Nouveau Monde

Chapitre 17 : Chapitre Final

Chapitre final

9239 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:41

Nouveau Monde

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«Comment ma vie a-t-elle pu changer à ce point?
Comment ai-je pu devenir si dangereuse?
Suis-je vraiment condamnée à ne jamais rien contrôler?
La seule chose que j'ai toujours voulu était le pouvoir. 
Celui de protéger mes amis.
Et aujourd'hui, je suis celle qui les blesse.
Suis-je vraiment l'élue de cette prophétie, si étrange soit-elle? 
Kurosaki-kun, pardonne moi. 
J'espère pouvoir redevenir la Orihime que tu connais.»

 

La nuit était déjà tombée, les étoiles brillaient dans les cieux. Il faisait bon, la brise était chaude, elle caressait son visage. Les coudes posés sur la rambarde du balcon, le regard rêveur, la jeune femme contemplait le ciel, ce si joli ciel qui avait retrouvé ses couleurs. Le paysage qui s'étalait sous ses yeux pouvait paraître banale, mais pour elle, il était magnifique. Il y avait une forêt, commençant juste en-dessous de la terrasse, et passés ces bois, on voyait des rangées de maisons toutes plus belles les unes que les autres, de nombreuses plantations, passant de la plus ordinaire à la plus exotique, ainsi qu'un fin cours d'eau sur lequel la lune se reflétait.

La lune. Cette pleine lune immaculée de cette couleur si pure, le blanc. «Shiro», en japonais. C'était toujours la même chose. Dès qu'Orihime posait ses yeux sur ce doux satellite, la même image surgissait dans son esprit. Elle pensait souvent à lui, ce Démon qui avait bouleversé sa vie, Hizoro Kushiba, autrefois rebaptisé Shiro par sa propre mère. Cela faisait plusieurs millénaires qu'elle ne l'avait pas vu, il avait disparu depuis ce jour, le jour où elle avait recouvré sa mémoire. Du point de vue d'un Humain, d'un Shinigami, d'un Hollow ou même d'une Âme, cela faisait environ une quinzaine d'années depuis ce jour où la terre avait tremblé si fort que les continents avaient été réorganisés sur Terre, qu'une partie du Rukongaï s'était soudainement surélevée, que les différents niveaux des Enfers s'étaient réduits à seulement deux niveaux, et que le désert du Hueco Mundo avait laissé place à l'immense forêt qui se trouvait auparavant juste en-dessous. Tout avait été bouleversé.

Ce jour-là, le pouvoir d'Orihime avait déchiré le ciel du Monde des Démons, avait traversé les différents univers, avait bouleversé les paysages des mondes entiers et avait aussi réduit en cendre le quart de la ville principale des Démons. Mais heureusement, la ville avait été évacuée par les forces de protection, et personne n'avait perdu la vie. Cependant, le ciel était resté blanc pendant plusieurs siècles, jusqu'à ce que l'impressionnante fissure qu'elle avait vu ce jour-là ne s'efface. Mais ici, cela faisait plus d'un millénaire que la jeune Inoue était appelée «Princesse», car oui, elle avait du s'y faire. En apprenant ses origines véritables et son passé, Orihime avait eut un choc intense, et elle avait eu un peu de mal à s'en remettre. Mais elle avait appris à vivre avec, y compris avec l'aide de ses proches, et même si elle avait retrouvé sa véritable famille, elle n'en oubliait pas son frère défunt qui avait toujours été là pour elle. Et aujourd'hui, elle assumait pleinement son rôle de Princesse et ses racines. Car oui, c'était ce qu'elle était, la Princesse, «La Magnifique Princesse Orihime». 

Un triste sourire se dessina sur ses lèvres. Aujourd'hui encore, Hizoro lui manquait. Ses sentiments n'avaient pas changé à son égard. Il avait fait le choix de disparaître à jamais de sa vie pour se punir lui-même de ses erreurs passées, il avait renoncé au bonheur par culpabilité et honte de ses actes, de sa personne. Au fond, il était quelqu'un de bon, Orihime le savait mieux que personne. Mais étant la seule à connaître son passé, à avoir ressenti ses véritables émotions, elle était également la seule à pouvoir le comprendre, et il avait choisi de se séparer de cette personne là pour la protéger. C'était triste et d'un côté, Orihime s'en voulait de ne pas avoir pu empêcher ce sacrifice. 

Il était parti vivre sa vie, mais elle savait qu'il continuait à veiller sur elle de loin. Il ne se montrait jamais, mais elle savait qu'il la protégeait. Par exemple, aujourd'hui encore, jour de l'anniversaire de la Princesse, elle avait reçu par sa fenêtre une petite boîte à l'intérieur de laquelle se trouvait une magnifique bague ornée d'un sublime diamant. Chaque année, le même jour, elle recevait un cadeau à la même heure, mais n'arrivait jamais à le voir. Orihime eut un petit soupir. Elle espérait vraiment que lui aussi, il arriverait à se construire une nouvelle vie et trouverait le bonheur comme elle l'avait trouvé. Il le méritait.

Puis, pour trouver un peu de réconfort, Orihime ferma les yeux. Elle se concentra, et quelques instants après, elle était dans une grande plaine, un champ de fleurs exotiques des plus magnifiques qui soient. Autour de la clairière se trouvait une splendide et dense forêt tropicale, mélange de jungle et de bambous, qui entourait la plaine. Et dans ces fameux bois, il y avait de nombreux décombres, restes de bâtiments, et au loin, on pouvait voir quelques bâtisses blanches, dont un grand dôme qui était légèrement détruit. Ceci était le monde intérieur d'Orihime Inoue. Autrefois uniquement constitué d'un tas de bâtiments immaculés d'un blanc pur, ils avaient été détruits lorsque la jeune femme avait perdu le contrôle de ses pouvoirs. En apprenant à s'en servir, elle avait vu son monde changer, se métamorphoser à son image, et de magnifiques plantes recouvrir les anciens bâtiments, symbole de renaissance. Elle adorait venir ici. Car, au-delà d'être le lieu qui la caractérisait, le lieu où étaient stockée la source de sa puissance, le lieu où elle pouvait se reposer, s'enfermer et réfléchir, c'était aussi ici que vivait l'une des personnes les plus chères à ses yeux.

