Arrancar
Sur le dos d’Avirama, je me rends à toute vitesse au point de rendez-vous en repensant à la conversation que j’ai eu avec mes compagnons.
Plus tôt
- C’est pas vrai ! ça ne marche pas !
- Tu n’y arrives pas, Boss ?
- Inutile, Pesche. C’était une bonne idée de ta part de générer une négacion pour évacuer Loz sans avoir à livrer bataille et le soigner tout de suite afin de s’enfuir avant qu’ils n’arrivent mais il semble qu’ils créent une perturbation. Il m’est impossible de cibler le périmètre dans lequel ils sont. Je n’ai d’autres choix que d’aller les affronter.
Dondochakka s’en mêle.
- N’y allez pas… C’est de la folie. Ils ne laisseront pas Loz s’en tirer vivant…
- Je regrette mais je n’ai pas le choix. Cette famille, j’ai pris la décision de la fonder car je voulais un groupe unis par un amour qui ferait que l’on soit toujours là les uns pour les autres. Loz est toujours vivant et quand bien même il a peu de chance de le rester, je… Je ne pourrais pas vivre en paix en ayant la décision de l’avoir abandonné sur la conscience et… Même s’il n’y a qu’une chance infime pour que cela réussisse… Je dois la saisir.
Baba pleure. Je me tourne vers elle.
- Baba… Visiblement, à moins que je ne les distraie, il te sera impossible de te téléporter jusqu’à eux et donc, d’évacuer Loz. Tu vas devoir venir avec moi sur le dos d’Avirama.
Mon ami à plume réagit.
- Je suis désolé mon vieux, mais si j’y vais à pied, même en courant, je risque de ne pas arriver à temps. Nnoitra a dit qu’il torturera Loz dès qu’il commencera à s’ennuyer et j’ai des raisons de penser qu’il n’est pas du genre patient. Est-ce que tu viens avec moi ?
- C’est suicidaire, Boss… Mais Loz et toi en auriez fait autant pour moi. Je viens avec toi !
- Merci. Quand à toi, Dondochakka, tu as d’excellents pouvoirs défensifs et tu peux camoufler n’importe qui. J’aurais besoin de toi aussi.
Mon imposant camarade hésite. Pesche intervient.
- Boss… Tu ne sais pas qui est Nnoitra…
- Ah non ? Et bien tu vas peut-être m’en dire plus, alors ?!
Pesche et Dondochakka ouvrent de grands yeux.
- Vous croyiez quoi ? Vous croyez que je n’ai pas remarqué ces similitudes entre vos énergies spirituelles et les leurs ? Sans compter la forte ressemblance entre Nel et eux ?
Ils se regardent, l’air coupable.
- J’ai toujours trouvé ça louche, vos masques anormaux à tous les deux ainsi que celui brisé et arraché de Nel et je ne vous ai jamais rien dit car c’était un sujet que vous ne vouliez pas aborder. Seulement voilà : dans le cadre où ça ne change rien, je ne me mêle pas de vos histoires mais il se trouve qu’aujourd’hui, cela met nos vies en danger ! Alors si vous avez quelque chose à me dire, c’est maintenant ou jamais !
Mes compagnons se regardent, l’air coupable et se murmurent un « il est peut-être temps de le lui dire… ». Finalement, Dondochakka se tourne vers moi.
- C’est bon, Boss… Je te dois la vérité.
- Tu me la diras en route. Pesche ! Tu restes avec Bawabawa et Criquet. Ensemble, vous veillez sur Nel. Elle vient de se coucher, je ne la mettrais pas en danger en l’emmenant avec nous, et elle a besoin de reprendre des forces pour pouvoir soigner Loz.
Je les regarde tous.
- Voilà le plan : on se rend sur les lieux et Avirama, tu nous déposes avant d’être entré dans leur champ d’action puis tu fais demi-tour. Je m’occupe ensuite de rencontrer nos ennemis et de les distraire pendant que Baba, camouflée par Dondochakka, se faufile jusqu’à Loz et emploi ses pouvoirs de téléportation pour vous évacuer. Une fois de retour au repaire, vous réveillez Nel et la chargez de soigner Loz puis enfin, vous fuyez en direction des terres brillantes et attendez de mes nouvelles.
- Mais Boss… Et toi ?
- A quoi cela me sert-il d’être un vasto lorde si je ne peux pas éliminer mes ennemis ? Ils ont montré de quoi ils étaient capables et malheureusement, je n’ai ni le temps ni les moyens d’élaborer quelque chose de plus compliqué.
