Agathokakological: Seven
-Lois des anges- Code de la Société : La nuit :
1 Aucun ange ne doit sortir de chez lui entre 20 heure du soir et 7 heure du matin
2 Les bars sont interdit
3 La consommation d'alcool est interdite sous peine d'être exilé
4 La consommation de drogue et autres stupéfiants sont interdit sous peine d'être exilé
5 La musique est, rappelons le, interdite sauf pour le piano et la lire lors des heures de religions
La voiture avait reprit sa route dans les quartier de la Capitale. Ciel continuait, par les vitres teintées, d'observer la foule et de s'émerveiller à chaque feux rouge. Puis il se tourna vers Sébastian :
-Où allons-nous ? Et qui allons-nous voir ?
-Je ne t'imaginais pas aussi perspicace ! Les anges ne dises pas le la curiosité est...
-Est un vilain défaut car elle amène au péché originel qu'est la connaissance, coupa Ciel, merci j'ai du apprendre les lois par cœur !
Il y eu un petit silence et Ciel reprit :
-Mais comme on dit, les règles sont faites pour être transgressées. J'ai donc décidé qu'ici, j'allais transgresser un maximum de règles que nous impose les anges.
Sébastian ricana doucement, Ciel avait un drôle de caractère. Lorsqu'il était monté pour la première fois dans la voiture, tout à l'heure, il avait parut au yeux de Sébastian distant. Maintenant ce n'était plus du tout la même personne, l'ange semblait s'être libéré, ce qui put fortement au diable. Il prit la parole :
-Nous allons commencer par allez dans le bar où je travaille pour le début de soirée, histoire de se mettre dans l'ambiance et ensuite nous irons dans un bar un peu plus secret retrouver quelqu'un...
Ciel enchaîna directement avec une nouvelle question :
-Et tu travaille dans quel bar ?
-Je travail au Cercueil, le patron s' appel Undertaker. Ne t'inquiète pas, il est très surprenant. C'est un bar assez spécial car on y fait évidement bar mais aussi tatoueur.
-Tatoueur ?
-Tu c'est ce que c'est ?
-Je crois... C'est quand on dessin des choses sur la peau et sa reste pour toujours ?
-En gros, c'est ça. Nous faisons des tatouages sur n'importe quelle partie du corps, même l'intérieur de l’œil et nous pouvons aussi percer les oreilles, le visage ou le corps pour mettre des piercing.
-A l'intérieur de l'oeil, c'est possible ça ?
-Évidemment !
-Mais... Beaucoup de personnes se font tatouer ?
-Énormément, c'est presque devenu une obligation. Au dix-sept ans des démons, ce qui est considérés comme leur majorité, ils viennent se faire tatouer, c'est une sorte de cape. Il y a aussi le tatouage de liaison.
-Le tatouage de liaison ?
-Oui, c'est un tatouage que deux démons se font pour se prouver leur amour et rester ensemble pour l'éternité.
-C'est beaucoup mieux que dans le monde des anges.
-A bon, pourquoi ?
-Chez nous, dans la première année de l'enfant, un partenaire à vie lui est choisit. Ce ne sont même pas les parents qui choisissent, mais l'Etat. Et les anges n'ont pas le choix. Parfois, c'est le coup de foudre entre les deux et parfois ça ne marche pas et ils sont forcés de rester ensemble toute leur vie.
-Et dans ton cas ? Demanda prudemment Sébastian.
Ciel souffla doucement :
-Et bien moi je suis tombé sur une pimbêche blonde, idiote, qui suis et accepte toute les règles que donne la Société des anges...
Sébastian ne savait pas trop quoi répondre. Ciel ne semblait pas l'apprécier mais il ne voulait pas dénigrer quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Il s'engagea sur un autre chemin de discussion, mais toujours centré sur Ciel.
-Et... Vous avez des restrictions dans votre vie ensuite ?
-Énormément ! Toute notre vie est rythmée d'obligations plus loufoques les une que les autre.
-Je peux en connaître quelques unes ?
-Et c'est toi tout à l'heure qui disait que la curiosité était un vilain défaut ? Ricana Ciel, découvrant ainsi ses dents blanches.
