Big Order: Feather's Rebellion

Chapitre 6 : Art mélo-dramatique à l'avant poste

3444 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/05/2015 13:18

La région de Kyushu a déclaré la guerre au monde!  Le monde était sous le choc. Mais l'attention des gens se portait d'avantage sur les investigateurs de ce mouvement: le Palais Gouvernemental de Dazaifu... Et les dix Order à sa tête. Le Décemvirat d'Order de Kyushu.  Et surtout, leur Reine... Moi.   J'avais gardée ma camisole blanche, détachée, heureusement. J'étais encore dans le Palais Gouvernemental de Dazaifu, et... Contre mon gré, le Décemvirat allait sans doute utiliser mon Order. J'étais plongée dans mes pensées, la tête entre mes deux mains. Assise, sur un banc, à l'extérieur de la salle de réunion du groupe.  Je pensais, encore.  

 

« Maintenant, je suis bloquée au Palais Gouvernemental, pensais-je, ils vont se servir de moi. Mais j'y vois un avantage... Je peux retrouver mon frère. Oui, je vais me servir d'eux, et contrôler le monde. »

 

En me disant ça, j'avais relevé ma tête de mes mains. J'avais enfin retrouvé la détermination qui me permettait d'agir.  Me servir d'eux... Pour mieux les abattre!!  

 

« Akimi, tu peux entrer, me fit un garçon, un membre du Décemvirat. 

- D'accord... » 

 

Je me mis sur mes deux jambes, et entra dans la pièce. Une grande salle aux murs blancs, avec un écran plat accroché au mur. Dix personnes, le Décemvirat était au complet. Une table rectangulaire se présentait devant moi, avec onze sièges, dont trois de vides: Celui de l'homme qui m'a fait entrer, le mien, et celui de la femme se trouvant devant la table, à l'opposé de moi. Elle avait un uniforme de soldate, les cheveux noirs, tout comme ses yeux. Elle me dévisageait, d'un air peu perturbé: elle se foutait royalement du fait d'être sous ma domination. Sa tête, sa présence en elle même me dérangeait. Sa gueule ne me revient pas.  

 

« Akimi, je te présente Elmaz Yagmur, me fit Aurore, elle est la neuvième main du Décemvirat, ainsi que lieutenante colonelle.

- Bon, présentations mises à part, s'exclama la neuvième main, j'aimerai passer aux explications du plan. Akimi, installe-toi sur la chaise en bout de table. » 

 

J'obéis et vint m'asseoir devant tout le monde, à l'opposé d'Elmaz. Elle sorti de sa poche une grande baguette, qu'elle déplia, avant de poser le bout de son objet sur l'écran tactile qui était derrière elle, collée au mur. C'est fou, mais cette technologie m'impressionne quand même pas mal. 

 

« Notre objectif principal est bien sûr la création d'un nouveau monde pour les Order, mais l'actuel n'est pas sans rappeler la prise de Yamaguchi dans la région de Sanyu-Onoda, expliquait Elmaz, ainsi que de trouver l'Order qui supervise la région: "Isotonic Water, l'Innondation Suprême". Elle a été envoyée par le Bureau de Sûreté Publique de l'ONU, pour superviser la région, et en être un peu la gardienne, bien avant notre déclaration de guerre.  Et l'attaque sera dirigée par... » 

 

La Lieutenante Colonelle retira sa baguette de l'écran, et me pointa avec. J'm'ennuyait tant que j'avais la tête posée sur ma main droite, le coude sur la table. En la voyant me désigner, je me releva légèrement, toujours désintéressée de la situation actuelle.  

 

« Vous même, Akimi Akuma, qui sera envoyée sur les lieux. » 

 

Je me redressa d'un coup, surprise. Le temps que je comprenne la situation, je me mis à m'exclamer directement.  

 

« Vous plaisantez? criais-je, on envoie pas la Reine sur les lieux! Je suis la manipulatrice, ici, la future maître du monde! Le mieux serait d'envoyer le Sous-Lieutenant ou le Lieutenant Lobow sur les lieux, pour qu'elle examine et prépare le terrain avant! 

- Le Sous-Lieutenant est bloquée dans votre territoire, soupira le garçon non loin de moi. 

