Un diable de majordome

Chapitre 1 : Une seconde rencontre

3121 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/03/2017 16:12

Chapitre 1

 

 

 

 

 

 

/!\ ATTENTION : CE CHAPITRE EST UNE ADAPTATION ÉCRITE DU MANGA BLACK BUTLER DE YANA TOBOSO, ET PAR CONSÉQUENT TOUS LES DROITS D'AUTEURS LUI SONT RÉSERVÉS. AUCUN DE CES PERSONNAGES NE M'APPARTIENT (même si, personnellement, je ne serai pas contre posséder Sebastian ou Undertaker :3) ET JE NE TOUCHE AUCUN ARGENT AVEC LA PUBLICATION DE MES TEXTES (la fortune c'est pas pour demain, les amis !). APRÈS CE PASSAGE EN MAJUSCULE, J'EN SUIS CONSCIENTE, UN PEU AGRESSIF POUR LES YEUX, (mais ça évite les ; "nan mé ta pa mi de disclaimer, tu profite du talen des autteur tu me dégoute" (je sais, on fait pas de parenthèse dans une parenthèse mais c'était juste pour préciser que toutes les fautes précédentes ont été faites exprès, et je m'excuse pour vos pauvres rétines) JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE LECTURE !

 

 

Ah non ! J'ai failli oublier : dans cette fanfiction il y aura des couples et des relations homosexuelles, que ce soit yaoi ou yuri, donc je dis au revoir à tous ceux que cela dérangerait, beaucoup d'autres fanfictions sauront vous convenir, je n'en doute pas une seconde ♥. Bon, cette fois-ci, bonne lecture pour de bon !

 

 

 

 

  Le Comte de Phantomhive était en route pour la résidence du marquis de Midford, afin d'assister à la réception organisée en l'honneur de l'anniversaire de sa fiancée, Mademoiselle Élizabeth de Midford. Il était pensif, la joue contre la vitre du carrosse, comme agacé d'avance des mièvreries de la jeune fille, lorsque soudain...

  Un grand choc se fit sentir et le véhicule s'arrêta net. Inquiet, Ciel passa la tête par la porte et cria au chauffeur :

"Pourquoi vous arrêtez-vous ? Redémarrez bon sang !"

  Il n'eut pas de réponse du pauvre homme, qui était comme figé de peur, les yeux écarquillés et fixés sur un point sur le toit du carrosse. Le comte s'apprêtait à ouvrir la bouche pour l’invectiver de nouveau, lorsqu'il fut soudain bâillonné. Il eut beau se débattre de toutes ses forces, griffer, frapper ou même mordre, son agresseur ne le lâchait pas d'un pouce. Il mordait de toute la puissance de ses mâchoires la main gantée qui lui obstruait la bouche lorsqu'une voix masculine hypnotisante lui fit à l'oreille :

"Comme les humains sont stupides... Vous savez depuis le début que je suis plus fort que vous, pourquoi donc persister à vous agiter de la sorte ? Allons, calmez-vous, votre délivrance n'en sera que plus rapide."

  En entendant ces paroles, le jeune homme se figea, vexé de s'être vu qualifier de "stupide", puis une grande vague de bien-être le traversa de la tête aux pieds. Il en fut extrêmement surpris car il était loin d'être calme, il était plus stressé que jamais, mais la voix de miel de cet homme avait détendu son corps sans qu'il puisse s'en défendre. C'était tellement dérangeant de ne plus avoir la maîtrise de son propre corps, il n'avait éprouvé cela qu'une fois, lors d'une soirée mondaine, lorsque les hôtes de la fête avaient fait venir un hypnotiseur. Il avait détesté cela et désormais il ne voulait plus approcher d'un tel personnage. S'en trouvait pourtant un derrière lui... Mais que lui voulait-il ?!

  Voyant que le garçon s'était calmé, l'intrus ôta sa main de devant la bouche de celui-ci et se plaça face à lui. Il lui fit alors une grande révérence. Furieux qu'on ait osé s'en prendre à lui, Ciel fouilla rapidement ses poches à la recherche de son pistolet. L'homme qui, étrangement, était vêtu d'un frac, le regarda alors droit dans les yeux, sortit l'arme de sa veste et dit :

"Serait-ce ceci que vous cherchez ? Navré, je préfère rester indemne de trous durant notre conversation. Je le garde !"

  Ciel serra les poings, mais s'assit tout de même sur la banquette du carrosse et entama la discussion brutalement :

"Qui es-tu, vil personnage ?

- A vous de me le dire... fut la bien étrange réponse de l'homme en noir, qui le regardait avec un léger sourire."