-C'est vrai, souffla Sébastian le sourire aux lèvres.
-Tant pis, je vais te raconter quand même. Pour nous, la majorité est à 19 ans. De là, les deux anges qui étaient promit doivent passer la cérémonie de l'amour éternelle. Un grand nom pour pas grand chose, commenta Ciel. Puis dans leur dix-neuvième année ils doivent procréer une seule et unique fois pour espérer avoir un enfant.
-Espérer ?
-Oui, si jamais la procréation ne marche pas, les deux anges ne pourront malgré tout ne plus avoir de rapport sexuel et retenter d'avoir un enfant. Il ont le droit à un seul rapport, pour ne pas que le péché originel imprègne les esprits.
Sébastian était étonné que Ciel parle de ça aussi sérieusement, il l'aurait imaginé plus timide ou gêner pour aborder ce sujet là.
-Et toi, tu en penses quoi ? Demanda Sébastian le plus naturellement possible.
-Je trouve ça débile, répondit franchement Ciel, deux êtres qui s'aiment doivent pouvoir se le montrer. Après cette étape de procréation, il ne doivent plus rien faire, aucun baisers, ni simple câlins, pas de mains enlacées, pas de surnom affectif, rien de tout cela et le pire c'est qu'ils doivent dormir dans des lits séparés !
Ciel était presque survolté en disant cela, le monde des anges semblait être un enfer pour lui.
-Tu parles comme si tu avais déjà aimé mais que cet amour est impossible.
Les yeux de l'ange se perdirent dans le ciel nocturne, observant les étoiles et la lune qui baignait la ville d'un doux halos blanchâtre.
-En réalité, commença l'adolescent, je n'ai jamais aimé. Je n'ai jamais ressentis ce sentiment. Car d'après moi, on ne peut pas aimé dans le monde des anges, enfin... On ne peut pas vraiment s'aimer. Chaque geste est interdit et chaque ange suit la Société, complètement aveuglé par des dirigeants pires que des monstres. Je n'ai jamais aimé, mais pour moi, rien qu'en observant les gens, on peut sentir une retenus dans leur geste. Cela se voit qu'ils veulent se tenir la main, qu'ils veulent passer un simple bras autour d'une épaule, qu'ils veulent simplement s'enlacer. Mais ils n'ont pas le droit. Je ne veux pas tomber amoureux dans ce monde. Donc je ne tomberais jamais amoureux.
Ciel avait dit cela sur un ton sérieux et d'une mine assez grave. Dans ses propos, il pouvait sous-entendre qu'il retournerait chez les anges. Si il ne peut pas tomber amoureux là-bas et qu'il décrète ensuite qu'il ne tombera jamais amoureux, pensa Sébastian, c'est qu'il a déjà réfléchit à la question de savoir si il allait rester ici ou non. Cela rendit presque triste le diable, le plongeant dans un état mou. Mais Ciel reprit la parole, redonnant espoir au démon :
-Je trouve ça magnifique ici que toutes les personnes puisse s'aimer comme elles le veulent, pouvoir se sentir libre, même dans l'amour, ce doit être u sentiment...
Ciel ne termina pas sa phrase, comme coupé dans son élan, retenu par quelque chose. Il recommença sur autre chose :
-Aussi, je trouve ça beau qu'ici vraiment tout le monde puisse s'aimer comme ils le veulent. Que les hommes et les femmes, les hommes et les hommes, les femmes et les femmes puissent s'aimer librement, sans avoir peur du regard des autre.
Sébastian resta surprit. Alors Ciel savait pour l'homosexualité libre ici ? Il ne paraissait pas choqué, il disait même trouver cela beau...
-On nous a toujours apprit, à l'école, au collège ou au lycée que l'homosexualité était une sorte de maladie incurable. Je pense surtout qu'ils n'ont pas comprit ce qu'est la liberté d'aimer, que ce n'est pas contre nature et qu'il faut l'accepter.
Sébastian écoutait toujours Ciel. Il aimait l'écouter ainsi parler. On ne pense pas qu'il n'ait que 16 ans, qu'il était un ange et qu'il tenait des propos qui le conduirait à la mort s'il était dans son propre monde.
