La démone, le papillon et le chieur
Chapitre 5
La 11ème Division
Je veux rentrer à la maison. Immédiatement. Je n’aime pas du tout cet endroit. Même si au début ça à l’air cool, au final ça ne l’est pas du tout surtout quand un Papy Ronchon vous propose… Non pardon vous ordonne d’aller dans une Académie pour Shinigami.
- Je veux pas y aller, me plaignis-je.
- Vous n’avez pas le choix jeune Akuma.
- On a toujours le choix dans la vie… mort M’sieur.
- Vous préférez peut-être retourner dans votre monde ?
- Sincèrement ? Ouais parce que je préfère servir de petit-déjeuner pour Hollows que de retourner à l’école ! C’est naze !
Nouvel éclat de rire de la part du géant sadique que je fixe, une goutte d’eau sur la tempe. Il va se pisser dessus à force. Quoique que ce soit assez comique, vous ne trouvez pas ?
- Ken-chan t’aime bien tu sais ? m’avoue la petite rose sur son épaule.
- Non sans déconner ? J’avais remarqué, merci !
Elle est bien mignonne la gosse mais faut pas m’interrompre quand je négocie mon avenir.
Attendez, elle l’a bien appelé Ken-chan ?
- C’est trop meugnon, roucoule-je à l’intention des deux membres de la onzième division avant d’éclater de rire.
Finalement, j’aime bien cet endroit.
- Bon, allez-vous me faites pitié, je veux bien aller dans votre Académie. Mais je vous préviens tout de suite que si je sèche faudra pas venir me chercher des poux !
Le vieux fronce les sourcils mais ne dis rien, il se contente de rajouter :
- Faites comme bon vous semble, vous avez une semaine pour faire vos preuves. Maintenant vous pouvez partir.
- Une semaine ? m’exclame-je. Trop cool ! Merci Monsieur le Capitaine Général ! Je ne vous décevrai pas.
Et me voilà en train de filer comme un rominet vers la sortie, sous le regard incrédule des Shinigamis…
… Avant de déclarer, en revenant précipitamment :
- Hm… Quelqu’un pourrait me montrer la sortie s’il-vous-plaît ?
Beaucoup de mes victimes actuelles tombent à la renverse, d’autres me lancent des regards noirs et le reste, s’en fou complètement.
- Allez viens, moi je vais te faire visiter.
Non, je sais à qui et à quoi vous pensez. Mais ce n’est pas Papillon qui vient de me parler mais bel et bien l’Ananas de la sixième.
- Sympa, merci mec.
- Bien, nous coupe Papy Ronchon. Vice-capitaine Abarai se vous charge de vous occuper de la jeune Akuma. Les autres reprenez votre poste.
Et alors qu’ils se dirigent tous vers la sortie, je vois Papillon me glisser un mince sourire auquel je répondis, en plus grand.
- Bon on va où alors ? je demande.
- Et si vous commenciez par la onzième division, je suis sûre que tu pourrais t’y plaire ?
Si l’Ananas sursaute en entendant la voix grave de Zaraki Kenpachi dans mon dos, moi je ne réagis pas. Je l’ai senti depuis le début.
- Yo, et c’est quoi le principe de ta division ?
- Les combats, me répondit-il avec un immense sourire sadique. Si t’aime te battre c’est ici qu’il faut aller. Notre devise c’est « gagner ou mourir ». Et si on doit perdre, c’est le sourire aux lèvres.
- Coooool. J’adore le principe. Vous devez être forts alors.
- La onzième division est l’une des plus fortes de la Soul Society, m’explique l’Ananas. Je le sais puisque j’en faisais partie avant d’être promu vice-capitaine.
- Trop génial. On y va ? J’ai trop envie de voir comment c’est !
- Si tu veux.
Je grommèle un « Bien sûr que je le veux sinon je t’aurais pas demandé, abruti », à peine audible.
- Tu à dis quelque chose ?
- Non rien ! On y va ?
Soudain la gosse aux cheveux roses me sauta dessus, manquant de m’étouffer.
- Ce serait géniale si tu nous rejoignais, je serais plus la seule fille.
- Ah parce qu’il y a que des mecs dans la onzième ?
Hochement de la tête de la part de l’Ananas et de la gamine. Sourire jusqu’aux oreilles pour moi et l’autre sadique.
- Chouette. Ça me donne encore plus envie d’y aller. Aller on y va mauvaise troupe !
Et me voilà, poing brandissant vers l’avant, suivit par une sorte de Punk géant, d’un Ananas rouge parlant et d’une mioche. D’ailleurs celle-ci est confortablement installée sur l’épaule du Punk.
- Hé, je proteste, moi aussi je veux que tu me portes !
- T’es pas assez grande pour marcher toute seule peut-être ?