Puis, en échos à ces pensées, une femme apparut à son tour aux devants de la jolie jeune femme. Elle faisait à peu près la même taille qu'Orihime, et avait de longs cheveux couleur chocolat ainsi que de magnifiques yeux verts. Elle s'approcha de la jeune femme et la serra fortement dans ses bras, faisant s'entrechoquer leurs deux énormes poitrines.

« Tu m'as fais attendre! S'écria-t-elle, à la fois émue et heureuse. Je t'attendais avec impatience, ma chérie!

- Ohayo, maman, répondit tout aussi énergiquement la concernée en lui rendant chaleureusement son étreinte.»

A ces mots, la brune s'écarta de la rousse et posa ses mains sur ses épaules. Les deux se regardaient dans les yeux et une intense lueur brillait dans ceux de la femme qui les avait verts. A l'intérieur, on pouvait clairement y lire la fierté et l'amour qu'elle éprouvait. Elle détailla celle qui s'avérait être sa fille de la tête aux pieds, et eut un hoquet de surprise. La jeune femme était exquisement sublime, c'en était déroutant.

Orihime avait un haut constitué uniquement d'un magnifique tissu immaculé de blanc. Celui-ci entourait sa nuque et se croisait sur le devant de son cou, pour ensuite se séparer en deux parties qui couvrait chacun un sein de la jeune femme avant de se rejoindre dans son dos. Ses hanches, dévoilées au grand jour, était décorées d'un sublime bijou de taille argenté, assez large, qui marquait sa taille. Et son bas était une longue jupe du même tissu que le voile du haut, d'un blanc tout aussi pur. Attachée au bijou de taille, la jupe légère tombait sur ses pieds, recouvrant l'intégralité de ses jambes. Ses deux avants bras étaient décorés de jolis bracelets argentés, et de nombreuses bagues ornaient ses doigts, dont celle d'Hizoro. Il y avait aussi un superbe collier par-dessus le tissu qui entourait son cou. Ses cheveux légèrement bouclés avaient été relevés en une haute queue de cheval, et tombaient sur son dos nu, pareils à une cascade. Une sublime broche, ressemblant presque à une couronne, trônait sur le haut de son crâne, emportant avec elle tous les cheveux d'Orihime et lui laissant le visage dégagé.

Elle avait été légèrement maquillée au niveau des yeux et ses lèvres étaient quelques peu rosées. Ses hanches étaient formées, et sa taille toujours aussi fine. Le visage d'Orihime avait perdu les rondeurs de l'adolescence, et ses grands yeux ronds s'étaient légèrement affinés. Elle était magnifique, digne d'une Déesse.

«Orihime... Tu es... Extraordinaire», acheva Kimaya avec émotion.

Elle regarda sa fille avec compassion et lui dédia un émouvant sourire, les larmes aux yeux. Ce qu'elle aurait aimé voir ses filles grandir, ce qu'elle aurait aimé les voir faire leurs premiers pas, jouer avec elle. Mais malheureusement pour elle, Kimaya n'avait fait connaissance avec ses bébés que lorsqu'Orihime eut la capacité de contrôler ses pouvoirs, c'est-à-dire après cet incident.

«Encore bon anniversaire, ma fille», continua-t-elle en prenant de nouveau la concernée contre elle.

Orihime se sentait si bien dans les bras de sa mère, elle aurait voulu y rester pour toujours. Kimaya était une femme, une mère incroyable. Elle aimait Orihime, la couvait, la protégeait, la faisait rire, la réconfortait, la réprimandait et l'aidait dans la vie de tous les jours comme aucune mère ne l'aurait fait. La chaleur maternelle qu'elle lui transmettait, le regard empli de fierté qu'elle lui portait, l'amour qu'elle lui témoignait, toutes ces choses, Orihime ne les avait jamais connue par le passé. Elle avait tant manqué d'affection dans son enfance qu'aujourd'hui, elle en demandait sans cesse. Sa mère était si douce avec elle, si gentille, si compréhensive, si différente de son ancienne mère dans le monde des Humains. En voyant Kimaya, Orihime pensait souvent à son défunt grand frère. Si seulement, lui aussi, il avait connu une mère comme celle qu'elle avait en ce moment. Il lui manquait énormément. Était-il fier d'elle, depuis là-haut? Elle l'espérait. 

Puis, sa mère la repoussa légèrement à nouveau, rompant cet instant de tendresse. Elle lui adressa un magnifique sourire et commença:«Va, maintenant, ma chérie. Passe le bonjour à Rukia-chan, à mon gendre adoré, à tout le monde, et dis à mes trois petits amours que je les aime. Reviens me voir ce-soir, avec ta sœur, il y a des choses dont je veux vous parler.»

Alors, conformément aux paroles, Orihime rouvrit les yeux et se remit à contempler la lune. Elle n'avait jamais été si heureuse. Puis, alors qu'elle était encore dans ses pensées, elle sentit un corps se coller contre le sien, et une main baladeuse glisser le long de ses jambes, pour ensuite remonter vers ses hanches. Elle reconnut cette présence sans peine et un petit sourire étira ses lèvres.

«Je me doutais que tu étais là. Tout le monde t'attend, ma Princesse», susurra l'homme qui se tenait derrière elle.