  Il était assis face à l'adolescent, parfaitement détendu, jouant avec le pistolet. Il était immense, fin et musclé, et il se tenait assis le dos droit. Étrangement, il se dégageait beaucoup de grâce et de charisme de cet homme méprisable... Ce fut lorsque sa voix lui répondit que vint à Ciel un souvenir violent. Oh non, ce n'était pas la seconde fois mais la troisième qu'il éprouvait un pareil sentiment de détente dans une situation inopportune. La tête de Ciel fut alors transpercée par ces horribles souvenirs, ces souvenirs devenus cauchemars, qu'il revivait brouillés toutes les nuits. Ce qui c'était passé cette nuit là... Oh cette nuit...

  Il s'était réveillé. Il avait froid, il avait faim. Et surtout, sentiment qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps, il avait peur. Peur car il ne savait pas où il se trouvait, mais une chose était sûre, ce n'était pas sa chambre. Il avait essayé de se relever, mais comme il avait les yeux bandés, ce fut sans succès. Il avait donc rampé afin d'atteindre un des murs de la pièce pour pourvoir s'y appuyer et se mettre debout. Il avançait lentement, tâtant le sol, lorsque ses doigts avaient plongé dans une flaque de liquide poisseux. Serait-ce du sang ?! Horrifié, il avait reculé à toute vitesse et s'était cogné à une paroi. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et il avait plus peur que jamais. Il avait essuyé avec dégoût sa main sur sa chemise de nuit blanche, en priant de toutes ses forces pour que cette substance fut autre chose que ce qu'il avait imaginé. La tête lui tournait. Sur le point de s'évanouir, il se posait une foule de questions.

  Pourquoi suis-je ici ? Qui m'a enfermé ? Pourquoi mes yeux sont-ils bandés alors que je ne suis pas ligoté ? Que veulent faire les gens qui m'ont amené ici ? Pourquoi suis-je toujours en chemise de nuit ? Où suis-je ? Dans quoi ai-je mis ma main tout à l'heure ???

  Soudain, des voix s'étaient fait entendre. Beaucoup de voix. Elles approchaient. Une porte claqua alors, à proximité de Ciel. Il avait été empoigné durement et son bandeau lui avait été arraché. Il voyait enfin la pièce. Elle était gigantesque, et une énorme foule de gens masqués la remplissait. Il avait été soudain rejeté violemment d'où il venait. Voilà pourquoi la paroi qu'il avait percuté était si étrange, c'était des barreaux ! Lui, Ciel Phantomhive, se retrouvait dans une cage, encerclé d'hommes et de femmes qui riaient de lui ! Sa fureur avait été énorme, mais la terreur avait rapidement repris le dessus. Qu'allait-on lui faire ? Il eut rapidement la réponse.

"Nous allons pouvoir débuter cette mise aux enchères, par le bien le plus rare que nous n'ayons jamais possédé, Ciel Phantomhive ! Le chien de garde de la reine en personne ! Il sera attribué à celui qui sera le plus offrant et offrira la meilleure idée de mise à mort ! avait proclamé celui qui semblait être le maître de cérémonie. Mais tout d'abord, nous avons un petit détail à régler, nous n'avons pas marqué notre propriété !

- Marqué notre propriété ? s'était demandé Ciel."

  Un homme massif, aussi large que haut, l'attrapa par les cheveux et le jeta par terre, à plat ventre. Le garçon se retint de pleurer, il avait l'impression que son coeur voulait s'échapper de sa poitrine. Soudain, une douleur horrible lui transperça le dos. On le marquait au fer rouge, comme le bétail ! Un long hurlement de souffrance pure lui déchira la gorge. Son dos était en fusion, il sentait les chairs qui fondaient, dégageant une ignoble odeur de brûlé. Il sentait de la bile remonter de son estomac. Il vomit de douleur, avec l'impression que son dos se déchirait, quand l'homme retira le tampon de métal chauffé à rouge. A la limite de l'inconscience, évanoui de douleur, il entendit les rires malsains des spectateurs. Ils appréciaient sa souffrance, son humiliation, et tous voulaient sa mort.

  Mais soudain, cette vague de détente l'avait transpercé, et les rires s'étaient transformés en cris d'horreur. Que se passait-il ? Ciel réussit à soulever une paupière et vit une ombre noire égorger un à un les participants à cette funeste sauterie. Pensant qu'il hallucinait, il s'était alors laissé engloutir par les ténèbres de sa brûlure. Mais juste avant qu'il s'évanouisse, une voix, cette voix masculine aux intonations de velours, lui avait murmuré à l'oreille :

"En voilà un mauvais petit garçon qui aura eu beaucoup de chance ! Dors, petit comte, un jour tu m'appartiendra..."