- Certes! Mais il y'a le Lieutenant Lob... » 

 

Mon attention se porta sur Elmaz, qui ne me regardait plus, et soufflait bruyamment, avec une tête blasée. Je me suis rassise, croisés mes bras sur la table, et j'ai posé ma tête entre mes bras. C'est fou la tête à claque qu'elle peut avoir. Elle me saoule. 

 

« Très bien, j'ai compris, râlais-je, dis-nous ton plan avant, Elmaz. 

- ... Je ne peux pas vous le dire ♥ » 

 

La Colonelle, Troisième main, ma chère Aurore Raidershade, ria, se moquant de moi. Ces deux là, elles m'avaient bien énervée. Mon sang ne fit qu'un tour, et je me leva directement, dans l'espoir d'aller foutre mon poing au coin du visage de Aurore. Mais, alors que je me déplaçais, d'une tête bien énervée, quelque chose passa devant mes yeux, et vint traverser le plafond, et faire un gros trou dedans, malgré sa résistance. Je m'arrêta sur le coup, tandis qu'Elmaz vint se mettre entre moi et Aurore, la paume de la main gauche levée.  

 

« Je n'ai pas autorisé quiconque à porter atteinte à la colonelle, m'engueula Elmaz, et encore moins toi! Tu n'es qu'un pantin! Les reines de pacotille n'ont qu'à se taire, et suivre les ordres, comme de bons pantins! Je suis une tacticienne accomplie, pas une nounou pour sale gamine immature! »  

 

Elmaz a eu le dernier mot. Ce qu'elle peut m'énerver... "Les reines de pacotille n'ont qu'à se taire". Elle m'a agacée... Tss. La Lieutenante Colonelle, avant de mettre fin à la réunion, a également tenu à préciser qu'une réunion avec le premier ministre de Tokyo serait diffusée en direct avec le monde entier. Je ne peux pas y échapper, j'y serait, moi aussi, avec Elmaz, Aurore, et tout le reste du Décemvirat.  Là, enfin, je peux me reposer, d'ici demain. Les évènements qui se sont déroulés sont passés à une vitesse... J'ai l'impression que ça n'a duré que quelques heures.  Je rentre dans la chambre mise à disposition par le Décemvirat: une grande pièce, avec un plafond très haut, genre 3 ou 4 mètres d'écart avec le sol. Les murs sont blancs, et le lit qui m'accueille et énorme, avec un matelas des plus confortables. La couverture est douce et bleue, les coussins bien rembourrés, et très gros. Le lit assez gros pour accueillir deux ou trois personnes, avec un bon espace pour chaque personne.  Je pose ma main sur le matelas, l'écrasant, pour tester ce dernier... C'est fou ce qu'il est confortable. Je me laisse finalement m'écraser dedans, les yeux à moitié fermés.  Je suis tellement fatiguée... La journée m'a épuisée. Je suis heureuse de pouvoir me reposer... Et me laisser dormir.  La nuit s'est finalement déroulée tranquillement. Je n'avais sans doute jamais aussi bien dormi... Je me sentais plus réveillée que jamais, de bonne humeur. Je me suis habillée, et voyant l'heure, je pointa ma tête à la fenêtre. Un ciel rose se dessinait au dessus-de moi, quelques nuages blancs cachant certains rayons que le soleil dégageait. Le ciel était magnifique à voir. Les maisons de Dazaifu étaient arrosées par la lumière, et les arbres laissaient briller leur rosée matinale. Je mit mes vêtements habituels, ma paire de collants bleus, et une chemise violette, allant assez bas pour cacher le haut de mes jambes, c'est-à-dire mes cuisses. Je sorti de la pièce.  Dans le couloir, je passa à côté de Sophia Inori, qui, la tête baissée, me marmonnait quelque chose, en allant tout droit vers la salle de réunion.  

 

« J'ai lu dans les étoiles, me dit-elle, elles m'ont dit que tous ce passera bien. Ne t'inquiète pas. » 

 

Je me retourna vers elle, questionnée par ce qu'elle venait de murmurer. Elle, elle continua son chemin. Alors que je la regardait marcher, Elmaz arriva et me cria dessus, me criant de la suivre.  