Alors, Orihime se retourna pour faire face au roux qui la regardait avec attirance. Ichigo Kurosaki, l'homme de sa vie. Ce jour-là, avant de la quitter, Hizoro lui avait rendu ses souvenirs de cet homme, ses souvenirs qui avaient été entreposés dans une même sphère, à l'écart des autres. Vous vous demandez sûrement comment se fait-il qu'il soit encore en vie? Et bien, disons qu'Orihime avait du sacrifier une partie de sa puissance pour pouvoir le ramener parmi eux. Mais étant donné la quantité horrifiante de pouvoir qu'elle avait, la forte constitution d'Ichigo et sa détermination, cela s'était avéré plus facile que prévu, mais encore une fois, la Princesse avait mis du temps à s'en remettre. Après tout, c'était elle, qui avait blessé tous ses amis, et tué Ichigo, sans une once d'hésitation. La rousse frissonna, comme à chaque fois qu'elle ressassait ces horribles souvenirs. Comprenant la situation, le jeune homme ficha ses chaleureux yeux marrons dans ceux de sa belle, avant de poser ses mains sur ses hanches et de l'attirer à lui. Ils collèrent leur front et se regardèrent amoureusement dans les yeux. Puis, ne pouvant résister, il l'embrassa, d'abord calmement, jusqu'à ce que le désir grondant en eux se fasse ressentir, entraînant l'élévation soudaine de la température.

Les mains d'Ichigo caressant les hanches et la naissance des fesses de la jeune femme, jeune femme qui s'accrochait fortement à l'habit du roux. Il n'y avait aucun bruit, seules leurs fortes respirations animaient le balcon. Le jeune homme introduisit sa langue dans la bouche de sa bien-aimée, qui avait silencieusement donné sa permission. Faisant tourner son muscle autour de celui d'Orihime, il s'écarta ensuite l'espace d'une demi-seconde pour reprendre son souffle, avant de revenir à l'attaque. Poussé par son envie ardente, il passa ses mains sous les cuisses de la jeune femme, les écarta et la souleva du sol. Il la posa ensuite délicatement sur la rambarde et fondit sur le coup de sa belle. Cette dernière rejeta sa tête en arrière, entraînée par le plaisir que lui procurait l'homme qu'elle aimait. Tout en l'enlaçant de ses bras, il se mit à déposer de nombreux baisers enflammés tout au long de son cou, pour descendre à la naissance de son sein droit, toujours couvert par le tissu blanc.

Il remonta l'espace de cinq secondes pour tenir compagnie aux lèvres de sa femme qui se sentaient quelque peu seules, avant de retourner à ses occupations. La peau d'Orihime se mit à brûler, tout son corps était en feu, elle en voulait plus. Celle-ci, qui était autrefois si chaste et réservée, n'avait maintenant plus peur de franchir le pas avec son âme sœur, celui qui la comblait de bonheur chaque jour. Elle respirait de plus en plus fort, et elle resserra ses jambes autour du bassin d'Ichigo. Alors, il passa son index sous le tissu blanc du haut et le tira légèrement vers le bas sans toutefois l'abîmer, dévoilant la totalité du sein droit d'Orihime, sans que cette dernière ne semble gênée. Alors, après lui avoir jeté un regard rempli de désir, il fondit sur son coussinet d'amour et le lui lécha avec ardeur. La Princesse poussa un petit soupir et passa ses mains dans les cheveux de son homme. Si cela continuait, ils allaient finir par le faire sur la terrasse, cela ne faisait aucun doute. Mais, malheureusement pour eux, ils entendirent de petits cris aigus provenant de l'intérieur, à leur plus grand dépit. Brusquement, Ichigo posa Orihime sur le sol et replaça correctement sa robe en place. Leurs joues étaient rougies, la poitrine de la rousse s'élevait comme si elle avait couru le marathon.

Puis, quelques instants après, deux petites filles firent leur fracassante apparition à l'entrée de la terrasse. La première avait de longs et soyeux cheveux d'un noir intense et profond, avec des mèches tombant sur son délicat visage. Elle avait un visage illuminé, souriant, et de grands yeux d'une incroyable couleur, oscillant entre le bleu nuit et le violet. Malgré son jeune âge, elle était d'une grande beauté, et on sentait le pouvoir émanant de sa petite personne.

La seconde était également d'une incommensurable beauté. Elle avait une longue chevelure d'un incroyable roux, légèrement ondulée, un visage un peu rond, et de magnifiques yeux légèrement étirés, d'un marron si clair qu'il en devenait doré. Contrairement à la première, on pouvait déjà apercevoir un semblant de poitrine qui se formait sous sa robe blanche. Mais à l'instar de sa camarade, elle possédait déjà un titanesque pouvoir, bien trop important pour une enfant de son âge.

« Hanabi! Emi! Que faites-vous ici? Demanda Ichigo, déçu d'avoir été interrompu.

- On est venu chercher maman, tout le monde l'attend! Répliqua la petite rousse d'une voix toute mignonne.»

Faisons donc les présentations. Ces deux adorables enfants étaient les filles respectives de Rukia Kuchiki et Renji Abarai, et d'Orihime Inoue et Ichigo Kurosaki. La première, la petite brune, se nommait Hanabi Kuchiki, et la seconde, Emi Inoue. Les feux d'artifices et la beauté divine. Ces prénoms un peu osés n'avaient pas été choisis par les parents, mais par deux femmes du nom de Rangiku Masumoto et Anasaki Yamada. Et ces deux beautés avaient conservé les noms de famille de leurs mères, simplement du à la tradition du Monde des Démons qui voulait que les filles gardent le nom de leur mère, et les garçons, celui de leur père. En effet, même si elles étaient maintenant mariées, Orihime comme Rukia avaient gardé leurs noms de famille, dû à une autre tradition qui se devait d'être respectée, au plus grand bonheur des deux jeunes femmes qui tenaient réellement à leur patronyme. D'ailleurs, ces deux enfants ressemblaient comme deux gouttes d'eau à leurs mères, exceptée l'expression du visage d'Hanabi qui était plus joyeuse que celle de Rukia, et les yeux d'Emi, qui étaient plus fins et d'une autre couleur que ceux de la Princesse Inoue.

