, quand j'avais caressé le projectile de tout à l'heure, en fait, j'avais fait pareil : en l'infectant ainsi avec mon énergie spirituelle, j'avais pu l'empêcher d'accomplir sa fonction, qui était d'exploser, tout ça pour acquérir la possibilité de pouvoir le faire moi même, à mon bon vouloir.
- Bye bye !
Je claque des doigts et le missile explose. J'entends un cri de femme se coupler à celui de l'onde de choc, m'abrite le visage sous mon avant-bras, puis le baisse et vois l'espada, projetées dans les airs, s'écraser inconsciente sur le sol. Ses filles n'en reviennent pas.
- Dame Hallibel ! crient-elles.
L'une d'elle, Apache courre auprès d'elle avant de me lancer un regard noir.
- Sale monstre !
Ses sœurs approchent.
- Les filles ! Ayon !
Les trois adolescentes sacrifient alors chacune un bras puis les membres se rassemblent, fusionnent, puis se métamorphosent en un monstre anthropomorphe. Je suis foudroyé par l'horreur et le dégoût que m'inspire la chose qui se lève devant moi.
- Il va te mettre la misère ! me dit la fille serpent.
- Bien dit, Sun-Sun !
La chose est immense. Plus petite qu'un gillian mais au moins aussi grande qu'un adjuchas pur-sang. Au lieu de jambes, elle a des pattes arrière de cerf et des bois sur la tête, comme Apache, la crinière protectrice de Mila-Rose, et un immense serpent en guise de queue. Je remarque alors qu'il a des doigts sabots comme ceux d'Apache et qu'une gigantesque bouche se trouve au niveau de ses clavicules et s'étend d'une épaule à l'autre.
Le monstre se redresse, se penche en arrière en écartant les bras, ouvre grand sa bouche hideuse remplie d'énormes dents humaines (dans l'hypothèse où l'être humain pourrait avoir deux cent dents) et pousse un impressionnant rugissement.
- Mais c'est que les filles ne rigolent plus ! ricane Moghur.
- Vas-y Ayon! s'écrie Mila-Rose, Fais lui sa fête et montre-lui qui c'est le patron !
- « Bordel de merde... Mais ça n'en finira donc jamais ?! »
Faisant preuve d'une surprenante célérité, Ayon plongea sur moi et aplatit sa main sur le sol. Un bond sur le côté, couplé à une galipette avant, me permit d'esquiver. Sans s'arrêter, Ayon utilisa cette même main pour effectuer un balayage dans ma direction, allant de bas en haut, ce qui me lança dans les airs.
J'eus juste le temps de crier et de me mettre en boule avant que la chimère ne m'écrase entre ses paumes dans un puissant claquement des mains. Cependant, j'avais suffisamment durci mon corps pour pouvoir lui résister et, lorsqu'il les écarta, Ayon vit que ses paumes saignaient car il avait eu le même résultat que si un être humain avait tapé des mains d'un seul coup, de toutes ses forces, avec un caillou au milieu.
Cela n'eut pas l'air de le perturber. Le monstre me saisit, me lève puis m'abat au sol avant de me piétiner avec son sabot droit. Je lui résiste quelques secondes avant de répliquer au moment où il lève le genou et tire un celo au moment où il s'apprêtait à frapper à nouveau et mon attaque le fait reculer avant de carrément lui exploser la moitié du sabot. La créature tombe sur une fesse et m'envoie sa queue. La gueule béante du serpent s'ouvre en grand...
- « Ah non, pas deux fois aujourd'hui ! »
Je génère une longue lame d'énergie spirituelle depuis mon bras droit, frappe horizontalement et tranche la tête du serpent, ne lui laissant que sa mâchoire inférieure. Ayon, qui régénère lentement son sabot, ramène sa queue à lui, plonge l’extrémité abîmée dans sa gueule, l'ampute avec ses dent puis la régénère pendant qu'il mâche.
- Mais qu'est-ce que tu fais, Ayon ?! s'impatiente Mila-Rose, Écrase-le !
La chimère se relève et charge. Je passe entre ses jambes. Nous nous retournons, nous faisons face, et au moment où mon adversaire s'apprêtait à charger à nouveau, quelque chose l’arrêta. Ayon, qui semblait ne pas sentir la douleur tourna la tête et remarqua que Yammy lui avait saisis la queue en l'enroulant avec son bras droit.
