Renaissance du lotus

Chapitre 21 : La mariage ne suffira pas à me rendre docile

3479 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/05/2021 18:21

- Il faut que je te parle Hasu ! lâcha-t-il la voix torturée.


Sôjun eut un léger mouvement de recul face au visage haineux de la shinigami, elle était donc au courant ? Rose attrapa la main d’Hasu, pour essayer de la temporiser un peu, elle la dégagea d’un mouvement sec et le foudroya du regard.


- Qu’est-ce que tu veux, Kuchiki ? demanda-t-elle d’un ton dédaigneux.


Le noble baissa les yeux, légèrement peiné, c’était bien la première fois que la shinigami s’adressait à lui par son titre familiale. Il prit une grande inspiration et interrogea calmement :


- Je suppose que ton frère t’a tout raconté ?

- Frère ? chuchota Hasu en arquant un sourcil.


Elle éclata de rire, à moitié hystérique et hurla :


- Je ne peux plus l’appeler ainsi !


Hasu reprit difficilement son souffle et articula péniblement :


- Depuis combien de temps tu étais au courant ?

- Avant ton intégration dans la division...


Un rire sarcastique s’échappa des lèvres de la shinigami, elle cracha :


- En fait tout le monde était au courant sauf la principale intéressée ?


Sôjun afficha un air coupable, elle l’agrippa par le col, plantant ses yeux dans les siens et tonna :


- Tu as été gentil avec moi durant toutes ces années dans l’espoir de m’amadouer ?!

- Non… souffla-t-il.


Il posa doucement ses mains sur celles de la capitaine et murmura avec sérieux :


- Tu penses que je n’ai pas essayé de dissuader mon père ? Je ne souhaite pas te voir malheureuse à cause de nos parents. Je te respecte profondément Hasu, mon attitude à ton égard a toujours été sincère...


Hasu recula, hébétée, elle s’apprêta à vivement rétorquer, mais se tut, profondément troublée par la bienveillance du shinigami. Elle repensa à son échange avec Shinji, de toute façon à quoi bon lutter ? Si elle fuyait ce mariage, que se passerait-il ? Il était hors de question qu’elle gâche toutes ces années d’effort pour atteindre son rêve d’enfance, celui de devenir capitaine. La mort dans l’âme, elle lâcha :


- Tu n’as qu’à dire à ton père d’organiser ce fichu mariage…


Sôjun blêmit et commença à bégayer, totalement désemparé :


- Tu… Tu es sûr Hasu ? Tu ne veux pas qu’on… qu’on trouve une solution pour éviter ça ?

- Non, répondit-elle sèchement.


Elle bomba le torse et agrippa de nouveau le noble :


- Mais n’oublie jamais qui je suis Sôjun Kuchiki ! JE suis capitaine et TOI tu es un lieutenant ! JAMAIS tu n’auras une quelconque autorité sur moi !


- Com… Compris, répondit un Sôjun blanc comme un linge.


Aaaaaah…. Si tu savais Kira… Comment je lui en ai fait baver durant toutes ces années…



Même le brouhaha environnant ne perturbait pas la shinigami, enfermée dans une bulle de pensées. Hasu se sentait légèrement oppressée, elle n’imaginait pas qu’il y aurait autant de monde pour le banquet de noce. La plupart des capitaines et haut gradés de Soul Society avaient été conviés, sans compter les familles nobles, qui défilaient devant la jeune femme depuis des heures. Même si elle affichait une mine renfrognée, les invités ne cessaient de la complimenter sur sa beauté. Elle pensa qu’elle préférait se couper les veines plutôt que d’avoir une énième conversation ennuyeuse avec un membre de l’aristocratie… Du coin de l’œil elle toisa Sôjun, qui avait une certaine allure dans son hakama il faut l’avouer. D’un mouvement de tête elle chassa cette idée saugrenue et observa cette fois blasée, Ginrei, qui lui semblait aux anges. Jamais auparavant la shinigami ne l’avait vu d’aussi bonne humeur.