-En plus de la liberté d'aimer qui nous ai enlever, notre éternité nous a été retiré.
-En effet, commenta Sébastian, les démons et les anges sont immortels.
-Mais nous, à une date décidé par le gouvernement pour chaque individu, nous devons mourir, pour renouveler la population et ainsi créer de nouveaux membres de la Société des anges. Moi je pense surtout que c'est une façon de détruire une révolution avant qu'elle ne se créée. N'importe qu'elle révolution, grande ou petit est consigné dans des livres. Mais les livres sont interdis, nous n'avons pas le droit de lire, donc dans le peu d'esprit ou une possibilité de révolution peut se créer, le gouvernement peut les éliminer aisément et sans le mécontentement des foules. Ne pas laisser l'éternité aux anges, c'est aussi une manière d'éviter les débordements. Ils n'ont qu'une vie et ne veulent pas là gâcher en commettants des infractions. En nous tuant à une date précise, ils nous tiennent en laisse. Ne pas nous laisser l'éternité est aussi une manière de nous contrôlé. Les anges se serraient rendu compte que quelque chose n'allait pas dans le fonctionnement de la Société, même au bout de milliard d'années, quelques uns puis toute la population se sera soulever contre la Société. Et la Société n'aurait rien put faire contre des anges immortels. Cette Société, c'est un régime totalitaire, nous ne sommes plus libre de penser et d'avoir des penser contre la Société.
Ciel s'arrêta. Puis reprit d'une voix plus grave et beaucoup plus basse, comme si il se parlait à lui même :
-De toute façon qu'est ce que j'en ai à faire. Avec les idées que j'ai contre la Société, je serais tué jeune...
La dernière remarque de Ciel, qui n'était destiné qu'à lui même, glaça Sébastian. Cet ange connaît entièrement de quoi son future est fait et ce qui l'attend et pourtant il accepte son sort et retourne sur sa terre pour se laisser tuer. Pensa Sébastian. Finalement, il ressemble peut-être à tous ces moutons de la Société...Ou alors il a peut-être ses raisons.
Sébastian tenta :
- Je ne veux pas te pousser à rester ici, mais si tu sais que tu vas mourir en retournant dans ton monde et qu'il semble ne pas te convenir, alors pourquoi y retourner ?
Ciel eu un sourire triste et un léger ricanement s'échappa de ses lèvres roses :
-Tu es vraiment curieux... En réalité, pour les anges c'est une véritable damnation d'être un Elu et de venir ici. Et si un ange, par malheur, décide de rester dans le monde des démons, sa famille sera humiliée, critiquée, et l'ange qu'il lui était promit sera sujet à des sarcasmes pires les uns que les autre. J'ai des parents distants, mais ils ne m'ont jamais rien fait de mal et Elizabeth, celle qui m'est promit, je ne l'aime pas mais elle ne mérite pas ça non plus.
-Alors tu ne le fais pas pour toi mais pour les autres ?
-C'est exacte.
Cette réplique s'inscrivit dans la mémoire du démon, jamais il n'avait vu d'ange comme ça, avec de telles idées. Et pourtant le diable s'attachait de plus en plus à lui. Mais le funeste destin qu'il s'était lui-même imposé rendait particulièrement Sébastian triste. Il ne pensait pas que Ciel méritait cela. Cela faisait moins de 3 heures qu'ils se connaissaient et le diable éprouvait une étonnante affection envers cet ange révolutionnaire. Une sympathie douce qui gonflait son cœur.
Finalement il gara sa voiture dans une rue annexe au bar et déclara :
-Nous voilà, que la soirée commence !
Ils descendirent tous les deux sur le trottoir et Ciel suivit Sébastian entre les passants. Ciel était particulièrement étonné de voir que les démons sont bien plus grand que les anges. Il se sentait alors tout petit dans cette foule gigantesque qui prenait alors une allure de labyrinthe. Sébastian marchait devant et Ciel, pour ne pas le perdre, s'accrocha à son bras :
-Je me sens tout petit, confia t-il.
Le ricanement de Sébastian s'éleva dans l'air comme une plume et vint chatouiller les oreilles rouges de hontes de Ciel :
-La taille moyenne de la population est 1 mètre 78. Pour les femmes c'est entre 1 mètre 70 et 1 mètre 80 et pour les hommes c'est 1 mètre 80 à presque 2 mètres.
