Arrancar

Chapitre 4 : Le Boss contre Nnoitra

4305 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 22/08/2017 22:47

Quelque part, dans un lieu sacré baigné de lumière

- Que se passe-t-il, Engeance ?

- J’ai échoué… J’ai essayé de bien faire et pourtant, j’ai tout raté !

- Pourquoi tu dis ça ?

- Lorsque le Déchu a voulu prendre le pouvoir, il a brisé une partie de l’univers construit par le roi des esprits, provoquant des dégâts dans l’espace et le temps, ce qui a perturbé l’histoire qu’il avait établi. J’ai dû entreprendre des réparations pouvant remonter à plusieurs siècles dans le passé, contrer les actions enclenchées par notre ennemi, ce qui a engendré des événements qui n’avaient pas eu lieu avant…

- Tu devais accomplir l’impossible. Personne ne peut te le reprocher…

- Le héros aux cheveux orange avait disparu… J’ai dû modifier les événements pour ne plus rendre sa présence nécessaire et pourtant… Tout se reproduit mais en pire…

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- Cette bataille face à Aizen et ses arrancars va bien avoir lieu malgré mes efforts pour l’empêcher.

- Les shinigamis ont pourtant gagné, la dernière fois.

- Ce ne sera plus pareil… Les rapports de force ne seront plus les mêmes au niveau individuel et Aizen ne lève plus un groupe de mercenaires mais cette fois une véritable armée ! De plus, en plus de voir ses rangs compter des membres redoutables qu’il n'était pas censé rencontrer, comme ce Moghur, les pouvoirs des arrancars ont été améliorés !

- Comment ça ?

- Cet arrancar… Nnoitra… Il était très résistant, à la base, mais maintenant, il est invulnérable pour de vrai !

- Comme le fait que l’on ne reproduit pas deux fois les choses à l’identique, tu ne pouvais pas remettre l’univers en place sans entraîner des changements.

- Je pensais que les changements engendrés chez Nnoitra se limiteraient au fait que son trou de Hollow ne soit plus au niveau de son œil mais au niveau de son cœur…

- Engeance, il est temps que tu m’écoutes.

- Qu’y a-t-il ?

- Tu es sans arrêt dans l’auto-jugement et c'est quelque chose que tu dois arrêter ! Cet univers a autrefois appartenu à ton mentor mais maintenant, c’est le tiens ! Arrête de vouloir être comme lui ! Arrête de te dire qu’il avait et aurait mieux fait ! Personne n’est là pour te juger mais pour apprécier ce que tu créés. Assumes tes idées ainsi que le résultat de ce que tu as pu entreprendre et va de l’avant ! Tu es le roi des esprits et ça, c’est un honneur qui ne t’aurait pas été accordé si tu n’étais pas à la hauteur. De plus, tu as accordé l’évolution en vasto lorde à ce hollow parce que tu voyais en lui la possibilité de créer un avenir. Accorde-lui ta confiance et ton soutien.

- D’accord. J’espère juste qu’il trouvera la faille qui est dans la garde de son adversaire avant qu’il ne soit trop tard.

- J’en suis certains.

 Les deux individus se mirent à regarder une sorte d’écran leur montrant ce qui se passait au Hueco Mundo quand soudain, le second dit au roi des esprits :

- Une seconde... Engeance, tu dis que le trou de hollow de Nnoitra est à la place de son cœur plutôt que de son œil ? Mais alors… A quoi lui sert son bandeau ?


Au Hueco Mundo


 L’arme s’abat à nouveau en fracassant la roche et en tranchant le sol. Je continue de reculer tandis que Nnoitra ramène à lui son arme en tirant sur la chaîne.

- Allez, amène-toi ! Tous les deux, on va s’amuser !

- Mais arrête ! T’es complètement dingue ou quoi ?! Ton chef veut m’avoir VIVANT !

- Ta gueule !

 L’arme s’abat à nouveau près de moi.

- Si t’avais écouté ou disposais d’un minimum de jugeote, t’aurais constaté que j’en ai rien à faire de ce que pense Aizen ! Moi, je bosse pour moi ! Je n’ai accepté de faire cause commune avec lui que dans le seul et unique but de participer à des batailles et des massacres ! Et pour ce qui est de ton cas…

 Nnoitra me fixe avec des yeux de hiboux.

- Tu devrais me craindre moi plutôt qu’Aizen car je suis plus dangereux qu’il ne le sera jamais !