- Félicitation petite sœur pour ton mariage, s’exclama gaiement Shunsui, tu es vraiment resplendissante aujourd’hui !


Hasu ne releva pas, à vrai dire, elle ne daigna même pas le regarder et fit comme si il n’existait pas. Ukitake eut un rictus gêné, il est clair qu’elle risquait de lui en vouloir toute sa vie et souffla à son ami qu’il fallait mieux qu’il la laisse tranquille. Le capitaine aux cheveux blancs salua la mariée, qui lui répondit malgré tout avec un faible sourire. Une pointe de déception la saisit quand elle constata que Shinji ne s’était pas présenté au mariage, au moins avec lui elle aurait pu rigoler un peu. Poussant un soupir las, Hasu se leva et s’éloigna dans les jardins. Elle se calla discrètement contre un arbre, à l’abri des regards, elle pourrait souffler quelques minutes avant qu’ils se rendent compte de son absence…


- Les Kuchiki ont vraiment de la chance d’accueillir dans leur famille une femme aussi resplendissante, je suis un peu jaloux, susurra une voix masculine.


Hasu sursauta et posa son regard sur un jeune homme. Celui-ci était richement habillé, possédait des traits fins et des cheveux verts habillement coiffés. Le noble s’inclina élégamment puis se présenta :


- Quel impoli je fais, je ne me suis même pas présenté ! Tokinada Tsunayashiro, enchanté…


La shinigami arqua un sourcil, les Tsunayashiro était la famille noble sûrement la plus puissante de Soul Society, que lui voulait-il ?


- Hasu Kyô…


La jeune femme plaqua une main sur son visage, pestant à haute voix et se reprit :


- Hasu Kuchiki, enchanté de même, répondit-elle d’un ton frisant l’ironie.


Un doux rire s’échappa des lèvres de Tokinada, il s’assit à côté d’Hasu et lui demanda, un air bienveillant sur le visage :


- Vous n’avez pas l’air épanouie, madame Kuchiki, alors que ça devrait être le jour le plus beau de votre vie ?

- Parce que ce mariage a l’air sincère peut-être ? rétorqua Hasu avec un rictus moqueur.


La noble afficha soudain un air grave et il s’exclama scandalisé :


- Ils ont osé soumettre une shinigami de talent telle que vous ?! Quel dommage de voir une si belle fleur faner dans les mains de nobles assoiffés par la pouvoir…


Un air blasé passa sur le visage d’Hasu, quel beau parleur celui-là pensa-t-elle… Une aura glaciale se dégagea subitement de Tokinada, il agrippa la mariée par le menton et lui susurra dans le creux de l’oreille :


- Ma petite Hasu, il y a un peut-être un moyen de vous sortir de ce mauvais pas… Demandez le moi et je ferais définitivement disparaître Sôjun Kuchiki…


Un frisson parcourut la nuque de la jeune femme, elle dégagea brusquement sa main et souffla perdue :


- Qu’est-ce que… Qu’est-ce que vous racontez ?


Un sourire sadique s’élargit sur le visage de Tokinada, qui répéta ses sombres pensées d’un ton lugubre. La colère saisit Hasu, son réatsu commença à bourdonner dans l’air, elle chuchota froidement :


- Vous me prenez pour qui ? Un mot de plus et je vous tranche la tête !


Le jeune homme se mit à rire, tel un fou, Hasu l’observait, sur ses gardes, il est clair qu’il était dangereux. Tokinada reprit son souffle et dit avec sérieux :


- Vous n’avez vraiment pas volé votre réputation, vous êtes redouta…

- Que se passe-t-il ici ? coupa une voix sévère.


Ginrei s’interposa entre Tokinada et la mariée, Sôjun lui emboitait le pas, inquiet. Le jeune noble changea de visage, reprenant son doux sourire et s’esclaffa :


- Je faisais juste connaissance avec votre a-do-ra-ble belle-fille ! Je vous souhaite une bonne soirée messieurs…


Celui-ci prit congé, d’un pas tranquille, Hasu serrait les poings de rage, devait-elle leur raconter son échange avec Tokinada ? Ginrei prit un air grave et dit :


- Il faut vous méfier de Tokinada…

- Ah bon ? releva-t-elle avec sarcasme.