«Maman, commença Emi. T'as quel âge, aujourd'hui?

- Euh... Ano... Et b-

- Je crois bien qu'ici, elle est âgée de plus de trois millénaires, rigolaIchigo, la coupant.

- Tata, t'es vieille! S'écria Hanabi en rigolant.

- Mais non, mais non, répliqua la concernée. Et puis, je vous signale qu'ici, vous avez presque un millénaire!»

A ces mots, les deux petites filles s’entre-regardèrent, avant de partir en un fou-rire des plus «kawaiii» qui soient. Elles avaient le même physique que leurs mères, mais il semblerait que concernant le caractère, elles avaient en grande partie hérité de leurs pères. Même si elles n'avaient le mental que d'enfants d'une dizaine d'années, elles étaient déjà têtues, fières et dotées d'une impressionnante combativité. Elles n'abandonnaient jamais, quelles que soient la tâche. Leurs physiques étaient en parfaite opposition, mais elles se ressemblaient et s'aimaient comme des sœurs, inséparables. Emi avait hérité de la douceur de sa mère, mais comme son père, elle était franche, spontanée et imprévisible, elle ne réfléchissait jamais. 

Souriante, Orihime regarda ses deux amours avec attendrissement, car elle considérait Hanabi comme sa propre fille, Rukia lui étant aussi chère que sa sœur. Hanabi était une perle rare. Fille de deux puissants shinigamis, elle avait une énergie spirituelle déjà très avancée pour son âge. Mais heureusement pour elle et Emi, Hanabi, bien que bornée et énergique, avait eut la chance d'hérité de l'intelligence de sa mère, elle était assez posée, gentille et réfléchie.

Emi, quant à elle, était un véritable spécimen. Fille d'un Humain aux pouvoirs de Shinigami [Et Fullbringer et Quincy, mais on n'en parle pas] et de Hollow, mélangé au sang d'une Princesse Démone aux pouvoirs divins, elle voyait déjà ses pouvoirs faire leur apparition, et son reiatsu prendre des dimensions incroyables. Il avait été décidé que les deux enfants allaient suivre, plus grandes, une formation de Shinigami ainsi qu'une initiant aux Pouvoirs de Démons. En effet, Hanabi étant née dans le Monde des Démons, aux côtés de la Princesse Inoue et d'Emi, il s'était révélé qu'elle avait la capacité de développer certaines particularités démoniaques. Emi, quant à elle, allait également devoir apprendre à maîtriser son Hollow, qui n'allait sûrement pas tarder à faire son apparition.

«Orihime... Orihime!»

La concernée sursauta légèrement. Elle s'était perdue dans ses pensées, comme souvent, et n'avait même pas vu que les deux petites filles étaient parties devant et qu'Ichigo lui tendait la main. Sortie de son petit monde, elle eut un temps de réaction avant de poser sa paume dans celle de son tendre. Ils sortirent de la terrasse et se retrouvèrent dans un immense couloir beige, avec une moquette couleur rouge sang, et de nombreux ornements d'or, ainsi que des tableaux ou décorations. Le corridor s'avérait être très long, ainsi, elle put encore distinguer les deux petites filles qui sautillaient au bout du couloir, devant une très grande porte.  

«Allez, allez, maman!» s'impatienta la petite rousse.

S’exécutant, la Princesse accéléra le pas aux côtés d'Ichigo, qui était tout aussi élégant qu'elle. Lorsqu'elle fut arrivée devant la porte, elle jeta un coup d’œil à l'homme qu'il aimait. Celui-ci la connaissait par cœur, et il vit aussitôt dans son regard qu'elle appréhendait légèrement. Alors il se rapprocha d'elle, lui adressa un sourire des plus rassurants, et entrelaça ses doigts à ceux de sa belle.

Ces gestes rassurèrent Orihime qui posa ses mains sur les deux battants. Mais alors qu'elle s’apprêtait à ouvrir la grande porte, les deux petites filles à ses côtés s'en occupèrent pour elle et crièrent, alertant toute l'assemblée: «La Princesse tant attendue est enfin là!»

Prise de cours, Orihime fut d'abord quelque peu aveuglée par l'intensité de la lumière qui inondait la salle, puis, en quelques secondes, ses yeux réussirent à s'adapter, et elle put constater que comme chaque année, des centaines de personne étaient présentes à sa réception d'anniversaire. Les applaudissements retentissaient, ayant pour effet de mettre la jeune Princesse mal à l'aise. Alors, Ichigo fit un pas et l'invita d'un doux regard à s'avancer avec lui. Ainsi, Orihime descendit une à une les marches de l'escalier, main dans la main avec son cher et tendre, entourée de ses deux petites beautés. Arrivée en bas, le tonnerre d'applaudissement se fit plus fort, alors elle s'inclina humblement devant le peuple, comme elle avait l'habitude de le faire. Orihime était une Princesse, certes, mais cela ne l'empêchait pas d'être respectueuse et très humble vis-à-vis des habitants du Royaume, elle les aimait et les considérait comme si ils faisaient partie de sa propre famille. En effet, le caractère de la jeune femme faisait qu'il était simplement impossible pour elle de se considérer supérieure aux autres, comme l'aurait sûrement fait n'importe quelle autre princesse. Elle avait une immense côte de popularité dans le monde entier, elle était adorée, respectée et vénérée des plus jeunes, c'était un modèle.