-Et tu mesure ?
Le coin des lèvres de Sébastian se levèrent dans un rictus moqueur :
-1 mètre 96.
Ciel baissa les yeux, se renfrognant sur lui même. Jamais, même dans ses rêves les plus fou il n'atteindra cette taille...
-Et toi ?
Ciel, cette fois-ci leva les yeux vers lui :
-J'ai même pas envie de te le dire... Je suis presque plus petit que la moyenne des filles.
-C'est pour ça que t'a l'air d'avoir 14 ans !
-Idiot ! Non je fais 1 mètre 69.
-27 centimètres d'écart quand même... souffla Sébastian
Mais Ciel n'eut pas le temps de répondre qu'ils s'arrêtèrent devant l'enseigne d'un bar :
-Nous voilà au Cercueil !
Le bar ne semblait pas posséder de mur, juste des vitres de l'extérieur et sur le dessus de la porte, on pouvait lire :
bar -Au Cercueil- tatoueur
Le bâtiment était gris cassé, toujours sombre mais à l'intérieur de grands néons phosphorescents rajoutaient de la couleurs. Sébastian poussa la porte en forme de cercueil et fit signe à Ciel d'entrer :
-Ne t'inquiète pas, Undertaker sais qui tu es, lui glissa Sébastian au plus proche de l'oreille.
Ciel pénétra d'an une grand salle au planché sombre. Tout le long du mur d'en face, un long bar en inox avec des sièges de bar rouge et gris. Sur le côté droit, des tables et des chaises en bois claire et au sol un revêtement assez spécial. En effet une partie du sol était en bois et l'autre en carrelage et les deux semblaient se mélanger et se superposer. Au mur on pouvait avoir un ou deux cadres d'accrochés. C'était un bar assez rustique et simple par rapport à ceux « flachi » qu'avait put voir Ciel par la vitre de la voiture. Il y avait déjà quelques clients au bar, mais sans plus. Sébastian intervient :
-Le bar eut t sembler modeste, mais en réalité nous nous trouvons ici dans la salle d'accueil. C'est ici que les premiers clients viennent et patiente. Puis petit à petit, lorsque l'heure avance, le « vrai » bar s'ouvre à l'étage. Sur ta gauche tu as pu voir la salle de restauration et sur ta droite, celle des tatoueurs.
-Et toi tu travaille dans quelle partie ?
-Je peux tout faire, être au bar ou tatoueur, ça dépend. Au faite, je te préviens qu'en journée tu viendra travailler avec moi mais tu sera serveur, ça te va ?
-Parfait ! S'exclama Ciel reprenant un visage enfantin.
Ils s'avancèrent jusqu'au bar et Undertaker surgit de derrière lui, effrayant Ciel qui sursauta sur le coup. Le rire de l'homme emplit la pièce, glaçant un peu plus Ciel. Le démon qui avait surgit du bar ne semblait pas si grand que ça, il portait une lourde cape et un étrange chapeau en feutrine. Ses cheveux gris retombaient sur ses yeux, les cachant, dévoilant simplement une longue balafre qui lui découpait le visage en deux. Ce qui était étrange, c'est qu'il paraissait à la fois vieux et jeune. Il semblait avoir vécu énormément, peut-être à cause de sa cicatrice qui lui donnait un air de baroudeur, pourtant il ne portait aucune ride et sa peau paraissait très douce. Et son sourire qui lui découpait le visage lui donnait aussi un air enfantin à la fois attirant et glaçant. Malgré ses habits sombres qui pouvait lui donner un air austère, il était plutôt accueillant et chaleureux. Et sa voix, qui crissait comme une porte pouvait donner des frissons à celui qui l'écoutait pour la première fois. L'étrange personnage se présenta :
-Je me nomme Undertaker, patron du bar « Au Cercueil » et toi mon petit ?
-Ciel, répondit l'ange non sans méfiance.
-Ne t'inquiète pas, rassura Sébastian, il paraît très étrange et excentrique mais en réalité il est très gentil
L'homme passa le bar et s'approcha doucement de Ciel, collant presque son visage au sien :
-Connais-tu Ciel, le secret de se bar ?