  Le lendemain, il s'était réveillé chez la Marquise de Midford, qui lui avait appris l'horrible nouvelle ; ses parents étaient décédés et son manoir, carbonisé. Le comte mit longtemps à réaliser. Il mit longtemps à comprendre qu'il avait tout perdu, qu'il n'avait plus rien. Les souvenirs de cette nuit là s'étaient peu à peu floutés et dans ses cauchemars, il se réveillait toujours lorsqu'on le marquait au fer rouge. Il avait totalement oublié l'ombre noire et la voix hypnotisante qui l'avait soulagé. Jusqu'au jour où, dans ce carrosse, la même voix lui fit revivre intégralement la scène...

  Le comte poussa un cri de frayeur en regardant l'homme assis face à lui.

"Qui... Vous... C'était... Vous êtes l'ombre noire ? Celui de cette nuit cauchemardesque ??? bégaya-t-il, honteux de ne pas réussir à rester calme et à montrer un visage impassible comme l'était son habitude.

- Je vois que les souvenirs refont surface ! répliqua l'homme en noir."

  Voyant l'air terrorisé de l'adolescent, il poursuivit :

"Rassurez-vous, je ne vous ferai pas de mal, bien au contraire... Je me présente, je suis un diable."

Comme pour lui-même, il dit tout bas :

"Cela rendait mieux en pensée. J'ai encore à m'améliorer en terme d'entrée en matière magistrale..."

Puis, comme s'il ne s'était jamais interrompu, il enchaîna :

"Je me doute bien, vous n'allez pas me croire, c'est plutôt logique, mais je me doute également que je ne tarderai pas à apercevoir une pointe de doute dans vos yeux, car je sais que vous vous souvenez de cette nuit où je vous ai sauvé la vie.

- Vous pensez réellement que je vais vous croire ? ironisa le jeune homme, qui s'était repris. Vous sautez sur le toit de ma voiture, traumatisez mon cocher, tout cela pour m'annoncer très sérieusement que vous êtes le diable. Ai-je l'air stupide au point d'avaler cela ?

- J'ai dit un diable, pas Le Diable, je ne me serais jamais permis, rectifia l'homme avec un léger sourire. Et il est vrai que, présentée comme cela, la situation paraît plus cocasse qu'autre chose.

- C'est peu de le dire, en effet.

- Cependant, vous n'oserez pas nier que vous vous êtes souvenu de moi et de cette nuit, n'est-ce pas ?

- Je me souviens des hallucinations que j'ai faites cette nuit là, dit Ciel en choisissant précautionneusement ses mots, mais ce ne sont que des chimères, et si rien ne m'indique que cela s'est réellement passé, rien ne me dit non plus que vous étiez cette Ombre."

Le grand homme prit le temps de savourer la tournure de phrase particulièrement réfléchie que le Comte avait employée avant de répondre :

"Il vous faut donc des preuves... réfléchit l'homme à voix haute. Tenez !"

  Il lui tendit le pistolet.

"Tirez-moi dessus. Vous verrez."

  Le comte hésita, pensa que son interlocuteur était fou. Il prit l'arme et se dit que de toute façon, si cet homme ne lui avait pas prise avant leur conversation, il lui aurait déjà tiré dessus. Il arma donc, visa précisément le cœur et s'apprêta à tirer, lorsque l'homme en noir dit :

"Attendez !"

  Sous les yeux ébahis du conte, il enleva sa veste et commença à déboutonner sa chemise. Ses doigts longs et fins enlevaient les boutons un par un, délicatement, dévoilant la peau d'albâtre de son buste. Le comte, médusé, sentit une étrange sensation de chaleur l'envahir, et il se sentit rougir. L'inconnu ôta alors totalement son haut, dévoilant son torse pâle et musclés aux yeux de l'adolescent. Gêné, il allait demander à l'homme ce qui lui prenait quand celui-ci dit :

"Ce serait idiot que mes beaux vêtements soient troués ou tachés !"

  Le jeune homme se dit alors que soit il était réellement fou à lier, soit... Soit il disait la vérité, aussi improbable que ce soit. Il était en effet si sûr de lui ! Comment ne pas douter ? Il raffermit son emprise sur la crosse de son pistolet et tira. La détonation lui fit mal aux tympans et le recul de l'arme lui fit perdre l'équilibre. Le sang gicla, et l'homme tomba en arrière, la poitrine trouée. Mort. Mais que m'a-t-il pris ? Je me retrouve au milieu de nulle part avec un cocher évanoui et le cadavre d'un inconnu dans ma cabine, réalisa l'adolescent. Dans quel pétrin me suis-je fourré ? Il commença à penser au moyen de se débarrasser du corps, lorsque la poitrine musclée du diable se souleva. Il se redressa, essuya le filet de sang qu'il avait au coin des lèvres et cracha quelque chose dans sa main. Il la tendit devant Ciel et dit :

"Tenez, votre balle."