- Dans ce cas…

 Je profite d’une ouverture pour lui foncer dessus et, avec mon bras droit chargé d’énergie spirituelle, lui porte à l’estomac un coup de poing en direction du ciel. La puissance du choc est telle qu’elle produit un bruit sourd et soulève mon ennemi. L’arrancar reste là, inerte et plié en deux sur mon poing quand soudain, il redresse la tête et me regarde dans les yeux, tout sourire.

- Attends, me dit pas que t’es fond, là !

 La stupéfaction m’empêche de réagir. Nnoitra jubile.

- Hé mais t’es une merde, en fait !

 Profitant de sa grande taille et de ses membres allongés, l’autre espèce de psychopathe me donne un coup de pied en pleine figure et m’envoie dans le décor.

- "Ok." pensais-je, "Visiblement, il est plus résistant que ce que je croyais."

 Je me redresse et vois l’arrancar foncer vers moi.

- "Ne paniquons pas. Il me faut utiliser mon sixième sens et mettre en pratique ce que j’ai appris."

 Je me mets plus de profil et monte ma garde. Ma capacité à détecter l’énergie ne pourra pas m’être trop utile tout de suite car je ne suis pas habitué à celle des arrancars et je vais donc avoir besoin d’un temps d’adaptation pour clairement l'identifier et la lire. Elle m’indique cependant que Nnoitra est très dense, comme si son corps n’était qu’un bloc de béton sans faille. Cependant, quelque chose m’intrigue : on dirait que sont bandeau sur l’œil semble ne pas être un accessoire mais un sceau.

- Prends ça !

 L’homme en blanc s’apprête à abattre son arme quand je le prends de vitesse. Je lui envoie dans la figure le poing que j’avais levé puis enchaîne avec le gauche en y mettant toute ma force. Je lève ensuite ma jambe arrière, pivote, puis lui envoie mon tibia dans les côtes en appliquant bien la règle que j’ai appris : « pour que ton coup ait un maximum de puissance, tu ne dois pas chercher à toucher ton adversaire mais à carrément lui passer au travers.

 Ce fut cette fois au tour de Nnoitra d’être envoyé dans le décor. Je suis fier de moi mais un petit peu fatigué parce que, pour espérer briser le bloc de béton, j’ai mis énormément de puissance dans mes coups. Mais je ne relâche pas mon attention : sans attendre qu’il se relève, je tire sur mon adversaire un énorme celo. Nnoitra, qui avait le genou à terre, a juste le temps de relever son arme pour essayer de s’abriter derrière elle. Lorsque la fumée se dissipe, je constate que mes attaques ont été sans effet.

- Hé hé hé ! Essaye encore.

- Tu vas voir ce que tu vas prendre !

 Je charge en tirant quelques balas pour soulever du sable et de la poussière pour l’aveugler et, une fois que c’est chose faite, je surgis derrière lui et lui porte un coup en direction des trapèzes avec l’avant-bras et la main tendus et droits. Grâce à mes nouveaux pouvoirs, j’arrive à concentrer suffisamment d’énergie spirituelle dans une partie de mon corps pour lui donner l’apparence d’une lame, ce que j’ai fait à mon avant-bras droit. Je frappe et me heurte à l’épiderme impénétrable de Nnoitra.

- Impossible !

- Bah alors ? Elle a seulement l’air de couper, ton épée ?

 L’homme en blanc se retourne, me saisit les poignets et tire la langue.

- Hi hi hi ! Crève !

 C’est pas vrai ! Il génère un celo du bout de sa langue !

- Lâche-moi !

 Mon adversaire me surpasse en force physique mais je dois bien tenter quelque chose autrement son prochain coup pourrait me tuer !

- « Allez ! », me dis-je. « Faut y aller ! ».

 Essayant quand même de faire preuve de stratégie, je me tourne sur le côté et, après y avoir concentré beaucoup d’énergie spirituelle, je parviens à dégager mon bras gauche et balance un uppercut en plein dans le menton de l’arrancar. Ce dernier se mord la langue, annulant son celo et j’en profite pour dégager ma deuxième main. Je lève mon poing et le frappe en pleine figure mais Nnoitra me rend immédiatement la pareille et son coup m’envoie à terre. Mon sixième sens m’alerte juste à temps pour éviter le coup suivant, porté du haut vers le bas avec son arme. Je me relève mais Nnoitra se tourne sur le côté, lève son genou puis m’envoie son pied en plein milieu de la cage thoracique, me repoussant plusieurs mètres plus loin, le souffle coupé.

 J’ai besoin de me remettre du choc mais l’arrancar fait tournoyer son arme au-dessus de sa tête en riant.

- Bah alors ? T’es pas déjà en train de fatiguer, vasto lorde ? On commence seulement à s’amuser !