- Hasu, ça va ? demanda soudain Sôjun.


La shinigami l’ignora à moitié, marmonnant un « oui » peu convaincant, le père soupira et préféra s’éclipser pour les laisser en tête à tête. Un long silence s’installa, même si Hasu était en colère contre les Kuchiki, jamais elle ne souhaiterait leur mort, elle était quelque peu perturbée par la proposition de Tokinada. Sôjun, bien décidé à briser la glace avec son épouse, demanda avec bienveillance :


- Nous avons ressenti ton réatsu avec père, quelque chose t’as mis en colère…

- Il… Il m’a proposé de te tuer, murmura Hasu.

- Et tu as accepté ? demanda-t-il.

- Bien sûr que non ! tonna la shinigami.


Sôjun éclata de rire et les joues de la jeune femme s’empourprèrent quand elle comprit qu’il plaisantait. Hasu détourna le regard sur les carpes koï qui étaient devenues soudainement très intéressantes. Du coin de l’œil elle scruta le Kuchiki, qui ne semblait pas décidé à la laisser tranquille, intérieurement elle rouspétait, quand allait-il enfin partir ? Il lui attrapa doucement sa main, la shinigami lui jeta un regard courroucée, bien tentée de la lui coller dans le visag. Sôjun affichait un rictus gêné et il y déposa un paquet soigneusement décoré. Hasu arqua un sourcil, devant son air interrogateur il souffla :


- Pardonnes-moi si je t’ai offensé, je souhaiterais t’offrir ceci…


La jeune femme était tiraillée entre la curiosité et le rejet, mais le premier sentiment l’emporta et elle déballa le cadeau. Elle observa sous toutes les coutures l’objet blanc, perplexe sur son utilité.


- C’est un Kenseikan, c’est un signe d’appartenance à la famille Kuchiki, j’espère que ça te plais.


Hasu, légèrement agacée par son ignorance, dit de ton le plus sérieux qu’elle savait ce que c’était et continua d’un ton faux :


- C’est trop d’honneur, merci.

- Tu n’es pas obligée de le porter bien sûr ! s’exclama Sôjun, sentant pertinemment le manque d’emballement de la shinigami.


La mariée le rangea soigneusement dans son kimono, même si ce présent ne l’enjoué pas du tout, ça serait irrespectueux de mépriser son attention. Son regard se perdit à nouveau sur les poissons, un sentiment de tristesse l’assaillit et Hasu fit de son mieux pour le dissimuler. Elle repensa avec ironie à ce qu’avait dit Tokinada. Oui cela aurait dû être l’événement le plus beau de sa vie, mais il s’était transformé en cauchemar. La shinigami venait de renoncer pour toujours à l’homme qu’elle aimait… Hasu poussa un soupir las et prétexta la fatigue pour rentrer se reposer.


- Est-ce que tu veux que je te raccompagne ? proposa gentiment Sôjun.


La jeune femme refusa d’un mouvement de tête, tandis qu’elle s’éloignait un rictus espiègle se formait sur ses lèvres. Non elle n’avait pas abandonné, elle n’avait pas l’intention de rendre la vie des Kuchiki facile…

 


Rose déambulait dans les couloirs de la 3ème division, un tas de paperasses dans les mains, le regard blasé. Sa capitaine lui avait encore demandé de lui rapporter un maximum de travail, c’était ainsi depuis son mariage, elle faisait tout pour être le plus occupée possible et ne pas avoir à fréquenter les Kuchiki. Il poussa avec difficulté la porte du bureau d’Hasu, il y avait tellement de documents empilés qu’on pouvait à peine y circuler. Il s’exclama contrarié :


- Ça va durer encore longtemps ce cirque ?! C’est comme ça depuis 5 ans !