-Il fait tatoueur ?
L'homme leva les bras au ciel dans un geste théâtrale en n'en rajoutant un peu :
-Ce n'est pas un secret ça ! Tout le monde ici est au courant ! Non, plus sérieusement, le connais-tu ?
Ciel secoua la tête, fixant toujours le visage de l'homme :
-Et bien mon petit... Il y a un deuxième bar pour les habitués... Devine son nom...
Ciel resta muet puis commenca :
-Je ne sais pas...
-Il s'agit... Du « Pied-de-chaise » !
L'homme s'était exclamé ainsi au milieu du bar, mais les consommateurs ne semblaient pas y faire attention, peut-être habitué des sauts d'humeurs et des exclamations du patron.
-Et ce soir, continua tout bas Undertaker, tu y es invité...
Un nouveau rire sonore s'échappa de la gorge de l'homme qui retourna derrière le bar et disparut on ne sais où.
Ciel resta statique quelques secondes avant de parler :
-Surprenant...
-N'est ce pas ! S'exclama tout sourire Sébastian.
-Vient du côté tatoueur il y a beaucoup moins d'excentrique par là.
Il entrèrent dans la seconde salle qui était totalement différente de la première. Le sol n'était plus un mélange de carrelage et de parquet mais c'était un revêtement couleur métallique qui reflétait sur le miroir qui recouvrait le plafond. Il y avait, aligné à peu près tous les deux mètres, des banquettes où s'allongeait des clients pour se faire tatouer ou percer. Il n'y avait que deux clients : l'un se faisait tatouer tout le bras droit et l'autre cherchait dans un carnet de crayonné le modèle qui lui correspondait le mieux. De derrière un rideau surgit un surexcité aux cheveux rouges :
-Séba-chan ! Hurla l'homme en face de lui !
-Et tu m'avais dit qu'Undertaker était le seul excentrique du bar ? Se moqua Ciel.
-Bon...J'ai peut-être un peu mentit, mais c'était pour éviter que tu ne parte en courant d'ici.
L'étrange homme se planta devant Ciel et lui pinça les joues :
-Mais dit moi Séba-Chan, a qui appartient cette adorable frimousse ?
-Il s' appel Ciel, répondit le démon.
L'ange n'en revenait pas. En moins d'une minutes il avait vue de hommes totalement différents mais qu'on pouvait qualifier du même terme : effrayant et excentrique !
Celui-ci avait les cheveux rouge, un longue manteau rouge, une chemise blanche, une cravate attachée à la vas-vite, un longue pantalon noir et des chaussures à talons qui le rendait encore plus grand. Son visage était tartiné de maquillage et sa voix était trop aigu et criarde pour les oreilles de Ciel. Son attitude correspondait parfaitement à son physique, sa voix était forte et il interpellait les gens comme le physique interpellait le regard.
Sébastian reprit, sur le même ton :
-Il va travailler ici quelques temps...
-Magnifique mon chou ! Si tu as besoin d'un coup de main, n'hésite surtout pas !
-D'accord... acquiesça Ciel, un peu en retrait.
Sébastian repartit, et appela Ciel
-Allez vient Ciel ! On va faire un tour au bar...
L'ange le suivit et lui glissa tout bas :
-Étrange type, t'en a d'autre ça me présenter comme ça ?
-Pour ce soir, non je ne pense pas, mais attend toi à en croiser d'autre comme ça, ricana le diable.
Ils ressortirent de la pièce, entrèrent dans la salle d'accueil et Sébastian se plaça de l'autre côté du bar, en tant que serveur. Ciel s'assit sur un des tabourets en hauteur en face de Sébastian qui se pencha en face de l'ange avant de lui demander :
-Alors ? Qu'est ce que je vous sert ?
-Mmh... Je ne sais pas, répondit Ciel avec un sourire en coin, se prenant ainsi au jeu, qu'est ce que vous me proposez ?
Sébastian se remit droit et leva les yeux au ciel, l'air pensif, comme si il réfléchissait à la meilleur boisson qu'il pourrait offrir à l'adolescent :
-Je pense que vous n'êtes pas très habitué à l'alcool...