 Je commence sérieusement à être à cours d’idées : rien de ce que je lui ai envoyé n’a eu d’effet… Que me reste-t’il à essayer ?...


Du côté de Moghur et d’Ulquiorra


- C’est qu’il en a sous la semelle, l’air de rien !

- Mh… Moui…

- Ulquiorra, tu as senti tout à l’heure, quand j’ai transformé l’adjuchas en arrancar ?

- Oui, nous avons d’autres visiteurs. Tu veux que l’on s’occupe d’eux ?

- Je croyais que tu ne me le proposerais jamais ! Allons-y !

 Dondochakka et Baba observaient le combat à l’abri sous leur écran de camouflage.

- ça ne s’est pas du tout passé comme prévu… Qu’est-ce qu’on fait, Baba ?

- Il vaut mieux attendre… Si… Si on se déplace, nos ennemis vont nous repérer.

- Trop tard, c’est déjà fait ! s’exclama Mogur en perçant l’écran.

 Les deux pauvres hollows hurlèrent de peur. Dondochakka se jeta sur le shaman dans une charge désespérée.

- Fuis, Baba ! Je le retiens !

 Moghur le repoussa d’un revers de main. Baba généra une brèche par laquelle elle passa mais l’arrancar parvint à y passer son bras, saisir la vieille camarade du Boss et à la ramener.

- Désolé mais ce genre de tours ne marchent pas avec moi ! dit-il en la plaquant contre un rocher.

 Ulquiorra apparut.

- Tu ne les tue pas ?

- Pourquoi faire ? Vois-tu, le Boss a dit quelque chose qui a retenu mon attention, tout à l’heure. Il disait qu’il avait le moyen de sauver son ami si on lui permettait de l’évacuer.

- Et alors ?

- Et alors je suis très curieux de savoir comment il comptait faire.

 Moghur leva le poing droit, tendit son index, puis le planta lentement à côté de l’épaule gauche de Baba, sous sa clavicule. La pauvre hurla. Une fois son doigt pleinement enfoncé, Moghur l’en ressorti couvert de sang puis se le plongea dans la bouche et l’en fit sortir en le laissant doucement glisser entre ses lèvres. Ses pupilles montèrent au ciel, ses yeux se mirent à cligner à toute vitesse, puis tout redevint normal.

- Oh, mais c’est que c’est très intéressant, ça !

 « Non ! » se dit Dondochakka, « Baba a appris en même temps que le Boss la vérité sur Nelliel ! Si jamais l’autre l’a découvert aussi, alors… ».

- Ulquiorra ? dit mélodieusement Moghur.

- Oui ?

- Aizen voulait un arrancar issue de la transformation d’un vasto lorde pour compléter son armée ?

- Oui, ce que nous sommes censé obtenir en récupérant celui-là, dit-il en désignant l’affrontement du Boss et de Nnoitra.

- Eh bien… Qu’est-ce que tu dirais si je te disais que je viens de nous en trouver un deuxième ?

 Ulquiorra ouvrit de grands yeux.

- Où est-il ?!

- Dans leur planque.

- Alors ne perdons pas plus de temps ! On y va !

- Yyyyiiiipppppaaaa !!!


Du côté du Boss


- Prends ça ! Celo Lama !

 Je génère un celo depuis la pointe de mon pied puis porte un coup dans l’espace, dessinant un arc de cercle, et produisant un celo ayant cette même forme et fonçant droit dans la direction dans laquelle je l’ai orienté. Nnoitra se prend mon attaque, mais elle aussi se révèle sans effet.

- Ha ha ha ! Inutile ! Je te l’ai dit ! Je suis invincible.

- Merde…

- J’ai un peu de mal à comprendre ? C’est vraiment ça, la puissance d’un vasto lorde ? Parce que je trouve qu’il y a de quoi être déçu.

- C’est toi qui dit ça ? A l’abri derrière ton invulnérabilité ? Parce que c’est facile de dire de son adversaire que c’est un minable quand on ne combat pas à la loyale !

- La ferme !

 Nnoitra me fonce dessus. Je l’arrête mais il me met alors un coup de genou dans les côtes puis abat ses bras sur moi, l’un après l’autre. Je me protège tant bien que mal

- Un combat est par définition déloyal et inégal ! Ce n’est qu’un monstre d’injustice et tant pis pour toi si tu n’es pas capable de t’en accommoder !

 Une ouverture ! Je me recule d’un bond en lui envoyant des petites bombes d’énergie spirituelle que j’ai généré entre mes mains pendant qu’il me frappait. Ces dernières explosent à son contact.

- Gwark ! J’en ai eu dans la bouche !