Je me tourne vers Criquet et Pesche.
- Au moindre danger, vous évacuez. Ils ne vous feront pas de cadeaux alors ne prenez aucun risque.
A présent
Dondochakka s’approche de moi. Je lui en veux encore.
- Tu n’avais pas quelque chose à me dire, toi ?
- Boss… Crois-moi, je suis désolé. Je n’aspirais qu’à une vie paisible avec toi… Et Pesche aussi ! Si nous n’avons rien dit, c’était pour Nel… Nous devons la protéger.
- Explique.
- Ce chef qu’ils servent… Ce Aizen… Ce n’est pas celui que tu crois. C’est un shinigami.
- Quoi ? Un ennemi mortel des hollows ?
- Aizen est un renégat. Il jouit d’une position confortable à Soul Society et d’une couverture qui lui permet de mener ces expériences dans l’ombre… Ces… Choses qu’il commande… Ces hollows transformés… Il les fabrique. Il NOUS fabrique.
- Quoi ?
- Cela fait longtemps que les shinigamis étudient le lien entre les hollows et eux. Le corps expéditionnaire chargé de s’établir au Hueco Mundo et d’étudier les hollows menait des expériences dans les laboratoires de leurs bases. Pesche et moi avons vécu dans l’un d’eux.
- Ah bon ?
- On était des hollows de bas étages inoffensifs. Ils nous ont trouvés chacun de notre côté et c’est ainsi que nous nous sommes rencontrés. On a d’abord vécu en captivité dans leurs cellules puis ils ont accepté de nous laisser partir avec eux de temps en temps pour les guider vers les endroits que nous connaissions. Et puis un jour, nous avons découvert l’impensable : un hollow enceinte !
- Impossible ! Je croyais que les hollows ne pouvaient pas se reproduire…
- Et pourtant, nous en avons trouvé un ! Il s’apprêtait à mettre bas alors les shinigamis ont établis un périmètre de sécurité et ont procédé à l’accouchement. Cet évènement était unique et il était indispensable pour eux de ne pas étudier les spécimens qu’ils venaient de trouver. Le petit est né et, chose étonnante encore, il ne ressemblait en rien à sa mère. Leurs apparences étaient totalement différentes : la mère était une bête chimérique tandis que son petit était une chèvre au pelage vert.
- ça… ça me dit quelque chose.
- Le hollow adulte s’est finalement révélé n’avoir aucun instinct maternelle. Quand sa progéniture s’est dressée sur ses pattes et s’est approchée de lui, au lieu de la lécher, il a essayé de la manger et, dans l’urgence, un des shinigamis a abattu la mère pour sauver le chevreau. Comme le petit était seul et inoffensif, ils l’ont ramené et élevé en captivité tout en lui donnant un nom : Nelliel.
- Nelliel…
Les images que j’avais pu voir par les souvenirs d’Herb refaisaient surface.
- Attends, Nel est un vasto lorde ?!
Dondochakka se mit à pleurer.
- Oui Boss. Nous avons tous été une famille et Nel s’est révélée capable de grandir. Les scientifiques l’ont bien traité et ont tout fait pour la faire évoluer en vasto lorde. Ils voulaient comprendre, savoir ce qu’était un vasto lorde et ils ont tenté de différentes manières d’en créer un : en faisant grandir Nel, en mélangeant de l’ADN de shinigami et de hollow puis enfin… Ce projet obscur… Celui qui avait pour nom de code « BLACK ».
Le souvenir de cet homme mystérieux avec lequel Herb avait traité me revint : « Je m’appelle Black ! Je m’appelle Negro Pesadilla Black ».
- Le mélange d’ADN a complètement raté : le seul clone réussit s’est révélé être une incontrôlable machine à tuer avec une très courte longévité. Nelliel avait anticipé ce dénouement et commençait à envisager une évasion : « Nous ne serons bientôt plus en sécurité ici. Je crains que ce sur quoi ils travaillent ne provoque leur perte. Il nous faut partir ». Mais nul ne peut survivre au Hueco Mundo sans puissance et, lorsque le faux vasto lorde s’est échappé en nous ouvrant une voie, Nelliel s’est précipitée dehors pour dévorer un « équivalent de capitaine de division », ce qui lui a permis d’évoluer en vasto lorde et d’assurer notre avenir. Puis, nous nous sommes enfuit.
