La démone, le papillon et le chieur
Chapitre 3 : Sont fous ces Shinigamis !
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Dernière mise à jour 12/04/2014 20:29
Chapitre 3
Sont fous ces Shinigamis !
- On est arrivé, me dit Papillon.
Je lève les yeux vers la pancarte du magasin et pus lire « Boutique Urahara ». Je me tourne vers mon nouvel ami et lui demande :
- Qu’est-ce que fou ton collègue dans une boutique ?
- C’est le propriétaire.
Et, sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, il rentre dans la boutique, me laissant également sur le cul.
Depuis quand les Shinigamis tenaient-ils des boutiques dans notre monde ?
Bon, je dois dire que je ne connais que Papillon en Shinigami et je ne sais pratiquement rien de lui.
Résignée, je le suis dans le salon.
Papillon est en pleine conversation avec des gens des plus… étranges. Il y avait d’abord un grand homme brun habillé bizarrement, ensuite deux gamins, l’un aux cheveux rouges et une fillette aux cheveux noirs attachés en couettes et aux grands yeux presque innocents. Mais ce qui m’intrigua le plus ce fut les deux derniers membres de la pièce. L’un des deux est une jeune femme magnifique à la peau mate mettant en valeur ses cheveux longs d’un beau violet sombre et ses yeux ambrés qui ressemblaient à s’y méprendre à ceux d’un chat. Le dernier quant à lui m’intrigue beaucoup, vêtu d’un bob masquant le haut de son visage, je pouvais apercevoir ses cheveux blonds dépasser.
En me voyant arriver, il me sourit et déclare :
- Ah voilà celle que nous attendions !
Il leur a déjà parlé de moi ? En si peu de temps ?
Comme si elle lit dans mes pensées, la jeune femme répondit :
- On a senti vos énergies spirituelles.
J’ignore ce qu’est cette histoire d’énergie spirituelle et ils durent le sentir puisque que le blond demande à Papillon :
- Alors voyons Hisagi tu ne lui as pas expliqué.
- HISAGI !
Je ne sais pas ce qui m’a pris de crier comme ça et de trépigner de joie tandis que je me souvins de son nom. Je regarde le Shinigami qui m’a sauvé la vie avec un grand sourire et lui explique :
- Je ne me souvenais plus de ton nom c’est pour ça que je t’appelais Papillon… Mais en fait je crois que je vais continuer de t’appeler comme ça, ça te va mieux.
Il lui fallut dix secondes avant de réaliser ce que je venais de dire avant de pousser un long, très long soupire.
Je crois qu’il regrette de m’avoir sauvé la vie.
Bien fait pour lui. Il va apprendre à me connaître, moi Anko Akuma.
Parole de démone.
Bob (le mystérieux gars au chapeau) éclate de rire devant mon franc parlé.
- Je l’aime bien cette petite (je souris, enfin quelqu’un qui m’apprécie à ma juste valeur) Quel est ton nom ?
- Anko Akuma alias la « Démone » pour vous pourrir la vie, déclare-je avec un grand sourire sadique.
Il me sourit en retour. Définitivement je l’aime bien moi ce Bob. Il se présenta à son tour, son nom est Kisuke Urahara, c’est lui le collègue Shinigami de Papillon (oui je sais qu’il s’appelle Hisagi mais je préfère Papillon), la jeune femme aux yeux de félins se nomme Yoruichi Shihoin, le grand homme lui se prénomme Tessai Tsukabishi, le gamin aux cheveux rouges est Jinta Hanakari et la dernière se nomme Ururu Tsumugiya.
Bon sang, je ne suis peut-être pas stupide mais je n’arriverais jamais à retenir tous ces noms moi !
Bah quoi ? Vous pensiez que je donnais des surnoms pourquoi ? C’est parce que c’est nettement plus facile de les retenir que de véritables noms. Moi mon prénom est facile à retenir, deux syllabes, en plus il suffisait de regarder mes cheveux pour s’en souvenir. Là, il n’y avait aucune accroche et j’avais déjà oublié leur nom.
Arrêtez de rire !
Pff’. Si c’est comme ça j’arrête de raconter et ça sera bien fait pour vous.
- Anko ?
Bon OK, j’ai compris, je vais continuer à vous raconter ma vie. Mais c’est seulement parce que Papillon à l’air inquiet.
Je commence à partir en guimauve moi.
- Ouiiiiii ?
Qu’est-ce que je disais ?
- Tu nous écoutais ?
- Euh… Non.
Je n’allais tout de même pas lui mentir ? C’est mon ami. D’ailleurs celui-ci soupir, agacé.
- Fais attention la prochaine fois.
- Aye sir.
Il se tourne vers Bob et la femme chat mais je vois très bien le faible sourire qu’il aborde.
Bien.
- Dis-moi comment es-tu morte ? me questionne la femme chat.
Elle a une jolie voix de velours. Je l’adore. Moi et ma voix un peu grave on fait pâle figure à côté.
- Ecrasée par une voiture. Je sais c’est moche, si vous aviez vu tout le sang qui se dégageait de mon crâne.