- Aller t’es pas drôle, je suis sûre que t’es assez costaud pour nous porter tous les deux et puis moi à tous les coups je vais me perdre sinon. Aller dis oui… Ken-chan.
Je vous vois de loin, avec vos sourires au coin. Moi, Anko Akuma, supplier quelqu’un de me porter c’est… intolérable.
Et assez comique je dois l’avouer.
Mais au moins ça à marcher puisque me voilà, assise sur l’épaule de notre grand gaillard sadique, Yachiru (le nom de la gosse, finalement je l’aime bien et je cherche un surnom convenable pour elle), accrochée à mon opposer. L’Ananas est retourné à sa Division, nous laissant seuls. Ken-chan (j’ai décidé de garder ce surnom parce que ça le fait bien chier), n’est pas très bavard mais je l’apprécie beaucoup.
J’ai enfin trouvé quelqu’un d’aussi sadique que moi, vous y croyez-vous ?
- Capitaine, vous êtes enfin revenu de votre réunion ?
Un chauve au maquillage rouge sous les yeux et un beau jeune homme aux airs efféminés se sont approchés de nous.
- Non, tu vois pas qu’il est encore là-bas ?
Je sais pas si vous l’avez remarqué mais je déteste les questions stupides, ce qui me pousse à chaque fois à répondre, moqueuse. Boule de Billard me regarde, les yeux écarquillés.
- Mais t’es qui toi ?
Je saute sur le sol, un sourire made in me aux lèvres. Je m’approche de lui tel un prédateur avant de lui tendre la main.
- Anko Akuma, ton pire cauchemar. Enchantée.
Définitivement, je m’adore. Le gars, un moment surpris, finit par sourire en me serrant la main :
- Ikkaku Madarame, 3ème siège de la onzième division, enchanté de faire ta connaissance.
- Et toi c’est comment ? je demande à l’autre.
- Yumichika Ayasegawa, ravie de te connaître.
- Oh là, c’est trop long, je m’affole, je vais t’appeler Yumi-chan c’est mignon et ça te va mieux.
Il fut lui aussi surpris. Je sais, je sais, je fais souvent cet effet-là.
- T’es étonnante comme fille.
- De ta part je prends ça comme un compliment.
- Et moi j’ai pas de surnom ? se vexe son ami.
- Te plains pas, toi t’es le Chauve… Ou Boule de Billard. Au choix.
Il me lance un regard noir auquel je réponds par un éclat de rire. Je me plais ici.
- Mais au fait, comment ça se fais que t’es pas l’habit des Shinigamis ? fais Yumi-chan.
J’arrête aussitôt de rire pour le remplacer par un long, très long soupire.
- C’est à cause de ce fichu Papy Ronchon. Il veut pas me faire Shinigami tant que je serais par aller à l’Académie.
- Et puis tu n’as pas de Zanpakuto, rajoute Zaraki.
- T’étais pas obligé de me le rappeler, je grogne.
- Papy Ronchon ? répète les deux compères.
- Ouais, c’est le surnom du gars-là, le Capitaine Général.
- Tu veux dire le Capitaine Yamamoto ?
- Ouais, voilà.
Je ne compris pas tout de suite pourquoi ils éclatent tous de rire autour de moi. Zaraki me donne un grand coup dans le dos.
- Bordel, je jure, ça fais super mal !
Il ne m’écoute même pas, ce crétin. Il continue de rire comme si de rien n’était. Sans que je m’en rende compte, ils m’entrainèrent dans le bâtiment, me présentant aux autres. De fil en aiguille, je commence à m’attacher à eux et eux à moi. Ils m’avouent que je ne ressemble pas aux autres filles, que moi j’aime me battre et ça leur plait. Je ne suis pas le genre à pleurnicher pour un rien ce à quoi je réponds :
- Pleurer c’est être faible. Etre faible c’est ne pas gagner. Ne pas gagner c’est mourir. Et je ne veux pas mourir une deuxième fois dans la même journée, le jour de mon anniversaire.
J’aurais peut-être dû me taire sur ce sujet parce qu’à peine les mots franchirent mes lèvres que Yachiru me saute dessus en criant :
- Joyeux anniversaire grande sœur !
- Euh… Quoi ?
- T’es ma grande sœur maintenant que tu le veuilles ou non ! s’exclame-t-elle.
- Ok… P’tite sœur.
Je vous ai déjà dit que ma nouvelle petite sœur est mignonne quand elle sourit ? Rien à voir avec moi.
Mais maintenant, je fête mon anniversaire avec ma nouvelle famille.
Le lendemain matin quand Papillon vint me chercher il dû me porter sur son dos puisque j’avais bu suffisamment d’alcool pour assommer une baleine.
J’ai une très bonne descente apparemment.