- Et donc ? Ce Aizen ?
- Des années plus tard, Aizen nous a trouvé. Il s’est révélé être l’auteur de ce projet BLACK et il nous a dit combien il était chagriné pour tout ce qui s’est passé. Il nous a proposé de nous rendre notre foyer et nous avons accepté. Aizen nous a conduits à notre nouveau logis, le palais Las Noches, et il a ensuite fait appel à nous pour lui trouver des hollows… Après nous avoir arraché nos masques.
- Quoi ?
- Un hollow qui se fait arracher son masque hérite d’une apparence et d’une intelligence plus humaine, ainsi que de pouvoirs semblables à ceux des shinigamis. Nous sommes des arrancars.
- Nnoitra et Ulquiorra aussi ?
- Oui et Nnoitra est l’individu le plus violent qu’il m’ait été donné de rencontrer. Il est cruel et sanguinaire. Il n’a jamais aimé Nelliel et, plus généralement, nourrissait une profonde aversion envers les femmes.
- Alors vous vous êtes enfuis ? Nnoitra commençait à être menaçant et Aizen n’avait plus forcément besoin de vous dans la réalisation de ses projets ?
- Nelliel avait disparu et… Et Aizen ne semblait pas s’en soucier ! Pesche et moi sommes partis à sa recherche et nous l’avons retrouvé seule, blessée, rajeunie et amnésique. Retourner à Las Noches nous a paru dangereux et nous avons donc décidé de nous en aller.
- Et c’est là que vous m’avez rencontré.
- Je te jure Boss, on ne voulait rien te cacher ! On t’aurait tout dit sur Aizen où l’endroit d’où l’on provenait… Il ne cherchait pas de vasto lorde, avant… Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?…
Je signale à Avirama de se poser : nous sommes arrivés. Je descends de son dos le premier, suivi de Baba et de Dondochakka, puis dis à mon ami à plume de prendre son envol. Une fois parti, je redonne les instructions aux deux autres avant d’adresser une dernière parole à mon ami arrancar.
- Dondochakka ?
- Oui, Boss ?
-… Ce n’est pas ta faute. Tu n’as rien à voir avec l’intrusion de ces ennemis sur notre territoire. Si… Si j’ai mal réagit, c’est parce que je me fais du souci pour Loz et que je n’ai aucune idée de ce qui va arriver.
- Boss… Merci.
Baba et lui me prennent par les mains et m’implorent de ramener Loz.
- Tu y arriveras, Boss ? Je te rappelle qu’ils sont deux…
- Cela promet d’être difficile. Mon détecteur est formel : en vérité, ils sont trois.
Là où se trouvent Loz et les arrancars
- Bon il vient, l’autre ? J’en peux plus !
- Calme-toi, Nnoitra.
- Ne me dis pas de me calmer ! Recommence et c’est toi que j’écharpe après le gros !
- Dans ce cas, patiente. Cette obsession que tu nourris à l’égard des vastos lordes commence à nous porter préjudice.
- Aizen surveille bien ceux qu’il a changé en arrancar…
- Sauf une fois.
- Encore une fois : JE N’AI RIEN A VOIR AVEC LA DISPARITION DE CETTE BREBIS GALEUSE ! Et puis si Aizen en avait vraiment quelque chose à foutre de cette conne, il l’aurait retrouvé depuis bien longtemps !
Nnoitra soupir et s’allonge.
- Je regrette que Tesla ne soit pas là. Le petit cul de ce garçon me fait oublier tous mes problèmes…
- Je crois que ton vœu est exaucé.
- Tesla est là ?
- Non : le vasto lorde est arrivé.
J’approche de mes ennemis. Nnoitra, couché sur le corps de Loz, se redresse et me regarde.
- Ah bah t’as fait vite, dis-donc !
- Tu t’es plains à l’instant de ne pas le voir arriver, dit Ulquiorra.
Je m’avance.
- Loz ? Tu m’entends ?
- Boss ? T’es venu me chercher ?
- Oui. Je suis là.
- Boss… Il ne fallait pas venir… dit-il en pleurant. Je… Je suis tellement désolé.
- C’est pas ta faute. T’as fait tout ce que tu pouvais.
Je me tourne vers Ulquiorra.
- J’ai tenu parole. A vous de tenir la vôtre ! Libérez-le !