«Oujo-sama!» s'écrièrent à l'unisson tous ceux présents, «Bon anniversaire!»

La jeune femme répondit à ces acclamations par d'immenses sourires, des remerciements et des salves de courbettes qui eurent raison de son dos. Puis, alors qu'elle s'avançait pour rejoindre ses amis et commencer la fête, elle sentit une présence particulière dans son dos. Brutalement, elle se retourna et évita de justesse le puissant coup de pied qu'avait cherché à lui assener une certaine personne.

«Tu as vraiment changé, Orihime, tes réflexes sont très impressionnants.»

Le temps s'arrêta, plus personne ne bougea le petit doigt, tentant de comprendre ce qui se passait. Mais lorsqu'ils virent le sourire béat sur le visage de la Princesse, ils reconnurent la jeune femme qui se tenait face à Orihime, furent soulagés et purent continuer leur discussion.

«Tatsukiiiiiii!» s'écria la rousse en se jetant au cou de sa meilleure amie, «Te voilà enfin!»

Ladite Tatsuki était mince, de taille normale et dotée d'un vrai corps de sportive. Elle avait de longs cheveux de jais indisciplinés et un visage plutôt fin et féminin. Son corps était beaucoup plus formé qu'à l'époque du lycée, mais elle n'avait que peu de poitrine.

La jeune femme resserra son étreinte autour de son amie, lui témoignant de tout son amour.

«Tu m'as manqué, Orihime! J'ai tellement de choses à te dire!

- Oui, moi aussi!

- Alors, Madame Inoue, comment se passe votre vie de Princesse? Demanda-t-elle, amusée.

- Ce n'est pas si mal, ce Palais est un peu plus confortable que mon ancien appartement, mais je t'avouerai que je manque cruellement de place.»

A ces mots, elles rigolèrent longuement et continuèrent leur discussion. Puis, après avoir câliné Emi et Hanabi, elle prit Orihime par les épaules et lui annonça d'une traite, un grand sourire illuminant son visage: «Je suis enceinte.»

En entendant ceci, le visage de son amie se décomposa. Puis, après avoir encaissé l'information, elle poussa un cri de joie qui alerta l'entière salle, et se jeta de nouveau dans les bras de la jeune femme, les yeux brillants d'émotion.

Quelques minutes après, alors qu'Orihime avait failli ruiner son maquillage par les grosses larmes de joie qui avaient roulé sur ses joues, qu'elle avait serré une bonne centaine de fois son amie dans les bras et qu'elle lui avait fait promettre de lui dévoiler le prénom du futur bébé en premier, les deux amies furent rejoints par trois jeunes hommes: Ishida, Keigo et Mizuiro. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu ses amis habitants dans le Monde des Humains. Tatsuki venait souvent lui rendre visite, mais étant donné le décalage temporel, les années défilaient pour Orihime, et les jours pour sa meilleure amie.

Puis après avoir discuté avec ses amis, elle les laissa pour s'avancer vers une nouvelle femme. Elle était grande et formée, avec un teint hâlé. Ses longs et brillants cheveux couleur bleu pastel contrastaient avec sa peau métissée et ses yeux, fins, étaient d'un bleu extrêmement clair et glacial, assorti à sa chevelure. Ses lèvres pulpeuses semblaient naturellement rosées, son nez n'était ni trop fin ni trop gros. Cette femme, nommée Sae était des plus sublimes qu'Orihime eut l'occasion de voir. En la voyant, cette dernière attira la Princesse contre elle et la serra dans ses bras. 

«Joyeux anniversaire, ma chérie!»

La Démone était devenue très proche d'Orihime, après que celle-ci eut trouvé un moyen de faire disparaître sa double personnalité, ou plutôt cette âme étrangère qui errait dans son corps. Sae était en réalité une femme très douce, attentive, gentille, avec une personnalité qui se rapprochait assez de celle de la rouquine. 

«Tata Princesse!» entendit soudain la concernée.

Interpellée, elle jeta un coup d’œil par dessus l'épaule de son amie. Il n'y avait qu'une personne pour l'appeler comme cela. Et c'est ainsi qu'elle vit le fameux petit garçon qui courait dans sa direction. Il avait une couleur de peau très mate et des cheveux bouclés marrons foncés. Il avait hérité des incroyables yeux bleus glacés de sa mère, ainsi que de son éclatante beauté, mais il avait aussi la forme humaine et la forte constitution qui lui provenaient de son paternel.

Le petit métis se jeta aux bras de la Princesse qui eut juste le temps de se défaire de l'étreinte de sa mère, avant de l'attraper dans ses bras. 

«Chris, fais attention, tu aurais pu tomber! Le réprimanda-t-elle légèrement en le faisant tourner.

- Tata, tu es trop belle! S'écria-t-il, visiblement in-intéressé par les reproches de la concernée.

 Puis, en voyant son père arriver, elle le reposa au sol pour aller le saluer, à la déception du petit Chris qui se mit à tirer doucement sur sa robe. Alors sa mère intervint.

«Mon chéri, regarde là-bas, il y a Emi et Hanabi.»

A ces mots, le bonhomme se retourna brusquement et vit les deux petites filles quijouaient ensemble.

«Hanabi! Himeko*!» (*= Fille de la Princesse)

Alors, il se précipita vers ses deux amies qui semblaient heureuses de le voir.

« Emi! Moi, c'est Emi!

- Oui, mais t'es la fille de Tata Princesse! Répliqua le petit garçon. Et puis, ça te va bien.