-En effet, confirma le garçon, le coin des lèvres toujours relevé.
-Aimez-vous les choses sucrés ? Demanda Sébastian en parfait barman
-Effectivement.
-Alors que diriez-vous d'un milk-shake ?
-Un milk-shake ? Répéta Ciel en levant un sourcil, est-ce que c'est bon ?
-Je ne t'en proposerai pas un si ce n'était pas le cas.
-Alors d'accord !
Sébastian se tourna vers les verres, puis se retourna vers Ciel :
-Mais quel goût préfères-tu ? Chocolat. Fraise ? Banane ? Pistache ?
Les yeux de Ciel semblèrent s'illuminer d'un coup :
-Il y a du chocolat ?
-Tu aimes ?
-Oui ! J'adore ça !
Sébastian ricana et dit d'une voix haut et fort :
-Alors un milk-shake chocolat pour le jeune homme !
Ciel se mit à rire. Si ces 7 mois devaient se passer comme ça, il allait passer un des meilleurs moments de sa vie. Et dire que je pourrais vivre ici toute ma vie... pensa Ciel. Mais il chassa vite cette idée de sa tête, il ne devait pas penser à cela, à la fin, il devra retourner dans le monde des anges, pour protéger sa famille. Sébastian sortit de ses pensées en lui servant son milk-shake avec une paille. Le démon se servit lui aussi un milk-shake mais goût fraise et ils dégustèrent chacun leur boisson en se regardant mutuellement.
La soirée passa tranquillement. Le « Pied-de-chaise » n'allait pas ouvrir ce soir, il y avait trop peu de monde. Ciel et Sébastian avait passé le reste de leur soirée accoudé à ce même bar, parlant ensemble ou avec d'autre démon. Puis le diable regarda sa montre et glissa à Ciel :
-Il est l'heure de rejoindre notre invitée mystère...
Il attrapa Ciel par le bras et sortir du bar.
-Ce n'était pas ici ? Demanda l'ange.
-Non, nous allons allez dans un bar... Comment dire... Plus vilain garçon ?
Sébastian passa amicalement son bras aux épaule de Ciel pour le guider et ne pas le perdre dans la foule dense des trottoirs.
-Mais je te préviens Ciel, fait attention car l'endroit où nous allons allez est beaucoup moins gentillet...
-Comment ça ?
-Si jamais un homme t'aborde et qu'il te demande si tu es seul, dit lui que tu es avec moi et fait moi signe. Si on te demande de sortir faire un tour ou si on veux t'offrir un verre, refuse.
-Un verre ? Mais c'est rien !
-Au contraire Ciel, tu ne sais pas ce qu'ils ont bien pu mettre dedans et garde toujours à l'esprit qu'un verre n'est jamais gratuit, ils pourront toujours te le faire payer d'une autre manière...
Ciel souffla doucement comme sur le ton de l'agacement :
-Oui promit maman je ferrai attention et je resterai avec toi...
Ce fut au tour de Sébastian de souffler, Ciel se moquait de lui et semblait y prendre un malin plaisir un vrai petit démon celui-là !
Ils marchèrent ensuite en silence, se mêlant à la foule. Sébastian resserrait machinalement Ciel contre lui, pour ne pas le perdre. Il marchèrent sur les grandes artères de la ville étouffée par les passants puis prirent des rues annexes où dans certaine, l'odeur de l'urine dépassait fortement celles des fumeries et des alcools. Ils arrivèrent enfin devant une petite porte qu'ils ouvrirent. Celle-ci s'ouvrait directement sur un petit escalier sombre qui descendait presque à pique.
-Mais où est ce que tu m'emmène ? Demanda Ciel
-Ne t'inquiète pas, sourit Sébastian en passant devant, accroche toi à la corde sur le côté pour ne pas tomber.