 Je suis capable de rendre mes attaques perçantes, tranchantes, solides ou explosives et ça, très peu de hollows ou même de shinigamis en sont capables. Bien que ma technique ne l’ait pas blessé, elle l’a au moins retenu. C’est alors que je perçois Dondochakka en train d’arriver.

- Boss !!!

- Dondo ?

 Nnoitra aperçoit mon ami. « D’où il sort, lui ? » se dit-il. « Je ne l’ai pas déjà vu quelque part ? ».

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Les deux autres ont blessés Baba et découvert la vérité sur Nel !

- Quoi ?!

- « Nel ? »

- Où sont-ils ?

- Partis la récupérer !

- « Récupérer Nel ? ... Nel… Nelliel ?! ». Cette garce est encore en vie ?! s’exclama Nnoitra.

- « Hein ?! » pensais-je, « Il voit de qui on parle ?! ».

- Alors ça, c’est vraiment pas bon ! dit-il avant de charger et de me renverser. On remettra notre baston plus tard, Boss ! Pour l’instant, j’ai un travail à terminer !

- Boss ! Il s’enfuit !

 Je cours aussi vite que possible. Nnoitra est peut-être fort et invulnérable, mais il est lent.

- Tu restes là ! criais-je en le rattrapant.

 Nous recommençons à nous affronter.

- Commence pas à me faire chier ! Dégage !

- Tu as tenté de tuer deux de mes amis, dont un deux fois, et tu cours pour aller faire du mal à une petite fille ? Qu’est-ce qui t’étonne dans mon objectif de t’empêcher de nuire ?!

- Une petite fille ? Qu’est-ce que tu…

 Nnoitra eu l’air de comprendre.

- Ooooh ! Mais alors en fait, tout va bien !

 Il se remit en garde.

- Je mentirais en disant que tu ne commences pas à me plaire, vasto lorde, mais quand bien même je déciderais de t’épargner, Aizen ne m’a pas interdit de te livrer privé de tes bras ou de tes jambes !

 Mon bras épée et son arme s’entrechoquent.

- Je te trouve bien préoccupé par cette histoire au sujet de Nelliel.

- Tiens donc ?

- Et tout à l’heure tu as dit que tu avais un travail à finir. As-tu quelque chose à voir avec ce qui lui est arrivé ?

- Hm… ça se pourrait, dit-il en souriant.

 Sa réponse me met hors de moi.

- Sale fils de…

 Nnoitra me porte un coup qui m’envoie contre un rocher. Il m’envoie son arme qui se plante dedans, me blessant et me fixant au gros caillou.

- C’est quand même quelque chose de vraiment bête chez toi, vasto lorde. Qu’est-ce que tu as besoin de vouloir jouer les héros ? Tu n’en es pas capable !

 « Merde, il a raison » pensais-je « Déjà le jour de ma mort, j’avais essayé de défendre quelqu’un et je ne me rappelle que trop bien ce que ça m’a coûté… ».

- Tu voles au secours des autres sans avoir les moyens d’assurer ta propre sécurité…

 « Pourtant j’étais invincible, jusqu’à présent… Ce qui a changé par rapport à la dernière fois, c’est que… » ça me parait comme une évidence « C’est que je suis un vasto lorde ! Non : je suis moi en vasto lorde ! Je suis la créature la plus puissante d’un monde tout entier ainsi que la meilleure version de moi-même ! ».

- La justice et l’égalité ne sont que des chimères. Tu dois reconnaître quand tu es face à plus fort que toi.

 « Il y a forcément une issue à cette situation. Nnoitra ne peut pas être invincible ! Tout le monde a un point faible quelque part ! Il doit bien avoir, lui aussi, son talon d’Achille… »

 C’est alors que cette pensée retient mon attention.

 « Une seconde : le talon d’Achille, s’était une partie de son corps qui était vulnérable tandis que le reste ne l’était pas. Si j’étais dans la même situation que lui, ce serait la partie que je protégerais ou bien… Que je cacherais ! ».

 Cela me parait maintenant évident, ainsi que le fait que l’on ne cherche pas à tuer ce qui est déjà mort.

 « Selon quelle logique un type invulnérable peut-il être borgne ? ».

- Adieu ! Encore une fois.

 Nnoitra génère à nouveau un celo du bout de sa langue. La paume tourné contre mon rocher, j’en génère un moins puissant plus vite et m’en sert pour le détruire, me permettant ainsi de basculer en arrière et d’éviter le rayon de Nnoitra, ce dernier visant ma tête.

- Zut !