Je fais mine de grimacer ce qui fait sourire Bob.
- Tu ne sembles pas si traumatisée que ça, me fit-il remarquer.
J’hausse les épaules avant de répondre :
- Au pire je vais manquer à personne.
- Tu n’as pas de famille ?
- Non. Mon père est un parfait inconnu et ma mère une pute, elle m’a abandonnée à la naissance… Et me regardez pas comme ça, c’est vraiment une prostituée. Elle s’est pas protégée et comme elle refusait d’avorter elle a trouvé un autre moyen de se débarrasser de moi, c’est tout.
Je vois de la pitié dans leur regard et je déteste cela. C’est l’une des principales raisons pour laquelle je ne parle jamais de ma vie aux autres. Je refuse de passer pour une faible surtout après l’épisode des Hollows. Mais je ne dis rien et me contente de grogner.
- Bon sinon qu’est-ce qu’on fait ici ? T’étais pas censé m’emmener à la Soul Society ?
- C’est vrai mais j’ai pensé que tu avais faim…
En effet, mon traître de ventre se met alors à gargouiller sous le rire de nos hôtes et de mon ami Papillon. Ce qui ne me gêne nullement puisque je déclare, hilare :
- T’as bien pensé mon gars. Je crève la dalle, vous auriez pas quelque chose de comestible… S’il-vous-plaît ?
S’ils peuvent me nourrir il faut au moins que je reste polie. Je suis moins cruelle et brute que mon physique et mon nom le laisse paraître.
- Bien entendu, me répond gentiment Nounours (Je trouve qu’il ressemble à un gros nounours tout doux). Je vais te chercher de quoi remplir ton estomac, installe toi ici en attendant.
- Merci, souffle-je en m’installant confortablement sur l’un des coussins.
… Avant de me relever brusquement au grand étonnement de tout le monde, réalisant enfin quelque chose que j’aurais dû voir depuis le début.
- Mais vous pouvez me voir !
Ils me regardent comme si je suis un extraterrestre, bouche bée. Ils pourraient gober des mouches à force de rester comme ça.
Puis ils éclatent de rire.
Pff’.
Je sais ce que vous vous dites. Mais c’est pas de ma faute si je suis longue à la détente aussi !
- Oh c’est bon hein ! je m’énerve.
Nounours part me chercher de quoi manger tout en continuant de rigoler tandis que les autres tentent de se calmer.
- Bon sinon au lieu de vous foutre de ma gueule, vous pourriez répondre à ma question.
Ils sont bien gentils mais bon faut pas me chercher non plus.
- Tu as raison. Nous pouvons te voir, m’explique la femme chat, ayant récupérer son sang-froid. Nous sommes des Shinigamis.
- Oui ça j’avais compris mais comment ça se fait que vous n’ayez pas de kimono et d’arme comme Papillon ? Et puis (je jette un regard noir aux deux gosses qui continue de rigoler) depuis quand les Shinigamis ont des gosses ?
- C’est compliqué.
- Tout est compliqué avec vous, je rajoute.
Bob me sourit avant de confirmer ce que je pensais :
- Tu n’as pas tords. Mais est-ce que tu veux vraiment aller à la Soul Society ?
- Bah vous savez, j’ai le choix entre rester ici et finir par me faire bouffer par un Hollow ou bien aller là-bas avec Papillon. Le choix est vite vu.
Ils se regardent, décidant pour moi alors que je viens clairement de dire que j’irais – en sécurité – à leur Société d’âme.
Après tout je suis une âme errante maintenant, non ?
- A table ! crie soudain Nounours, un bol de riz dans les mains.
Je me jette sur la nourriture, sous leur regard amusé.
- Tu mourrais vraiment de faim dis-moi ?
J’hoche la tête, la bouche pleine. C’est délicieux. J’en engloutis au moins six bols à moi toute seule avant que Bob ne me dise :
- Bon et bien je vais vous ouvrir un portail.
J’hausse un sourcil mais ne dis rien. Qu’est-ce que c’est encore cette histoire de portail ?
Soudain une sorte de porte apparait devant nous et s’ouvre. De magnifiques papillons noirs (et ce sont de vrais papillons) sortent comme une nuée. J’ouvre la bouche, ébahie, et l’un d’eux se pose sur ma main.
- On y va, m’ordonne mon nouvel ami au tatouage sensuel.
J’essuie ma bouche, enlevant les derniers grains de riz sur mon visage. Je me retourne vers nos hôtes et m’incline :
- Merci pour ce repas et de m’avoir accueilli… J’espère qu’on se reverra !
- Je n’en doute pas, me sourit Bob. Fais attention à toi.
- Comptez sur moi ! Et puis je suis avec Papillon je ne risque rien !
Et au moment où on entre dans le portail j’entends la femme chat dire à son compagnon :
- Ils forment un beau couple tu ne trouves pas ?
Et au moment où le blond allait répondre, je hurle furieuse :
- ALLEZ-VOUS FAIRE…
Et on disparait…
… Pour se retrouver dans une grande salle au milieu de gens au kimono noir et blanc.
- Foutre…
Oups. Boulette.