- Tu ne vas quand même pas reprocher à ton capitaine de travailler de manière assidue ? releva Hasu avec sarcasme.


Le lieutenant se prit les pieds dans un classeur, s’étalant de tout son long tandis qu’une montagne de papiers s’écroulait sur lui. Le shinigami se dépêtra de la situation avec élégance, se recoiffant furtivement.


- Je pense que je connais déjà ta réponse, mais j’ai croisé ton mari qui t’invite à prendre le thé avec lui.

- Non, pas le temps, marmonna sèchement la capitaine.


Rose leva les yeux au ciel et continua d’un ton frisant le reproche:


- Tu ne veux pas essayer d’être un peu gentille avec lui ?


Le regard glacial d’Hasu le figea instantanément sur place, il s’excusa platement, ne voulant pas subir la colère de son capitaine. Elle invoqua un Jigokuchō et souffla d’une voix morne :


- Je te remercie pour ta proposition Sôjun, mais j’ai beaucoup de travail à la division. En plus je pars pour une mission délicate, on nous rapporte des hollows anormaux dans le Rukongai.


Le papillon noir s’envola doucement, portant le message à l’intention du noble. Devant l’expression accusatrice de son lieutenant, Hasu haussa les épaules et s’exclama, mielleuse :


- Quoi ?! J’essaie d’être gentille tu vois ?

- Tu pourrais au moins lui dire en personne… répondit Rose avec un rictus gêné.


La shinigami se leva de sa chaise, désinvolte et invita son lieutenant à le suivre pour la mission en question. Légèrement inquiet Rose demanda :


- Ne faudrait-il pas demander l’aide d’autres divisions avant de se rendre sur place ? On ne sait pas ce qui nous attend là-bas…


Hasu toisa avec mépris son ami, lui disant que s’il avait peur il pouvait rester ici s’occuper de la paperasse. Rose se vexa, depuis son mariage le comportement de la capitaine était de plus en plus exécrable. Un moment il voulut rétorquer à la shinigami de se débrouiller toute seule mais se reprit. Il ne s’était jamais fâché avec Hasu, il ne voulait pas jeter de l’huile sur le feu. La capitaine, sentant l’hésitation de son lieutenant, leva les yeux au ciel et disparut d’un pas de shunpô. Rose sursauta de surprise, il baissa les bras, totalement dépité :


- J’y crois pas elle est vraiment partie sans moi !


Le blondinet se gratta la tête, sa capitaine était trop rapide pour la rattraper et il n’avait strictement aucune idée d’où elle avait pu aller. Une lueur illumina ses yeux, même si Hasu risquait de hurler, peut-être que les Kuchiki avaient eu des échos sur ces hollows. La 6ème division était en charge des enquêtes.


Quand j’y repense… C’était sacrément débile de ma part…

 


Hasu courait à s’en brûler les poumons, une main contre son ventre pour tenter de limiter l’hémorragie. Comment c’était possible ?! Elle se jeta au sol pour éviter une main griffue s’abattant sur elle. La shinigami se releva en grimaçant de douleur et reprit sa course effrénée. Pourquoi elle y était allée seule ?! La capitaine se maudissait intérieurement sur sa stupidité, jetant un coup d’œil en arrière, ce hollow était vraiment trop rapide, impossible de le semer. Au contact du monstre son zanpakutô s’était désagrégé et ses sorts de kidô ne semblaient pas l’atteindre. Incapable de le contrer elle avait reçu une grave blessure. Dans un élan de désespoir elle avait envoyé un Jigokuchō pour demander des renforts. Sentant son regard se troubler, la jeune femme ignorait si elle arriverait à tenir le temps qu’ils arrivent. Allait-elle mourir comme ça ?


- C’est vraiment indigne d’un capitaine, se murmura-t-elle la voix cassée.