Les deux personnages descendirent les escaliers et la porte se ferma derrière eux en grinçant, créant une chair de poule horrible à Ciel. Ils parcoururent ainsi, dans la pénombre, des marches de pierres pendant plusieurs minutes, s'enfonçant dans le ventre de la terre. Enfin, une porte apparut et Sébastian l'ouvrit. Un flot de lumière inonda les deux garçons qui durent se protéger les yeux quelques secondes. Un air de musique entraînante leur arriva aux oreilles et ils entrèrent dans une grande salle remplit de monde. La pièce était étrangement agencée, elle était rectangulaire et en son centre, un bloc carré avec un bar qui faisait tout le tour du cube, permettant ainsi de servir les clients de n'importe quelle face du cube. Le bar était sombre et de grosse lampes tombaient sur ce dernier à intervalle régulier. Les sièges de bar étaient multicolores comme la salle en elle-même. Mais toutes ces couleurs, ce n'était pas la salle qui les amenait, c'était les gens. La multitude de personnes qui venait danser ici, sous le flot du haut parleur, était impressionnant. Tous ses corps, claquant des mains, chantant, bougeant, créait un formidable flou où Ciel voulait se perdre.Une lourde odeur d'épice planait dans l'air avec celle des cigarette et de la sueur, créant un mélange agréable. Mais Sébastian l'attira par la manche et ils firent le tour du cube.
C'est alors que Ciel l'aperçut.
Accoudée au bar, dans une longue robe pourpre emplit de rubans noirs, une frange découpée à la vas-vite, un éventail à la main et dans l'autre une camelle fumante. Il l'a reconnu aussitôt malgré toutes ses années qui le dépassait, malgré ce maquillage qu'il ne l'avait vu qu'une seule fois porter le jour du Choix. C'était bien elle, et elle aussi l'avait reconnu. Il s'avança vers elle, les yeux pétillant :
-Tante An !
-Ciel !
Elle se leva de son tabouret et le prit dans ses bras. Il parut d'abord surprit puis se laissa faire, s'abandonnant à l'étreinte de sa tante. Elle se recula enfin et le regarda, les yeux emplit de larme :
-Comme tu as grandis !
-N'en ait pas de trop non plus...
-Allez, installe toi et raconte moi ta vie.
Ciel s'installa en face de sa tante. C'est elle, 7 ans plus tôt, qui avait été Elu. Et le jour du Choix, sans même devoir s'écorcher la main, cela ce voyait qu'elle allait quitter le monde des anges. Avec son rouge à lèvres couleur passion, ses longs scilles noirs et son fond de teint cerise. Elle avait besoin des soirées, elle avait besoin de bouger, de danser, d'exister ! Et le monde des anges n'était pas du tout fait pour elle, mais ça, sa famille ne le comprit certainement jamais. Sauf sa sœur qui avait accepté sa décision, disant qu'elle préférait savoir sa petite sœur heureuse qu'enfermé dans une cage.
Ciel lui raconta sa vie, le souvenir de son départ, le déchirement que cela lui avait créé. Il lui raconta son adolescence, perdue au milieux de la forêt, le faîte qu'Elizabeth soit sa promise et que cela ne le réjouissait pas vraiment. Il lui raconta la Société des Anges, elle qui le dégoûtait. C'est alors qu'elle posa certainement la question de trop, mais la question que tout le monde se pose :
-Et toi Ciel ? Compte-tu rester ou repartir pour la Société des anges ?
Elle avait bien choisit ses mots, ne faisant aucune allusion à sa famille et ne lui parlait pas de retourner dans un monde mais plutôt sous un régime que Ciel dénonçait depuis tout à l'heure, peut-être pour influencer sa réponse.
Il s'arrêta quelques secondes, la fixant dans les yeux. Sébastian lui avait déjà posé la question et il avait répondu franchement. Mais là, elle était de sa famille et en même temps il ne voulait pas lui mentir, il ne voulait pas créer de faux espoir. Il débuta alors sa phrase prudemment, choisissant méticuleusement ses mots :
-Tu sais, je pense que pour le bien de mes parents et d'Elizabeth, il vaut mieux que j'y retourne.
Mme Red le regarda dans les yeux, les sourcils relevés et demanda :
-Mais Ciel ? Tu as compris ma question ? Je ne te demande pas si tu vas retrouver ta famille pour soit disant la protégé, je te demande ce que toi tu ferrais, ce que ton cœur ferrait. Oublie tout, ne pense plus à ta famille, mais pense juste à ton choix, il va changer ta vie que tu aille d'un côté ou de l'autre du pont. Dis-moi, ces 16 et bientôt 17 années que tu a passé dans le monde des démons et les 7 heures que tu as passé ici sont-elles comparable ? Quel souvenir vas-tu garder de ce lieu ?