  Stupéfait était un euphémisme pour décrire l'état du garçon. Un cadavre, quelqu'un de mort, un homme qui avait pris une balle en plein cœur, venait de se relever devant lui. Mais comment cette journée qui paraissait si ennuyeuse avait-elle donc tourné ? Il chercha à rassembler ses pensées. L'homme avait-il donc dit la vérité ? Aurait-il un "diable" face à lui ? Impossible... Tout aussi impossible que de se relever après avoir eu la poitrine trouée d'une balle, cela dit... Il se composa un visage inexpressif et dit avec ironie :

"Merci. Pas trop mal ?

- Les armes sont de bien meilleure qualité qu'il y a 100 ans, c'est sûr, mais non, je vais bien. répondit l'homme avec un petit sourire.

- C'est incroyable... souffla Ciel, Maintenant je suppose que je dois vous croire... Que veniez-vous donc faire ici ?

- Le soir où je vous ai sauvé, c'était par obligation. Certes, je vous ai choisi, mais c'était dans le cadre d'une opération obligatoire aux diables à une intervalle de 100 ans à chaque fois. Tous les 100 ans, donc, nous nous devons de sauver la vie d'un être humain mauvais, extrêmement égoïste et orgueilleux. Je vous ai donc choisi, et à partir de ce moment là, votre âme m'a été liée, je pouvais décider d'en disposer quand je le voulais. J'ai donc décidé de vous proposer un marché...

- Je t'écoute, dit le Comte sans se formaliser des adjectifs utilisés pour le décrire.

- Je vous aiderai, chien de garde de la reine, à accomplir votre vengeance afin de retrouver les meurtriers de vos parents ainsi que dans vos missions au service de la reine. En échange, une fois votre revanche prise, je prendrai possession de votre âme."

  Ciel réfléchit, repensa à la mort de ses parents... Il revit le sourire de son père, le visage radieux de sa mère, sentit leurs parfums, se rappela de la douceur de leurs étreintes, de leur rire, de leur voix... Et ce bonheur, quelqu'un le lui avait arraché. Quelqu'un qu'il ne connaissait même pas, qui avait peut-être encore sa famille, lui ! Le sentiment d'injustice qu'il éprouvait se mua en une haine féroce, déterminée, brûlante. Il regarda le démon qui lui faisait face et dit d'une voix glaciale :

"J'accepte le marché. Sois à mon service, diable, je te donnerai mon âme."

  L'homme en noir lui adressa un sourire féroce, et lui répondit :

"Donc, tu abandonnes la lumière et tu choisis le chemin de l'enfer... Alors, marquons nos corps du sceau du Pacte. Plus l'endroit où tu l'apposeras sera visible, plus la force dont je disposerai sera grande. Bon, où veux-tu...

- Peu m'importe. l'interrompit froidement le comte, Je veux une force qui dépasse celle de quiconque !

- Que d'avidité pour un si petit corps... remarqua le diable, en prenant dans sa main la joue droite de son nouveau Maître et en essuyant du pouce la seule et unique larme qui avait coulé."

  Il posa ensuite sa main sur le front du jeune garçon et fit basculer son corps frêle vers l'arrière, comme s'il voulait lui casser la colonne vertébrale.

"Bien... Je le graverai dans ta grande pupille qui reflète un monde de désespoir !"

  L’enfant se mit à hurler de douleur, alors qu’une lumière aveuglante les entourait, lui et son Contractant, et que le sceau du Démon s’inscrivait dans son œil droit. Ça lui faisait si mal ! Lorsque la lueur noirâtre disparut autour d'eux, le jeune garçon plaça ses mains sur son oeil orné du pentacle inversé. Il en coulait un flot abondant de sang qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Lentement, il retira ses mains et le comte et le démon s'observèrent. Soudainement, Ciel tendit sa main vers son nouveau majordome, qui la fixa un moment avant de la prendre à son tour. Ils restèrent plusieurs secondes ainsi, et le petit maître dit alors :

"Sebastian. Ce sera ton nom.

- Sebastian ? D'accord. répondit le serviteur, Pourrais-je savoir pourquoi ?

- C'était le nom de mon chien. répliqua le comte."

  "Quel petit morveux !" pensa le diable, mais il répondit avec un sourire :

"Yes, my Lord."

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