- On pourrait aussi l'appeler Himeka*, proposa Hanabi en rigolant. (*= Belle princesse)

- NON! Je m'appelle EMI! BEAUTE DIVINE!

- Oi, c'est «bonté divine» qu'on dit, soupira Chris.

- Oui, je sais. C'était un jeu de mot avec mon prénom.»

Orihime rendit son étreinte à Sado Yasutora, aussi appelé Chad. Son fidèle ami depuis maintenant des années, ou plutôt des millénaires, qui s'était installé au Palais, après l'incident. Étant donné qu'il n'avait plus aucun rattachement au Monde des Humains, il avait choisi de suivre ses amis et vivre sa vie ici. Quelques années après, il se mariait avec Sae et eut un fils: Chris, qui était né quelques jours seulement après Hanabi. Ce petit bonhomme formait, avec Emi et Hanabi, un trio indestructible lié et soudé comme de vrais frères et sœurs: «la Team E.C.H.».

Puis Orihime continua sa route dans la grande allée. Chaque année, c'était la même chose: la jeune Princesse devait consacrer au moins une heure à saluer les Démons, à ouvrir les tonnes de cadeaux que le peuple lui offrait volontairement, et à discuter avec les Sages qui avaient repris leurs fonctions. Mais cela ne gênait pas la rouquine, loin de là, et elle prenait un incroyable plaisir à écouter les siens pour pouvoir mieux les comprendre, et les aider dans la vie de tous les jours. Orihime était incroyable, et même si elle ne voulait pas l'entendre, elle était devenue comme une Déesse pour tous les Démons de l'Empire qui l'admiraient, la respectaient et l'adoraient.

Puis, en voyant le nouveau groupe qui s'approchait de la Princesse, Sae et Chad choisirent de prendre congé et s'éloignèrent. Orihime les regarda partir. Ils étaient si mignons, ensemble. De nombreux duos Démons/Humains ou Démons/Shinigamis s'étaient formés, mais au début, cela n'avait pas été facile pour eux: l'association Shinigami/Démon n'avait pas plu à tout le monde, mais Toshiro, Renji, Rukia, Ichigo, Byakuya et même Zaraki s'étaient occupés de faire taire toute forme d'opposition au sein du Gotei 13. Il était également vrai que l'apparition au grand jour du Monde des Démons avait bouleversé tous les Univers existants, après tout, des adversaires aussi puissants et unis qu'ils l'étaient n'étaient pas à négliger, et des accords avaient de suite été signés entre eux et la Soul Society. Et ce fut ainsi que les trois Capitaines Toshiro Hitsugaya, Renji Abarai et Rukia Kuchiki devinrent les agents de liaison entre la Soul Society et le Monde des Démons. Ainsi, ils s'étaient installés ici pour pouvoir vivre avec leurs proches, et faisaient de nombreux allers-retours entre le Monde des Shinigamis et le leur. Pour leur faciliter la tâche, un passage avait été créé entre les deux Mondes, et il suffisait maintenant d'une dizaine de minutes pour pouvoir passer d'un univers à l'autre.

Mais Orihime fut tirée de ses pensées lorsqu'elle entendit une voix familière crier son nom. Elle se retourna et quelle fut sa joie lorsqu'elle vit l'une de ses meilleures amies courir dans sa direction: il s'agissait de Rangiku Matsumoto, splendide femme shinigami. Les deux femmes se jetèrent l'une dans les bras de l'autre, bien que ce ne soit pas la première fois qu'elles se voyaient de la journée. Enfin, cela importait peu, elles étaient heureuses. Rangiku avait joué un rôle très important dans la reconstruction mentale d'Orihime et l'acceptation de ses origines, elle avait été là pour elle pendant toutes ses années, fidèle à son poste. Depuis, les jeunes femmes entretenaient une relation similaire à celle de deux sœurs veillant l'une sur l'autre et elles s'entraidaient quoi qu'il arrive. 

Puis les visages se mirent à défiler un peu plus rapidement, et Orihime finit par en avoir le tournis. Shuhei Hisagi, Izuru Kira, Jushiro Ukitake et Unohana Retsu furent les prochains. Ils furent suivis de Zaraki Kenpachi, accompagné de la Démone Aiko et de la petite Yachiru, qui avait aussi grandi. Puis vinrent le tour de Yoruichi Shihoin, Soi Fon, Kisuke Urahara, accompagnés de Tessai, Ururu et Jinta. S'en suivit de la famille Kurosaki: Isshin, ainsi que Yuzu et Karin qui s'étaient indéniablement métamorphosées.

Et pour finir, les deux derniers duos firent leur apparition. Lentement, Anasaki s'avança en compagnie de son cher et tendre Démon Keitaro. Oui, oui, j'ai bien dit Keitaro. Vous vous souvenez, le Démon qui s'est battu contre le duo Renruki et qui a forcé Rukia à l'embrasser, avant de plonger Renji dans un état de presque mort? Et ben oui, c'est lui.

Lui qui était pourtant l'ennemi juré d'Anasaki avait fini par éprouvé un amour intense pour la sœur de la Princesse, et l'inverse s'était avérée être vraie aussi. Sans même s'en rendre compte, ils tombèrent fous amoureux l'un de l'autre, et les deux Démons eurent besoin d'un petit coup de pouce de la part de leur entourage pour pouvoir se déclarer l'un à l'autre. Autrement dit, cela n'avait pas été facile du tout. Cela avait plutôt été un carnage, au début. Mais enfin, tout allait bien, maintenant, dans le meilleur des mondes. Bien que gênée par les rondeurs de son ventre, Orihime prit sa sœur dans les bras et lui chuchota à l'oreille le rendez-vous que leur avait fixé leur défunte mère. A ces mots, Anasaki eut un sourire attendrissant. Elle ne connaissait sa mère et sa sœur que depuis cette période de l'incident, qui s'était avérée être également la plus belle période de sa vie. Car même si cela avait été une époque de frustration et de combat, elle avait trouvé une famille, des amis qui l'aimaient réellement. En effet, elle qui n'avait jamais eu de famille et qui avait passé son enfance à tuer avait retrouvé non seulement sa mère, mais aussi sa sœur, des amis sur qui compter et également un mari qui la rendait heureuse.