 Une fois son attaque terminée, j’agrippe son arme, enroule la chaîne autour de mon bras gauche puis tire de toutes mes forces. Les pieds de l’arrancar décollent du sol et il est tiré vers moi. Je lui envoie mon coude droit en pleine figure, l’étalant au sol, puis me jette sur lui avant de lui arracher son bandeau. Mes soupçons se révèlent en partie exactes : l’œil de Nnoitra est bel et bien intact mais mon sixième sens m’avertit que maintenant qu’il est ouvert et que son sceau est levé, son invulnérabilité l’est aussi.

- Non ! Rends-moi mon bandeau ! s’écria l’homme en blanc, paniqué.

 Tous les deux nous remettons à nous battre mais cette fois à la loyal. Mes coups l’affectent mais, même sans son invulnérabilité, Nnoitra reste très solide.

 « ça ne peut pas durer plus longtemps », pensais-je « je suis épuisé et je dois ensuite être en mesure d’affronter les deux autres. Je dois passer au plan B ! ».

 Le plan B, c’est ce qu’avait fait l’excité dans la vision d’Herb : j’abaisse mes barrières contre le reste de mes forces et je meurs si je ne m’arrête pas assez vite.

 « C’est parti ! ».

 J’active mon pouvoir pendant que Nnoitra s’énerve.

- J’en ai assez ! Prie, Santa Tere…

 Un coup de mon avant-bras en pleine bouche le fait taire. Je frappe sans lui laisser le temps de réagir.

- Merdve ! Twu vwas…

 Un coup dans la figure le fait tomber face contre terre. Je l’empoigne par les cheveux puis le lance dans les airs avant de l’abattre en plein vol avec un celo. Emporté par mon attaque, Nnoitra disparait à l’horizon. Sans plus attendre, je désactive mon pouvoir et tombe à genoux, épuisé. Dondochakka et Baba arrivent.

- Boss !

- Les amis ! Merci d’être-là. J’ai sous-estimé nos adversaires. Ils sont beaucoup plus fort que ce que je pensais.

- Vous pourrez avoir les deux autres ?

- Il faudra bien. Ne perdons pas de temps ! Baba, allons-y !

 J’avais identifié les deux autres : niveau puissance, Moghur est dans mes cordes mais Ulquiorra, par contre… Je ne suis même pas sûr de pouvoir l’égaler : il est plus fort que l'arrancar que je viens de battre et encore, j’ai conscience que Nnoitra n’avait pas tout donné alors que moi, oui. Mais je n’ai pas le temps d’hésiter : je dois sauver ma famille !

 Baba ouvre une brèche dans laquelle je m’empresse de sauter.

- Hé mais, ce n’est pas chez-nous !

 Je me retourne.

- Les gars ?

- Pardon Boss mais c’est après toi qu’ils en ont et là, tu es beaucoup trop vulnérable. Tu as toujours tout donné pour nous protéger et c’est aujourd’hui à nous de le faire en te mettant à l’abri, même si c’est contre ton gré.

- Attendez !

 Baba referme la brèche. Je pourrais essayer d’en produire une, moi aussi. Après tout, je l’ai déjà vu faire des centaines de fois… Mais ils ont raison : Je suis complètement épuisé et à court d’idées. Je me retourne et reconnais le rocher près duquel je suis né, cette fois sans Herb pour m’accueillir.

- « Cet endroit est celui où chaque étape de ma vie commence et finit, n’est-ce-pas, Herb ?... », pensais-je à haute voix.

 Je m’approche du rocher et m’assois en tailleur comme pour me recueillir.

- « Toi qui m’a autrefois apporté ton aide et ton soutien, toi qui a cumulé tant de savoir et de connaissance… Je suis sûr que même toi, tu n’étais pas préparé à ça… ».

 Je me prosterne.

- « Herb, je suis coincé : le seul moyen d’échapper à ces assaillants serait que je m’enfuis mais je ne reverrais plus jamais ces compagnons qui sont devenus ma familles et ça, cela briserait ma vie… Alors... que cela vienne de toi ou de quelqu'un d’autre, j’ai besoin d’un coup de main. »

 C’est alors qu’une intense lumière blanche provenant du rocher me fait lever la tête. Je plisse les yeux et y distingue une silhouette humaine et lumineuse. La silhouette est petite et androgyne, comme un enfant avant la puberté, et sa voix ressemble à plusieurs voix humaines empilées les unes sur les autres, comme des gens disant la même chose mais en commençant à quelques centièmes de secondes d’intervalle.

- Bonsoir, jeune vasto lorde. Toi et moi avons beaucoup de choses à nous raconter.

- Q-qui êtes-vous ?

- Je suis celui qui est responsable du tournant qu’a pris ta vie. Je suis le roi des esprits. Je m’appelle Engeance.


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