Un diable de majordome

Chapitre 10 : Le majordome est diabolique

1782 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/03/2017 18:31

Chapitre 10

 

 

 

 

 

 

/!\ ATTENTION : CE CHAPITRE EST UNE ADAPTATION ÉCRITE DU MANGA BLACK BUTLER DE YANA TOBOSO, ET PAR CONSÉQUENT TOUS LES DROITS D'AUTEURS LUI SONT RÉSERVÉS. AUCUN DE CES PERSONNAGES NE M'APPARTIENT (même si, personnellement, je ne serais pas contre posséder Sebastian ou Undertaker :3) ET JE NE TOUCHE AUCUN ARGENT AVEC LA PUBLICATION DE MES TEXTES (la fortune c'est pas pour demain, les amis !).

Je m'excuse d'avance pour tous les passages en majuscules, j'en suis consciente quelque peu agressifs pour les yeux, mais ça évite les ; "nan mé ta pa mi de disclaimer, tu profite du talen des autteur tu me dégoute" ou encore : "té sérieuse la ? jy croi pa, ya des gars en couple my god cé horrible!" (juste une petite précision : toutes les fautes précédentes ont été faites exprès, et je m'excuse pour vos pauvres rétines)

 

 

 

 

 

/!\ ATTENTION : CE CHAPITRE (AINSI QUE JE PENSE TOUS LES SUIVANTS ;P) CONTIENT DU SLASH (RELATION HOMOSEXUELLE)

IL N'Y A PAS DE SCÈNE DE SEXE MAIS LES PERSONNES N'ACCEPTANT PAS CE GENRE DE RELATION SERONT PRIÉES DE S'ABSTENIR (je suis sûre que beaucoup d'autres fanfictions purement hétérosexuelles déjà existantes sauront vous convenir ♥)

Bonne lecture à ceux et celles qui décideraient de continuer !

 

 

 

 

***

 

 

  Le jeune maître de maison se tenait dans son bureau, penché au dessus de piles de papiers, une forte migraine commençant à s'installer dans son crâne. Il sentait la douleur arriver en rampant, sournoise, jusqu'au moment où elle planterait ses griffes de souffrance dans ses tempes et ne le lâcherait plus avant plusieurs heures. Il était courbé sur ses dossiers, et pressait ses doigts à l'endroit qui le lancerait bientôt, lorsque deux coups discrets frappés à la porte lui firent lever les yeux.

  Son regard remonta lentement le long de longues jambes vêtues de noir, passa sur un veston noir et une chemise, et finit sa course en plongeant dans le puits sans fond de deux yeux d'ébène. Malgré le froid qu'il y avait entre eux, il ne put rompre le contact visuel avec son démon et son regard hypnotisant, mais parvint aisément à ne lui adresser aucune parole.

  C'est alors qu'une délicieuse odeur ramena ses prunelles vers le bas et il aperçut enfin la pâtisserie qui se tenait dans la main gantée de son majordome. Le grand homme la lui déposa délicatement sur un coin du bureau un peu moins encombré, et d'une voix neutre annonça :

"Soufflé au caramel beurre salé."

   Ciel cessa un instant de se masser les tempes pour tendre le bras vers la petite assiette. Il prit la petite cuillère posée aux côtés du gâteau et coupa celui-ci en deux. Il contempla le coeur de caramel fondant se répandre dans l'assiette sans prononcer un mot puis commença à manger. Le diable se tenait à droite de son Contractant, rigide, dans une attitude conforme à celle de l'adolescent, et le silence régnait dans la pièce. Quiconque serait passé dans le couloir à ce moment précis aurait pu penser le cabinet inoccupé, mais c'était mieux ainsi car le jeune homme aux cheveux gris n'aurait pas supporté le moindre bruit compte tenu de son agacement et de ses prémices de maux de têtes.

   Lorsqu'il eut fini, il repoussa la coupelle, et il s'apprêtait à se remettre au travail lorsque son serviteur s'exprima d'une voix basse en regardant le caramel au fond de l'assiette :

"Il en reste.

- Et alors ? Je suis ici le Maître, et je peux décider si bon me semble de ne pas terminer ma pâtisserie... répliqua froidement Ciel.

- Et moi je suis également votre tuteur, et je me dois de vous apprendre les bonnes manières, tout Maître ou tout noble que vous soyez, rétorqua le démon en lui rendant l'assiette."

  Ne te mets pas dans des états pareils, je vais le manger ton caramel. Par contre, pour ce qui est des bonnes manières... pensa le Comte avec un sourire narquois; il avait une idée en tête.

   Il attrapa la pièce de vaisselle qu'on lui tendait avec un air de défi. Le diable pensait avoir remporté la partie, lorsque l'adolescent, au lieu de prendre la cuillère, lui lança un grand sourire provocateur et utilisa son doigt pour racler les résidus sucrés. Le beau démon s'autorisa un sourire. Vous le faites vraiment exprès, ricana-t-il intérieurement. Mais si vous voulez jouer, vous feriez mieux de le faire avec quelqu'un d'autre que moi...