Et aujourd'hui, elle pouvait enfin exercer son rôle de sœur auprès d'Orihime. Les deux sœurs ne se quittaient d'ailleurs presque jamais. C'était comme si elles cherchaient à rattraper le temps perdu, comme si elles avaient peur d'être à nouveau séparées. Puis, alors qu'Orihime allait serrer Keitaro dans ses bras, Anasaki empoigna fermement le poignet de son amant et s'écria avec de grands yeux: «Mon Dieu! Le bébé... Il... Il m'a tapé!» 

Car oui, vous l'aurez compris, Anasaki portait en elle le fruit de leur amour. Oui, elle était enceinte, et qui plus est, vers la fin du terme. Orihime échangea un regard amusé avec Keitaro. Anasaki, d'habitude assez réfléchie, qui savait ce qu'elle faisait, était complètement déboussolée par le petit être qui s'agitait en elle. En effet, depuis qu'elle avait été mise au courant, elle perdait tous ses moyens au moindre petit geste du futur Démon. Orihime passa sa main sur le ventre rebondi de sa sœur avec attendrissement. Un nouveau membre dans la famille, famille qui ne cessait de s'agrandir.

Puis, à cet instant, Keitaro s'avança et tendit un petit coffret à la jeune femme. Celle-ci, après avoir tergiversé pendant de longues minutes, fut forcée de l'ouvrir. Il s'agissait d'un magnifique bracelet d'argent avec de petits diamants incorporés qu'elle se hâta d'attacher à son poignet. Toujours aussi émue qu'à chaque fois qu'on lui offrait quelque chose, Orihime enlaça le jeune homme qui lui rendit sincèrement son étreinte. Et oui, les gens changeaient avec le temps. 

«Merci, vraiment. Il est magnifique.»

Mais alors que la Princesse était en pleine discussion avec son beau-frère et sa sœur adorée, elle sentit de fines mains se poser sur ses côtes et l'instant d'après, elle se tordait de rire, les larmes aux yeux. Tout le monde la regardait avec amusement, et personne n'avait eut l'idée de venir l'aider. Puis,quand la torture fut finie, Orihime se retourna toute essoufflée pour faire face à son agresseur, agresseur qui n'était autre que Rukia Kuchiki, affichant un fier sourire sur son visage.

En la voyant, Orihime se jeta au cou de l'égéri de Chappy. Cela devait être la cinquantième fois de la journée qu'elle sautait aux bras d'un être aimé, mais elle le faisait toujours avec autant de passion et d'entrain. Orihime était comme cela, et elle restait fidèle à elle-même quoi qu'il arrive. Derrière se trouvaient Renji et Ichigo qui arrivaient à leur rythme.

« Où est Hanabi? Demanda Abaraï. Et Emi?

- Regardez-moi ce papa poule, commenta Rukia, amusée.

- Toujours à couver sa fille chérie, renchérit Ichigo, provocateur. Tu devrais la laisser respirer, t'es lourd.

- Hein? S'écria Renji, une veine sur la tempe. C'est toi qui parle, poil de carotte?!

- Poil de carotte? Tu veux que j'téclate la tronche, tête de poivron?

- Je t'attends, emmer-

- Vous avez fini, oui?! S'écrièrent comme un seul homme Anasaki et Rukia en leur assénant chacun un coup sur la tête.»

Orihime ne put s'empêcher de rigoler. Les années avaient beau passer, leurs relations restaient les mêmes.

 

[Mettre cette chanson, et ne lisez pas trop doucement: https://www.youtube.com/watch?v=AzXU4Fijt1g]

Mais soudain, toute l'attention de l'assemblée entière fut monopolisée par le chant d'une guitare qui joua quelques notes de musique. Puis une petite voix se fit entendre. Elle était douce, fine, mignonne et attirante.

«Dare mo inai douro de

Ryoute wo hiroge aruita

Me wo tojite kara watashi wa sotto

Kokoro no naka de

Chiisana kake wo shita nda»

Orihime tourna la tête et un immense sourire illumina son visage en découvrant l'identité de celle qui chantait. Il s'agissait d'une jeune fille avec de courts cheveux roses coupés en un joli carré plongeant qui sublimait son visage. Même si elle était à une certaine distance, on pouvait très bien percevoir l'éclat rouge sang de ses grands yeux. 

Ce qu'elle avait grandi. Ayumi, sa petite Ayumi -plus si petite maintenant- qui était devenue comme une petite sœur pour elle. Après l'incident, la Princesse et la petite Démone s'étaient considérablement rapprochées l'une de l'autre et un incroyable lien avait été tissé.

«It's a perfect day

Hikokigumo hashitte oikaketa

Itsuka te wa todokutte

Sou shinjiteita kedo

Sora wa amari ni tookatta kara

Chippoke na jibun gakanashiku omoetanda»

Puis, en détaillant l'assemblée, les yeux d'Orihime se posèrent sur un nouveau visage familier, celui de Toshiro Hitsugaya. En voyant son expression attendrie, la Princesse ne put que faire de même. En effet, ces deux jeunes gens dont l'avenir avait été tracé dès leur première rencontre étaient très chers à ses yeux, ils faisaient partie intégrale de sa famille et Orihime était sincèrement heureuse de la tournure qu'avait pris leur relation.