Hasu, épuisée, finie par trébucher. Tandis qu’elle tentait de se relever, le hollow l’attrapa et lentement il commença à l’écraser. La shinigami ne put retenir des hurlements de douleur, ses côtes se brisant une par une. Le sang commençait à remplir ses poumons, les pensées d’Hasu se tournèrent vers ses proches, pestant contre sa faiblesse. Soudain, une lueur métallique brilla, découpant le bras du hollow qui lâcha sa proie dans un cri. A moitié inconsciente, la capitaine pensait s’écraser au sol lorsqu’elle sentit la chaleur d’une douce étreinte et une voix masculine l’appeler. La jeune femme poussa un soupir de soulagement, il était là, elle était sauvée…


- Shinji… murmura faiblement la shinigami.


L’homme rigola chaleureusement, la jeune femme ouvrit les yeux et croisa le regard ébène de Sôjun. Ses joues commencèrent à la brûler et elle hurla hystérique :


- Toi ?! Qu’est-ce que tu fais là ?!


Elle observa fébrilement autour d’eux et somma d’une voix frisant les aiguës :


- Tu… Tu es tout seul en plus ?! Crétin ! Vas-t-en ! Tu vas te faire tuer !


Le Kuchiki alla vivement rétorquer son ordre lorsqu’il plongea sur le côté pour éviter le hollow, tenant fermement Hasu dans ses bras. Il lui souffla avec détermination :


- Je refuse.

- Pourquoi ?! Tu es le futur chef de ton clan, tu ne dois pas mourir ! s’exclama-t-elle en colère.

- Je ne peux pas te laisser en difficulté et si il faut mourir pour te protéger alors je le ferais, répondit le noble avec humilité.


La shinigami commença à se débattre mais Sôjun resserra son étreinte, veillant à ne pas trop toucher ses côtes. Hasu excédée par son comportement chevaleresque cria :


- Arrête tes conneries ! Tu n’as pas à mettre ta vie en jeu pour ces stupides principes de l’aristocratie ! Tu es vraiment déb…


Elle se tut lorsqu’elle croisa les yeux brillant de Sôjun, reflétant une profonde tristesse, il sourit faiblement et murmura :


- Si je le fais ce n’est pas par devoir, mais parce que je tiens à toi Hasu…


Puis le noble posa une main chaude sur la joue d’Hasu et chuchota :


- Pardonnes moi pour mon indiscipline.


Il libéra de son emprise. Hasu commença à se relever difficilement, les joues rouges et rouspétant lorsqu’un sort de kidô l’emprisonna.


C’était un cauchemar Kira…

L’homme que je n’avais de cesse de mépriser, mettant sa vie en péril pour l’idiote que j’étais…


C’est les yeux figés d’horreur qu’Hasu assista à la scène, après un combat acharné, la faiblesse saisit Sôjun et le hollow profita de cette faille. Le monstre masqué empala le jeune homme, sous les cris désespérés de la shinigami, qui s’acharnait contre la barrière de kidô, en vain. Elle s’écroula, s’agiter n’avait fait qu’aggraver ses blessures. Ses sens s’éteignaient peu à peu, Hasu entendait des bruits étouffés, mais impossible pour elle d’en déterminer l’origine. Tout ce qu’elle ressentait était une odeur forte de sang, celui de Sôjun… Un goût salé parvint à ses lèvres, des larmes ? Pourquoi ? Pourquoi était-elle si triste ? Elle ne le savait plus, son esprit s’embrouillait…


- Hasu ! Ohé Hasu accroches-toi !

- Grand-frère… murmura l’intéressée qui ouvrit faiblement les yeux.


La capitaine aux cheveux bruns, d’habitude jovial, affichait un air grave, à sa droite se tenait Rose, tout aussi sombre.


- La 4ème division va bientôt arriver ne t’en fais pas, tenta de rassurer Shunsui.

- Sôjun, souffla-t-elle, comment…

- Garde tes forces, évites de parler, coupa son frère.


Hasu dévisagea Shunsui, qui préféra détourner le regard, pourquoi ne voulait-il pas répondre à sa question bon sang ? Elle tourna la tête et une sensation glacée la saisit en apercevant Ginrei penché par-dessus le corps ensanglanté de son fils.

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