  Ciel Phantomhive se rengorgeait d'avoir ainsi défié son majordome, un léger sourire moqueur flottait sur ses lèvres. Il s'apprêtait à manger le caramel qu'il avait récupéré, mais c'était sans compter sur le serviteur qui passa à l'action. Dans un mouvement d'une rapidité inhumaine, il se propulsa juste devant son petit Maître qui stoppa net son mouvement, abasourdi de la vitesse de déplacement dont venait de faire preuve l'homme en noir.

  Alors, avec le même air provoquant qu'avait abordé le jeune homme précédemment, il se pencha vers lui et prit dans sa bouche son index sucré. Il passa sa langue tout du long du doigt de son Contractant, récupérant la pâte épaisse en même temps qu'il le faisait frissonner, puis se releva en reprenant un visage inexpressif et sortit de la pièce sans un mot.

  Le Maître de maison, stupéfait, resta comme paralysé dans son fauteuil, le dos droit et l'index levé durant une bonne minute. Lui revenait en tête l'exquise sensation de la langue chaude de son majordome glissant contre sa peau, qui l'avait amené à puiser dans ses réserves de self-control afin de s'empêcher de l'... Bloody hell, il faut absolument que j'arrête de penser à Sebastian de cette manière ! fulmina le jeune homme. Il se frotta les tempes. Il essaya de se remettre au travail mais son imagination recommença à faire des siennes et il se prit à imaginer ce qu'avait du ressentir son diable en ressortant de son bureau.

  Le Comte imagina d'abord son serviteur bouleversé comme il l'avait bouleversé, mais il trouva cela ridiculement improbable. Il se l'imagea alors impassible, sans aucun sentiments, et à cette pensée il sentit son ventre se serrer. Il était bien trop attiré par ce démon, cela devait changer.

  Pour se libérer de cette tristesse à l'idée que le grand homme puisse n'en avoir cure de sa personne, il chassa au loin cette idée noire. Il se figura alors son beau serviteur sortir du cabinet tout fier du tour qu'il venait de jouer à l'adolescent, qui se mettait à sauter en tous sens et à entamer une danse de la joie. L'image mentale qu'il se faisait du diable s'agitant et levant les genoux au niveau de sa poitrine avant de reposer les pieds au sol dans un étrange mouvement de marche statique lui arracha un sourire. Quelques secondes plus tard, il l'imagina tellement dans les moindres détails danser à la Russe, les bras croisés sous la poitrine, avec son air toujours si sérieux, qu'un petit ricanement sortit de sa gorge.

  Même si ce n'était pas grand chose, ce petit rire était quelque chose de rare chez Ciel Phantomhive, et cela améliora nettement son humeur, jusqu'à lors morose comme un ciel d'automne. Un petit sourire flottant sur ses lèvres, il se replongea dans ses assommantes piles de dossiers.

 

***

 

  Il y avait quelque chose de dur sous sa tête. Son souffle régulier caressait sa main. Quel était ce petit bruit irritant ? Ciel entrouvrit les yeux. Il releva lentement la tête, qui était alors écrasée contre son bureau. Son visage ensommeillé contrastait avec ses yeux au regard honteux de s'être assoupi. Toc toc toc. Quelqu'un frappait doucement à la porte. C'était certainement cela qui l'avait réveillé.

- Entrez ! lança-t-il d'une voix rauque.

  Il se racla la gorge en pestant et essaya d'avoir l'air le plus digne possible devant son majordome qui pénétra dans la pièce.

- Il est l'heure de manger, jeune Maître.

- Moui... bâilla Ciel discrètement

- Vous seriez-vous endormi ? railla le démon

- Non ! rétorqua un peu trop vite l'adolescent, quelle idée !

- En ce cas je pense que vous avez du être sévèrement agressé par une machine à écrire...

- Comment-ça ? demanda le plus petit, perplexe.

    Le bel homme avança vers lui, prit le petit visage dans sa main et lui caressa la joue.

- Je n'ai pas l'impression que vous n'ayez déjà ces marques de touches sur le visage lorsque je vous ai quitté tout à l'heure, dit-il doucement, purement sarcastique.

  Il avait bien senti le léger mouvement de recul qu'avait eu le garçon à son contact et ne se délectait que plus du malaise qu'il avait instauré. Vexé de s'être fait découvrir, le jeune homme aux cheveux bleutés repoussa sèchement la main de son majordome avant de se lever. Droit comme un I, il se dirigea jusqu'à la porte et la franchit le menton levé, d'une fierté inébranlable.

  Lorsque la porte claqua, Sebastian eut un léger sursaut et ses lèvres frémirent. Ce frisson en recourba les extrémités et il pouffa un bref instant en repensant à la gêne de son Maître. Qu'il était tentant de le taquiner, juste assez pour que ses joues rosissent... Le diable, redevenu sérieux, eut un sourire maléfique.

   Les pans de son habit noir voletant derrière lui, il partit à la salle à manger. Même si Ciel était parti deux minutes plus tôt, le diable n'eut aucun mal à arriver avant lui. Le sourire diabolique n'avait toujours pas quitté son visage, et en observant les traits fins du petit noble qui entrait, il pensa : Vous m'appartenez, My Lord. Je suis à vous comme vous êtes à moi. Jusqu'à la fin. Sauf que votre fin arrivera bien avant la mienne...

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