 

« La réunion va commencer, disait Elmaz, elle se déroulera avec le premier ministre, comme je te l'avais dit. » 

 

Elle me fit rentrer dans la même pièce que celle où avait eu lieue la réunion, hier. Tout avait été réaménagé, et à la place de la grande table rectangulaire, ce montrait un siège, à l'apparence très confortable... Une espèce de trône. Le Décemvirat était là, ainsi que le Lieutenant Lobow qui ne m'avait pas manquée. L'écran gigantesque sur le mur, montrait déjà la vidéo-conférence: on pouvait voir le premier ministre, un monsieur assez chevelu, un visage ingrat. Deux yeux en forme d'amandes, un gros nez pas très joli dont on pouvait bien voir les deux orifices nasaux, et une petite bouche. Il devait bien faire non loin des un mètre soixante, un homme assez petit en somme.  Elmaz me fit signe de m'installer dans le fauteuil, et tandis que je m'installait, la Lieutenante Colonelle se mise à côté de moi. Elle s'adressa au premier ministre.  

 

« Excusez nous de vous avoir fait attendre, dit-elle, si nous commencions la réunion?

- Bien sûr, bien sûr, rigolait le petit homme. C'est cette fille, Akimi Akuma? Elle est moins imposante qu'elle en a l'air. 

- Maîtresse Akimi est très brillante, se vanta Elmaz.- Écoutez moi celle-là... pensais-je, avec un air affligée.

- Très bien, commença Elmaz, alors voici nos revendications. Nous... 

- Tss, tss, je ne pense pas que vous soyez en position de donner des ordres, rigola le premier ministre. J'ai avec moi... » 

 

Le petit homme, assis sur son siège, grimaça, avant de faire un signe de l'index à ses gardes du corps. Ils se déplacèrent, et, grâce à une commande, le mur à l'arrière du ministre se leva, pour montrer une autre pièce. Des gens, des enfants, des adultes, des adolescents, attachés sur des chariots, bâillonnés. Mon cœur fit un bond à la vue de ces gens. Je me senti mal à l'aise, j'ignore pourquoi... Mais j'avais réellement un mauvais pré sentiment. J'appréhendais quelque chose, je ne sais trop quoi, mais je savais, au fond de moi, que c'était mauvais. Mon pouls s'accéléra, je sentais mes mains devenir moites.  Le premier ministre, regarda le Décemvirat, tandis que je les entendais chuchoter, terrifiés. 

 

 "C'est mon oncle..."

"Et moi il y a mon frère.

 

  Les voix se mélangeaient, je n'arrivais pas à discerner à qui elles appartenaient. Bientôt, Elmaz vint se baisser vers moi, et chuchota près de mon oreille:  

 

« Akimi, il y'a mon cousin parmi eux. 

- Sophia! chuchota Aurore, tu étais censée dire à chaque membre de nos familles respectives de se cacher! 

- Ce que j'ai fait, mais il semblerait qu'ils aient été attrapés... répondit Sophia. » 

 

J'avais raison de ne pas sentir la chose. Je stressais très rapidement, au point où je me redressa légèrement de mon fauteuil si confortable. Les familles du Décemvirat étaient paniquées, mais elles ne pouvaient ni bouger ni parler.  

 

« Il paraît que le Décemvirat est totalement dominé par Akimi Akuma, il est temps de vérifier ces informations, ria le ministre. Ou pour faire plus simple... » 

 

Le ministre claqua des doigts de sa main droite. Un homme arriva d'une autre pièce, en passant par une pièce, un katana à la main. Il pris de l'élan, et sans que nous ne puissions rien faire, la lame du katana passa par la nuque d'un homme d'une trentaine d'année, pour ressortir par son cou. La tête vint s'écraser au sol, après plusieurs roulés-boulés, tandis le sang gicla du cadavre.  

 

« Mon oncle! sanglota Sophia. » 

 

Mon cœur se mit à battre à cent allures. J'en devenais terrifiée. C'était lui qui menait le jeu, nous n'étions que des vulgaires spectateurs, condamnés à observer ce jeu macabre sans pouvoir aller à Tokyo. 