Ciel semblait complètement troublé et affecté. Il ne savait pas quoi répondre. En 7 heures, il ne s'était jamais autant amusé de sa vie qu'en 16 ans. Il avait goûté à la liberté, et il était certain qu'elle lui manquerai une fois de retour chez les anges. De plus, il le savait déjà, il allait perdre la vie très tôt. Alors entre avoir une courte vie pleines d'indignation dans un monde qui ne lui correspond pas et une longue vie, au côté d'ami dans laquelle il se sentirait pleinement libre, la question ne se posait même pas. Mais il ne voulait pas répondre à sa tante, il était encore trop tôt, d'après lui, pour faire un choix.
-Et puis de toute façon, ta famille s'y ferra d'un jour ou l'autre. Lorsque j'ai quitté la mienne, il m'avait déjà tous oubliés, même au bout des 7 jours. Il n'y a que ta mère, ma sœur, qui est venue me voir lors des Dernières Visites. Tu voulais l'accompagner mais tu était trop jeune. Alors écoute moi bien Ciel, éclate toi de tes 7 mois de pure liberté, fait toute les folies. Mais promet moi que dans 7 mois tu reviendra me voir dans ce bar et on en rediscutera. Car tu vois moi, je suis arrivé dans le monde des démons et 4 heures après j'étais dans ce bar, ça va faire 7 ans que je ne l'ai pas quittée. Maintenant à toi de faire ton choix.
Ils se regardèrent dans les yeux et Ciel acquiesça en silence :
-Bon allez va profiter maintenant ! Va danser avec Seba-Chan !
Ciel bondit de son siège et rejoignit le diable. Ce dernier lui proposa de goûter la boisson qu'il avait dans son verre :
-C'est de l'alcool ? Demanda l'ange.
-Ouai, répondit le démon.
-Donne moi ça, fit Ciel en l'attrapant et en avalant une gorgé.
-Bah maintenant tu peux le finir, on n'est plus à ça prêt !
Les deux garçons dansèrent toutes la nuit, s'agitant et se déhanchant sur des musiques torrides. Le corps de Ciel se semblait plus suivre son cerveau, ou alors l'inverse. Mais ce qu'il savait, c'est qu'il passait l'une des plus belle soirée de sa vie, alors que ses parents devaient pleurer sur son soit-disant triste sort.
Hello tout le monde! J'espère que ce chapitre vous aura plus! Je viens vous expliquer que je risque de prendre du retard pour cette fanfiction. En effet, j'ai dis (ou plutôt écrit XD) que je voulais publier un chapitre par semaine, mais ma débilité maladive m'a fait publier deux fanfictions en même temps, et je promettais sur ces deux fanfiction de sortir un chapitre par semaine... De plus, j'ai un brevet blanc qui arrive dans 2 semaines, donc le mercredi après-midi, je dois réviser, j'ai mon histoire des arts à révisé, mon niveau A2 d'anglais a préparer et toute mes fiches révisions à terminer de complèter. De plus je fais du handball deux fois par semaine (attention la grande sportive XD) et j'ai des parents divorcés et je ne peux pas emmener mon ordi chez ma mère que je vois un week end sur deux... Bon fini de raconter ma vie! Tout ça pour dire que c'est très chaud pour sortir deux chapitres, on peut se dire que ce n'est rien, que ça va vite à faire, mais en réalité je passe beaucoup de temps à les écrire (j'écris toujours des gros paquets XD) , les relire, vérifier si je n'ai pas fait de répétition de mot, les pofiner, changer des idées qui me sont venues en cour de route... Tout cela me prend beaucoup de temps et je n'en ai pas de trop en ce moment XD Je m'excuse donc du (certain) retard que je peux prendre, mais ne vous inquietez pas, je continues à publier ;3 Pleins de bisous à tous! Merchi beaucoup de m'avoir lu, ça me fait super plaisir et je l'espère à mercredi prochain (si je prends pas de retard XD) ;3