A l'époque de l'incident, Ayumi semblait être immédiatement tombée sous le charme du jeune Capitaine, qui lui, avait mis plus de temps avant de pouvoir dévoiler ses sentiments. En effet, même si l'influence de sa compagne l'avait fait diminué, son tempérament naturellement froid et distant restait présent, et l'amour n'était pas un terme qu'il maîtrisait totalement. Cependant, le jeune garçon aujourd'hui devenu un homme, avait fait d'incroyables progrès et était désormais beaucoup moins coincé et glacial qu'auparavant, au plus grand bonheur d'une certaine Rangiku Matsumoto.

Pour tout dire, la famille d'Orihime s'était considérablement agrandi. L'homme qu'elle aimait plus que tout au monde, Ichigo. Sa sœur dont elle ne pouvait plus se séparer, Anasaki. Sa mère qui vivait en elle, Kimaya. Ses meilleures amies et sœurs de cœur, Rukia, Tatsuki, Rangiku, Sae et la plus petite, Ayumi. Ses proches, presque ses frères, Renji, Toshiro, Keitaro, Ishida et Chad. Son peuple dont elle ne souhaitait que le bonheur. Et pour finir, ces trois petits amours, Emi, Hanabi et Chris, ainsi que le petit dernier d'Anasaki qui n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez.

Orihime, pourtant si jeune, avait vécu tant de choses, traversé tant d'épreuves, surmonté tant d'obstacles. La mort de son grand-frère, et par la suite, le retour de celui-ci sous forme d'un Hollow. Le sauvetage de Rukia, les Bounts, l'épisodes des Zanpakutô, pour ensuite finir sur le premier enlèvement de la Princesse, et la guerre qui avait suivi.Puis il y avait eut l'apparition d'Anasaki, et avec elle, celle de l'Empire des Démons. Son deuxième enlèvement, sa perte de mémoire, sa transformation en un être démoniaque et assoiffé de sang, puis le dénouement: les confessions d'Hizoro, le sauvetage d'Hizoro, l'amour d'Hizoro qui l'avaient fait redevenir elle-même.

Il était clair qu'elle ne l'oublierait jamais et qu'elle l'aimerait toujours, lui, le sauveur de son âme. Peu importe le nombre de millénaires passés, elle continuerait d'espérer qu'un jour il revienne à elle et alors, elle l'accueillerait les bras ouverts. Mais, jusqu'à ce que ce moment arrive, s'il arrivait, elle avait un peuple à diriger et à écouter, une famille qui l'attendait, et des enfants à élever. Autrement dit, pas mal de responsabilités. 

Orihime Inoue n'avait jamais été aussi heureuse. Tout en écoutant le chant mélodieux de sa petite sœur, elle observa attentivement chacun des visages chers à ses yeux. Sans eux, que ferait-elle? Que serait-elle? 

Puis, automatiquement, elle se mit à chercher l'être le plus cher à ses yeux. Quelques secondes après, elle était en train d'admirer Emi Inoue, sa fille, qui jouait innocemment avec Hanabi et Chris, sous la protection d'Ichigo Kurosaki, l'homme de sa vie. A peine l'eut-elle vu qu'elle sentit son ventre s'agiter et son cœur battre un peu plus vite. Depuis l'époque du lycée, elle l'aimait toujours autant, si ce n'est plus et les sensations qu'il faisait naître en elle restaient les mêmes.

Orihime était fière de la famille qu'elle avait, de la vie qu'elle avait menée. La jeune Princesse jeta un regard plein de tendresse aux trois enfants qui s'amusaient sous ses yeux, sans même se soucier de ce qui les entouraient.

Une fille de deux Capitaines Shinigamis née dans le Monde des Démons.

Un fils d'Humain aux pouvoirs similaires à ceux d'un Hollow et d'une incroyable Démone.

Et pour finir, une fille d'un humain aux pouvoirs de Shinigamis et d'Hollow et d'une mère Démone, héritière de la puissance de la Princesse.

La Team E.C.H.

Une chose était sûre, ces enfants avaient un incroyable avenir devant eux, un destin des plus extraordinaires qui les attendait. 

Et Orihime serait là pour eux, pour les aimer, les aider et les protéger.

THE END.

 

 
Voilà! Et oui, c'est la fin de ma fanfiction «Nouveau Monde». J'espère de tout cœur que ma première fiction vous aura plu, ou au moins, qu'elle ne vous aura pas déçu. Je m'excuse d'avance pour les fautes d'orthographe et autre. Surtout, n'hésitez pas à commenter pour laisser votre avis, vos remarques, vos critiques, vos conseils, etc, comme toujours, je suis ouverte à toutes remarques. Et puis, faut dire qu'un petit commentaire de temps en temps, ça remotive vraiment!
Quand j'aurai le temps, je modifierai sûrement quelques chapitres pour corriger les fautes et améliorer un peu mon style d'écriture. 
Je tiens aussi à remercier l'auteur yaoiste-commere (que je vous invite à aller lire) car elle a pris le temps de commenter chacun de mes chapitres dès leur sortie, et je ne vous cache pas que cela m'a vraiment fait plaisir.
Sinon, concernant une possible suite, je ne sais pas trop. J'ai déjà pas mal d'idées pour de nouvelles fanfictions (au moins une dizaine), mais peut-être qu'un jour, j'écrirais une suite qui porterait sûrement sur le futur et les aventures de Chris, Hanabi et Emi, progénitures de nos protagonistes.
Alors, si cela vous intéresse, faites-le moi savoir. (Je sais très bien que personne ne dira rien, mais bon, j'aurai essayé.)
Enfin voilà, merci infiniment à tous ceux qui auront pris la peine de me lire, je suis touchéééée!
Donc voilà tout, encore merci, et salut!
- Anasakihime.

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