- Il est libre de s’en aller mais compte tenu de ses blessures, je ne donne pas cher de sa peau. Crois-moi, c’est un miracle qu’il soit encore en vie et il ne tiendra plus très longtemps.
- Je… Je t’emmerde, tout blanc ! Je… Je vous survivrais tous ! dit Loz avant de tousser.
Je regarde un endroit précis.
- Dites à votre ami caché que soit il se montre tout de suite, soit c’est moi qui vais le chercher et là, je peux vous jurer qu’il ne va pas aimer.
Au bout d’un court instant, un arrancar leva son invisibilité.
- Comment as-tu pu me repérer ?
C’était un shaman vêtu d’un manteau à capuche en peau de bête et tenant un long bâton couvert de grigris et de sculpture et dont le bout se terminait par un énorme crochet. Ce dernier paraissait fou (ou du moins excentrique) et m’avait l’air familier. Il se tourna vers les deux autres.
- Depuis quand t’es-là ?! s’exclama Nnoitra.
- Je vous suis depuis le début. On dirait que mes prédictions se sont révélées justes : non seulement nous avons trouvé un vasto lorde, mais en plus il m’a l’air d’être beaucoup plus intéressant que ce à quoi je m’attendais.
- T’aurais attendu un peu, moi aussi, tu m’aurais trouvé évolué en vasto lorde !
Nnoitra n’était donc pas un vasto lorde quand Aizen l’a changé en arrancar ?
- Adjuchas pur-sang ou vasto lorde, tu serais le même, Nnoitra : une terreur bête et méchante.
- Tu as bien fait de venir. Tu t’es révélé bien plus efficace que prévu, dit Ulquiorra.
- Dois-je comprendre que c’est un compliment ?
- Prend-le comme tu veux, ton cas m’indiffère.
- Je mérite quand-même un petit merci.
- Dans ce cas, « Merci Moghur ».
J’ai bien entendu ?! Cet arrancar serait Moghur ?!
- Attends ! m’exclamais-je. Tu es l’adjuchas pur-sang qui présidait la soupe ?!
- Oui, pourquoi ?
- Qu’est-ce que tu fais-là ?! Pourquoi es-tu avec eux ?!
- Il est vrai que tu dois avoir besoin d’explications, mon ami. Aussi vais-je te les donner : vois-tu, notre maître, Aizen, a de grands projets. Il compte destituer le roi des esprits et il lui faut une armée pour arriver à ses fins et un vasto lorde est exactement la pièce qui lui manquait pour compléter ses troupes et ainsi défaire les shinigamis.
Je repense à Black qui a enrôlé Herb en lui proposant de l’aider à détruire les shinigamis.
- Et donc ? Qu’aurais-je à y gagner ?
- Un but ainsi qu’une grosse part du butin.
- Et qu’est-ce qui te fait croire que je suis intéressé ?
- Pourquoi ne le serais-tu pas ? Aizen va bâtir un monde nouveau et tu peux l’y aider ! Pourquoi passer à côté de cette gloire et de cet accomplissement ?
- J’ai déjà tout ce qui pourrait m’intéresser.
- Permets-moi alors de te montrer ce que signifie devenir un arrancar. Permets-moi de le faire sur ton ami, dit-il en désignant Loz agonisant.
- Touche-le et tu es mort !
- Je pourrais ainsi le soigner.
- Je peux déjà le faire moi-même !
- Tu peux vraiment y arriver ?
- Laisse-moi seulement l’évacuer.
- Dans ce cas vas-y, mon ami, dit-il en s’écartant.
Ses complices l’imitent. Je fais un pas en avant quand soudain, Moghur donne un signal et Ulquiorra plante son épée dans mon ami et y enfonce son bras jusqu’à l’épaule avant de lui ouvrir une énorme plaie.
- Aaaaaargh !
- Loz !!!
Moghur ricane. Je lui saute dessus et le plaque violemment contre un rocher.
- Espèce de…
- Tu as le choix, maintenant. Ton copain, on ne peut plus que le soigner sur place alors soit tu me laisses faire, soit tu tentes ta chance mais je peux t’assurer que tu ne peux plus l’évacuer.
Je le relâche, abhérré.
- C’est pas vrai…
Moghur sourit puis saute au visage de mon frère colossal.
- Terminé, les préliminaire, maintenant en route pour le grand combat !