 

« Ici, c'est moi qui ai des otages! cria le Ministre, je fais ce que je veux!

- Monsieur le Ministre, nous sommes en direct! s'écria Aurore.

- Je m'excuse pour les citoyens qui petit déjeune, mais je traite avec les Order qui souhaitent dominer ce qui était anciennement le Japon, pour ça, je dois absolument passer par là. Et de deux! » 

 

Une femme d'une vingtaine d'année se fit décapiter. Je commençais vraiment à paniquer, je sentais la sueur dégouliner sur mon front.  

 

« Et de trois! » 

 

Un enfant fut décapité ensuite. C'était vraiment ignoble à voir. Je me devais de faire quelque chose. En tournant la tête dans la pièce par pur désespoir, je vit un revolver sur une table. 

 

« Et de qu...

- Attendez. » 

J'avais une idée, et je comptais bien la mettre en oeuvre. Tout allait se jouer maintenant.  

« La seule personne pour qui ça ait du sens de tuer les otages... » 

 

Je tendis la main, sûre de moi. J'étais persuadée que mon plan fonctionnerait. C'est évident, c'est moi qui l'ai imaginé, il ne peut être que parfait. Elmaz m'apporta le revolver, elle avait compris que c'était ce que je voulais, comme je le désignais au loin. Elle me le donna, et je le chargea.  

 

« C'est moi, vieil homme! m'écriais-je. » 

 

Toujours assise, je tira une balle dans la tête d'Elmaz, qui chuta au sol, alors que quelques goutes de sang tombèrent dans mes cheveux. Alors que le premier ministre se leva, terrifié, je tirait rapidement sur les autres membres du Décemvirat. Élisabeth rentra dans la pièce au même moment.  

 

« Excusez-moi, je suis en retard, souriait-elle.

- Tu tombes bien. »

 

Je tira dans la tête d'Éli, qui tomba au sol.  

 

« Écoutez-moi bien! m'exclamais-je, Kyushu, le Gouvernement de Dazaifu ainsi qu'Akuma Akimi vous déclare la guerre! Toutes les zones qui tomberont sous ma domination seront elles aussi de mon côté! Attaquez aussi, et nous nous montrerons plus agressifs encore! Akuma Akimi deviendra la future maître du monde! » 

 

Je rechargea mon arme, et tira dans la caméra, puis dans la télé. J'avais avec cette action coupé la retransmission en direct au monde. Mon plan avait fonctionné?

  À merveille.  

 

Que s'est-il passé? C'est simple.  

J'ai tiré des balles sur les membres. Mais, grâce à Bind Dominator, j'ai arrêté les balles alors qu'elles commençaient à perforer le crâne, faisant juste un trou dans la peau, et gicler un peu le sang. Bien entendu, ça ne les a pas tués. Quant à Éli, elle est immortelle. J'ai pas hésité, j'ai tiré. Bien sûr, pour que les membres chutent, j'ai utilisé les câbles de l'Avatar de mon Order pour les faire trébucher en arrière. C'était un jeu d'enfant, finalement.  Aurore se releva, en même temps que tout le monde.  

 

« Tu t'es bien démerdée, me souriait Aurore. 

- Merci. A partir de maintenant, je suis prête pour prendre Yamaguchi sous mon territoire! me vantais-je. » 

 

Le lendemain, Aurore m'envoya à Yamaguchi, avec Sophia Inori. Je pris bien entendu avec moi Éli, qui était joyeuse d'avoir quelque chose à faire. J'étais équipée d'un talkie-walkie, pour pouvoir joindre Aurore ou Elmaz, ou Élisabeth, qui était aussi équipée de cet appareil.  

 

« Aurore, dis-je au talkie, j'emmène avec moi le Sous-Lieutenant Élisabeth. Je ne prends que la puissance de feu nécessaire. 

- Cela ne vous dérange pas? demanda Elmaz à Aurore.

- Je n'y vois pas d'objection au plan. Vous pouvez y aller.» 

 

Je regardait au loin le paysage, qui donnait sur la mer. Je devais passer par un tunnel long et sombre. Une fois passée, nous serons arrivées à Yamaguchi.  

 

« Très bien, c'est l'heure, dis-je. »

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