- Mais c'est qu'il y en a qui se foutent de moi ! déclara-t-il.
Il l'empoigna ensuite à deux mains et, avec l'aide d'une rotation, il souleva Ayon et le balança jusque l'autre côté de l'arène. Il bondit ensuite, s'écrasa sur l'abdomen du monstre puis se jeta sur son visage, pourtant aussi grand que lui et le martela de coup comme un enragé.
- C'EST... MA... PROIE !!!
Je me rue sur Loz qui, à quatre pattes, secoue la tête tout en portant sa main droite à sa tempe.
- Ça va, Loz ?
- Oui... Désolé d'avoir raté. Il s'est mis en colère quand ce monstre est apparu puis, jouissant d'une plus grande force physique, il m'a eu par surprise. Je me suis pris une claque sur la tempe avec le revers de sa main gauche et je dois t'avouer que ce coup-là m'a sonné.
Yammy saute, atterrit entre les genoux d'Ayon et hurle.
- Je crois qu'il y en a ici qui oublient de me respecter ! On m'oppose le sous-fifre et on n'a plus d'yeux que pour les gonzesses !
- Euh... Le sous-fifre, il t'en a quand-même mis plein la gueule. C'est parce que tu te régénère sans arrêt que tu n'es pas déjà mort.
J'aide mon frère à se relever.
- Qu'est-ce que tu as découvert ?
- Pas grand-chose. J'ai comme qui dirait l'impression qu'il a beaucoup de puissance en réserve et qu'il ne peut pas tomber tant qu'il n'a pas tout donné.
- C'est déjà beaucoup d'informations.
Yammy désigne Ayon derrière lui avec son pouce.
- Et maintenant ils lâchent ce truc-là ?
Il crache par terre.
- Je vais vous montrer ce que c'est qu'un vrai combat !
Puis il sort son arme.
- Mets-toi en rage, Ira !
Puis il se produit une énorme explosion et Loz et moi voyons ensuite Yammy grandir.
- Oh non... dit mon frère.
- Dites-moi que je rêve. C'est une plaisanterie ? M'exclamais-je.
Yammy devient immense. Presque autant que Poww lorsqu'il était gonflé à bloc. La partie inférieure de son corps, comme pour les satyres ou les centaures, est remplacée par une moitié presque animale. On dirait un corps d'araignée mais avec sept paires de pattes d'éléphant tournées sur les côtés et, au lieu d'un abdomen, une longue queue se terminant par une énorme masse osseuse.
La musculature de Yammy, déjà bien développée, est encore plus impressionnante et des espèces de cylindres osseux lui sortent des coudes et de la colonne vertébrale. Pour finir, son masque de hollow qui recouvrait sa mâchoire inférieure a fusionné avec son visage et d'autre fragments osseux recouvrent sa tête comme un casque.
Il commence à avancer quand soudain Ayon se relève en grognant. Yammy lui adresse un regard désintéressé.
- Mmh ?
Puis il le martèle avec le fléau au bout de sa queue avant de nous regarder à nouveau.
- Bien. Où en étions-nous ?
C'est alors qu'Ayon, sanguinolent, lui attrape la queue. Yammy pousse un grognement d'exaspération puis se penche, pose les poings sur le sol, les cylindre le long de sa colonne vertébrale brille, puis, l'un après l'autre, s'enfoncent d'un seul coup dans son dos. D'un mouvement de la queue, Yammy balance Ayon dans les airs. Il lève la tête, révélant le celo qu'il préparait entre ses mâchoires, puis tire un rayon bref et puissant grâce auquel il pulvérise la chimère.
Le géant se redresse en se frottant les mains comme quand on a fait un bon travail.
- Pas la peine d'y mettre toute ma puissance. Je n'avais pas l'intention de détruire le plafond du palais.
La foule commence timidement à applaudir tandis que j’aperçois par-dessus mon épaule les filles d'Hallibel, horrifiée, en train de pleurer leur créature.
- Alors ? s'écrie le monstre. C'est qui le plus fort ?!
Et la foule l'acclame. Il pointe ensuite son doigt vers Loz et moi.
- Maintenant, c'est votre tour !
Puis il charge.