À ses yeux
J'ai toujours voulus être au centre de l'attention, sous les lumières, qu'on ne regarde que moi. Égocentrique ? Sans doute un peu, oui.
Mais depuis leur mort, celle de mes parents, je suis... froid. Depuis, j'ai toujours accroché un masque de froideur à mon visage. Je me suis entouré de demons, suis devenu " le noble du mal". Ainsi, toute ma joie est partie. Je me foutais de mourir, qu'on me craigne, me dédaigne ou m'ignore. Et c'est toujours le cas.
Seulement maintenant, j'aimerais qu'il me voit, qu'il fasse attention à moi parce qu'il le veut. Il fait attention à mon âme et à son réceptacle mais pas à moi, Ciel Phantomhive. Si seulement Sebastian....
Il est l'heure de manger. Mon majordome est venu me l'annoncer puis est reparti. Il repart toujours... Lorsque je sors enfin de mon bureau austère, il n'est déjà plus là. Étrangement, une larme coule le long de ma joue. Juste une, mais il l'a senti. Mais il ne fera rien. Parce qu'il s'en fout royalement. Après tout, que vaut une larme dans une éternité de souffrance ? Rien, évidemment. Si seulement il pouvait me voir comme son égal... Mais je ne suis pas l'égal d'un démon. Si au moins il pouvait voire mon amour et y répondre... Mais est ce que les démons peuvent aimer des humains ? Et suis je vraiment encore un humain ? Tout est embrouillé...
Je me dirige vers la salle à manger, mais dévie vers le jardin car je n'ai pas faim. Et puis je ne veux pas le voir. C'est ridicule hein ? Dehors, il neige et il fait nuit. J'aimerais être un oiseau et m'envoler loin de tout, loin de lui, loin de moi. Est ce que je l'aime ? Oui je suis... pitoyable. Car oui, j'aime Sebastian, un démon qui n'est à mes côtés que pour me tuer. C'est un peu rapide, mais c'est la réalité. Je tremble ; je ressens un froid intérieur, une solitude glaçante. Le froid, la neige, la nuit, le froid, la neige, la nuit, le froid, la neige, la nuit... puis plus rien. Je rouvre lentement les yeux et aperçoit ceux de mon majordome. Il est venu. Je sens doucement mes joues rosir tandis que je me détourne de lui. Il faut que je lui dise. J'ouvre la bouche pour formuler son nom mais, sans raison, l'histoire d'Aloïs et de Claude Faustus me revient en tête. Et je m'arrête. Comment lui dire ? Et lui dire quoi ? " Hey, je t'aime pas toi ?" Faudra bien que je lui dise un jour... ou l'autre. Ou pas. Mécaniquement je rentre dans mon sombre manoir. Cet univers, ce lieu qui ma vu naître et que j'ai connu depuis mon enfance n'est aujourd'hui qu'un décor sombre vide de sens. Je ne vois que Sebastian, mais je ne peux pas dire que ce soit une étoile qui brille pour moi. C'est plus un trou noir qui m'apsire, un collapsar*. Je suis épuisé. Les jours passent et se ressemble avec la même morosité. Celui que j'aime est là, mais je ne le vois pas plus qu'il ne voit vraiment. La vie vaut-elle vraiment le coup d'être vécue ? Est-ce que je vis vraiment ? Sebastian s'il te plait....
But I'm only human...
*( nom utilisé à l'époque pour le trou noir)
Coucou !
voila la fin du premier chapitre !
qu'est ce que vous en pensez ?
c'est ma première fanfiction donc ça me fait bizarre... Je précise quand même que les perso ne sont à moi mais à Yana Taboso.
Le second chapitre sera plus triste et j'essairais de le publier bientôt.
à très vite !