Du crochet de son hameçon, il agrippe un des bords du masque de Loz puis d’immenses mains griffues en ombre apparaissent depuis ses omoplates et agrippent d’autres parts du masque en commençant à tirer. Loz hurle de douleur tandis que Moghur jubile.
- Banzaï, maître Aizen !
Puis il tire d’un coup, arrachant le masque et faisant éclater Loz dans une explosion sanglante. Le spectacle n’aura duré qu’un bref instant pendant lequel Dondochakka a, sous le coup de la surprise, brièvement abaissé la barrière qui les rendait indétectables, Baba et lui.
Je suis choqué et tétanisé, les jambes lourdes et l’estomac noué tout en observant ce qu’il reste de mon frère disparaître en s’évaporant. Moghur se tourne vers moi en souriant.
- Hé hé.
- Moghur, tu… Tu viens de signer ton arrêt de mort !
Soudain, alors que je faisais un pas dans sa direction, je remarque qu’au milieu du sang en train de s’évaporer, il y a une masse qui commence à bouger. La chose se lève, tente de trouver l’équilibre, puis se tourne vers Moghur.
- Toi !
Elle se jette sur lui et, peinant encore à tenir debout, le plaque contre un rocher.
- Je vais t’éclater toutes les dents sale fils de… Que ? Mes mains ?!
L’individu recule pour se regarder. Il reste couvert de sang gluant mais je peux maintenant l’identifier : c’est un homme d’une trentaine d’année, très grand (facilement une, voire deux têtes de plus que la moyenne) et très musclé. Ses cheveux sont courts et coiffées en pétard, tandis que sa voix ne m’est pas inconnue.
- Pourquoi je suis petit ?… Et léger ?...
Il se tourne vers moi, révélant avoir conservé un morceau de masque de hollow recouvrant sa pommette droite et entourant son œil. Nous nous dévisageons l’un l’autre.
- Loz ?
- Boss ? Mais… Qu’est-ce qu’ils m’ont fait ?...
Nous avançons l’un vers l’autre mais, prit de vertiges, mon ami colossal perd connaissance. Moghur réajusta ses vêtements.
- Je ne t’avais pas menti.
Ulquiorra prit la relève.
- Tu en as assez fait, Moghur. Quant à toi, tu sais maintenant à qui tu as affaire. Sois raisonnable et rejoins-nous. Tu acquerras plus que tout ce que tu as jamais pu imaginer et réalisera ton véritable potentiel.
Je reste stupéfait. Je pensais qu’il me suffirait de leur rentrer dans le lard pour régler le problème, qu’en tant que vasto lorde, je disposais de suffisamment de puissance et de ressources pour faire face à tous les dangers mais après une pareille démonstration de ses pouvoirs et de la sélection de ses recrues, j’en viendrais presque à ressentir de la crainte envers Aizen…
« Bon sang… Ce Aizen… Mais enfin, qui est-il ?! »
- Que choisis-tu, vasto lorde ?
- Eh bien… Je pense que…
- Oh là, pas si vite ! s’écria Nnoitra.
Nous nous tournâmes vers lui.
- Il semble qu’il y ait un petit désaccord, voyez-vous ?
- Plait-il ? Dit Ulquiorra.
- Aizen est persuadé qu’il a besoin d’un vasto lorde changé en arrancar mais moi je dis que la seule et unique chose dont il a besoin, c’est de moi ! Il lui faut un mec vicieux qui en veut ! J’ai soif de bataille et c’est pas cette espèce de chiffe molle pleurnicharde qui va venir dans mes pattes sous prétexte que c’est un vasto lorde !
- Ton avis n’est pas requis, Nnoitra. Aizen veut que…
- Aizen ne sait pas ce qu’il veut alors je te propose un truc : ce gars-là, je vais le massacrer. S’il gagne, il aura prouvé sa valeur, si je gagne, c’est qu’on n’avait pas besoin de s’en encombrer. J’étais un adjuchas pur-sang quand j’ai été transformé. Donc, puisque c’est un vasto lorde, il ne devrait pas avoir de mal à gagner ! S’il crève, on dira à Aizen qu’il ne s’est pas laissé faire, que ça a dérapé et puis c’est tout. Puisque le costaud est déjà une bonne prise, il saura s’en contenter.
Moghur fait disparaître Loz.
- ça me plait bien.
Ulquiorra lui adresse un regard dépité puis soupire.
- ça ne me plait pas.
Il ouvre les yeux.
- Vas-y, il est à toi.
- BANZAÏ !!!